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3.03.2016

La mémoire qui joue des tours, 2e partie

Le last call était lancé depuis longtemps.
Tous les deux à distance de marche des maisons familiales où nous allions dormir, nous avons pris la route sous les minuscules flocons qui tombaient d'un ciel opaque. La nuit était douce et la lune était pleine. J'étais plus que jamais en état d'éveil. Vous savez, ces moments où la sagesse crie qu'il est temps de partir et aller au lit, mais où les éléments sont tous tellement bien réunis qu'on étouffe la raison avec un peu d'égoïsme et qu'on enfile les mitaines pour partir à la chasse aux confessions.

Il y avait une petite brise, mais comme je n'étais pas habillée tellement chic, mes bottes et bas de laine étaient parfaitement convenables pour la marche. Les lampadaires du village, recouverts de petits amoncellements de neige avaient un charme particulier. Patrice était arrêté chez ses parents chercher une doudou et faire un gros thermos de café. Je l'attendais dehors.

Nous sommes partis, en arpentant les rues du village. Avec le temps, on parsemait le silence d'éclats de rire ou d'anecdotes particulièrement salées. Et puisque nous habitions la même ville maintenant, nous avions les mêmes références sur nos meilleures adresses de sorties, et nos meilleurs spots de jogging estival. Assez étrange de voir à quel point mon point de vue changeait avec le temps.

Nous nous sommes arrêtés sur le banc près de la rivière.
Un beau paysage. La neige qui couvrait l'eau gelée, éclairée par la lune, donnait un petit air féerique à tout ça. Après une heure à parler et à marcher, Patrice a ouvert le thermos et nous avons siroté le café auquel..surprise! il avait ajouté un peu de Cheminaud. La fatigue commençait à me gagner et je sentais mon corps qui ne combattait plus le froid. La doudou était maintenant nécessaire. Naturellement, étant tous les deux un peu affectés et voulant profiter du moment, nous nous sommes blottis l'un contre l'autre sur le banc.

Le soleil allait se lever bientôt.
Patrice m'a passé la doudou sur les épaules et nous avons marché jusque chez-moi, où il a déposé un baiser sur ma joue. Et avant que Patrice ne parte, je lui ai agrippé la nuque et l'ai embrassé langoureusement.

Je sais pas ce qui m'a pris. Assurément pas l'état d'ivresse, à l'heure qu'il était, je me sentais dans une parfaite forme pour repartir une nouvelle journée. Il m'a rendu mon baiser dès que j'ai relâché mon étreinte. Tout en m'embrassant, il m'a fait monter une à une les escaliers de reculons, en dirigeant mon corps de tout le sien. Je ne sais pas si je tremblais de froid ou d'excitation, mais j'adorais la sensation de chaleur de ses mains qui s'infiltraient sous mon manteau.

Je me sentais vicieuse.
Je le sentais réceptif.
Déjà, je pouvais percevoir la bosse dans son jean, à force de caresse et de découvertes.

Mais que faire.
Je ne voulais pas me montrer soumise.
En même temps, j'avais envie de lui et il ne restait que peu de temps avant que le jour soit là..

Je me sentais toute petite dans ses immenses mains, devant son trop grand corps musclé et irradiant. Je souhaitais qu'il prenne les commandes, qu'il me dise des paroles un peu sales et qu'il m'enlève mes vêtements dans la hâte et l'arrogance, pour me montrer son contrôle de lui-même et son envie de moi.

Mais il s'est agenouillé de ses imposants 2 mètres. Là, devant moi, baissant la tête.
Et j'ai été totalement foudroyée par sa demande.

«Jade, traîte-moi comme ta petite pute. Fais ce que tu veux de moi » les yeux brillants, le visage implorant et les mains tendues.

Le grand gaillard macho avait fait place à un homme soumis et à mes ordres.


La véritable nuit venait de commencer.



Mamz'Elle J
xx

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