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2.22.2015

La fessée; aphrodisiaque et fruit de ma perversité.

Ça doit être pour moi une façon de résoudre un Oedipe ou de me replonger dans un passé pourtant pas si lointain. Quand, manquant d'attention, je provoquais mon paternel, assis et concentré durant le TVA Nouvelles de 18h pour qu'il s'occupe un peu de moi.

La seule demi-heure de la journée où je savais pertinemment bien que je ne devais pas le déranger..

Mais depuis toujours, quand je veux qu'on me regarde, je réussis à faire ce qu'il faut.

C'est arrivé quelques fois, qu'il s'est levé en silence, m'a pris par la taille et m'a couché sur ses genoux, levé ma robe et m'a administré une fessée qui me faisait taire.
Je ne chignais pas, je ne parlais pas... Je me relevais, les yeux remplis d'eau et la lèvre tremblante, le regard fuyant. Je m'excusais en sanglotant et j'allais me cacher dans ma chambre au deuxième.

Je ne m'approchais plus de lui pendant des heures, parfois des jours.
Ça le perturbait, ça l'attristait. Je le savais déboussolé et affublé de regret.
 
Moi j'aimais ça.

Mon père avait enfin une émotion envers moi, le miracle!

J'ai gardé cette envie malsaine de provocation jusqu'à la limite du possible, pour avoir droit à un coup d'oeil de ceux dont j'ai envie. J'ai écarté toute pudeur, toute fierté, toute gêne d'un jour croiser la route de personnes malveillantes, malgré les expériences où je me suis blessée le coeur.




Plusieurs années plus tard, en mordant dans l'univers de la soumission, j'ai eu droit de renouer avec la fessée, l'un des aphrodisiaques les plus puissants que mon corps puisse recevoir.

M'est arrivée quelques fois de tellement ressentir l'excitation de la main rougissant ma peau que j'en frissonne encore à y penser.

Quand je me souviens clairement de toi qui me plaques par dessus le dos du sofa, me retenant le dos d'un bras fort et qui remonte ma robe pour m’asséner ta paume sur ma chair blanche. Avant même que tu n'entres chez-moi, j'avais déja la chatte dans un état sauvage, je rugissais de l'intérieur et je fantasmais de ta main sur ma nuque. Je me revois après quelques claques, tenter de me relever en me disant que le jeu était fini.. mais non. Le jeu ne finissait pas. Tu me repoussais pour que je reprenne ma position accroupie, avec les cuisses et les fesses offertes et malmenées.

Je me sentais fondre. Je me savais humide. Je fermais les yeux et mordais ma lèvre.
Tu m'avais bien dis que si je poussais un cri ou que je pleurnichais, tu reprenais la route. Je me soumettais à te ordre et à tes coups, en ravalant ma douleur et en n'affichant que ma fierté.  

Quand tu as eu fini, j'ai eu peine à me relever.
Mon cul chauffait, j'était à bout de souffle et chancelante.

Tu as glissé ton doigt entre mes globes, ratissant le territoire mouillé entre les lèvres de mon sexe pour te rendre compte que j'étais trempée, accueillante.

J'ai compris, une fois de plus à ce moment, que j'étais la salope que tu aimais que je sois.


Et ce soir, j'ai enfilé mes bas-jarretelles, une jupe courte et un chemisier avec mes talons les plus hauts, seulement pour m'imaginer mieux le scénario de la prochaine fois où ta main trouvera halte sur mon cul pâle et pervers..



Mamz'elle J xxx





2.17.2015

Montréal -40 (Partie 2)

On n'a pas besoin de se parler pour que nos yeux le fassent pour nous.
Nos mains savent se trouver où nos peaux s'attendent.
Y a une tempête dans ma tête. Je ne vois pas à un pied devant moi.
Frisson.


J'ai une vieille playlist «Gotam Project» sur ma tablette qui s'avère pourtant parfaite pour le moment où la lumière froide de la fin de l'après-midi entre dans la chambre. Je m'enflamme de désir.
Tu ne fais rien pour m'éteindre, bien au contraire.
T'ajoutes de l'huile sur le feu avec ton sourire tombeur et ton regard de braise.
Comme la chaleur sèche d'un feu de bois.
Je suis humide mais pas assez pour que l'air de la pièce ne me fasse pas un peu toussoter et gémir.


Tu me couches sur le lit. J'ai même pas fini d'enlever mes bas de laine que tu détaches déja mon soutien-gorge. Les jeans aux genoux, déjà tes phalanges qui ouvrent la cour, motivés à traverser le chemin jusqu'au boulevard.


J'ai le chandail accroché au cou.
Un bas sur deux.
Ça me fait un look hipster...


Volent les vêtements, les coupes de vin et les pensées superflues.
Le fracas se fait entre nos deux bouches.
Entre nos langues qui se farfouillent.
J'ai une crampe au bas du ventre. Une crampe qui fait du bien.
Qui me soulage de mon engelure des derniers mois.


Le soleil se couche sur la métropole quand nous avons fini notre première ronde.
Un orgasme grandiose et chauffant l'âme, venue le temps d'un éclairci dans mon hiver.





2.05.2015

Montréal, -40 (Partie 1)

Mercredi de février en milieu d'après-midi, je débarque à Montréal pour une formation de 3 jours débutant demain dans les locaux de l'ITHQ. Je suis descendue à l'Hotel de l'Institut, avec ma petite valise, mon sac de travail et une envie de dépaysement. Comme la formation se termine samedi en fin d'après-midi, j'ai pris une nuit supplémentaire à mes frais pour profiter de la ville et de ses avantages un peu avant de regagner mon quotidien juste à temps pour le retour au travail.


J'ai la soirée devant moi pour préparer mon emploi du temps et mes activités.


Mais pour le moment, il fait un froid vraiment glacial et j'ai juste envie de me sentir bien. Je saute dans mes bottes à talons plats, mes skinny jeans et mon débardeur léger. J'accroche un foulard autour de mon cou et enfile mon gros manteau et vingt minutes plus tard, je mets les pieds au Pikolo avec ma tablette électronique, mon cahier de notes et mes écouteurs. Beaucoup de travail. J'ai du folk plein la tête et le soleil est radieux. Je me tague sur Facebook, fidèle à moi-même...

Il me texte:
- T'es à Montréal! :D
- Ouais! :)
- Pour longtemps?
- Jusqu'à dimanche, que je lui réponds.
- Des plans pour ce soir?
- Pas encore.
- Je m'en occupe. Texte-moi le nom de ton hotel et ton numéro de chambre... je passe à 20h.

Je souris, ne lui réponds pas tout de suite, et recommence à travailler. Bon. Déjà une soirée de comblée que je me dis..

Les tables se remplissent d'universitaires et de hipsters au milieu desquels je ne semble pas me fondre très bien.

Mais une heure plus tard, je le vois entrer dans le café.
Il s'assoit en face de moi, prend ma main et me regarde dans les yeux.

«Je ne pouvais pas attendre à 20h.»
Est-ce que vraiment, il y a un seul mot qui vaudrait le prix de ses yeux dans les miens?

Je ne répond rien, remballe mes affaires dans mon sac de travail et je mets mon manteau.
«Alors viens! Je ne serai pas obligée de te donner l'adresse!»

Su la courte marche nous séparant de mon hotel, il ne me dit pas un mot, mais tient fermement ma main. On se regarde, on se sourit.
Mais aucun mot pour remplir le vide audio. Et c'est très bien comme ça.
L'hiver nous laisse les joues rouges et le nez qui coule.


Nous entrons dans la chambre.
Je connecte ma tablette et mets de la musique pendant qu'il nous sert deux verres de blanc.
C'est là que la chaleur commence à nous ramener à la vie...



À suivre...



Mamz'elle J xx







Solitaire















Samedi matin.
Mon corps se déparalyse à l'aube.


Une envie me grogne dans le ventre.
J'avais la fente humide bien avant mon réveil.  

Mes doigts avaient trouvé mon plaisir dans le creux d'un songe, je crois..

Je me caresse par dessus ma culotte. Je retire mon grand t-shirt de 



Je me tourne vers lui.
J'effleure des ongles, son torse.
Lui mords un lobe d'oreille.
Lui murmure son nom.
Rien à faire.

Il ronfle. Il est à un milliard d'années lumières, dans un sommeil profond et je ne le dérangerai pas..

Je me recouche délicatement, la tête sur mon oreiller gonflé. 


Je caresse mes seins, en pince les pointes et je porte à ma bouche ces phalanges porteuses de bonheur.

Je tourne autour de ma bille du bout du doigt, y étend ma mouille en puisant de temps en temps entre mes lèvres intimes.

Les premiers rayons de soleil assistent à mon envolée solitaire...

Je me concentre pour ne pas faire de bruit. Même quand ça devient difficile. Quand je m'insère 3 doigts entre les cuisses pour me pénétrer.

Je mords ma lèvres et ravale mes gémissements.

Je lui lance des regards de temps à autre.. tout semble aller.. je poursuis ma caresse..

Quand après mon premier orgasme silencieux, je réalise qu'il est bandé comme un cheval, je me dis qu'il ne fait peut-être que semblant de somnoler.

Vicieux...

Je le chevauche.
S'il dort vraiment, au moins le weekend commencera avec une image excitante..!





Mamz'elle J xxx

2.04.2015

Chair de poule, champagne et glaçons




Silence.


Sur le lit, couchée à plat ventre, les mains attachées dans le dos, je garde le silence.

Tu ne m'as laissé que mes bas sur mes jarretelles et ma petite croix au cou. Du moins, c'est ce que tu croyais, au moment où j'étais encore debout, me laisser...

Ma jupe traîne sur le tapis de l'entrée. Ma chemise blanche sur le fauteuil du coin de la chambre. Mes escarpins... j'en sais trop rien. Mon veston est sous le lit. Ça s'éparpille si vite des choses inutiles.

Cheveux tirés vers l'arrière par un chignon plutôt chic, mais à demi défait.
Lorsque tu m'as conduite au lit, la main à la base de ma tête, tes doigts ont légèrement glissé dans ma crinière et ont même arraché une pince qui retenait en place cette épaisse chevelure foncée.


J'ai les yeux ouverts, les mains attachés, le cerveau en ébullition.

J'ai la chair de poule.
Je me sens excitée.
Oh, ça oui... et j'ai des frissons qui me parcourent le dos, les jambes et la nuque.
J'ai froid. J'ai chaud.

Pourquoi me laisses-tu attendre depuis cette éternité avant de faire quelque chose?

Je n'ai pas de réponse.
Comment pourrais-je.. je n'ai posé aucune question audiblement..

Tu restes debout, adossé à la vitrine.
À siroter le champagne que j'avais à la main quand j'ai cogné à la porte.
Que tu m'as arraché des mains avant de le planter dans le seau d'eau glacé sur le bureau près de l'entrée.


Silence.


Je cherche à t'entendre respirer.
Rien.

Tu ne bouges pas.
Je le sais par l'ombre de ton corps, sur le plancher que mes yeux fixent.
Tes yeux aussi me fixent.
Me scrutent.
M'observent... ton attention à mon corps pourrait me transpercer.
Il y a quelque chose de terrifiant à ne pas avoir de repères.
Mais encore plus grandiose, c'est de savoir que je ne sortirai pas d'ici sans ton parfum imprégné à ma peau.


Les minutes passent.
Je ferme les yeux.


Je t'entends t'agiter.
Tu te déplaces lentement.
Je ne sais pas ce que tu fais.
Tu te verses à boire.


Le volume de la radio s'élève un peu.
Et, soudainement, je semble reconnaître des sons.
Des sons.. que j'ai moi-même émis..

Je m'entends gémir, en tons et en nuances, sur des rythmes de respirations tantôt constants, tantôt saccadés. Ça me paralyse. Tu me renvoies la monnaie de ma pièce, comme un supplice.

De toutes les fois où je te savais occupé, en weekend familial, en pleine réunion au travail, sur un trajet avec un passager.. je te lâchais un coup de fil et sur ta boite vocale, mon seul message était mon orgasme.

Pas un mot. Pas un geste.
Pas une salutation ni une préparation mentale.

Juste des sons. Sortis de ma bouche, Entre mes dents serrées. Glissés de mes lèvres.
Des voyelles accouplées à des consonnes, sur une portée. Une envolée en montagnes russes d'orgasmes puissants.


Musique.


Je m'entends à répétition pousser des cris aigus, remplis d'intensité. Je me revois presque me tordre de plaisir au moment de les enregistrer, ces messages téléphoniques hors-standard. Lorsque je m'amenais jusqu'à l'agonie jouissive dans ma chambre, dans mon auto, dans les salles d'études du collège, dans les salles de bain de mon travail... chaque fois, une poussée d'adrénaline, une envie de t'avoir juste là.
Et à défaut de ça, je composais ton numéro..


Nous en sommes là aujourd'hui.
Là c'est moi qui subit délicieusement cette condamnation. Tu as monté un fichier d'une trentaine de minutes avec tous ces jolis cadeaux audios... Ça a sur moi l'effet d'une bombe.
Tu savais tellement ce que tu faisais au montage de cette longue mélodie jouissive.. 




Je suis sur le lit depuis plus d'une heure. Toujours aucune caresse.
Je suis sur le bord de m'endormir. Mais je sais que j'ai la chatte coulante et gonflée.
J'ose à peine bouger les hanches pour soulager un peu de ce picotement de désir.
J'implorerais de mon cul offert les fibres de ton corps de t'approcher pour au moins m'effleurer.. mais je ne le fais pas. Juste par la pensée, je pourrais t'amener jusqu'à moi.

Mais je ne pense à rien.
À rien d'autre qu'à mon bas ventre qui pulse et aux gouttelettes de cyprine qui s'écoulent de chaque côté de mes petites lèvres, béates et sensibles.

En fait, je crois que tu restes où tu es pour le simple plaisir de voir reluire ma mouille et mon bijou.
Tout ce qui luit dans la chambre.

Tout va vite dans ma tête.
Tu t'approches du lit.
Verre à la main.

Aaaaaaaaaaaah.

Tu viens de déposer un glaçon au haut de mon dos, et il glisse sur ma colonne avant de s'arrêter dans le creux de mes hanches.

Le contact du glaçon sur ma peau me rend folle. J'oscille entre l'extase et la rage.
La froid chaleureux ou la chaleur frigorifiante. Je saurais pas dire.
Je ne réfléchis pas.

Arrrrrrrrrrrrg.
Un autre glaçon.

Je n'ai le temps de dire, sur un ton intolérant, que «Qu'est-ce que tu fais?»

CLAP.

Ma fesse, la chanceuse, a enfin un contact avec ta main.
Mais c'est un contact de courte durée.

CLAP.
L'autre fesse maintenant.

CLAP. CLAP.
L'une suivi de l'autre.

Tu recueilles ma mouille du bout de l'index... ton doigt glisse doucement du bas de mon sexe en chatouillant la pointe de mon clitoris baignant dans le jus de mon excitation, pour remonter pendant un geste qui semble s'éterniser jusqu'à la naissance de mes fesses. Le son.. ce son spécifiquement.
Le son de ma mouille.
De cette offrande dont je te ferais cadeau tous les jours de ma vie.

Tu apportes cet index à ma bouche.
Je le déguste avec envie, mais dans le silence. Dans l'intensité. Dans la retenue.

Mon goût amer. Salé. Sucré.
Les arômes de mon miel.  Les effluves de mon sexe. J'aspire ce doigt, porté à ma langue comme un trésor, en te fixant dans les yeux.

Tu rougis.

Silence.

«Touche-moi.»

CLAP.

Hummm.. 


Silence.

Tu te lèves. Défais ta ceinture. Déboutonnes ton chemisier.
Tes pantalons tombent sur le plancher.
Tes souliers valsent.


Nu comme un ver, tu t'amènes devant mes yeux.
Tu restes là, toujours immobile.

Tu me testes.. clairement. Pendant que s'écoule les restes de glaçons, de chaque côté de mon bassin.


Ce que j'ai comme vue, le bas de ton corps.
Je vois ce sexe magnifique entre tes cuisses, ce sexe qui prend vie.

Je vois ton ventre, je dessine les contours de tes mains, de chaque côtés de tes hanches.

Tes jambes, solides et clouées au plancher.
Ton corps qui me ferait faire mille bassesses à cet instant.

Je ferme encore les yeux. Je prie pour que tu t'approches.
Je le veux si fort..

Et tu es là.
Ta queue juste devant mes yeux.
Je la hume.
Je la caresse du regard.
Moment charnel, mais doux.. tout doux...


J'attends un signe.
Dis-moi d'ouvrir la bouche.
Dis-moi de la lécher.
Dis-moi de te faire jouir.

Je suis condamnée à attendre.
J'attends longtemps. Et puis, tu t'éclipses.
Tu passes derrière moi, un genou puis l'autre sur le lit.

Tes mains enserrent mes fesses.
Tu les écartes.
Tes pouces inoccupés s'infiltrent jusqu'à l'entrée de ma grotte.


Je retiens juste à temps, un gémissement puissant.
Je peux te sentir sourire de fièreté, de me voir autant en contrôle, mais de me connaître assez pour savoir qu'en dedans, c'est le total combat.


Silence.

Et enfin, après près de deux heures de mutisme, tu me chevauches enfin.

Je te sens t'enfoncer en moi, presqu'à chaque millimètres.
Je sens le poids de mon jouet sur le mouvement lent et cadencé de ton pieu.
Tu y vas de longs mouvements lascifs, de longs soupirs communicatifs, de gémissements extatiques.

Tu détaches mes mains.
Prends mes poignets entre tes mains, les amènes au dessus de ma tête.
Passionnément, tu me fais l'amour.

Je pousse les hanches vers le haut pour mieux te recevoir.
Je suis au balancement près le métronome de ton corps. J'expire en même temps que toi.

La connexion est là.
Plus que jamais entre nous.
Tes mains dans les miennes...

Le premier orgasme me dévaste.
En suit un second, qui me pulvérise.



Je me crispe. Mes jambes s'emmêlent dans les tiennes.
Je ne sais plus où s'arrête mon corps et où commence le tien.


Tu te relèves un peu, te couches sur le dos.
Je passe un genou par dessus ta tête, te présente mon bijou.

De mon côté, je lèche ton sexe et le prend en entier dans ma bouche. Je le dévore. En empoigne avec tendresse la tige. En caresse avec désir le gland des lèvres, de la langue..

La tienne tournoie autour de mon abricot en tu bois mon jus jusqu'à plus soif. Tes doigts appuient, tirent, jouent à faire tourner mon bijou, toujours bien installé dans mon petit trou serré. Le mélange de toutes ces attentions est sur le point de me faire perdre la tête. J'en viens à oublier le temps qui passe.

Il faut que je change la donne. Ralentir le rythme..
Je me redresse. J'embrasse chaque centimètres de ta peau entre ton sexe et ta bouche...
Je me goûte sur tes lèvres.
Je te regarde avec envie.


Et pour finir en beauté cette montée à l'extase, je te chevauche, m'appuie sur ton torse.

Les quelques vas et viens qui concluent cette communion parfaite te propulsent vers un ciel inconnu, dans lequel je te conduis de mes baisers fougueux, la langue chatouillant la tienne, tes doigts creusant mes hanches à m'en laisser des traces.

Finissons le champagne. Il nous reste encore toute la nuit...







Mamz'elle J xx


2.02.2015

J'ai vu mon ombre..

On connait la tradition de la marmotte.

Rongeur à qui on a dit un jour -en langage de marmotte j'imagine- qu'elle avait une destinée particulière; celle de prédire l'arrivée du printemps.

Du retour de la lumière entre les bourgeons des arbres, de la chaleur et des terrasses.
Du retour à la vie de ses cuisses et ces seins emmitouflés depuis des mois sous des lainages et des tissus épais.

Comme chaque année, nous faisons un point d'honneur de respecter cette tradition. Nous finissons par y croire, à demi naïfs, sachant bien que l'animal de changera pas le froid québécois habituel.
Et pour autant que je sache, l'hiver s'éternise toujours tellement...

Pour contrebalancer l'effet «Marmotte» le 2 février, je choisis de sortir de ma tanière, habillée de mes bottes doublées et de mon manteau à large col décoré de fourrure. Mon attention, en hommage à Phil..

Je marche dans les rues de la ville, écouteurs aux oreilles, mitaines aux mains.
Ce n'est pas une journée tellement ensoleillée et il neige un peu. Disons que Québec fracasse aujourd'hui un record de froid. Je ne ressens pas l'engelure qui commence petit à petit sur mes joues.
À mes yeux se forment des petites gouttelettes d'eau et certaines restent suspendues à mes cils, gelées.

Je me rends compte que je suis seule dans les rues.
Je suis la seule personne réellement zen, qui ne cherche pas à courir vers le bureau pour éviter la température saisissante, la seule qui n'attend pas l'autobus les épaules relevées et les lobes rougis.
Je suis la seule qui ne cherche pas à éviter les dents qui claquent, les vents contraints entre les buildings.
Je marche, dans ma bulle, nostalgique. Et je ne calcule pas mon trajet. J'ai tout le temps qu'il faut.

J'entends les cloches de l'église St-Roch.
Ces cloches qui me réveillaient, qui accueillaient mon sommeil le soir venu, qui ponctuaient mon quotidien. L'église, dressée fièrement au centre du quartier, à deux pas de ma vie..

Je me rends devant la fenêtre de mon dernier appartement.
Mon penthouse qui aura tout vu de mes parties de jambes en l'air et de gorge profonde.
Qui aura reçu mes plaintes indiscrètes, à demi étouffées entre un édredon humide et le torse de l'homme que j'aime. Où l'odeur de son parfum musqué, mélangé à Lanvin et à celui des fluides de nos corps en transe s'emmêle, se transporte, se fusionne, s'amenuise et s'imprime sur les murs de mes souvenirs. Je reste là sous la neige, à fixer la fenêtre où je passais des heures assise sur le large rebord, à lui écrire, à lui parler, à souhaiter sa venue et à l'observer lorsqu'il stationnait juste en bas.

Je vois les lieux de nos ébats.
Ma chambre, dans laquelle une porte donnait sur la cour intérieure où trônait un grand hêtre et des balcons fleuris. Petite chambre, avec ma commode et mon lit simple. Mon bonheur trouvé dans les petites choses. Avec mon coffre à surprise sur la table de chevet, cachant la vingtaine de jouets charnels que je ne laissais pas à la vue des invités.

Mon salon, pas réellement défini dans l'aire ouverte de mon logis. Où la majeure partie de l'espace était occupé par un immense sofa, confortable, accueillant. Sofa où j'adorais m'étendre le soir, au son de ta voix, avec les cuisses entrouvertes et un string rouge dont il m'avait fait cadeau. Ce que j'ai eu de violents spasmes sous l'effet de la caresse même virtuelle de son corps sur le mien.

Et quand les astres étaient alignés, même pour quelques heures, le virtuel faisait place au bien réel et là, c'était le climax... La déco, un peu basée sur un cadeau de crémaillère, ponctuée de rouge et de noir. Petit look glam et passionel.
J'avais même acheté un poisson rouge et mis un très haut vase de verre avec des diamants au fond en plein milieu de la cuisine, pour lui servir de bocal.

Je me souviens dans un flash-back, du poids de son corps sur le mien, de notre symbiose, de notre chimie durant un après-midi où tout s'est arrêté autour de nous. Je lui avais ouvert mon corps, mon coeur, ma porte. Quelques semaines après que j'aie emménagé dans les murs blancs de ce petit cocon.

Je lui avais laissé le digne rôle de baptiser mon appartement... et étant le premier à me faire jouir sur les lieux de mon habitat. J'avais fait un billet sur cette journée, tellement elle m'avait prise aux tripes.
Pas surprenant que je me remémore encore ces instants.

De retour à février 2015.
Je poursuis ma route.

D'abord, une boisson chaude. Je m'arrête à la Brûlerie, demande un Chaï. J'en hume le caractère, les subtilités, la chaleur rassurante qu'il procure sur mes sens. Les épices, qui donnent un saveur si unique et particulière à ce que nous sommes.


Sur le trottoir où j'attends le passage piétonnier, je me retrouve au centre d'une bulle nostalgique. Mes yeux s'élèvent, les vitrines noires et brillantes renvoient l'image des nuages de flocons qui remplissent le ciel. Mais il agit sur moi comme un signe dans ma noirceur.

Je marche vers un hotel phare.


Crédit: Cynthia Coulombe Bégin - LE PHARE, Galerie d'art FACTORY (Québec)















Je m'arrête sur un banc devant l'église.
Magnifique vue.
Juste un peu moins belle que celle que j'avais lorsque couchée nue sur le lit dont la vitrine donnait sur le clocher, j'avais pris cette photo de toi à contre jour. Ta silhouette. La lumière. La moment. Parfaits.
Ton chandail ligné et tes cheveux hirsutes. Ton dos.. tes fesses.. Le retard pris sur notre plan de la journée parce qu'on ne pouvait se tirer du lit. En même temps.. quelle autre activité nous aurait rendus aussi heureux..


Je m'apprête à monter les marches vers le parvis de l'église.
Le soleil sort enfin. Les cheveux dans la brise, je sens un pincement. Je respire un peu moins bien.
Je regarde le sol.
Je vois mon corps déformé, zigzaguant sur l'escalier de béton, projeté par un rayon qui ne durera que quelques secondes. Puis, retour à l'obscurité.

J'ai vu mon ombre aujourd'hui. Et que je veuille le croire ou non, mon hiver intérieur durera encore quelques semaines..



Jade xx


Touchdown, Super Bowl et orgasmes


Fondamentalement, je ne connais rien au football.

Je te l’avoue. Je ne comprends ni le sport, ni les règles, ni l’intérêt de se frapper pour un simple ballon d’un couleur pas très attrayante, habillés comme des gorilles prêts à tout pour plaquer quelqu’un au sol. Des blessures, du danger, de la tricherie..

Mais dans ce sport, on parle de verges et de touchdown.
Ça, ça me rejoint un peu plus.

Tu vois, à ce point-ci, j’accepterais volontiers de laisser mon esprit ouvert afin de t’accueillir chez-moi pour une leçon privée sur le football. Et pour se faire, j’enfilerai le chandail de ton équipe préférée et je promets de n’enfiler aucun sous-vêtement. Cheveux frisottés et libres, yeux charbonneux, je t’ouvrirais la porte, jambes à la vue et te laisserais t’installer confortablement sur le sofa de mon salon à l’ambiance tamisée, avec des bières rousses toutes fraîches posées sur la table de la cuisine avec quelques bouchées de gars, signature Super Bowl, préparées et présentées soigneusement pour toi, mon bel amant. Tu as bien fait de mettre tes lentilles, tes lunettes auraient été de trop..

Naturellement, question de fasciner ton œil, j’irai au frigo chercher un pichet d’eau glacée qui visiblement ne servira à rien, et je me pencherai lascivement pour te faire imaginer le dessin tout naturel de ma croupe sous la bordure du bas du chandail.

J’ai sorti sur la table basse du salon un tableau et des feutres de couleur. 

Si jamais je ne comprends vraiment rien, tu me feras des dessins.. 

Je sais pertinemment bien que tu as deviné que j’avais une envie d’en apprendre plus sur ton sport.., mais depuis que tu es chez-moi, je ne te cacherai pas non plus mon envie de passer les questions quiz et d’acheter les réponses du bout des doigts. Je me mords la lèvre inférieure pendant que tu me montres des images sur ma tablette électronique, de ce que c’est un touchdown… 

Après 5 minutes à croiser, décroiser mes jambes. Lécher le goulot de ma bouteille du bout de la langue, distraitement… Caresser ma nuque, effleurer ta cuisse, remonter discrètement mon chandail au haut de mes cuisses… disons que je n’ai plus la tête pour les leçons de sport. Retour à la réalité, tu finis par me regarder dans les yeux.  Ah.. ces yeux qui parlent toujours trop. Ou du moins, plus que ce qu’ils devraient révéler.. Mais bon, puis-je vraiment leur en vouloir? Nah…

Les tiens sont occupés à observer mon corps sous le chandail difforme, pour en distinguer les courbes j’imagine. Ta main s’approche, le revers de tes doigts caresse un peu ma jambe.
Par simple réflexe et avec assez peu d’effort, j’ouvre les jambes un tout petit peu.. Je ne contrôle plus mes hormones, j’ai terriblement envie que tu fasses comme les gros gaillards du jeu et que tu me plaques au sol. 


Je me lève, me penche pour poser ma bière sur la table basse tout en faisant exprès de te laisser voir mon absence de censure et je sens ta main monter le long de ma jambe, de mon genou à l’intérieur de ma cuisse. Le bout de ton index atteint le bord de ma chatte qui bave déjà d’envie et tu le vois comme un kickoff parfait. Quand ton pouce se place sur ma chatte et en écartes les lèvres trempées de mon sexe, je laisse un soupir passer entre celles de ma bouche.

Tu te lèves et me retourne. Tu me caresse à travers le chandail. Je déforme le numéro du joueur au devant, de la courbe de mes seins et de mes pointes bien dressées sous le tissu. Je rends  hommage à ton équipe, avoue! Je gémis. Tu es encore en zone neutre.

Je vois dans ton œil, la petite larme d’excitation que je vois chaque fois que tu es sur le point de flancher pour moi.
Ta pupille s’élargit et me laisse connaitre ton désir.
Pas besoin de me faire un dessin. Le tableau, comme le pichet d’eau, est inutile..

La première demie est lancée de ce coup de sifflet imaginaire. Dans ma tête, ça siffle… doucement..

Je retire mon chandail en te regardant dans les yeux.
Mes cheveux remis en place d’un coup de poignet, je te fixe. Une demi-seconde.




Tu me plaques au sol comme je le souhaitais en me retenant les mains dans le dos. On appelle pas ça le fameux Cross Body Bock, dans le langage? Ça ressemblait à ça tout à l’heure en tout cas.. Ton autorité naturelle m’excite. Un frisson supplémentaire qui donne un peu de piquant au jeu.

Relevant mon bassin et écartant mes genoux, tu enfouis ta langue entre mes cuisses. 


T’abreuvant de mon fiel, je sens la chaleur de ton souffle chatouiller mon intimité et tes doigts se joindre à la partie. 
Tu prends plaisir à laisser glisser sur ma cyprine, toutes les extrémités de ta main, pour me faire languir. Un jeu lent.


Bientôt c’est sur mon cul que tu t’attardes un peu. Pour détourner mon attention... En y dessinant de ta langue bien mouillée et aventureuse des demi-cercles de chaque côtés. Prenant le temps de me faire frissonner.  De te faire désirer. De me laisser espérer la prochaine lampée. De me découvrir. Je geins de plus en plus fort. Je voudrais prendre ta tête et la coller contre mon intimité, mais tu interceptes mon mouvement pour me ramener sous ton joug si délicieux.
 Tu me rends folle. Comme ça, derrière moi sans que je ne puisse t’observer. Tu es dans mon blind side. Bel amant… Je suis à toi après quelques minutes, aucune force pour me déchaîner. Je te laisse le terrain libre, fais ce que tu en veux.

Chatouillant mon petit trou du bout de la langue, tu viens d’abaisser ma garde. J’ai les yeux fermés et je suis en transe. Ma chatte pulse et aimerait tant de l’attention.. Un doigt dans ma zone, tu commences un va et vient, regardant ta phalange creuser son chemin entourée de ta salive et de ma cyprine en un mélange homogène et bien glissant. Je me plains bruyamment, mais rien à voir avec de la douleur. C’est une douceur et un plaisir empreint de perversité qui me tient entre la réalité et le fantasme. Deux phalanges dans mon cul, et tu me laisses enfin une main libre et je n’ai pas à me faire dire quoi que ce soit que je porte deux doigts à mon clitoris gonflé et inondé. Je me branle délicatement, à la vitesse de ton action dans mon derrière. Tu fouilles de tes doigts mon champ-arrière et je finis après deux ou trois minutes par succomber à un premier orgasme puissant, qui vient d’avoir le dessus sur mon jeu offensif prévu.

J’en appelle au Fair Catch, levant la main pour une trêve dont j’ai vraiment, vraiment besoin pour reprendre mes esprits.  Je me retourne sur le dos, et tu replonge entre mes cuisses. Je n’ai pas le temps de te dire un mot que déjà, trois doigts dans ma chatte, tu chatouilles mon point sensible. Tu connais le chemin et tu me sais facilement excitable… Je sens la vague envahir mes cuisses. Tu me fais exploser sur le tapis du salon, et tu adores voir mon corps se liquéfier ainsi.  Et liquéfier, c’est le mot..

Le son de ma jouissance nous donne tous les deux un boost et voilà que je prends le contrôle.

À genoux et nue, je défais ta ceinture, descends ton jean à tes chevilles, te pousse un peu sur le sofa et m’affaire à contempler ta verge dressée avant de l’enfouir dans ma bouche. À la vue de ton sexe, je salive autant que je mouille. Je lèche avidement ta queue,  aspire bien ton gland, tournoie autour et te regarde dans les yeux tout en agaçant l’objet de mon désir. Mes mains jointes font des va et vient sur cet organe dressé et fier, gonflé de plaisir et d’envie. Tu amènes parfois un doigt à ma bouche pour que je puisse me goûter un peu au travers du délice de ton sexe entre mes lèvres.

Je glisse une main à ma chatte et y recueille un peu de mon miel tout chaud pour l’étendre sur ta queue. Je te masturbe ainsi sous ton regard amusé et un peu surpris…

J’appuie ton gland sur la pointe de ma langue… glisse ta verge sur toute sa longueur dans ma bouche, fermant un peu les lèvres et je la rends dans ma gorge, serrée et tiède, comme tu l’adores… Quelques allers-retours comme ça et tu me demandes de me relever.

Un genou sur le bord du sofa, tu m’installes avec les cuisses bien collées ensemble, penchée sur l’accoudoir. Je sens ton gland s’introduire entre mes petites lèvres et par petites poussées tu entres en moi. D’abord doucement puis,  lorsque tu me sens prête, tu agrippes mes cheveux et ma hanche et te voilà décollé pour un deuxième jeu. Tu attaques. Tu donnes tout.

Tes ongles sur ma peau. Tes muscles qui se serrent sur ma chair. Tes mouvements calculés, balancés, incarnés, me font frissonner. Hurler. Je suis la victime complice de tes hanches m'assaillant mais je suis volontaire et j'en redemande. 

Mes fesses accusent réception de ton contact délicieusement plaqué. Je prends parfois mes seins entre mes mains, mais plus souvent j’attrape ta nuque pour te rapprocher de mon corps.
À un certain instant, lorsque tu accélères par je-ne-sais-quel-phénomène, je sais que nous avons passé l'étape de la période d'échauffement. Ça fait bien mon bonheur.

Je te sens sur le point de jouir, je m’accroche au sofa puisque c’est tout ce que tu me laisses faire et tu te cramponnes à ma peau. Ta voix, tes sons de plaisir bestiaux, ton énergie; tout me fait fondre et c’est à quelques secondes de différences que nous jouissons dans des cris intenses, ensemble.

Ma chatte en spasmes sur ton sexe, pulse et délivre mon plaisir et tu tombes sur moi essoufflé et en sueur. Je te sens sourire juste par le son de l’air que tu expires.  

Un bon time out avant de partir ensemble vers la salle de bain… où nous reprenons la partie de plus belle, sur le mur de la douche et le bord de l’évier. Je n'ai pas fait de cas de mes cheveux mouillés, tu as vu? .. et on finit la partie de jambe en l’air sous les draps, au chaud, parce que m'assoupir sur ton torse avec tes bras qui m'entourent, ça finit à merveille une séance privée d'apprentissage…



Finalement. J’aime bien ça le football. Je veux dire... j'ai quand même retenu quelques termes..
Mais ton cours privé aura servi à presque rien. Je ne te le dirai pas... faut que tu reviennes justement m'expliquer le baseball la semaine prochaine..




Mamz'Elle J xx