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6.07.2016

Vanier, quartier du vice...

Je ne sais pas si c'est par curiosité ou par envie que j'avais décidé d'activer le paramètre «femme» dans mes préférences Tinder. Depuis une semaine déjà, je ne savais plus tellement si je cherchais une aventure sexuelle débridée ou une bouée pour rattraper mon estime personnelle..

Mes critères étaient assez simples, si elle se tenait autour de 30 ans et à moins de 20km, j'envisageais une appréciation. Dans mon secteur, on ne peut pas dire que le nombre de prospectes soit élevé. Ou celles qui s'y trouvent sont toutes jeunes ou elles n'ont pour la plupart pas eu d'histoires avec gens du même sexe avant... Pas que ça me gêne d'être un peu la leader, mais en même temps, j'aime pouvoir compter sur le fait que l'autre puisse prendre le relais pour égaliser l'investissement d'énergie.

Il y avait Nadia, 28 ans. De Québec. Une beauté discrète, un look un peu punk, le regard vif. Souriante.
Des 30 dernières filles qui venaient de me glisser sous les yeux, c'est la seule qui a réveillé en moi la démone un peu coquine. J'ai tenté le coup du «swipe» à droite.
2 secondes plus tard, un match.
Ok. J'allais devoir sortir les armes de séduction massives..

20 messages échangés, quelques compliments, les âges, les emplois, les passe-temps et LA question qui arrive; Pourquoi tu cherches une femme, du sérieux ou de l'amusement?

Toujours aussi peu à l'aise de considérer Tinder comme la Mecque des rencontres coquines sans attaches, je me dis que c'est l'occasion d'afficher mes couleurs et lui réponds super honnêtement: «Je ne suis pas faite pour une relation de couple avec une femme. J'ai eu droit à quelques aventures à trois où j'ai pris beaucoup de plaisir à caresser et éveiller le corps d'une autre femme et j'ai un intérêt marqué pour recommencer l'expérience, mais à deux plutôt qu'à trois. Je ne cherche pas à être en relation. Je veux du plaisir. Assouvir ma curiosité et voir jusqu'à quel point le fantasme peut devenir réalité. Je cherche en fait quelqu'un qui, comme moi, veut s'amuser et prendre ça relax. Une amante avec qui partager une bouteille de rouge et bien des orgasmes..»

Je m'attendais à ce qu'elle me dise qu'elle ne voulait pas d'histoire d'un soir, qu'elle avait envie de sérieux, que le fait que je n'aie pas été en couple avec une demoiselle avant la repousse ou qu'elle considère que je sois une option désavantageuse étant donné la nature de ma recherche.

J'ai attendu son message de réponse impatiemment.
Et il est arrivé à petits pas.

Elle m'a répondu; Parfait. Si tu veux que je t'inities, j'accepte. J'ai aussi envie d'une amante avec qui m'amuser.. on va assurément avoir du fun.
Viens prendre un verre chez-moi, on va jaser de tout ça tranquillement.

Je lui dis: Ok, quand?

Elle me répond; Sois ici dans une heure! :)

Je passe sous la douche, m'épile le corps et laisse mes cheveux sécher à l'air libre, ondulés et volumineux. Un peu de mascara, poudre bronzante au décolleté, j'enfile une culotte cheeky, une jupe de style écossais et une chemise un peu transparente sur un corsage noir et je file.

Sur le chemin de l'aller, je cueille une bouteille de Shiraz. Je me retrouve devant sa porte un peu d'avance, je cogne, elle vient m'ouvrir. Nadia est tellement jolie, avec ses cheveux foncés, rasés sur la tempe et attachés en toque sur le côté. Elle porte un jean à taille haute et un t-shirt de Nirvana. Un style bien à elle qui lui va comme un gant.

Les becs sur les joues, les présentations faites, on passe au salon où elle avait déja ouvert un petit californien, tempéré juste ce qu'il fallait. Une porte française vitrée donne sur le boulevard en bas, où quelques joggeurs circulent au même rythme que les automobilistes, ralentis par la limite de vitesse permise du quartier. Cette porte est ouverte très grande pour laisser circuler l'air et permettre aux bruits de la ville de mettre un peu d'atmosphère à notre discussion, j'imagine. Je m'approche pour jeter un oeil dehors; on voit la Haute-Ville et ses édifices éclairés, la faune de Vanier qui vaque à ses occupations et je me dis que je m'ennuie d'habiter la Capitale depuis quelques années. Il faudra que j'y revienne.

Nous nous asseyons dehors, chacune dans un hamac servant de chaises extérieure. Un petit foyer à l'éthanol éclaire le petit balcon. La discussion s'amorçe de belle façon, on parle de musique, des derniers spectacles que nous avons vus ou donnés avec nos bands respectifs, je lui raconte des dizaines d'anecdotes sur mes musiciens, elle me raconte ses fins de soirées avec ses fans masculins qui étaient prêts à vendre leurs manteaux pour un verre avec elle. Ça me fait rire à quel point le punk et le country sont deux univers tellement différents et à quel point les spectateurs de nos deux mondes avaient les mêmes caractéristiques et comportements.

À un moment, elle me demande si je reprend un peu de vin, j'accepte. Nadia se lève et approche le goulot de mon verre. Nous nous regardons intensément dans les yeux. Nous nous parlons sans nous dire un mot. Je décroise les jambes pour me rasseoir confortablement.
On ne parle plus. On ne fait que se regarder. Qui de nous deux parlera la première..
Je brise le silence te lui dit tout simplement; Tu es magnifiquement excitante et délicieusement belle.
Elle rougit un peu.

Nous sourions et reprenons la conversation.
Nous rions pendant près d'une heure en sirotant nos verres.
Je suis encore en état de conduire, mais je n'ai pas envie de rentrer chez-moi. La soirée passe, les lampadaires se sont éteint depuis une heure et je suis sur le point de la remercier avant de quitter.
Elle me dit: Reste. Tu peux dormir ici.
Le sourire en coin qui suit cette phrase m'arrache un frisson et une vague au creux de mon sexe qui se réveille dans un fracas.

À ce stade-là, le mal était fait. Je n'allais pas m'objecter à sa proposition. C'était pour moi la confirmation qu'effectivement le courant passait bien et qu'on allait poursuivre la découverte. Je n'étais pas pressée de goûter le fruit intime de ma nouvelle copine, mais je fantasmais à l'idée de lui caresser les seins du bout de la langue depuis que j'étais arrivée.

Désolée Kurt, mais bien que le chandail soit un bel hommage, rien ne fait honneur à la poitrine de Nadia comme de ne rien avoir. Je sais à la regarder bouger que Nadia ne porte pas de soutien-gorge, mais ses petits seins pointant vers le haut sont tellement parfaits qu'elle n'en a pas vraiment besoin.
Je ne vais pas lui en vouloir, au nombre de fois où je me suis rendue à une date nue sous une robe ou avec la lingerie la plus affriolante de ma garde-robe...

Vanier n'avait pas depuis longtemps eu une soirée aussi chaude en plein mois de mai!

La suite?
Sous peu!


Mamz'Elle J xx

6.02.2016

Ces histoires qui affectent

Pas besoin de connaître quelqu’un depuis très longtemps pour se laisser affecter par une histoire qui commence ou une relation qui s’éveille au lit de la vie. En fait, ce n’est pas le degré d’intimité qui définit la nature d’une rencontre ni même qui en planifie la durabilité. Je présume, aussi que peu importe l’avenir qu’on aurait prévu pour une relation, c’est le degré d’implication personnelle, de ce qu’on y investis et ce qu’on choisit de protéger, qui donne le ton et la couleur à l’éventualité d’une évolution.

Je passe par toutes les gammes d’émotions.
De gens qui arrivent, qui partent, qui reviennent, qui restent sans vouloir rester, qui partent sans vouloir partir, qui attendent, qui restent au pas de la porte, à ne vouloir pas prendre de décision. Je vis en quelques sortes une période où j’ai plusieurs personnes autour de moi, mais où je n’ai jamais été si seule. Où je ne me suis jamais sentie aussi repoussée et mise en étau.

J’ai pris la résolution pour les 3 prochains mois de ne pas être en relation avec quiconque.
Pas de fréquentation purement sexuelle, pas plus qu’une possibilité d’histoire d’amour. Pas de rencontre Tinder. Pas de numéro de téléphone échangé. Pas d'embrassade de bar avec les facultés affaiblies avec l'ami de mon frère qui me fait trop d'effet et qui m'amènerait loin de la ville passer des jours en cuillère à discuter de ce que seraient nos vies si on y allait à fond le train... Je n’ai plus l’énergie d’y croire. De tomber de haut chaque fois. De me dire que je ne me fais pas d’attente mais de me faire enrober d’un délicieux mélange de projets, de compliments et de douceur. De vouloir y croire avec les mauvaises personnes, de ne pas vouloir aller plus loin avec ceux qui me demandent de leur sacrifier mon temps libre pour des baises qui finissent avec un mouchoir à la main et un bec dans le cou pour la route.

J’avais toujours pensé avant qu’une relation sans intimité sexuelle n’en était pas une. Alors la première chose que je donnais c’était mon corps. Si la chimie y était, le reste allait suivre. Ou pas. Mais au moins, le plaisir instantané était là et ce besoin était comblé. C’est moins d’entretien une relation qui demande exclusivement d’avoir les jambes épilées et deux esprits échauffés, qu’un corps vêtu et une âme à nu. Ça fait moins mal aussi quand ça se termine. Enfin, pour quelqu'un de normal, j'imagine.

J’en ai eu plus que ma dose des envolées en douceur où le rythme est soutenu mais constant et puis, paf. Le mur. Un long message texte ou sur Facebook pour dire que c’est super, tout est bon, mais que ça doit se finir. Pour des raisons bidon. Pour une ex qui revient de loin. Pour un horaire qui change. Pour des problèmes financiers. «Mais Jade, tu restes une personne exceptionnelle, intelligente, divertissante, surprenante, et j’adore nos moments. Et j'ai passé des instants formidables et on s'entend super bien, on a plein de points communs, mais ça ne fonctionnera pas.» Ouais... bon alors bonne vie, on coupe les ponts.

Ça finit par user de se faire jeter sans justifications valables. Parce que je ne considère pas qu'un long paragraphe rempli de super arguments en ma faveur suffit à me rassurer. Ca finit par affecter l’estime, même si les paroles tenteraient de se faire protectrices. Même si la veille encore, tout était parfait. Que mes regards le feraient fondre durant la plus froide journée d’hiver. Je ne sais plus faire semblant d’être forte. D’encaisser les coups à l’égo sans broncher. De maudire le ciel de m’envoyer des grands indécis alors que je cherche du solide et du véritable.


Ça finit par sucer l’énergie vitale de se croire invincible et de toujours foncer tête baissée, pour ne pas laisser une possible histoire souffrir des aventures passées. Pour permettre une chance entière à ce qui s’agira peut-être d’une nouvelle vie. Je me sens faible en même temps de mettre cartes sur table depuis le début en disant que je ne veux pas avoir mal. C’est contraignant d’être perçue dès le départ comme une personne qui se sent trop fragile pour faire face à une histoire qui n’est même pas commencée. Et ne pas vouloir s’attacher.. c’est quoi ça? Personne ne choisit de s’attacher ou pas. Et la peur de l’attachement entraîne inévitablement un focus sur autre chose que le moment présent.

Je ne multipliais pourtant pas les rencontres pour le seul plaisir de remplir mon agenda. Je n’avais même, depuis des mois, rencontré personne en attendant que l’homme pour qui j’avais envie d’attendre se branche enfin. J’étais libre de faire ce que bon me semblait, mais j’avais besoin de savoir. De comprendre. Expérimenter ce que c’était de mériter quelqu’un pour qui on fait des efforts et des sacrifices. Parce que c’est si facile de baisser les bras quand ça ne fait plus l’affaire et de larguer les amarres. J’ai été naïve, peut-être. J’ai voulu savoir si les bons mots qu’il avait pour moi se matérialiseraient en gestes. J’ai voulu lui donner une chance de me prouver que malgré ses peurs, il appréciait ma présence dans sa vie et qu’il avait envie d’être dans la mienne aussi. Après 3 tentatives de reconstruction de notre lien de confiance et des explications qui ne finissaient pas, j’ai terminé le tout en lui donnant mon point de vue de la situation pour qu’enfin il se décide de mettre des mots sur des sentiments. Le plan de match de l’histoire simple, sans casse-tête, sans date butoir, sans embrouille n’a pas été suivi. Je lui ai dit que j’en avais assez et l’ai fait pleurer. Je ne sens jamais bien dans ce genre de situation, mais j’avais atteint mon seuil de tolérance. Encore maintenant, il tâte le terrain, veut revenir, me demande du temps. Ce n’est pas suffisant du temps. Ce n’est pas une vie, d’attendre. Ce n’est pas une vie de se questionner. Ce n’est pas une vie de comprendre que sa propre personne ne vaut même pas qu’on la libère d’un fardeau blessant pour lui permettre un meilleur avenir. D'essayer de me résigner à me dire que je ne mériterai probablement plus personne avec qui partager mes jours. De changer de mentalité en me promettant que je vais trouver. Que je suis encore jeune. D'ouvrir les yeux sur d'autres possibilités. Et de compléter mes réflexions en me disant que ça doit pas être si mal de finir vieille fille avec 20 chats à la maison..

Et il y a lui. L’autre. Qui multiplie les conseils et qui sait trop de quoi est faite ma vie. Qui constitue un inatteignable désir. Un mirage. Qui se pointe quand on ne l’attend pas, et qui se pousse quand on aurait tant besoin de lui. Qui est conscient de tout ce que je broie au fond de mon âme et qui en ajoute. Inconsciemment ou volontairement, je n’en sais rien. De semaines en semaines. Les mots dans mon agenda m’invitant aux jeux les plus fous, jusqu’aux alarmes d’arrêt. Il me tord le coeur à m'en tirer des larmes avant de le laisser reposer dans un écrin de soie dont la douceur m'apaise. Qui me regarde quand j’ai les yeux ailleurs et qui m’évite quand je me rapproche. Conscient que je suis fatiguée de jouer et qui en ajoute en additionnant les mots les plus tendres et les déclarations qui tranche mes veines tout en endormant mon mal. Qui n'est pas libre et qui ne le sera jamais. Et pour qui je ne me battrai pas. Plus maintenant, après des années à voguer sur la vague d'une amitié améliorée et d'une complicité réelle qui se consume si vite qu'il m'est impossible d'en apprécier les subtilités.

Je mentirais si je disais que je ne suis pas affectée tous les jours de ma vie par ces rencontres où ça connecte, ça se met en marche avec une vitesse de fou et ça s’arrête brusquement. Prises séparément, ces histoires de la dernière année et demi n’ont probablement rien à faire pleurer ou se morfondre, bien qu’elles aient été intenses et vraies. Mais le point en commun qu’elles ont toutes, c’est le coup de couteau dans la blessure de rejet qui s’infecte et ne se guérit pas. Et d'une fois à l'autre, je perds des plumes par poignées, et ça reste ma seule protection.
Je n'en ai plus pour longtemps encore avant d'exposer ma chair.
Mais je ne me rendrai pas là.



Jade xx

5.21.2016

Amène-moi prendre un bière

Amène-moi prendre un bière comme le ferais un vieux chum.
Assois-moi face à un miroir, donne-moi une pinte de rousse et ouvre la valve.

Raconte-moi comment ça fonctionne un homme, que je sache si je ne me fais pas berner depuis des mois dans des histoires cousues de fils blancs juste pour mieux me faire tomber. Dis-moi comment ça opère un gars qui veut seulement du cul. Donne-moi un aperçu détaillé de ce que je dois cibler pour ne pas tomber sous le charme du prochain qui me déballera les discours réfléchis en illuminant de promesses chacune des phrases qui sortiront d'entre ses lèvres. Invente-moi un système de détection de bullshit, que je continue de me venger sur mes vibrateurs quand j'aurai envie de défier les picotements de ma libido en repoussant les attaques sentimentales sans douter, sans me commettre.
Que je ne m'imagine pas un peu plus chaque jour que les rendez-vous que je marque à mon agenda, desquels je sors un peu bredouille de la tendresse que je venais y chercher, me mèneront à une vie meilleure avec un homme qui fera fleurir les bourgeons de mon petit printemps.
Pour que j'apprenne la leçon une fois pour toutes et que la vie me reprenne pas une millionième fois dans le détour.

Essaie de m'enlever de la tête que je vaux un petit message, un petit appel, une invitation.
Parce que le gars que je fréquentais in and out depuis Noël passe son temps à danser le tango pis à faire des pirouettes. Que le dimanche soir il me proclame son coeur amoureux et que je lui manque, que le lundi on fusionne ensemble comme si nous ne faisions qu'un et que le mardi il réponde à mes questions en me disant qu'il ne veut pas qu'on se créée d'attentes.
Comme si au lendemain de sa nuit à jouir plus qu'à somnoler, il ne ressentais plus rien.
Comme si en lui vidant les couilles, j'avais purger tous sentiments quels qu'ils soient.

Qu'il prenne trois semaines à revenir suite à une déclaration qu'il a eu le culot de me faire en me regardant dans les yeux, après un silence affûté comme une lame de rasoir qui me transperçait l'être à chaque heure passée sans que mon téléphone n'affiche son numéro.
Que je finisse par le bloquer de mes réseaux sociaux et que je fasse une véritable croix sur un avenir, et qu'il revienne en ne semblant pas comprendre que je suis au bout du rouleau d'être un jouet plus qu'une complice.
Que je ne mérite pas d'excuses, pas de mots rassurants mais seulement un aveu de peur de s'attacher qu'il ne règle pas et qu'il ne semble pas vouloir voir se taire au creux de sa conscience..

Est-ce que c'est mon interprétation de la situation faussée par mes angoisses et mes envies qui me rend si terriblement sensible? Comment je fais pour savoir et comprendre, sans poser de questions par peur de lui faire sentir que je mets de la pression. Plus j'avance dans le temps, moins j'ai l'impression de m'assagir ou de trouver une voie d'épanouissement. Plus je tente de faire avancer au plus vite les choses par peur de manquer de temps, par peur de passer à côté de ma vie. De mes rêves. D'une personne qui bonifierait mes réveils et qui serait ma raison de rentrer à la fin de la journée.

Est-ce que j'ai raison de me trouver ridicule. Convaincs-moi que je ne passe pas une fin de soirée sur deux à pleurer la tête dans mon oreiller en me traitant de conne de penser qu'on a de bonnes intentions à mon égard et qu'on souhaite me rendre heureuse. À vivre constamment une peur si terrible du rejet et de l'abandon que je me pousse moi-même dans le ravin sans le vouloir, terrorisée de ne plus jamais connaître l'émotion d'une passion à double sens. Dis-moi que je connaîtrai à nouveau ce que c'est de me blottir contre le corps d'un homme pendant des heures et profiter du moment autrement qu'à la fin d'une baise trop intense où on s'est endormis nus et en sueur. Savoir que même si la nuit fut exaltante, au matin il sera toujours là et qu'il y restera jusqu'au soir et ce, jour après jour.

Amène-moi prendre une rousse, les cheveux tout défaits, vêtue d'un gros chandail de laine. Fais-moi la morale pendant que je me sens la fille la moins sexy du monde. Que je n'aie pas envie pendant que je reçois ton déversement de conseils et de constats que quelqu'un pourrait venir m'aborder sur le coin de la table. Juste pour me bloquer de tout ce qui est extérieur et qui m'atteins mille fois plus que ce qui vient de moi.

Amène-moi prendre un bière comme le ferais un vieux chum qui a envie de me donner une gifle pour que je me réveille. Pour que j'arrête de jouer à la fille forte qui se fait croire que de cumuler les aventures purement physiques, ça la satisfait. Pour que je passe outre le fait que tous ceux que je ne désire pas m'appellent et que ceux que je veux me repoussent. Pour que je m'affirme dans ma recherche de l'amour et que j'aie le courage de mettre mon répertoire d'amants à zéro sans laisser de traces pour simplement recommencer à chercher ce que je veux plutôt que ce qui pourrait m'aller.
Shake-moi. Dis-moi ce qu'il me faut pour que l'avenir arrête de me torturer. Pour comprendre ce que ça veut dire d'attendre le bon pour moi. Le bon que j'ai l'impression de trouver par moments dans tous les petits bruns à lunettes qui daignent poser un oeil sur ma personne. Simplement parce que j'ai horreur de réfléchir à ce que serait ma vie dans la solitude.

Je m'étais tellement, mais tellement jurée de cracher au visage du prochain qui allait me dire qu'il m'aimait. Et le moment venu, j'ai eu la bouche tellement sèche que je n'ai pas eu la force de le faire.

Amène-moi prendre un bière pour me dire que je vaux la peine.
Déjà, ça devrait m'apaiser un peu..

Mamz'Elle J xx



Je veux (tellement) mais je peux pas (maintenant)..

T'as pas conscience de la terreur intérieure que je vis quand tu me dis que t'es amoureux de moi mais qu'il n'y a pas de place pour moi dans ta vie. De m'endormir tous les soirs que mon existence m'impose dans mon grand lit toute seule avec la boule au ventre, que ce soit des paroles en l'air pour me faire sentir spéciale, mais qu'au fond ça n'ait jamais été un désir de me serrer contre ta poitrine en respirant ma nuque jusqu'au sommeil, enlacés et si bien. De vivre avec la constante impression que tu vas passer ta vie à me regarder de loin en me faisant croire que j'habite chacune de tes pensées mais que c'est impossible de garder une moitié de drap pour abriter du froid mon coeur qui ne demande qu'à battre librement au même rythme que le tien. C'est comme si tu me demandais de te tendre les bras, les mains attachées derrière le dos..


Jade xx

5.15.2016

Les aventures au temps du célibat

Ce ne sont pas toutes les aventures qui ont le potentiel de devenir une belle et grande relation humaine et amoureuse. Même si dès le départ, les deux principaux intéressés recherchent du sérieux, du durable et du long terme.


J'ai eu, je vous l'avoue, quelques fréquentations dans la dernière année, toujours dans un contexte de célibat. Quelques unes se sont entrecoupées. Elle ont eu diverses fonctions, diverses couleurs, diverses conditions. Peu sont demeurées simples et sans angoisses, d'autres ont eu des trames de fond lourdes et plus impliquantes émotionnellement parlant.

Bien sûr, personne ne se lève le matin en se disant: «Tiens tiens, j'ai vraiment envie de me lancer dans une histoire compliquée qui va me faire sentir comme une merde dans 5 ou 6 mois, après avoir consacré tous mes moments libres pour les investir dans un lien que je croyais être un filon pour une relation de couple mais qui n'en sera jamais une.» Vous voyez.. et d'un autre côté, personne ne se réveille non plus en se disant: «Bon. Je veux, à ma prochaine rencontre, me couper de tous sentiments bons ou mauvais, me mettre sur le pilote automatique et garder en tête que ce sera purement hygiénique et sans suite possible. Quitte à passer à côté de quelque chose de fort. De quelqu'un de parfaitement adapté à ce que je suis.»

J'ai eu de bonnes déceptions durant les 13 derniers mois.
J'en compte 3.
Pour des raisons différentes, mais aussi pour la même finalité.

Pour l'envie de se lancer dans quelque chose de sérieux, en écartant la possibilité de n'avoir que du sexe pour du sexe. Pour l'envie de voir l'autre autrement que seulement comme un(e) amant(e), pour pouvoir se réserver une place plus importante ou plus lourde de sens dans un quotidien rempli. Deux histoires où je me retrouvais avec des papas célibataires qui composaient avec la vie familiale en solitaire, la garde partagée, le souvenir d'une famille unie il y avait quelques mois à peine dans le lit de nos ébats. Et l'une où j'avais déniché un petit trésor d'homme tendre et qui aimait autant que moi passer ses temps libres à l'extérieur en plein nature, mais qui ne trouvait pas la nécessité finalement d'avoir une femme auprès de lui, confortable dans son célibat et ses joggings, ses bouchons pour dormir et son huile à barbe.
Au final, trois histoires qui ont avorté. Avec comme message final à moi, la demoiselle larguée, un «Tu es parfaite. Mais je ne peux pas. C'est pas le moment. C'est simplement une question de timing qui n'est pas là. »

Et retour à la case départ.
Et si j'avais ramassé 200$ à chaque fois, comme au Monopoly, j'aurais en banque une coquette somme pour revitaliser ma garde-robe de lingerie, prête à conquérir le suivant.

En contrepartie et ironiquement, les aventures qui ont duré à ce jour sont celles qui n'étaient pas appelé à se poursuivre. Les hommes envers qui je n'avais aucune attente et qui n'en avaient aucune envers moi. Ceux avec qui ç'aura toujours été simple, ponctuel, rempli de plaisir mais sans le pincement au coeur. Des histoires qui n'ont jamais pris plus de place qu'il n'en fallait. Qui n'ont jamais été teintées de quotidien des protagonistes, qui ont survécu aux changements structuraux, qui ont été mises en veille durant les balbutiements des débuts de celles qui étaient vouées à devenir plus sérieuses. Qui n'ont jamais été soumises à des tests, à de la pression, qui n'ont jamais fait état de discussions au bord des larmes parce que l'incertitude prend le dessus.

Je suis restée en contact avec les quelques personnes qui ont été de mes rendez-vous charnels, et ce même si j'ai eu à mettre fin à nos rencontres par souci de transparence avec ceux qui je croyais, avaient le potentiel de devenir plus que des amants.

Mais ces histoires, appelées à n'être que des rencontres fortuites sans engagement, bien qu'elles se soient révélé excitantes, ne me comblaient pas dans la mesure où j'avais envie de me réveiller en corps à corps avec le même homme le lendemain matin plutôt que dans un lit différent avec l'un des deux ou trois hommes que je conservais dans mon carnet intime. Et je ne me suis pas posée la question avec eux, à savoir si je pourrais envisager plus, puisque je les avais déja catégoriser comme «non-potentiel» soit en raison de leur âge, de la distance entre ma demeure et la leur ou encore par rapport à nos milieux différents.

Le constat ce soir est assez simple je dirais; ne pas chercher à développer du solide aide en tous points à ne pas avoir mal ou à ne pas être déçu. En contrepartie, ne pas chercher à fonder une relation à long terme c'est aussi devoir se contenter d'avoir une relation physique remplie d'anxiété de ne pas savoir où tout ça s'en va. Donc en conclusion, les rencontres que je fais depuis un an me ramène à un célibat encore plus solitaire que jamais.

Hâte de voir si mon deuxième été en tant que femme seule apportera son lot de péripéties aussi!


Jade xx








5.05.2016

Tu peux tout jeter

Le t-shirt et la brosse à dents que j'ai oublié chez-toi dimanche, en partant un peu inopinément juste avant que la journée prévue commence. Le genre «inopinément» comme dans «5 minutes avant, on buvait notre café dans le calme et le confort de ton salon éclairé par le soleil du matin. avec chacun une immense tasse de café sans lait ni sucre et nos pyjamas».

Inopinément, parce que ça faisait une semaine que tu me travaillais avec ton idée de passer une journée ensemble, ce qu'on ne s'était jamais permis avant par manque d'opportunité. Et j'ai validé au moins 3 fois avec toi si tu avais vraiment envie qu'on ait plus que juste une nuit collés. Tu semblais emballé à la pensée que nous allions avoir la maison à nous tous seuls, avec 28 heures devant nous pour prendre notre temps et avoir du plaisir sans inquiétude de l'arrivée de ton fils, ou de ta mère ou de ton ex...

Tu m'avais fait un petit plan de match, tout fier d'avoir pour une fois pris les devants avec l'étincelle à l'oeil. Après le souper du samedi, nous nous retrouvions pour une soirée charnelle, une nuit tendre à dormir peau contre peau. Le matin venu, tu allais me préparer le déjeuner, me gaver de tout le café dont j'avais besoin, préparé soigneusement avec les fesses en évidence sous la ligne du chandail enfilé au réveil, et une après-midi à regarder la course automobile à la télé, ta passion infinie que je ne comprends toujours pas. J'allais avoir droit à un cours 101 de NASCAR, habillée comme une fille de bois avec mes leggings et mes bas de laine aux genoux, une camisole colorée et les cheveux en chignon. Tu me trouvais toujours tellement parfaite, et je ne comprenais pas tellement ce qu'il y avait de si extraordinaire. Tu disais que tu aimais que je ne passe pas 3 heures devant le miroir. C'est vrai que depuis que je te connais, je me permettais d'être à mon plus naturelle et à mon moins vêtue sans gêne ni complexe. Tu adorais la vue et j'adorais ton regard de désir quand tu perdais tes yeux dans les miens... M'enfin. C'était avant.

Un film bidon à TVA. Un riche héritier d'un vigneron mort.. le film n'avait pas accroché mon regard, ton visage, si. J'étais collée sur toi, tu avais ton bras autour de mes épaules, ma tête sur ton torse.. personne ne disait un mot. Ma main reposait sur ton torse, que le silence entre nous.,,
Puis dans un élan de lucidité, tu m'as tassée un peu et m'a demandé ce qui se passait.
Ne sachant pas quoi répondre et agacée par ta surprise, j'ai dit qu'il ne se passait rien.
Tu m'as dit que tu sentais un malaise entre nous.
J'ai dit que je ne sentais rien, devenant un peu inquiète.
...et quelques minutes plus tard, comprenant que tu étais perturbé, je t'ai regardé en disant: «Préfères-tu que je quitte?»

J'aurais voulu que tu me dises que nous allions prendre le temps de déjeuner, prendre un deuxième café pour changer l'atmosphère et mettre un peu de death metal dans la chaîne stéréo.
J'aurais voulu que tu comprennes que j'ai voulu être polie et respecter ton espace, sentant que j'étais peut-être de trop dans la maison, que je dérangeais ta routine, que tu réagissais mal à ma présence dans ton quotidien en dehors de nos heures de visite habituelle.
J'aurais voulu que tu ne me répondes pas: «Si c'est pour être malaisant comme ça toute la journée, oui.»

Et je n'ai rien ajouté.
Tu sais, il y a des moments où je comprenais que tes réactions et où je te sentais moins confortable et je voyais venir le coup suffisamment tôt pour pouvoir réagir avant que tu ne sentes le besoin de le faire.
Je n'ai pas su te rassurer, et après coup je sais que ç'aurait aggravé les choses.
Je me suis levée, ai mis ma tasse dans le lave-vaisselle et j'ai enfilé mon manteau avant de partir.
Tu m'as suivi à la porte.
Tu m'as embrassé et tu m'as serré très fort.
Tu as pleuré. Tu sentais mon incompréhension, mais n'avait pas d'explication.
J'ai pleuré. Je n'ai rien compris à ce qui venait de se passer.
Tu m'as dit que ce n'était pas un adieu, de ne pas m'en faire.
Je ne le voyais pas comme ça. Je m'en faisais.
Ma journée avec toi, après la conversation de la veille où on avait eu tellement de difficulté à remettre sur les rails notre relation qui commençait à se complexifier parce que les attentes différaient, tombait à l'eau. Je m'en foutais de la course auto. Et du déjeuner. Je voulais simplement profiter de ce temps qu'on avait juste à nous, sans attente, sans pression.

Mais je me trouvais chez-toi, dans tes affaires, dans ta routine.
Et même si ce n'était pour toi pas un adieu, moi je ne le voyais pas comme un au revoir.
Je ne me ferais pas reconduire à la sortie de ta vie pour revenir sans penser à ce qui a pu se passer avant.

Je repensais à la scène de la clé, il y a deux mois et demi dans le même décor, la même ambiance, toujours des larmes et des émotions à vif. Je n'ai plus envie de ça. Des questionnements. De l'attente. Des doutes. Des attentes qui ne se rejoignent jamais. De toi qui me déclare tes sentiments. De ma peur que tu ne sois pas sincère. De mon pied sur le frein. Du décor qui bouge autour de moi et de moi qui m'empêche de vivre le moment. Je n'ai plus envie de te laisser trois semaines de réflexion entre chaque déclaration parce que tu dis que tu ne regrettes pas de m'avoir dit ces mots-là mais que c'est trop engageant. Alors que je ne te demande strictement rien. Rien du tout.
C'est moi qui t'ai ralentis tellement de fois depuis janvier, pas parce que je n'avais pas aussi envie que toi de les dire ces mots-là, mais parce que je ne voulais pas les dire et que tu n'y accorde pas l'importance que moi, je leur accorde. Diluer la portée de ce que ça représente à mes yeux. À mon coeur. Dans ma vie..

Soit tu en as profité, voyant que j'aurais aimé que notre relation prenne son envol malgré nos univers différents. Soit tu as écouté ton coeur mais que tu n'es visiblement absolument pas prêt pour vivre la suite. La décision t'appartient.
T'appartenait.

Je veux dire... elle t'appartient encore, mais je n'en dépend plus.

Parce que je n'ai plus envie de me blesser.
Tu le sais depuis toujours. Depuis la première rencontre, je t'ai exposé ma faiblesse, je t'ai dit exactement ce qu'il fallait éviter pour m'épargner les larmes et les inquiétudes.
Et je t'ai répété dix fois au moins en près de 5 mois, que je voulais éviter de me créer des attentes envers nous, ce que tu as semblé comprendre sans mettre en application.
J'ai voulu régler la question, te laissant 24h pour revenir sur terre.
Tu veux du temps pour éviter de faire un faux pas et tu refuses de me parler de ce qui ne va pas.
C'est ridicule et tu le sais.

J'ai pleuré dans mon auto, me suis recouchée en arrivant, en enfouissant la tête dans mon oreiller pour éviter que mon coloc ne m'entende sangloter et qu'il pose des questions. J'ai fermé mon téléphone, j'ai mis du Depeche Mode dans mes écouteurs et j'ai redormi une petite heure. À mon réveil, ma chanson préférée jouait. Un signe? Les paroles m'ont redonné un coup de poignard. Pendant ce temps, tu m'avais écrit, mais je ne l'ai pas lu.

J'ai regardé la course dans mon salon au lieu du tien. Sans intérêt, mais par solidarité et pour accorder un peu d'importance à ce qui restait de ton plan. Bref..


Tu vas probablement revenir dans quelques jours, me dire encore une fois que tu veux que je sois dans ta vie, que tu veux être dans la mienne, mais.
Mais.
Il y a toujours trop de mais. Je ne supporte pas les mais.
Coupe-ça court, enlève le plaster.


Donc voilà, pour passer à autre chose peut-être, débarrasse-toi de tout.
Les photos, les souvenirs, les objets oubliés. Tu peux t'en débarrasser. Je ne crois pas que j'aurai la motivation de faire 25 minutes de route pour les récupérer.

Tu peux finir ta réflexion dans la candeur de tes 38 ans, comme si je n'existais plus.


Ma réflexion à moi est terminée.



Jade, xx

3.23.2016

À la table de négociations, partie 3 de 3.

Mise en contexte;

Quelques jours plus tard, un certain jeudi, je lui ai écrit en avant-midi;

«Demain après-midi, rendez-vous au Alt. 13h. Salle de conférence. Je veux te présenter un partenaire potentiel pour un projet que j'ai.»

Elle s'est pointée à 13h, avec un plateau de fromages et un vin blanc frais.
J'étais là depuis plus d'une heure, avec de la lingerie, des menottes, quelques accessoires et un ami commun..

°         °         °Ça devait bien faire 6 mois que je demandais à mon ami s'il avait envie de nous mettre en contact tous les trois pour que je puisse lui faire découvrir le sexe à trois et pour pouvoir du coup réaliser mon très très gros fantasme de pouvoir faire l'amour avec une femme mature.
Puis bon.. après avoir déployé tant d'effort pour accrocher la dame que je désirais, je voulais absolument que monsieur l'homme soit là pour voir le fruit de mon travail. Et honnêtement, il ne pouvait pas se douter de tout le plan qui l'avait mené à cette chambre, de cet hôtel, avec les deux femmes qui allaient s'y trouver.

Mon ami a été plus difficile à faire embarquer dans le manège. En fait, il devait voir dans mon oeil que ça valait la peine pour lui de prendre son après-midi sans solde puisqu'après 3 jours à lui envoyer des arguments, il a finalement accepté mon invitation à dîner.

Deuxième arrêt ce matin-là, la SAQ près de chez-moi pour acheter une bouteille de Prossecco pour accompagner les petites bouchées que j'avais pris la peine de cuisine dès mon lever très tôt de ce matin-là. Je sortais de chez le coiffeur, qui m'avait fait une de ces têtes volumisée au possible et terriblement sexy. Mes longs cheveux roux et mon maquillage pour le moment impeccables allaient donc pouvoir s'agencer à mon tailleur noir, dont le veston ouvrait sur un chemisier rouge pompier juste assez décolleté pour entrevoir mon corsage cintré sur ma poitrine. Pourquoi je savais que mon ami allait l'adorer? C'est lui qui me l'avait offert en fait.. eh oui, c'est ce genre d'ami. En plus, j'avais reçu du même coup une paire d'escarpins absolument déments que je portais également. Aucun besoin de mentionner que j'avais une lingerie soigneusement choisie, complète et qu'il avait donné son approbation à chacun des morceaux. C'était en fait l'un des arguments qui l'amenait à l'hôtel ce jour-là..

Lui, débarquait du bureau, avec son look toujours aussi incroyable. Sa chemise et sa cravate à motifs graphiques, pantalon propre, souliers vernis et ses lunettes de soleil qui lui donnaient la touche plus authentique, bien à sa saveur. Gentleman briseur de coeurs. Je lui ai texté l'étage.
Lui ai dit le numéro de la chambre. Lui ai également mentionné que j'avais réservé la salle de réunion et que j'y étais pour préparer le meeting. Qu'il pouvait prendre le temps de déposer ses choses à la chambre et que je viendrais le rejoindre.

De son côté, mon invitée féminine ne savait pas que j'avais réservé une chambre, mais connaissait l'existence de ma réservation de salle de conférence. C'est donc là-bas qu'elle allait directement se rendre. Dans exactement 15 minutes d'ailleurs.

Donc, une fois les bouchées installées dans le plateau de service, les coupes disposées sur la table et le vin dans la cuve, je suis partie retrouver mon complice dans la chambre. J'ai à peine eu le temps de faire 2 pas dans sa direction qu'il me plaquait déja sur le mur pour m'embrasser. Ça me ramenait à l'été dernier où il m'avait rendu visite chez-moi et il avait cassé la glace de belle façon en me réservant la même surprise. Une longue et belle embrassade. Je le sentais excité. Il savait que nous aurions une autre personne avec nous en cet après-midi de printemps, mais il ne savait pas qui. Ni quand. Ni où. Et j'adorais l'excitante impression de détenir tous les pouvoirs sur mes deux amants de la journée à leur respective insu.

Je caressais son sexe par dessus son pantalon et me retenais de défaire sa cravate et sa chemise pour que nous puissions jouir au moins une fois tous les deux. Mais le temps filait. Et il fallait que j'aille accueillir notre amie.. ouf. La contenance que tout cela m'a pris pour retarder le moment du passage à l'acte. Tout mon corps réclamait ce plaisir que je préparais depuis déja un moment..

13h a sonné. J'ai dit à mon amant d'attendre mon texto avant de nous rejoindre à la salle de conférence. Et j'ai quitté la chambre... avec sa cravate dans les mains.
Durant mon trajet en ascenceur, j'ai eu tout juste le temps de la glisser dans mon chemisier sans qu'on la voit. En ouvrant la porte, ma coquine amie était là, enlevant son manteau mi-cuisse. Je l'observais de dos, avec sa robe bleue fendue derrière la jambe et ses escarpins. Sa courbe de hanche. Je savais déja au fond de moi que j'aurais un plaisir immense à découvrir chaque parcelles de cette peau.. Elle m'a entendu entrer, m'a saluée et m'a embrassée sur les joues.. mais j'ai fait diversion et lui ai prise la tête à deux mains avant de lui rendre son baiser de façon moins furtive et plus sentie. Sa langue semblait d'accord avec la mienne. Elle se laissait porter, appréciait le geste, mais je la sentais tendue.
Elle m'a un peu repoussé après quelques secondes en me disant: «On ne devait pas être rejointes pour un meeting nous deux?»
- Oui, dans quelques minutes, lui dis-je avec un sourire coquin.
- Alors faudrait pas qu'on nous découvre en train de s'embrasser tu crois pas?
- Ah, tu sais.. juste à te voir les gens comprendraient que j'aie eu envie de toi spontanément, comme ça.

Elle a rougi et m'a embrassé de nouveau avant de se reculer et ajuster sa robe.

J'avais fait exprès de déposer 6 verres sur la table pour ne pas éveiller de questionnements.
J'ai versé du vin dans 3 d'entre eux, lui en ai tendu un et lui ai dit: J'ai demandé à ce que le reste des gens arrive vers 13h15 pour avoir le temps de nous préparer. Alors prenons les 10 minutes qui reste pour mettre la table.

J'ai fait semblant d'avoir oublié mes dossiers dans ma valise laissée à la porte de la salle.
«Assieds-toi je t'en pries, je vais aller chercher mon porte-document et mon téléphone».
Elle s'est assise sur la chaise du bout de la table avec son verre à la main. Elle semblait
En me retournant, j'ai fais mine de fouiller dans ma valise et j'ai texté mon ami.
«Salle Deschamps, 8e étage, dans 10 minutes. Et sois très discret.. à tantôt! xx ».


Revenue à la table, je me suis approché d'elle par derrière tout doucement. J'ai repoussé ses cheveux de sa nuque et je passais ma main sur son épaule, J'ai posé mes lèvres dans son cou. J'ai compris à sa tête retombée derrière qu'elle appréciait. Je continuais mes caresses et avec le temps, elle s'est totalement abandonnée. J'ai glissé mes doigts sur sa robe jusqu'à décrire la forme de ses seins avec plus ou moins d'appui, pour sentir sa poitrine se soulever et implorer mes mains, encore. Je prenais un plaisir fou à la voir devenir aussi allumée et à ne plus s'en faire avec l'arrivée éventuelle des autres. Elle ouvrait les cuisses et attrapait ma nuque de l'une de ses mains pour me retenir à son cou.

Ma coquine acolyte sentait divinement bon.
Je percevais à travers le tissus un soutien-gorge de dentelle pour sertir sa poitrine ferme et ronde. Je sentais se dresses les pointes de ses seins au travers de sa robe. Je lui ai murmuré; Je veux te faire jouir. Elle a tiré la langue en signe d'appréciation.. ou de défi?..

J'ai sorti la cravate cachée de mon chemisier et je l'ai passée devant son visage avant de lui en bander les yeux. La cravate sentait le parfum de notre ami commun, qui devait en avoir aspergé un peu sur son costume avant d'entrer à l'hôtel. Elle le connaissait ce parfum, mais le reconnaissait-elle? Une fois ses yeux bandés, j'ai retourné la chaise, ai demandé à ma complice excitée de se lever et je l'ai couchée sur la table de la salle de conférence..

Ainsi installée, j'avais la vue imprenable sur ses jambes qui allaient se perdre sous sa jupe, nylonées et allongées. Elle était radieuse et rayonnait d'aise et de désir. Ses mains appuyées de chaque côté de son corps sur le bois vernis étaient détendues et ouvertes. J'ai caressé ses jambes un peu, avant de grimper m'installer entre ses cuisses ouvertes. Je me suis mise à l'embrasser en parcourant son corps du bout des doigts. Les minutes passaient rapidement. J'ai réussi à relever sa robe, à accéder à son intimité totalement humide et complètement réceptif à mes moindres gestes. Je lui ai retiré sa robe, la laissant couchée de tout son corps à peine vêtu sur la table lorsque mon ami a poussé la porte sans faire de bruit.

L'ambition de vouloir la faire gémir a augmenté d'un cran lorsque j'ai vu dans les yeux de notre nouvel invité la surprise de découvrir celle qu'il connaissait professionnellement depuis longtemps totalement offerte à une autre femme qu'il savait totalement déjantée. Je lui ai fait un clin d'oeil et l'ai invité du bout du doigt à s'asseoir sur la chaise et à prendre un verre.

Il nous regardait, moi et elle. Sur la table. Nous caressant. Nous embrassant.. et lorsque mes lèvres on enfin atteint son entrejambe et que ma langue a pu goûter le jus intime de son amie de longue date, je les ai senti tous les deux, chacun de leur point de vue, retenir une délicieuse plainte.
Je la touchais, je lui bouffais la chatte, je sentais ses mains pousser ma tête sur son intimité tellement elle en voulait encore et encore.

 J'ai senti à ce moment les doigts de mon ami atteindre mon sexe, après avoir glissé longuement sur ma jambe, sous ma jupe. Passer la douane de la dentelle de mon bas mi-cuisse et enjamber la peau qui séparait la bande de tissus et mes lèvres intimes totalement trempées. Je me retenais vraiment de soupirer ou de laisser paraître sur mon contrôle le geste de notre complice secret, et je redoublais d'efforts pour donner tout ce que je pouvais à la femme magnifique dont je détenais le plaisir. Un cercle très vicieux. Et puis j'ai changé de tactique.. Je la sentais tellement excitée d'être ainsi dévorée mais de n'avoir pas conscience du spectacle qu'elle nous offrait que je me sentais moi aussi devenir plus que moite au niveau de mon sexe. Elle a poussé un long râle quand mes doigts ont atteint sa chatte pour se joindre à ma bouche qui déja l'avait amené au bord du point de non retour. J'ai eu à peine le temps de quelques vas-et-vient dans son intimité avant qu'elle se cripse, dos courbé et cuisses raidies pour laisser s'échapper une première jouissance que j'attendais secrètement depuis des semaines.

Je suis revenue l'embrasser, les lèvres luisantes de sa cyprine et tellement fière de mon coup. Un coup d'oeil furtif, mon ami totalement impressionné et béat devant la scène, se touchait vivement au niveau de l'entrejambe. J'adorais l'image. J'adorais l'ambiance. J'adorais le sentiment d'accomplissement.
Mais notre ami a enlevé son veston et tout à coup, sa chaise a craqué.

La surprise de notre féminine complice lorsqu'elle a entendu et a poussé vers le haut la cravate qui lui recouvrait les yeux. Et qu'elle a visiblement reconnu le motif. Et le parfum. Et qui a découvert le lien qui nous unissait.

Je n'ai pas eu à trop me soucier de ce qui allait advenir de la suite des événements.
J'ai lu dans son visage qu'elle me faisait amplement confiance pour la suite.

J'ai su à cet instant que tout le monde avait envie de poursuivre.
Surtout mon ami que nous avions excité au possible et qui découvrait en moi une éventuelle femme d'affaires redoutable et négociatrice comme il ne s'en fait plus beaucoup. Il avait pour lui deux coquines en lingerie, qui avaient plus que tout envie de lui donner du plaisir à son tour.

Avec chacun un plateau de victuailles à la main, nous sommes descendus à la chambre pour profiter du reste de l'après-midi. Et je vous jure, nous l'avons fait de façon ultra-coquine et mémorable.

C'est ainsi qu'après avoir défait le lit, après avoir pu être chacune pénétrées dans la douche en verre de la chambre et avoir joui tous trois maintes et maintes fois, avec et sans accessoires, dans des positions alléchantes et explicites, nous avons dégusté les bouchées, fromages et vins tout en alternant les baises et les séances de masturbation assistées.

Nous nous revoyons la semaine prochaine d'ailleurs.
Encore un beau projet sur la table?



Mamz'elle J xx

3.17.2016

À la table de négociations, partie 2 de 3.

Mon amante, effectivement aussi perverse que je l'espérais, me faisait découvrir ce qu'était la jouissance dans toute sa volupté. Je l'ai caressé dans les escaliers, sur son lit, contre le manteau du foyer, sur la table de la cuisine et sur la moquette du salon. Cette nuit-là, j'ai entendu ses gémissements comme des notes sur une portée. J'ai tiré de ce corps des sons sourds, des cris aigus et toute l'infinité des tonalités entre les deux. Je l'ai sentie se courber, se dresser, se raidir et s'assoupir contre moi, entre mes mains, entre mes lèvres. Je la sentais apprécier ce que j'adorais lui donner.

Lorsque ma langue s'est infiltré entre ses fesses la première fois, je ne savais pas trop de quelle façon elle allait le prendre. Elle était tellement désirable, tête contre le sofa, cul pointé et les yeux implorants. Je me trouvais derrière elle, lui massait les seins en glissant ma langue sur sa peau. Elle accueillais chacune de mes caresses comme une offrande et je la sentais totalement absorbée par le moment... J'allais de sa chatte totalement trempée à ses fesses, insérant parfois un ou deux phalanges, et laissait ma main contrôle la force et la vitesse du va-et-vient que je lui offrais. Sa cyprine coulait sur mes doigts que je léchais ou que je lui présentais à la bouche.. j'aimais amener son jus intime à ses mamelons et les lécher en les suçotant. Parfois, voulant reprendre son souffle ou n'en pouvant plus j'imagine, elle attirait ma bouche sur la sienne et m'embrassait avec fougue et désir. Je me suis fait plus aventureuse, je la plaçais dans des position totalement délurées, à différents endroits de la maison.. Je faisais couler du vin dans son cou, entre ses seins et je le récupérais du bout de la langue. Un geste tout simple mais amplifié par la sensation du moment, réveillait en moi des envies terribles de la mettre en situation de plaisir insoutenable. Un peu plus tard, lorsqu'après quelques minutes de caresses intimes sur sa rondelle qui cédait sous la douceur de ma langue habile, elle a laissé aller le plus long et intense râle de plaisir qu'il m'a été donné d'entendre. Son corps s'est crispé, ses jambes ont semblé prendre un choc électrique et ses doigts tiraient mes cheveux pour garder ma bouche contre son sexe. Je sentais les soubresauts de sa chatte sur mes lèvres et m'abreuvais à sa source.

Elle m'a regardé directement dans le yeux et m'a dit; je veux qu'on baise toute la nuit.
Je lui ai proposé encore mieux.

Elle a accepté.
Un point pour moi.
Mais je savais qu'elle allait accepter... j'avais de bons arguments.
En attendant, j'ai multiplié les orgasmes donnés à son corps de femme et j'ai à peine dormi entre tous ceux qu'elle m'a donné.

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Quelques jours plus tard, un certain jeudi, je lui ai écrit en avant-midi;
«Demain après-midi, rendez-vous au Alt. 13h. Salle de conférence. Je veux te présenter un partenaire potentiel pour un projet que j'ai.»

Elle s'est pointée à 13h, avec un plateau de fromages et un vin blanc frais.
J'étais là depuis plus d'une heure, avec de la lingerie, des menottes, quelques accessoires et un ami commun..

La suite et fin, à venir..

Mamz'Elle J xx



 

3.05.2016

À la table de négociations

Je crois être assez douée pour la négociation. 
Disons que mon parcours professionnel m'a amené à développer cette capacité à rallier des troupes à mes idées et à mes façons de faire depuis longtemps et je me débrouille pas mal. Comme dirait ma mère, quand j'ai quelque chose en tête, je l'ai pas dans les pieds.

Il y a longtemps que j'avais envie de négocier un nouveau projet. Mais plusieurs paramètres interdépendants n'étaient pas dans les meilleures conditions pour mener à bien ce très ambitieux plan. Ma succulente. Délicieuse idée.

Je savais que se tenait une soirée d'information à propos d'un nouveau programme local parrainé par un organisme de la région ce soir-là. Un projet qui me rejoignait beaucoup, sur lequel elle allait siéger en tant que consultante.

Je ne l'avais jamais vue en chair et en os auparavant.
Mais j'avais entendu parler d'elle quelques fois.
J'avais surtout entendu parler de ses multiples talents oraux et de sa propension au plaisir.
Ce soir-là, j'ai fait une exception à mon look plutôt rock-bohème pour me vêtir de façon plus professionnelle. Une cuissarde portée sur un collant et une tunique noire. Bien que coupée à la perfection pour mettre mes formes en valeur, cette tunique ne laissait paraître ni trop de peau ni trop d'intentions charnelles.

Je me suis assise parmi les autres, sur les fauteuils de la première rangée de cette salle de spectacle, beaucoup trop grande pour le nombre de volontaires s'étant déplacés. J'avais entre les mains la documentation sur le projet et une brève bio des acteurs principaux sur le projet. Curieusement, elle ne mentionnait pas dans la sienne qu'elle adorait qu'on lui doigte le cul... J'imagine que ce genre de détails importaient peu pour le bien de la soirée qui s'annonçait, mais je gardais l'information en tête puisque j'avais un autre projet pour elle.



Elle. Une dame. La cinquantaine bien assumée. Poitrine forte mais ferme. De belles formes aux bons endroits. Cheveux bruns. Arborant une lunette à la monture démesurée, mais qui lui allait à merveille. Elle rayonnait par sa confiance. Les lèvres d'un rouge écarlate, elle avait pourtant opté pour le veston, le chemisier et le pantalon comme tenue. Elle jouait dans la retenue tout en dévoilant une pointe d'audace. Et ça me plaisait beaucoup.

Tout au long de la rencontre, je souriais et quelques fois elle m'a regardée. Je faisais comme si je ne la voyais pas. Je prenais des notes pour me montrer intéressée et pouvoir mieux jouer mes cartes plus tard. Ça lui plaisait je crois, de voir du sang un peu plus jeune que la moyenne, avoir un intérêt pour la cause. Durant l'heure qu'a duré la rencontre, je lançais des regards en coin pour l'observer. Lorsqu'elle prenait la parole, je buvais ses paroles et fixais avec un peu d'insistance ses lèvres maquillées. Il émanait d'elle une énergie tout en retenue et en contrôle. Elle était un mystère... mais j'avais en ma possession son secret pour mieux négocier la suite des choses.

Les gens se dispersaient. J'attendais à la sortie que les spectateurs quittent un à un. Puis, je me suis approchée un peu des rares personnes qui restaient pour réquisitionner un peu de son attention que pour moi. Elle a fait ses salutations au groupe, et comme elle allait partir, j'ai marché dans sa direction.
Je lui ai tendu la main, tout sourire et avec un foudroyant regard.

-Bonsoir madame, je me présente Jade Martineau, je viens d'assister à la rencontre.
-Bonsoir, enchantée Jade.
Elle s'est présentée à moi en me fixant droit dans les yeux, épaules bien droites et d'un ton solide.

-Écoutez, je ne voudrais pas prendre trop de votre temps ce soir, je suis consciente qu'il se fait tard. Par contre j'aurais quelques idées à amener au niveau du projet et du plan d'organisation du financement. Est-ce que vous auriez une minute?
-Absolument, je suis toujours ouverte aux initiatives et aux idées de notre belle jeunesse! Ils vont devoir fermer la salle mais mon manteau se trouve dans la salle de conférence avec le reste de mes choses, allons-y.

Je ne pouvais pas lui refuser de l'accompagner dans un endroit tout à fait isolé et où les vraies discussions ont l'habitude de se passer. C'était en tous points une occasion idéale qui se présentait à moi.

Elle a enlevé son veston et s'est assise à demi-fesse sur le coin de la table de conférence. Déboutonnant un peu son chemisier, elle m'a regardée et m'a dit: «Tu permets que je me mettes à l'aise? Les longues heures en habits parfois, ça donne chaud!» en souriant à pleines dents.

Je sentais déjà une aisance entre nous. Ou était-elle fictivement créée par mon désir secret de la voir en enlever un peu plus encore? Pour l'heure, je me devais de rester professionnelle et distinguée. Le reste allait venir plus tard.

-J'ai pensé à un partenariat à faire pour pouvoir lever des fonds afin de financer le projet. Voici une grille d’évaluation de ce que j’ai cerné comme besoins, ici les différentes ressources et gens avec qui je peux entrer facilement en contact. Je pourrais aller leur parler du projet et voir leur intérêt pour la cause et ce qu’ils ont comme latitude pour nous aider. Vous en pensez quoi?

J’ai vu ses yeux s’ouvrir. Elle semblait véritablement emballée de mon intérêt. J’avais fait quelques recherches la journée auparavant et j’avais monté un petit document que je traînais avec moi dans une chemise bleue. Elle tournait les pages en opinant. Elle souriait de façon sincère. Lorsqu’elle a relevé les yeux vers moi, elle m’a dit : «Il nous manque quelqu’un comme toi sur le C.A., je te donne ma carte. Nous avons un diner d’affaires vendredi avec les organisateurs du projet et je tiens absolument à ce que tu sois là pour nous présenter tes recherches et tes idées. C’est fabuleux, tu es impressionnante. Appelle-moi demain soir vers 20h, je te donnerai les détails de l’endroit l’heure.»

Sans que j’aie à dire un mot, j’avais en main le plus précieux des cadeaux que l’on peut espérer avoir. Je me suis empressée de la prendre et de lui signifier mon intérêt.

Le vendredi est arrivé, elle semblait super heureuse de me voir arriver au restaurant dans ma petite robe noire et mes cuissardes de cuir. J’avais osé relever mes cheveux en un chignon et m’étais discrètement maquillée. Je portais cette journée-là mon parfum préféré et des dessous sexy juste ce qu’il faut. Mais chose importante, je portais des bas auto-fixants de couleur chair et la bande arrivait assez bas sur ma cuisse. Je devais donc faire attention à ce que les regards furtifs ne remarquent pas trop. Évidemment, je suis arrivée un peu avant comme elle me l’avait demandé, le temps qu’elle puisse mettre la table sur ce qui allait se dire en rencontre. Je me suis assise à côté d’elle pour ouvrir un dossier ou deux, regarder quelques chiffres. Je croisais et décroisais les jambes pour laisser finalement un rebord de bas se découvrir de sous le bas de ma robe et je me suis arrangée pour qu’elle voit. Et que ce soit sur une durée de plusieurs minutes.

Les autres acteurs étaient au courant de ma présence. L’heure serait aux présentations. Elle avait accepté de me prendre un peu sous son aile pour m’initier à la cause et au déroulement des choses et je lui avais évidemment adressé tous les remerciements du monde, marqués d’un enthousiasme à peine poussé. Mon plan marchait bon train.

Lorsque les 5 autres hommes sont arrivés, j’ai fait mine de replacer une robe négligée rapidement et j’ai remis en place l’accessoire apparent. Ce qu’un bas peut avoir comme effet.

Le diner se passait à merveille. Les autres membres du conseil d’administration buvaient mes paroles comme on boit l’eau à la source. Je misais beaucoup, il fallait que ça fonctionne. Durant le diner, je caressais volontairement l’intérieur de ma cuisse, comme en me réchauffant les mains, ce qui laissait paraitre les deux rebords des bas. Elle regardait chaque fois et souriait sans me laisser savoir. Mais je savais. Je suis une fille brillante… et un peu mesquine.

Les jours ont passé. Elle m’a adressé un petit message de remerciement dans lequel elle a glissé ceci : «Tout le monde était enchanté de ta présence. Tu laisses entrevoir de belles opportunités et une belle vision! C’est formidable!»
J’ai sourit à la lecture du message. Je voyais le double sens. C’était parfait..

Un bon soir, je me suis rendue chez-elle pour parfaire un plan marketing pour une activité en lien avec le projet. Ce soir-là, je me montrais un peu timide pour qu’elle fasse un effort marqué pour me rendre à l’aise

Le vin aidant, comme elle se grisait de mes paroles, et comme je savais quelques infos supplémentaires sur la façon la plus facile de la faire fondre, j’ai ouvert la machine. Je me faisais ultra gentille et avenante en remplissant sa coupe chaque fois qu’elle avait le dos tourné mais plus encore, je la couvrais de compliments concernant son travail et je crois que c’est ce qui m’a fait gagner le plus de points. Lorsque je me suis sentie fin prête à passer à l’étape suivante, j’ai accidentellement –pas tant que ça- renversé ma coupe de vin rouge  sur ma belle robe bourgogne. Quel dommage!
-Va l’enlever, je vais m’en occuper tout de suite sinon tu ne la sauveras pas.
-Mais j’ai rien apporté à porter autre que ça.
-Je vais aller te chercher quelque chose dans mon walk-in mais enlève ta robe, vite!
J’ai obéi sur-le-champ.
Lorsqu’elle est redescendue de sa chambre, elle m’a retrouvée au beau milieu de son salon en sous-vêtements ultra coquets, ma robe gisant au sol. Je la fixais directement dans les yeux avec un air désinvolte. Pour la première fois depuis des semaines, elle semblait figée et pas du tout en contrôle. Pas un son ne sortait de sa bouche. Elle s’est arrêtée nette dans les escaliers. Je l’ai sentie se raidir, rougir, puis esquisser un petit sourire. Je me suis retournée et me suis penchée pour ramasser ma robe au plancher, mais surtout pour lui donner une vue sur ma croupe et la gêner encore davantage. Lorsque je me suis approché, lui tendant ma robe accompagnée d’un clin d’œil totalement pervers, elle a compris que j’avais ce plan en tête depuis le tout début.

J’ai une à une montées les marches qui me séparaient d’elle et du long chemisier bleu pâle qu’elle m’avait apporté pour me couvrir un peu. Chemisier que je n’ai pas eu la chance de porter.

Je me souviens avoir caressé sa poitrine totalement libre sous son chemisier  au travers quelques instants avant que nos lèvres se joignent. Avant que nos langues se goûtent. Avant que mes doigts s’infiltrent sous sa jupe pour y découvrir l’absence de culotte et de toison. Tiens donc, avait-elle appris de moi pour ne porter aucun sous-vêtement? Quelques instants avant que je ne la fasse s’asseoir juste là, le pied appuyé sur la main courante alors que je pénétrais de 4 doigts sa chatte humide avec vigueur et où je suçais son clitoris érigé et réceptif. Lorsqu’elle a crié de plaisir, laissant s’échoir un filet de sa mouille sur la marche sous ses fesses, se laissant porter par cet orgasme dévastateur où elle a enfermé ma tête entre ses cuisses dans un mouvement de libération. Je me souviens avoir profité de son énergie vitale envolée, lorsque j’ai décidé de passer en deuxième vitesse baisant tout aussi bien son cul serré de mes phalanges, en mangeant ses seins aux bouts durcis. Je réalisais là un de mes fantasmes les plus puissants, mais je ne voulais pas qu’elle en prenne trop le mérite, après le torrent de compliments que je lui avais faits.

Le vin contribuait sans doute à la rendre plus détendue, mais je savais depuis bien avant la soirée d’information sur le projet sur lequel elle siégeait  qu’elle avait envie de mettre la main sur la chair de la Jeunesse. Et je comptais bien être celle qui allait en profiter.

Jamais elle ne s’était doutée de ce qui allait se passer depuis mon arrivée..
Jamais elle ne s’était doutée non plus de l’ami que nous avions en commun et qui m’avait raconté en détails leur baise lors d’un voyage d’affaires l’automne dernier.  Jamais elle ne se serait douté de ce scénario planifié dans lequel j’avançais à pas lents mais certains.
Entre cette soirée et la nuit à trois que nous avons passé à se donner de puissants orgasmes, il s’est passé bien peu de temps. Bien peu d’arguments. Mais énormément de surprises.

Je suis très habile en négociations.
Je vous raconte la suite bientôt…



Mamz'Elle J





















3.04.2016

La mémoire qui joue des tours, 4e et dernière partie.

Je me caressais et je sentais le tissus devenir humide sur mon legging.

Tu aimerais lécher?

Sans même avoir à parler, ses yeux disaient tout.
-Je veux t'entendre Patrice.
-Oui je veux.
-Alors dis-le comme je veux l'entendre.
-Je veux te lécher Jade, je veux lécher ta chatte bien mouillée je t'en supplie. S'il te plait.
-D'accord mais avant, je veux jouir. et je vais me servir de toi. C'est ce que tu veux que je fasse de toi mon objet, non? J'avais le sourire rempli de fierté de le voir si docile et campé dans le jeu.
-Oui Jade.
-Très bien. Alors je vais installer un harnais sur ta cuisse et tu ne diras pas un mot. Compris?
-Oui Jade.


Sa façon de répondre venait me chercher jusqu'aux tripes. Je me voyais à sa place, ce que j'ai vécu si souvent. Ce dont il ne se doutait pas et qu'il ne saurait probablement jamais. Ou du moins, pas avant très longtemps. Je me voyais aussi, très bien encrée dans mon rôle de soumise, prête à exprimer mes envies et supplier pour qu'on les assouvisse.

J'ai mis quelques secondes à installer mon harnais muni d'un gode de sillicone de bonne dimension sur sa cuisse gauche. Resserrant les lamelles de tissus autour de sa jambe, je me suis ensuite reculée, ai retiré mon chandail et j'ai déchiré mon legging au niveau de l'entrejambe. Mais juste un peu. Et juste à l'endroit qui me donnerait facilement accès à l'entrée de ma grotte humide.

J'ai enjambé sa cuisse et me suis empalée sur le membre artificiel qui se tenait bien droit au dessus de sa jambe appuyée durement au sol. Tout de suite je me suis sentie hyper excitée d'être remplie par un organe masculin, chevauchant le corps d'un homme dont le propre organe pulsait quelques centimètres à coté de celui qui me fouillait. Je m'efforçais de lui faire voir tous mes mouvements, de lui faire sentir que je ne faisais aucun cas de lui à proprement dit, mais chaque gémissement était suffisamment fort pour qu'ils le rendent totalement à ma merci. Je voulais qu'il sente qu'il n'était pour rien dans mon plaisir et qu'il était là, comme le coin d'un meuble sur lequel on s'appuie.

Je voyais s'échapper du bout de sa verge le liquide pré-éjaculatoire tout en effectuant mes mouvements de hauts en bas.

Tout cela l'excitait. Il sentait le poids de mon corps faire les va-et-viens sur cette queue de silicone attachée à sa cuisse et je me servais de lui pour appuyer mes pénétrations. Son torse, ses épaules, le dossier du fauteuil était tant d'appuis qui me servaient à m'exciter encore davantage. Je sentais ma cyprine s'écouler à la base du gode.

-Mordille mes seins pendant que je baise mon jouet.

Je l'impliquais un peu plus maintenant.

Patrice était attentif, muet. Ses yeux posés sur moi me faisaient me sentir comme une déesse qui pendant un moment contenait tout son attention. Plus rien ne le détournait de mes seins qui sautaient sur mon torse ou de mes lèvres qui s'entrouvraient pour laisser sortir mes gémissements forts et sentis. Je le voyais détailler les parcelles de ma peau maintenant rougies par le plaisir et l'excitation, mes mamelons dressés entre ses lèvres et ses dents.. J'haletais, à bout de souffle, laissant ses oreilles de remplir de mes plaintes aiguës et passionnelles.

J'en ai eu assez de le voir m'implorer du regard. Je suis donc montée un pied sur le fauteuil entre ses cuisses et j'ai mis le talon de l'autre pied sur le dossier du fauteuil. De cette façon Patrice avait une vue imprenable sur ma chatte dégoulinante d'excitation et moi, je prenais plaisir à recueillir le jus qui s'en écoulait pour le porter à sa langue qui en demandait encore et encore. J'ai approché mon sexe de sa bouche.
-Suce mon clitoris et fais moi jouir.

Jamais un homme n'avait été si attitré à la tâche et si attentif à ses caresses que cette-fois. Je le sentais aspirer doucement mon bouton de plaisir entre ses lèvres et le contourner de sa langue. L'aspiration ainsi que les mouvements de va et vient un peu saccadés ont fait en sorte que je me suis sentie sur le bord de l'orgasme à peine quelques minutes plus tard. Je suis retournée au gode et j'ai fini par complètement me libérer d'un orgasme hyper fort et saturé de mon plaisir.

Ses yeux étaient maintenant plus qu’écarquillés. Des yeux qui disaient wow.
Il souriait. Muet et admiratif. Ses lèvres reluisaient encore de mon jus.

-Tu as été parfait. T'es une bonne petite salope Patrice. Tu mérites toi aussi que je te caresse un peu.

Tout en lui disant ça, j'ai détaché le harnais et j'ai empoigné sa queue. Sa verge était chaude et bien veinée. Je n'avais qu'une envie; me l'enfourner dans la bouche et la sucer jusqu'à ce que jouissance s'ensuive. Mais je ne voulais pas le gratifier tout de suite. Je n'avais pas encore assez profité de lui... il m'avait offert sa confiance et son anatomie que pour moi, je n'allais pas renoncer à toutes mes envies si vite. Alors j'ai entrepris de le masturber lentement.

-Tu aimes ca quand je te masturbe?
-Oui Jade, j'adore ça tes petites mains.
C'est vrai que mes mains, déja petites, paraissaient minuscules à tenir son sexe.

-Qu'est-ce que tu aimerais que je te fasses?
-Je voudrais sentir ma queue dans ta gorge et jouir sur ton cul, s'il te plait. Je vais faire tout ce que tu me demandes.
-Tout?
-Tout, je le jure. J'ai tellement envie de jouir sur toi.


J'ai craché sur sa queue pour la mouiller plus que demandé et j'ai glissé ma main refermée sur son membre pendant de longues secondes alternant les caresses appuyées, du gland aux bourses. Je le sentais au bord du non-retour et sa respiration était assez incontrôlable.
-Tu ne dois pas jouir tant que je ne te dis pas de le faire.
-Je vais essayer...
-Je ne veux pas que tu essaies. Je veux que tu obéisses.
Je l'ai doucement giflé avant de l'embrasser.

Je pense que je l'ai entendu geindre sur la baffe. D'autres frissons ce sont ajouté au bas de ma colonne. Je prenais un réel plaisir dans mes premiers pas vers le rôle inverse de ma position naturelle.

Le silence complet. Regard complice. J'ai plongé son sexe dans ma gorge, remuant doucement ma langue pour accentuer la caresse. Je resserrais le membre de mes lèvres tout en branlant la tige de mon homme-objet. Je laissais la bave s'écouler sur son organe et je reprenais les manoeuvres passionnelles. J'adorais sa queue. Je ne me lassais pas d'en découvrir le goût, le relief et la chaleur. Je sucais son gland, détournais la langue et alternais les mouvements. Au moment de ralentir, je l'ai complètement englouti dans ma gorge. Je faisais quelques va-et-viens tout en contrôlant à la fois mon gag reflex et mes inspirations. Je l'entendais râler et geindre comme une fillette. Ca m'excitait terriblement.
À son paroxysme, je l'ai senti resserrer les muscles de ses cuisses et j'ai vu ses orteils pointer vers le ciel.
.
J'ai tout arrêter, empoignant son menton entre mes doigts et l'embrassant gouluement. Je voulais lui faire gouter son sexe de mes lèvres et ma langue.
-Tu n'aurais pas joui hein Patrice?
-J'étais tout prêt mais je ne l'aurais pas fait. Promis.
-Tu as bien compris ce que je te demande.

Je l'ai embrassé de nouveau.

Ce matin-là - disons cette fin de nuit-là-, je ne sais pourquoi, mais j'avais le diable au corps.
J'avais une soif de perversités mais beaucoup de choses manquaient pour arriver à mes fins.

J'ai détaché les chevilles de Patrice.

-Je vais te faire t'agenouiller sur la chaise. Pointe ton cul bien haut. Je vais changer le châtiment pour que tu obéisse mieux.

Ses mains étaient encore attachées derrière le fauteuil. Dans cette position, les fesses totalement nues et offertes, j'avais accès à son intimité la plus cachée. Étant un sportif assez prévenant, Patrice avait depuis longtemps épilé la raie de son cul au laser ce qui laissait sa peau douce et invitante.

J'ai d'abord fait un demi tour de chaise pour aller embrasser mon amant et lui ai présenter mes seins à lécher.

Il les suçotait doucement. Je caressais sa nuque et lui disais de continuer.
Tout ça réveillait également des sensations peu connues de ma part. J'adorais.

-Tu as déjà reçu des caresses sur ton petit trou?
-Oui, mais jamais plus qu'un doigt ou une langue et c'était assez doux.
-Comme tu me donnes libre court pour m'amuser avec toi, je vais te faire découvrir autre chose.

J'ai senti un mouvement de recul ou une lueur de crainte à son visage.
Je l'ai rassuré.
-Je veux que tu me fasses confiance... laisse-toi faire.

Peut-être imaginait-il que j'allais lui faire mal. Ce n'était pas du tout le cas en fait. Je me suis agenouillé derrière lui et j'ai empoigné sa queue toujours bien dure. Je l'ai mouillée puis branlée tout doucement en glissant mes doigts et mes ongles de façon lente et douce sur ses fesses. J'avais envie d'en prendre une croquée ou encore une photo en souvenirs tant le paysage était beau.

J'ai mouillé mon index droit et suis allé tout de suite caresser l'ouverture de son cul.
Fermé et serré, il aura fallu quelques minutes de travail pour qu'à force de caresses buccales et manuelles j'arrive à le détendre un peu. Je l'entendais respirer bruyamment. Je le savais excité juste à la taille qu'avait pris son sexe et ses hanches cambrées. Je devinais que sa position devenait de moins en moins confortable et que je devais lui faire oublier tout en subissant... donc, après avoir inséré 2 doigts pour bien détendre son cul, j'y suis allée doucement en introduisant le gode dont je m'étais servie plus tôt, enduit de lubrifiant...

Le soleil se levait graduellement, à mesure que ses petits cris de douleur devenaient plaisir. J'allais de petits coups pour ne pas lui faire mal, dans une lenteur juste.
-Tu aimes ça Patrice?
Après un moment de silence, je l'ai entendu me dire oui.

Je le sentais entre deux mondes totalement. Excité mais dépourvu de moyens. Son plaisir reposait entre mes doigts. J'ai passé mon index gauche entre les lèvres de ma chatte; toujours aussi inondée sinon plus.

-Porte-les à ma bouche, Jade.  Je veux te goûter encore.
-Bien. Apres je vais baiser ton cul. Tu seras la pute que tu voulais être.

Pendant qu'il dégustait mon doigt et la cyprine s'y trouvant, je continuais d'insérer le gode. Finalement, après quelques minutes de travail, j'ai vu la quantité surprenant de precum sur le coussin du fauteuil et je comprenais à ce moment-même le degré de satisfaction de l'expérience que nous vivions lui et moi. J'ai ajouté un peu de lubrifiant pour adoucir le mouvement.

D'une main je branlais la queue de mon amant et de l'autre je faisais aller le jouet dans son cul. Il se tordait de plaisir.
-Je vais y aller de plus en plus fort Patrice. Je ne veux pas t'entendre te plaindre. Quand tu seras trop sur le point de jouir tu me dis stop. Je compte sur toi.

Je le voyais se dandiner, inconfortable mais je l'entendais m'implorer de continuer de le baiser. J'ai eu envie de glisser sa queue dans ma bouche durant un moment quand je lui godais son petit trou. Alors que je le léchais et le suçais avec avidité, le pauvre se contrôlait de son mieux pour ne pas jouir et je sentais son combat intérieur. J'ai fini par arrêter le supplice et me relever...

Je l'ai fait se rasseoir sur le fauteuil. Il était en sueurs d'avoir mis tant d'énergie à sa rétention d'orgasme. Et j'avais laissé l'objet entre ses fesses pour qu'il puisse le maintenir en place une fois assis.

J'ai enfourché Parrice avec désir et urgence et je dois avouer qu'à ce moment-là je n'avais aucune envie de jouer les dominatrices. J'ai mis mes jambes de chaque coté de ses cuisses sur le coussin du fauteuil et m'en suis donné à coeur joie de descendre et monter sur son membre en érection, sur le point d'exploser.

Je le regardais dans les yeux.
Il me fixait aussi, en se concentrant au mieux.

-Tu es une bonne petite salope Patrice.
-J'adore être ta salope
-Ah oui? Tu aimes que je baises ton cul en te suçant?
-Oh oui j'adore ca me soumettre tes idées vicieuses.

Je me sentais moi-même sur le point de jouir.

Je vais détacher tes mains et tu auras le droit de me toucher. Je veux jouir avant toi. Et quand j'aurai joui, tu pourras le faire toi-aussi et à l'endroit de ton choix. Compris?
-Oui Jade. Tout ce que tu veux.

J'ai défait le foulard autour de ses poignets. Tout de suite, il a approché mon corps du sien en guidant les mouvements de mon bassin sur lui. Mes mouvements accompagnés des siens ont du permettre à l'objet toujours en lui de faire un peu son travail. J'étais là, haletante alors qu'une de mes mains avaient rejoint mon clitoris que je branlais comme une déchaînée et lui, empoignait mes fesses et mes seins tout en les dégustant. Quelques instants plus tard, j'ai senti un spasme envahir tout mon corps et ma chatte pulser sur son sexe encore en moi. Je n'avais plus aucune notion de quoi que ce soit. C'était trop bon..

Il a relâché son étreinte peu de temps après.

J'ai fini par débarquer du fauteuil, et ce fut mon tour de m'y agenouiller. Il m'a pris en levrette pendant quelques minutes avant de jouir lui aussi, sur mon cul. En fait le jet est parti si loin que j'ai en reçu dans le cou et les cheveux aussi...

Il m'a pris contre lui, on s'est embrassé. Il avait les yeux remplis d'eau.
-C'était fantastique. J'te jure, je capote.

Nous nous sommes couchés sur la moquette pour repre dre un peu nos souffles. Collés, gagnés par la fatigue et couverts d'un jeté, nous nous sommes endormis enlacés après notre 3e baise plus courte mais tout aussi intense. J'ai ouvert les yeux quelques heures plus tard et il m'attendait à la cuisine nu en train de faire du café.

-Allo... est-ce qu'on se connait? m'a-t-il demandé en me faisant un clin d'oeil.
-Un peu mieux qu'il y a 24hres en tous cas!

Il m'a tendu une tasse bien chaude, me rappelant le thermos de la nuit passée.
-C'était quoi ton challenge que je ne pouvais pas refuser?
-Samedi prochain... je viens chez-toi avec mes accessoires et c'est toi qui prend le contrôle. Tu vas voir, je peux vraiment être une petite crisse quand je veux.

Ce samedi-là est de l'ordre des plus jouissifs que j'aie connu. Est-ce que je vous le raconterai?
Sans doute.
Mais pas tout de suite. Je veux continuer de me remémorer les mains de Patrice et le métal de ses menottes.

Toutefois depuis ce temps, non seulement Patrice n'a plus oublié qui j'étais mais il connait de moi une partie secrète que personne d'autre ne soupçonne.
Et il en découvre toujours plus de jours en jours..



Mamz'Elle J xxx

La mémoire qui joue des tours, 3e partie

Son regard suppliant me faisait l'effet d'une bombe. Sur le palier de l'entrée de la maison déserte, je me sentais à la fois toute puissante et démunie. Je me devais de me montrer autoritaire et excitante, susciter son intérêt mais avoir la confiance malgré ma première expérience non seulement avec lui, mais en tant que force dominante.

Tout cela m'effrayait mais faisait pulser mon sexe et aussi ma tête.

Je le regardais dans les yeux en silence.

Première étape, j'ai pris ses poignets entre mes mains, les lui ai passé au dessus de la tète et les ai liées avec mon foulard. Il est demeuré captif et attentif à mes moindres gestes. Je me tenais droite, postule rigide, comme pour imposer mon propre décorum. Je suis revenue devant lui, lui ai relevé la tête en lui soulevant le menton et lui ai dit:
«J'accepte. Mais à une condition. À la fin de cette baise-là, je te ferai te soumettre à un challenge et tu n'as pas le droit de te refuser. Et ne t'inquiète pas, tu n'en aurais pas envie de toutes façons..»

Je l'ai fait se lever.
Se son corps à nouveau debout, sa taille me paraissait gigantesque.
Ses épaules deux fois larges comme les miennes et son torse bien bombé me donnaient une envie de me blottir dans ses bras plutôt que de jouer à l'amante dominatrice.
Mais j'allais y aller en douceur et tâter le terrain à mesure.
Ne sachant pas trop bien par où commencer, je lui ai donné l'ordre de me suivre au salon.


Dans le boudoir, je lui ai ordonné de se mettre à genoux sur la moquette de l'entrée alors que j'allumais les gradateurs du salon et du couloir. J'ai réglé le tout à une faible lumière, pour laisser paraître les objets avoisinants, mais pour garder une belle intimité. De toutes façon, le soleil allait nous faire parvenir ses rayons dans une heure tout au plus alors, la luminosité ne serait pas notre préoccupation première pour le moment. Je suis allée vers la chambre. J'ai retiré mes vêtements et j'ai enfilé un legging ultra moulant et léger ainsi qu'un t-shirt sans soutien-gorge. J'ai attaché mes cheveux en une natte très haute sur ma tête, que j'ai fini par froisser et boucler en un chignon un peu négligé.

Au passage, j'ai pris soin de passer chercher quelques accessoires dans mes valises et en ai rapporté un peu au salon. À mon retour dans la pièce, il était toujours là. Patient et allumé. Passant derrière lui d'un pas lent, je lui ai effleuré les épaules, détaillant tous les muscles découpés au couteau sous son chandail blanc. J'ai massé du bout des doigts sa nuque et ses pectoraux. Et tout en lui lançant à l'oreille: «Je vais retirer tes vêtements un à un et tu n'as pas le droit de me toucher», je l'ai senti sourire d'une satisfaction soudaine, voyant que le jeu commençait.

J'ai donc détaché momentanément ses poignets, ai retiré son chandail avant de le faire se lever pour détacher sa ceinture. Je restais attentive; je ne voulais pas toucher son membre en érection dans son jean. Je voulais attendre le plus longtemps possible avant de le caresser. Pour qu'il demeure captif et qu'il mérite la main sur sa chair docile.

J'ai découvert un boxer bleu ciel dont les coutures vert lime contrastaient. Je pouvais voir à l'oeil nu la pulsion du sang qui gonflait son sexe et déja, je me sentais perdre mes moyens devant ce corps en tous points parfait. Jamais auparavant je n'avais eu l'opportunité de glisser les doigts sur un homme au physique si athlétique, si défini. Tellement qu'il me semblait presque irréel.

Je percevais au travers du tissus un gland bien saillant au bout d'un verge de bonne dimension. Patrice avait tous les atouts pour attirer les regards. Et celui que je portais sur lui devait être trafiqué; je ne voulais pas qu'il sente cette forme d'intimidation ou de gêne qui m'habitait. Je voulais changer cette perception que j'avais de notre acte en quelque chose de plus puissant. De plus contrôlant. De plus audacieux et charnel.

J'ai retiré son pantalon. Ensuite ses bas. Et finalement, je suis allée chercher un fauteuil siégeant à l'entrée du boudoir. Il s'agissait d'un fauteuil assez simple que mon père possédait à sa maison de campagne, que ma mère avait retravaillé et qu'elle avait orné, comme les fauteuils décoratifs des grandes boutiques, d'un anneau en inox au dossier.

Voilà qui allait me servir...
Je le fis s'asseoir, lui bandai les yeux avec un léger foulard de soie que j'avais dans ma valise et attachai ses poignets au dos de la chaise à l'aide du cordon de ma robe de chambre. Tout en passant les bouts du cordon dans l'anneau de métal, j'ai senti en moi monter cette envie d'être hyper perverse et de lui montrer jusqu'où il venait d'accepter de se donner.

Revenant devant lui, je me suis amusée à effeuiller sa chair de mes doigts, de ma langue et de mes lèvres, passant de ses lobes d'oreilles à son aine, m'attardant parfois à son cou ou son ventre. Je voyais aux expressions de son visage quelle étaient les régions particulièrement réceptives à mes attouchements et ne manquais pas une occasion d'y revenir.

À un certain moment, je lui ai dit que j'avais envie de m'amuser un peu plus en profondeur.. Je lui ai donc retiré le foulard des yeux, mais lui ai passé aux chevilles après lui avoir enlevé ses boxers. Sa verge semblait me remercier de la délivrer de son écrin de tissus. À la vue de ce sexe si attirant, j'ai dû me rappeler mon rôle et revenir à la charge rapidement pour ne pas perdre le focus.

Patrice reposait dans la presque pénombre du salon, pieds et mains liés à un fauteuil sur lequel il était assis. Nu comme un ver et complètement bandé.

Je suis allée m'asseoir sur le sofa juste devant lui et j'ai commencé à me caresser par dessus mon t-shirt et mes leggings. Déja, la chaleur de mon entrejambe m'a surprise. J'étais déja complètement humide et je savais à cet instant précis que j'allais amplement combler les attentes de mon acolyte, devenu jouet...


À suivre...


Mamz'Elle J xx



3.03.2016

La mémoire qui joue des tours, 2e partie

Le last call était lancé depuis longtemps.
Tous les deux à distance de marche des maisons familiales où nous allions dormir, nous avons pris la route sous les minuscules flocons qui tombaient d'un ciel opaque. La nuit était douce et la lune était pleine. J'étais plus que jamais en état d'éveil. Vous savez, ces moments où la sagesse crie qu'il est temps de partir et aller au lit, mais où les éléments sont tous tellement bien réunis qu'on étouffe la raison avec un peu d'égoïsme et qu'on enfile les mitaines pour partir à la chasse aux confessions.

Il y avait une petite brise, mais comme je n'étais pas habillée tellement chic, mes bottes et bas de laine étaient parfaitement convenables pour la marche. Les lampadaires du village, recouverts de petits amoncellements de neige avaient un charme particulier. Patrice était arrêté chez ses parents chercher une doudou et faire un gros thermos de café. Je l'attendais dehors.

Nous sommes partis, en arpentant les rues du village. Avec le temps, on parsemait le silence d'éclats de rire ou d'anecdotes particulièrement salées. Et puisque nous habitions la même ville maintenant, nous avions les mêmes références sur nos meilleures adresses de sorties, et nos meilleurs spots de jogging estival. Assez étrange de voir à quel point mon point de vue changeait avec le temps.

Nous nous sommes arrêtés sur le banc près de la rivière.
Un beau paysage. La neige qui couvrait l'eau gelée, éclairée par la lune, donnait un petit air féerique à tout ça. Après une heure à parler et à marcher, Patrice a ouvert le thermos et nous avons siroté le café auquel..surprise! il avait ajouté un peu de Cheminaud. La fatigue commençait à me gagner et je sentais mon corps qui ne combattait plus le froid. La doudou était maintenant nécessaire. Naturellement, étant tous les deux un peu affectés et voulant profiter du moment, nous nous sommes blottis l'un contre l'autre sur le banc.

Le soleil allait se lever bientôt.
Patrice m'a passé la doudou sur les épaules et nous avons marché jusque chez-moi, où il a déposé un baiser sur ma joue. Et avant que Patrice ne parte, je lui ai agrippé la nuque et l'ai embrassé langoureusement.

Je sais pas ce qui m'a pris. Assurément pas l'état d'ivresse, à l'heure qu'il était, je me sentais dans une parfaite forme pour repartir une nouvelle journée. Il m'a rendu mon baiser dès que j'ai relâché mon étreinte. Tout en m'embrassant, il m'a fait monter une à une les escaliers de reculons, en dirigeant mon corps de tout le sien. Je ne sais pas si je tremblais de froid ou d'excitation, mais j'adorais la sensation de chaleur de ses mains qui s'infiltraient sous mon manteau.

Je me sentais vicieuse.
Je le sentais réceptif.
Déjà, je pouvais percevoir la bosse dans son jean, à force de caresse et de découvertes.

Mais que faire.
Je ne voulais pas me montrer soumise.
En même temps, j'avais envie de lui et il ne restait que peu de temps avant que le jour soit là..

Je me sentais toute petite dans ses immenses mains, devant son trop grand corps musclé et irradiant. Je souhaitais qu'il prenne les commandes, qu'il me dise des paroles un peu sales et qu'il m'enlève mes vêtements dans la hâte et l'arrogance, pour me montrer son contrôle de lui-même et son envie de moi.

Mais il s'est agenouillé de ses imposants 2 mètres. Là, devant moi, baissant la tête.
Et j'ai été totalement foudroyée par sa demande.

«Jade, traîte-moi comme ta petite pute. Fais ce que tu veux de moi » les yeux brillants, le visage implorant et les mains tendues.

Le grand gaillard macho avait fait place à un homme soumis et à mes ordres.


La véritable nuit venait de commencer.



Mamz'Elle J
xx

2.24.2016

La mémoire qui joue des tours

Après une longue journée en raquettes, le long bain et la remise en place des attributs de beautés, on avait envie de sortir. Une soirée blues avait lieu du côté du Pub où je sors souvent et mes amis m’offrent de me joindre à eux pour venir terminer la journée. Petit pub de région, on reconnait les gens du coin à leur habillement simple et confortable. Mes amis, voulant impressionner ou je ne sais quoi, ont choisit les camisoles affriolantes pour les demoiselles et les chemises cintrées pour les garçons. Moi, t-shirt et foulard, bottes lacées et jean confortable. Cheveux libres et frisés, maquillée sobrement. Je détonne par mon naturel au sein de mon groupe et ça me plait d'avoir ce petit caractère unique parmi les autres.

Une fois sur place, on se commande chacun une bière et fidèle à mon habitude, je prends une pinte de rousse bien froide; le plaisir de la fin de journée hivernale. Presque toute la population du bar provient d’ailleurs, nous ne sommes que 3 ou 4 incluant les barmaids, natifs de l’endroit. Et bien que j’y retourne assez souvent, je ne peux pas en dire autant des gens de mon âge qui, en général, ne reviennent qu’en de rares occasions. Ce soir-là, c'est un de mes amis du secondaire qui est chansonnier. Il fait beaucoup de blues et de folk, l'ambiance est bonne. Je le salue entre deux chansons, et m'assois pour l'écouter.

Au moment où la situation se produit, je ne peux pas avouer que l'endroit pullule de spécimens particulièrement sexy; certains garçons profitent d'un avantage certain sur certains autres, mais rien pour inonder les culottes des filles.


Les yeux se tournent vers la porte. Je vois des visages changer d'expression en moins d'une seconde. J'en souris en comprenant ce qui se passe.

Un homme entre. 
Grand. Yeux bleus perçants. Crâne rasé.
Assez musclé sous son chandail blanc, jean foncé.
Une bouille de tombeur, sans imperfection aucune.


Bref, un idéal masculin pour n’importe quelle femme qui se respecte.


Je le connais depuis longtemps en fait.
Policier pour la Vieille-Capitale. Mi-quarantaine. Sportif.
Adepte de moto, bateau, véhicules en tous genres... en fait tout ce qui a un moteur et qui fait du bruit.
Adore les voyages et les expériences téméraires.
Découpé au couteau et disons, assez bien conservé.


Patrice, son nom. 


Il avait étudié avec mon frère à une certaine époque et sa soeur était ma gardienne pendant un été. De toutes ses périodes de vie, disons que la quarantaine lui faisait à merveille. D’où j’étais assise, il ne pouvait pas remarquer que j’étais là. De toutes façons, je dois avouer que depuis la dernière fois que je l’avais croisé, j’ai changé un peu mon apparence et je ne suis pas tellement certaine qu'il m'aurait reconnue à la seconde-même.  

Patrice, c'est le genre d'homme qui attire les regards, les compliments et les invitations. Il profitait à l'époque pas mal de son physique avantageux. C'était un peu devenu le running gag du coin, de savoir avec quelle pitoune il allait débarquer durant le congé des Fêtes, pour se pavaner dans sa Corvette et la parader à la messe de minuit. Comme j'étais restée sur cette image du garçon imbu de lui-même et un peu tête en l'air, autant dire que je suis la seule fille du bar qui ne porte pas trop attention à ce qu'il fait durant la soirée. Mais ça me fait un terrain de jeu visuel de regarder les filles se présenter à lui presqu'en faisant la file pour faire sa connaissance, exposant leurs armes de séduction massives et battant de leur faux cils de façon presque surhumaine.

Il est assis au bar et bizarrement, il ne semble pas aussi social et jovial qu'à son habitude. Il leur sourit poliment, leur sourit et les écoute, mais il ne parle pas tant que ça. Première chose qui me surprend. Normalement, il  aurait perdu son regard dessous le pli du sein de l'une et la main dans la poche de jean de l'autre en se laissant couvrir de compliments et de beaux mots en accumulant les jeux de mots un peu salace du vocabulaire policier...

Il semble différent. Mais bon, je ne m'y attarde pas trop.

Il y a dans l'air un soupçon de féérie, avec la neige qui tombe à l'extérieur et la musique qui joue, je finis par prendre mes aises et apprécie le spectacle.

Un garçon que je ne connais pas vient s'asseoir à la table.
Dominique.


Un gaspésien qui s'est visiblement un peu perdu pour se retrouver dans un village de 300 personnes au sud de la province. Il se présente à moi de façon plutôt concise, n'attendant pas que je l'invite à s'asseoir. En fait, je finis par deviner qu'il est un ami du chansonnier à force de discuter. C'est sa première visite dans ma région, il me raconte qu'il adore mon coin de pays et que ça lui rappelle sa Gaspésie natale. Ça me touche profondément, d'abord parce que je suis une fille de campagne et que je suis encore tellement attachée à ma patrie malgré mon déménagement qui remonte à quelques années, mais aussi parce que je suis surprise de voir que la beauté de mon coin se révèle à d'autres yeux et que quelqu'un comprend mon attachement à ma petite municipalité.
Déjà, son caractère un peu rebelle me fait sourire. On discute un peu. Il me dit que son ami, affecté à la lourde tâche de nous pousser la note, lui a raconté que j'étais aussi chanteuse et auteure à mes heures et qu'il aimerait que je lui fasse entendre ce que j'ai de matériel à date. Lui aussi adore le folk et cherche une chanteuse pour faire les voix de son E.P. à sortir l'été prochain. On discute de musique, de voyages et de moto. Après que j'aie offert deux ou trois tournées, mes amis claqués rentrent au chalet loué pour le weekend, mais je reste. J'ai encore de l'énergie et je vais aller dormir à la maison familiale pour les rejoindre demain au brunch.

On rit beaucoup, en se regardant dans les yeux. Une complicité naturelle.
On s'entend sur tout, on a le même humour sarcastique et les mêmes références dans notre allusions. Bref, ça clique. Assez que je ne me rend pas compte que les trois-quart du bar se sont vidés et que je suis l'une des dernières encore dans la place. Dominique finit par quitter la table pour aller aider son ami à ramasser son matériel. Dans un dernier échange, il finit par me donner deux baisers sur les joues en me tenant la taille, et me fait un clin d'oeil 
en me laissant son numéro de téléphone sur la table.
Le temps file, il est 2h30 du matin.
Le chansonnier range son équipement, le système de son s'active et Tracy Chapman est en vedette pour la fin de la soirée. J'adore la musique. Je décide de prendre un dernier verre avant de quitter, alors je m'approche du bar, question d'aller jaser avec les barmaids qui préparent leur fermeture.

Patrice est encore là, à jouer sur son téléphone et à surfer pour regarder les résultats des équipes sportives. Il lève les yeux lorsque j'arrive derrière lui et on se sourit, sans se dire un mot. 


Je mets mon manteau sur le dossier d'un banc juste à côté de lui et je file aux toilettes.
À mon retour, un verre m'attend sur le comptoir.
Dry Martini et si je me fie à la couleur, il y a un peu de jus d'olives dans le drink.
Je pense qu'il a eu un peu d'aide des barmaids pour le choix du verre, puisqu'il n'y a que moi qui commande ce drink, fidèle à mon habitude.

Je m'asseois, il se présente.
«Bonsoir, moi c'est Patrice.»
Je ris. Il se présente, me complimente et durant de bonnes minutes, il ne laisse pas vraiment paraître qu'on se connait déja. J'embarque dans le jeu, répondant à ses questions, lui parlant de mon occupation professionnelle et de mes hobbies. Je garde une part de secret pour alimenter le mystère. Mais il semble beaucoup moins confiant maintenant que ce que j'avais déja vu de lui auparavant.

Il ne sait pas qui je suis, mais alors là, pas du tout.
Et ça me surprend beaucoup, vu la proximité des gens du coin et de mon habitude de me faire reconnaître vu mon côté plutôt social.


3h sonne.
Dernier verre?
Je lui paie une bière pour lui rendre la pareille.

Il se met à me raconter son dernier voyage au Honduras, ses yeux s'illuminent lorsqu'il me raconte la spectaculaire histoire des scorpions qui avaient envahi sa chambre d'hotel bas de gamme et qu'il me montre ses photos de vipères colorées.

Il me dit: «Avant de partir, je ne sais pas ce que tu en feras, mais j'aimerais que tu prennes mon numéro. Ce sera ton deuxième ce soir, mais bon... j'espère que j'aurai d'assez bons arguments pour que tu veuilles qu'on reprenne la discussion où on en était!..»
- Pourquoi tu sais que j'ai déja eu un numéro?
- Parce que je t'ai regardé quelques fois depuis que je suis arrivé et je l'ai vu te le donner.

- Tu avais le temps, entre deux pétards qui te glissaient des décolletés sous le nez, de jeter un oeil à ma table? lui dis-je avec une pointe d'ironie.
- Faut croire que c'est celles qui ont pas envie d'attirer l'attention qui finissent par tomber dans l'oeil des hommes, qu'il me répond en me fixant dans les yeux. Et comme tu dois être la seule ici qui ne m'a pas abordé, j'avais envie de savoir ce que tu avais de si différent.

Je reste un peu surprise de sa réponse.
Vraiment, le Patrice que je croyais connaitre n'est plus.


- De différent, je ne sais pas. Ça doit être mon côté «fille de campagne» que je nourris en revenant chez-nous trop peu souvent.

Je ne réalise pas encore qu'il ne se souvient pas de moi, jusqu'à ce qu'il me demande comment je suis arrivée dans le coin.
-Patrice, je suis d'ici. Je suis Jade. 25 ans. Dis-moi que tu niaises, c'est impossible que tu ne me reconnaisses pas! 


Je crois qu'il en a pris pour son rhume, parce qu'il avait l'air tombé des nues. Son expression a totalement changé. Dès lors, il a commencé à me regardé avec un regard différent. Je dirais, plus sincère... et à mesure que je lui nommais mes frères et mes liens avec lui, il devenait intéressé. Comme s'il avait ressassé les souvenirs du passé et qu'il faisait des liens.

Je devais avoir déclenché en lui un désir de me montrer sa «mâlitude».. l'effet du jus d'olive sûrement. Quoique je m'étais mise en mode «chill out» pour la soirée, le voir me toucher la main en signe d'approbation et l'entendre me poser des questions me mettaient dans un espèce de tourbillon un peu étrange. Ça faisait ressortir un côté humain que je n'avais pas vu avant chez-lui, ou que je ne lui connaissais pas. Et peut-être aussi que le fait que je n'aie pas engagé de propos  pour le flatter dans le sens du poil ou pour le séduire a dû aussi l'échauffer parce que pour la première fois depuis son entrée dans le bar, il avait réellement l'air d'avoir accroché son regard sur quelque chose.

Une femme.
Une femme qui n'avait aucun des critères habituels pour même lui faire se tourner la tête.
C'était assez improbable.. et plutôt perturbant.



Malheureusement, il fallait partir.






La suite... à venir!



Mamz'Elle J xx