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1.14.2015

Ginger Lover

Toutes les fibres de mon corps m'ont crié de ne pas appuyer sur «Envoyer» hier matin.

Ce qu'il me restait d'humanité, j'ai eu l'impression d'en faire une bombe et de l'envoyer dans ton camp avec le plus d'élan possible. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas attendu, comme je pensais le faire.
Je ne sais pas pourquoi je me suis précipitée pour te donner un signe, parce que de toutes façons, c'était clair pour moi... Et signe ou pas, je crois bien que tu t'y attendais aussi.

J'ai eu envie ce matin, en finissant mon deuxième café, de mettre mon coeur sous la guillotine.
J'ai pris la chance de te composer un message simple et de laisser la vie faire le reste pour moi.
J'ai pris le risque de fermer les yeux et de peut-être tomber sur «Enregistrer le brouillon» ou alors, de l'envoyer..
Je suis tombée sur le 50% que je souhaitais le moins, mais qui devenait un incontournable.

C'est pas tombé sur le brouillon.
Des brouillons de lettres d'amour, j'en ai des dizaines dans ma boite courriel.
Elles te sont toutes adressées.
D'ailleurs, le premier brouillon remonte à octobre 2010.

J'ai passé le weekend à les relire.
C'est trop fou à quel point on a vécu une belle et grande histoire. Probablement que ni toi, ni moi ne revivrons ça de toute notre vie en fait..
Et moi, je ne le souhaite pas non plus. Je veux que t'appartienne pour le reste de mes jours les souvenirs de ces 5 dernières années.

Ça me frappe de voir que s'écroulent près de 5 ans de travail comme ça, en une demi-seconde. Si ce n'était que du travail... Nous deux seuls savons ce que ça représente à mes yeux. Aux tiens. Tout ce que nous avons mis dans cette relation. Ce que nous y avons perdu aussi..

C'est davantage ça qui me revient en tête.
Qui me déchire.
Qui me tue à ce moment-ci.

Parce que j'ai tellement voulu être à toi.
J'ai tellement voulu vivre ce moment où enfin tes bras allaient être grands ouverts, que pour moi.
Où nos coeurs allaient s'accorder au même diapason, enfin.
J'y ai cru. Très fort.
Trop.
Fort.
Et longtemps.
Et j'y ai cru jusqu'au dernier soupir.
Au dernier appel.
Que quelque chose allait se passer.
Que j'allais avoir droit à un aveu d'amour à m'en faire perdre la tête.

Que nos corps auraient tout leur temps pour se souder comme ils aimaient si bien le faire.
Tes doigts dans mon dos durant toute une étreinte, tellement intense et sincère que l'air n'aurait pas même une place à se tracer entre nous deux.

J'ai tellement voulu être la Première dame de ton coeur.
Arrêter de faire semblant que ça m'amusait nos jeux de complicité et de partage de corps,
Arrêter de t'étreindre en te souhaitant de rencontrer la femme qu'il te fallait pendant que tout bas, je rêvais si fort et depuis si longtemps que ce soit moi que tu choisisses.

Choisir.
Tellement le mot qu'il faut.
Le terme le plus approprié dans les circonstances.
Le mot qui me ramène toujours au paquebot de mes regrets.

Je vais dire comme tu dis: On a peut-être pas la place que l'on souhaiterait.
On n'a jamais eu cette place. On n'a pas choisi la forme d'amour la plus saine.
On n'a pas choisi la voie facile. On n'a pas choisi nos besoins, nos désirs, ni nos âges.
On n'a pas choisi nos villes, nos travails, nos familles.
On n'a pas choisi un plan sur mesure, disons...

On n'a pas choisi de s'aimer.
On n'a rien choisi, sauf une chose; c'était de se laisser une chance.

C'est ce qu'on a fait, sans se poser de questions. Pendant près de 5 ans.
On s'est fait des promesses par millions, on a vécu du Bon. De l'Inoubliable.
Du Charnel. Du Téméraire. Du Classique. Du Sensuel. Du Disjoncté. Du Tabou..
De l'Intense. Du Secret. Du Gingembre. Ah, ce gingembre..

On a oscillé entre la confidence volontaire qui fait mal et garder secrètes des histoires ordinaires.
On a joué à qui tiendrait le coup le plus longtemps au jeu du libertinage.
À ce jeu qui me détruisait tellement chaque fois que tu me ramenais une histoire...
Et j'ai fait semblant. Semblant pour te plaire. Pour que tu me trouves un intérêt particulier à ton retour. Pour faire comme une vraie femme. Une vraie femme pleine de confiance qui laisse, par je ne sais quel phénomène, son coeur s'arrêter de battre le temps que l'autre aille voir ailleurs. Mais c'était un vrai poignard. Affûté. Tranchant. Qui m'arrachait le coeur de plus en plus chaque fois. Mais j'ai encaissé sans broncher à chacun des coups, de moins en moins bien je sais, jusqu'à ce que je me regarde en face; je suis pas celle qu'il croit que je suis.
Mon constat à moi; je ne le rendrai jamais heureux.
Est-ce qu'on avait vraiment besoin de se tester? On avait pourtant ce beau pouvoir, nous deux. On se serait suffit. J'en suis certaine.

Mais j'ai menti. J'ai souffert le martyr et pour me prouver que j'étais capable moi aussi de jouer le jeu comme les grands amants de la Terre sans attache ni jalousie, je courtisais de mon côté. Et je ne vais pas te mentir, j'y ai pris plaisir. Mais j'aurais pu ne pas le faire.
J'aurais pu. Je le peux.
Et je pensais que j'allais finir par oublier que l'homme que j'aimais se détachait de moi. Qu'en jouant à cette femme qui gelait ses sentiments le temps que son grand amour se tapait les cuisses d'une autre, j'allais prendre du mérite dans ton coeur.
Je t'ai perdu quand même. Même en mentant.

Toi;toi, tu me disais que j'étais la seule.
La seule à qui tu disais «Je t'aime».
J'étais la seule au monde pour l'homme de qui j'étais amoureuse.
De toutes celles qu'il convoitait, de toutes ces femmes charnelles et assumées, de toutes ces beautés aux grands cils et à la jambe parfaite, j'étais celle qu'il aimait. J'étais si fière de compter pour toi.
Et j'attendais encore le signe, le jour où tu allais m'annoncer que c'est moi qui détrônais toutes les autres haut la main et qu'on commençait notre vraie histoire. Une histoire à deux. Nous deux.
Juste. Toi. Et. Moi.

Le signe ni le jour ne sont venus.

Et à un certain instant, l'un de nous a croisé la route d'un train appelé «complicité» dans lequel il a jeté bagage et est parti en abandonnant l'autre sur le pied de la gare, la valise à la main, après 5 ans d'attente pour le voyage de sa vie.
... J'ai ris sur tes mots.
J'ai ragé sur tes mots.
J'ai pleuré sur tes mots.
J'ai bavé sur tes mots.
J'ai jouis sur tes mots.
J'ai tout fait. Tout vécu. Tout laissé me traverser comme une flèche en plein coeur.
J'ai laissé tout mon être ouvert à tes secrets, à tes envies, à tes demandes.

Tu as connu l'enfant en moi et apprivoisé mon corps de femme.
Mes blessures irréparables,
Tu as touché mes cicatrices et en a même épongé le sang qui en coule encore.

J'ai pris dans mes bras l'être fragile derrière la façade de rock, ai caressé tes cheveux pendant que tu pleurais sur mon coeur. J'ai vu en toi ce que personne ne voyait, même sous ta chair de chevalier.

Tu me connais.
Tu me connais même plus que je ne me connais vraiment.
Tu sais à la lecture de cette lettre tout, absolument tout ce qui se passe en moi.
Et je mentirais si je disais qu'à cet instant où j'écris tout ça, je ne souhaite pas un peu revenir en arrière pour avoir encore le droit de te revoir, ne serait-ce que pour des adieux à la hauteur de ce que nous avons partagé ensemble.


Je n'ai jamais été plus vraie que ce soir. Je te révèle des choses que je m'étais jurée de ne jamais te dire. Je te les dis parce que je sais que je n'ai plus rien à perdre.

Puisque ce que j'avais de plus précieux, c'était toi.


Ta Renarde.
Ta Jade.
Ta Mamzelle.
Celle que tu aimes peut-être encore un peu, juste assez..



J.



1.07.2015

Langueur

Il me prend la taille.
M'attire contre lui.

Il hume mes cheveux.
Penche sa tête et attrape mes lèvres des siennes.

Il m'embrasse doucement.
Avec lenteur et délicatesse.

Ses doigts remontent à mon cou, me caressent du bout de l'épiderme.
Les cheveux du bas de ma nuque s'emmêlent entre ses phalanges.


Il me murmure que je sens bon.
Qu'il a envie de moi.

Attentivement, il glisse une bretelle de ma robe.
D'un souffle m'apaise.

Nos corps cherchent la présence de l'autre.
N'existe à peine qu'une mince couche de vent entre nous.

Il m'entraîne dans sa valse lente, pleine de promesses.
Me laisse fermer les yeux et lécher mes lèvres.

Il m'invite à défaire sa cravate pendant qu'il glisse ma deuxième bretelle.
Je me déleste de mes escarpins.

Il s'enivre de mon parfum.
Je m'enivre de sa tendresse.

Bientôt entre ses bras, le lit nous attrape.
L'édredon se plie sous le poids de nos envies.

Puis suivent les pas de danse, les saltos,
Ensuite les mouvements lents des tissus qui se défilent.

Première pirouette et me voilà au dessus.
Mon chignon se défait, cheveux à cheveux.

Ses pupilles qui s'écarquillent.
Sa bouche qui m'appelle.

Sa langue trouve mon sein, ses doigts mes reins.
Je me retiens à son cou, m'abreuve à ses regards.

File hors de ma tête un soupir, rempli de mes désirs.
Et il l'attrape au vol, l'enfouissant dans son sourire.

Il m'a compri, m'en donne la preuve d'un coup de bassin.
Tout en bas, le vide fait place au plaisir.

Nos chairs d'allument, les lumières se ferment.
Tout autour disparaît. Tout autour tourne.

Gémissements, activité. Les peaux se rougissent.
Les corps s'enflamment. Les coeurs basculent.

Puis, mes lobes accueillent ses plaintes, mielleuses.
Son fiel se déverse en moi et je l'accueille comme une offrande.

Nos chairs se tempèrent, les lumières se tamisent.
Tout autour brille. Il reste là.




Tu m'apprends la douceur.
La lenteur.
Le temps qui passe, qui se figent à demi sur nos vies en partage.

J'apprends la tendresse et le don de toi.
L'estime.
Les baisers sentis, qui se teignent sur ma bouche dans des tons de pastel.

Sans attache, faisons la cour comme on fait les vendanges.
Misons sur le cheminement plutôt que la finalité.
Gardons nos meilleurs fruits et ajoutons-y notre bulle.

Mamz'Elle J xx






1.04.2015

Message codé au Masculin

Je t'écris ce soir, avec en tête nos nuits torrides à la lueur des lumière de la ville.
Et de la musique de Sia et de Gotam Project en sourdine dans mes pensées.

Tu m'inspires encore un sentiment fort et bien vivant, mon bel amant.
Après ces longues années à nous fréquenter sur une base régulière ou pas..
Il y a eu des moments plus olé, d'autre couronnés de larmes et de nostalgie
Mais je retiens bien plus ceux où j'ai ri à belles dents dans notre complicité légendaire
Et nos regards remplis d'amour et de projets exquis. Oui, comme celui là..

Forcément, nous avons eu nos tempêtes, comme les couples normaux.
Oui je sais. Nous ne sommes ni un couple, ni normaux, hihi..
Rappelons-nous de ces aventures, expériences, secrets et orgasmes en solitaire, ou à 2..ou à 3...
Trop de bons moments à créer et à venir pour laisser la vie et sa lourdeur nous tomber dessus.

L'année qui vient nous met-elle en danger?
À y penser, je ne crois pas que nous tomberons sous le joug de la distance ni du quotidien.
Il y aura bien des mesures à prendre parce que, je sais qu'en 4 ans, nous avons dû passer par là;
Grands changements d'horaires, déménagements, travail, enfants, coeurs à la dérive, rencontres..
La vie n'a jamais été des plus accommodante pour nous mais nous nous en sommes sortis, non?
Et ce sera pareil cette année...

Je nous souhaite du bonheur.
Avec et sans l'autre. Mais surtout avec.

Je ne serai heureuse que si tu l'es.


Mamz'elle J xx







Buée dans les fenêtres et coup de rein indécent

Tu prends place côté conducteur, moi côté passager.
On surmonte la gêne du premier moment.
Je fais le premier pas, en penchant ma tête vers ton épaule pendant que ma main a attrapé le cordon de ta tuque pour t'attirer vers moi.

On s'embrasse.
Encore.
Encore.

Comme si on ne pouvait pas s'en empêcher.

D'un autre côté, on ne peut pas faire autrement; dans toute la ville, c'est notre seul recueil secret.

Lentement, je te déshabille. Du moins, ce que je peux me permettre de t'enlever.

Nous sommes l'hiver, Colette a annoncé un petit 30 sous zéro à TVA hier soir.. L'auto s'est réchauffée mais pas encore assez pour que je passe tout de suite à l'étape du pantalon.

Ta tuque se glisse jusqu'entre les sièges, nos langues se touchent, se caressent, se dégustent. Nos souffles font un peu de boucane entre deux inspirations, mais nos corps sont si survoltés que nous ne sentons plus l'engourdissement du vent de l'extérieur.

La petite lumière dans l'habitacle vient de se fermer.

On passe en deuxième vitesse.
Nous ouvrons nos manteaux, j'enlève mon foulard et mes gants.

Tu finis par plonger ta main dans mon gros chandail de laine sous lequel je n'ai pas mis de soutien-gorge. Pour une fois, je pouvais me le permettre, tu vois..

Je trouve le moyen de t'arracher ton manteau de ski. Je ne sais pas par quel phénomène ça arrive, mais tu te retrouves torse nu dans ton auto, à peine 30 secondes plus tard, et je monte le chauffage à fond.

Tu baisses un peu ton siège, je détache ta ceinture.
On se regarde dans le yeux de la façon la plus intense qui soit.

Il fait encore un peu frais, j'ai encore un petit relent dans mes gestes. Je ne sais pas expliquer mes dents qui claquent et mes muscles qui se crispent; excitation et fébrilité ou alors je suis transie de froid. Alons-y pour un mélange des deux.

J'attrape ta queue qui bondit hors de la fente de ta fermeture-éclair.
Je crois qu'elle avait besoin d'attention.

Pour ne pas qu'elle attrape un courant d'air, je la pousse entre mes lèvres.

Maintenant à genoux sur le banc du passager, mes bottes qui doivent un peu salir la porte et dégoûter dans le petit espace où tu ranges ta carte de la Ville et 2 stylos bleus dont tu as déjà oublié l'existence.

Je fais coulisser ta verge dans ma bouche; de nous deux, tu as la meilleure chaleur. J'ai la bouche de ventilation directement dans les cheveux, ça me chatouille le bord de l'oreille dans un sentiment étrange et dérangeant.

Je vais me concentrer sur ton plaisir sinon je vais devenir folle.

Je m'applique à bien aspirer ton gland, à le chatouiller d'une langue fougueuse et déchaînée. Je laisse s'écouler entre mes commissures ma salive et je garde le rythme pendant un moment, pendant que je trouve appui avec ma main droite sur ta porte.

Tu tiens mes cheveux, je t'entends gémir.
J'aime bien.

J'ai la mâchoire en feu.
Je me relève. Je t'embrasse encore à pleine bouche.

Pour scruter les environs et regarder si on nous voit, je lève les yeux.

Toutes les fenêtres sont embuées, clairement, nous ne sommes pas vus en détails, mais on a clairement repéré notre activité.

Jade connait ses trucs, mais honnêtement, ces trucs qui fonctionnent à merveille l'été ne comportent pas le même suivi l'hiver. Je ne pouvais pas me permettre une jambe nue sous une jupe courte de cuir dans un froid sibérien comme celui d'aujourd'hui.

Heureusement, j'ai des collants un peu coquins avec tout l'entrejambe à découvert.

Merci, boutique en ligne d'accessoires de petites salopes telles que moi.

Je passe une jambe par dessus toi, mon genou est presqu'à l'aise entre ta hanche et le trou entre le siège et la porte. Je suis semi en équilibre. Mais comme je m'accroche à ton cou dans mon baiser passionnel, je tiens ma stabilité.

Langue, bouche. Yeux.
On finit par se faire signe, c'est le moment. Je tasse sur le côté ma culotte avec la grâce et l'élégance que permet une auto et les accessoires hivernaux. C'est-à-dire, pas très élégant.

Ta queue s'infiltre en moi, je sens toute la chaleur de ton pubis sur le mien, j'oublie que je devrai déneiger mon auto en sortant d'ici, que je vais blasphémer jusque chez-moi et que je rêverai d'une douche chaude aussitôt arrivée devant mon garage.

Je commence à coulisser, tes mains trouvent encore l'ouverture entre ma peau et mon chandail.
Tu pinces un peu les bouts de mes mamelons,, je m'appuies sur le siège, de chaque côtés de l'appui-tête et j'ai les cuisses en feu.

Les bouches d'aération se trouvent maintenant sur mes fesses.
Vraiment mieux que tout à l'heure, mais putain que c'est chaud..

Tu me tiens par les hanches, je soupire et je gémis comme si nous étions à l'hotel.
Tu mordilles mes lobes, tu passes ta main sur ma nuque, l’agrippe et griffe doucement mon dos. Douceur délicieuse. Tu as cette façon de me toucher, toujours dans la bonne cible.
Ça doit être ta grande Sagesse.

Ta grande sagesse, c'est aussi un peu de ta verge qui atteint le fond de ma chatte serrée qui implose de bonheur à chaque coup de rein que je donne, juste parce que le moment unique que nous vivons. C'est aussi le frisson qui part de mon coccyx et qui atteint mon front en coulissant le long de ma colonne, comme pour se retenir de me faire sentir vivante. Je me sens un peu rebelle, mais j'ai moins peur parce que je suis avec un complice pour couvrir ma grossière indécence.

Ta radio à CHOI ne me dérange même plus; Ian Halperin essaie en parlant un semi-français, de nous raconter les exploits d'overdose de Miley Cyrus, et honnêtement, I don't care.

Je sens que tu vas jouir, et je me demande de quelle façon il sera mieux pour toi de le faire.
Encore une fois dans ma plus grande flexibilité et ma légendaire contorsion, je passe la jambe par dessus toi, ma chatte qui passe dans le courant d'air de la ventilation et qui nous laisse sentir mon plaisir.

Pour ne pas laisser de traces, je choisis de retourner à mon siège attitré et j'avance encore une fois mes lèvres à ta queue.

Je me goûte. Je me sens. Partout sur toi.

Tu finis en te délestant de ton plaisir entre mes joues.
De longues lampées qui alimenteront d'autant plus mes pensées impures sous la douche tout à l'heure.

Je ne sais plus si j'ai froid ou chaud.
J'ai mal aux jambes.

Je baisse mon siège dans le même angle que le tien et je me vêts à nouveau. Mes seins pointent toujours sous ma laine.

Tu souris bêtement. ça me touche.
T'as les petits yeux du chaton qui sort de sa sieste au soleil.
Tu as l'air si zen que j'ai presque peur que tu t'endormes au volant durant ton 20 minutes de route jusqu'à ton foyer et ton reste de porc effiloché dans le frigo.

On finit notre coït en rigolant, on ne voit plus rien dehors et on a peur de retourner dans le climat houleux alors qu'ici on est si bien.

Une minute de baisers plus tard, je reprends mon auto et je repars.
J'écoute pas CHOI... j'suis rebelle.

C'est Radio Galilée qui m'accompagne jusqu'à ma rive-sud.
Juste pour me rappeler que le petit Jésus doit être tellement découragé de la voie que j'ai prise quand je l'ai abandonné..






Mamz'Elle J xx