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6.30.2015

Jour de déménagement

Au cours des 7 dernières années, j'ai vécu 5 déménagements.
Je sais ce que c'est de faire, défaire, identifier, fermer et charger des boites de carton, lourdes et pas tellement fiables niveau solidité. De ceux-là, 4 déménagements sous la pluie et/ou la neige sont venus ajouter un niveau de difficulté à la tâche qui n'était déjà pas tellement motivante. M'enfin bref... Quelques uns de ces déménagements a aussi été une journée qui s'est terminé avec des ébats des plus jouissifs.

Comme cette fois, quand j'ai emménagé de mon penthouse dans St-Roch.
Je ne pensais pas que de demander un massage à mon amoureux allait m'obliger à subir un des meilleurs orgasmes de ma vie.

Je voulais vraiment juste le soulagement musculaire de deux mains puissantes et minutieuses sur mon dos, mes cuisses et mes épaules... Rapidement, ça a dégénéré. Je me suis retrouvée adossée au mur de la salle de bain avec une pile de serviettes dans les mains, les jeans aux chevilles et sa langue entre les lèvres de mon sexe. Ses mains, plutôt que d'être dans mon dos ou sur mes épaules, se sont approché de mes fesses pour attirer mon corps encore plus près de lui.

Je sens encore mon petit clitoris tout rose s'infiltrer entre les lèvres de sa bouche et être aspiré, titiller, léché et enduit de salive pour que le plaisir continue et recommence. Un moment délicieux où je sentais mes chairs se remplir de ma sève. Où je me suis liquéfiée sous toutes mes formes sur les doigts assidu et la langue rapide et douce de mon mec, agenouillé devant moi. Mes doigts s'entremêlaient dans ses cheveux, tentaient de lui faire voir que j'adorais ce qu'il me faisait. Je respirais très fort, mes seins se soulevaient et les pointes étaient sans doute dressées et sensibles, comme elles le sont toujours...

Mes genoux se sont pliés sous la violence de la jouissance qui a frappée.
Je ne parlais plus, je ne faisais que fixer le vide en m'essoufflant et en souriant comme une dingue.

Lorsqu'il s'est relevé pour m'embrasser, je me suis goûté sur sa langue et ses lèvres.
Un moment délicieux.


Entre les bières qu'on a bu ce soir-là et la pizza qu'on a ingéré en célébrant notre bonheur et notre cohabitation officielle, il y a eu ce court instant qui a opposé l'avant du après.


Mamz'elle J xx


6.27.2015

J'imagine

Je nous imagine, avec une bouteille de rouge et beaucoup de temps, sur le bord d'une rivière éloignée.
Je nous imagine entrelacés et heureux de se retrouver enfin tous les deux, à l'abri des regards, à l'abri des contraintes, à l'abri du temps qui passe.

Je m'imagine prendre soin de toi, te cajoler, te caresser, te faire oublier tes derniers mois. Avoir l'ambition de laisser un souvenir indélébile qui te fera sourire pendant des jours, peut-être même des semaines, en te rappelant ce moment.

Je nous imagine réfugiés dans notre bulle commune, cette bulle qui ne se formera je crois pas si souvent pour les temps qui viennent. Je prends un peu le plaisir égoïste de me dire que ta tête et ton coeur seront avec moi pour au moins ces quelques heures. Pas d'inquiétude, le quotidien écarté, ma tête sur ta poitrine et ta main dans mes cheveux.

Ce serait faux de te dire que je n'ai pas au moins imaginé cent fois ce moment par pure envie de toi.
Parce que j'aimerais sincèrement me rapprocher suffisamment pour que tu lises sur mes lèvres ce que je me retiens de te dire depuis que je te connais. Et connaitre... c'est un trop gros mot pour le contexte.. Je mentirais si je disais que je n'ai pas espéré que cette pulsion qui me garde en constant état de questionnement ne m'épuise pas un peu aussi. Que chaque fois que je m'élance pour te faire une invitation, je suis prête à gager que ça fonctionnera pas. Que tu aurais envie de dire oui, mais que le timing n'est pas là. Que le petit diable et le petit ange sur chacune de tes épaules se font une guerre acharnée chaque fois et que pour le séparer, la plus sage décision sera de ne pas prendre de décision.

Un jour, je ne sais quand, cette brèche se sera refermée.
Ce n'est pas une menace, mais c'est la réalité. Après tout, deux personnes ne peuvent pas se désirer autant pendant des décennies sans jamais faire le pas en avant pour voir jusqu'où ça les mène.
Et je sais que c'est facile pour moi de voir la situation comme ça alors que tu as une multitude de choses à voir avant de te laisser aller à une aventure aussi grandiose et enivrante que celle que nous aurions, mais je continue d'imaginer. Et d'espérer qu'un jour tu franchisses le pas.
Pas d'attente. Pas de pression. Juste par envie de moi et par envie de t'abandonner.

Je n'aurais probablement pas le même discours dans ta situation.
Et je comprends le processus de pensées et assurément même de culpabilité qui t'habite, je dis ça en total objectivité. Ce que je tiens à te dire, c'est que je nous imagine à un stade bien plus ancré que seulement une baise de convenance à la sauvette parce que le couvre-feu approche. Bien plus intime que juste de te laisser me mettre tes doigts dans mon cul serré et me faire jouir en me regardant dans les yeux. Plus liés que de s'embrasser en me plaquant contre ta voiture un soir de juin, ta main découvrant mon absence de culotte et la mienne découvrant ton envie de me pilonner jusqu'à me faire hurler ton nom.

Mais je me trompe peut-être...


M'enfn, j'imagine.



6.21.2015

Top secret

Avoue, beau brun, que ça t'amuse de voir que je suis tes recommandations à la lettre.

Quand je me présente devant toi, les cheveux soigneusement plaqués, yeux maquillés et jambes nues simplement parce que tu m'as demandé de le faire. Quel sentiment crois-tu que ça m'apporte d’obtempérer au doigt et à l'oeil, quand tu me dis de tout lâcher et de te suivre? Lorsque je porte ma lingerie la plus osée dans un cadre totalement rigide qui ne laisse pas place à beaucoup de folie. Quand je prends les grands moyens pour passer te faire bander ne serait-ce que quelques minutes, pour mon propre plaisir. Ton oeil, je le prends au mot. Quand tu me lances une promesse en l'air, peut-être pour l'unique raison que tu crois que ça pourrait me faire plaisir. Ce n'est absolument pas le cas pourtant. Te sentir sincère et ne pas m'attendre à ce que tu fasses le move dont tu as envie depuis longtemps, ça ça me fait tourner la tête.

J'aime ta présence et ton énergie.
J'aime ta droiture, ton humour et tes malaises.
J'aime ta propension pour le bonheur et les choses simples.
J'aime ton rire, ta bouche qui sourit et tes yeux qui s'écarquillent en ma présence.

J'aime que tu ne te caches absolument pas pour me déshabiller du regard, me toucher et me faire jouir en pensées. Si tu savais toi aussi combien de temps tu as habité mes envies. Même si tu prends le tout à la légère, je te regarderais dans le yeux ce soir et te le répéterais jusqu'à en perdre le souffle.

J'aime le petit sourire niaiseux mais flatté que tu esquisses dès que je te fais un compliment, avec ta réponse toujours un peu ambivalente. Quand on place des mots-clé en public pour se communiquer nos codes.


T'es drôle.
J'pense que tu m'as friendzoné.


Mamz'elle J xx


6.08.2015

Je ne me montrerai plus jamais faible.

Un jour peut-être, quand la tempête se sera tue, j'aurai le courage de laisser mon coeur battre pour quelqu'un. Mais pas maintenant. Surtout pas maintenant... 

Ma tempête a surgit sans que je m'y en attende. Je n'étais pas préparée, je n'avais pas mon kit de survie. Ma boussole, ma bouteille, mon trajet, ma pelle, ma lampe à l'huile. Je n'avais jamais eu de cours préparatoire au rejet et à l'éjection d'une vie. Je n'avais pas eu par le passé, à me débrouiller avec mon instinct aux travers de précipitations si opaques et si drues.

Cette tempête, c'est en fait une averse isolée juste au dessus de moi.
Tout autour il faisait soleil, pas de quoi s'inquiéter, just enjoy the ride. Un bon temps pour les vacances. Pour rentrer du port avec les bagages et se lancer dans une nouvelle vie.
Je me suis précipité à l'abri sous un toit qui n'était pas le mien, mais qu'on m'avait dit que je pouvais occuper pour la fin de mes jours si j'en avais envie. Puis un jour, on a fait mes valises sans m'en avertir, pendant que je tentais de reprendre des forces et de planifier une suite, et on m'a poussé dehors. J'ai essayé de résister, de négocier, de changer pour qu'on m'accepte. Je me suis débattue jusqu'à l'engelure, jusqu'à ne plus sentir mon coeur battre dans ma poitrine, jusqu'à en user mes bottes. Quand la lumière s'est fermé et que je n'ai plus eu de signe de l'intérieur, j'ai compris que je ne valais plus rien.

J'ai cherché une main. J'ai appelé au secours. J'ai failli y rester. Et plus je criais, plus je m'enfonçais mon propre couteau dans l'estomac. J'ai plié les genoux, mis mes mains sur mes yeux et j'ai laissé se former les glaçons sur mes paupières. Et à force de larmes et de de temps, j'ai formé des barreaux tout autour de moi.

Des semaines plus tard, quand les pleurs ont fait place à la résilience, j'ai mis sur mon dos les quelques avoirs qu'il me restait. La tempête avait fait place à de plus légères précipitations. Je voyais le pavé à demi, mais c'était suffisant pour que je me mette en marche.

Les premiers pas, je les ai fait doucement. Je ne savais pas tellement où j'allais alors je gardais la tête baissée et j'avançais en suivant les traces de chemin devant moi. Après des semaines, j'ai trouvé par un hasard improbable une cabane, petite mais suffisante pour le peu que j'avais encore.
Après tout, il me restait que des miettes de ce que j'étais; ça ne prend pas beaucoup de place des miettes.

Arrivée à bon port, je n'ai pas eu à convaincre personne de me laisser entrer.
Je me savais chez-moi. Mais pour combien de temps? Je m'en suis foutu.

Je me suis couchée grelottante contre le système de chauffage, avec les lambeaux de ce qui me restait de fierté et de confiance, et je me suis endormie.

À mon réveil, rien n'avait bougé.
Rien n'avait changé.
Ni en dehors, ni en dedans.


Je ne sentais plus mon coeur, ma voix n'avait plus d'écho, mais ça me rassurait.
Atteindre le fond, c'est voir s'arrêter la chute.


L'été est arrivé, avec son lot de grisaille, ses pluies diluviennes et ses forts vents.
Mais le toit est toujours là, solide. Et le système de chauffage fonctionne. Ai-je besoin de plus?..

En fait la question serait; vais-je un jour vouloir plus?

Je n'ai pas encore de réponse à cette question. Moi-même, je ne sais plus tellement ce que j'ai à apporter. Je ne ressens plus cette confiance ou cet intérêt pour ma personne qui ferait que quelqu'un aurait envie de frapper à ma porte et de venir s'y installer. Je n'ai plus la conviction sincère et assumée que je vaux l'amour de quelqu'un. Déjà le mien, je me l'accorde difficilement et ce n'est pas par manque de facilité.

Je ne sais pas de quoi est fait l'avenir.
Je ne sais pas si l'amour vient au mérite, ou à force de recherches ou de travail ou whatever else.Ce que je sais, et que je crains, c'est que toute ma vie, je garderai ces engelures et ces blessures traduisant cette période qu'a été ma vie durant l'hiver qui vient de s'achever.
J'aurai toujours le sentiment de devoir en faire un million de fois plus pour m'assurer d'une place sous mon propre toit, pour montrer ma valeur, montrer mes atouts et mes qualités, simplement par peur de rejet.

J'aurai envie toute mon existence qu'on dise de moi aussi que je suis une femme extraordinaire, une personne merveilleuse et désirée. J'aurai dans mon âme et dans la peau l'intime conviction que je ne vais jamais avoir droit à l'amour d'un homme sans limite et sans condition. Sans que j'aie à prouver quoi que ce soit. ou à changer quoi que ce soit. simplement pour qu'on m'accepte et qu'on veuille de moi. Et je me dirai que ma force de caractère, mon ambition, le feu dans les yeux que j'ai eu et que je me promettais de garder jusqu'à mon dernier souffle, je les aurai perdus à des mains qui m'auront façonné avant de me lancer contre le mur.


Je ne me montrerai plus jamais faible.
Plus jamais vulnérable,
Plus jamais en état de fièvre.

Je resterai là à me fermer à double tour, à ne laisser personne se faufiler sur le seuil de ma vie dans avoir tellement peur qu'il me blesse ou me laisse pour morte sur mon propre territoire? Je resterai méfiante de toutes les paroles, tous les gestes, toutes les intentions prêtées à ma personne simplement par protectionnisme?

Je ne suis plus qu'une parcelle de qui j'étais et je ne trouve même pas précieux cette chose qui me reste de la femme que je suis.

6.03.2015

D'aventures en aventures.

J'ai été la blonde, la femme de rêve, la maitresse, le plan B, le trou.

J'ai été un but à atteindre, un mystère de réseaux sociaux, une occasion spéciale, une envie et une connerie.

J'ai été une naïve romantique, une femme trop indépendante, une jeune fille qui aurait voulu s'attacher, l'amante pissed off et celle qu'on appelle quand personne ne veut plus de notre présence.

J'ai eu droit à des excuses, des lettres d'amour, des courriels enflammés, des textos d'insultes et des décharges électriques de mots blessants.

J'ai vu des sentiments sincères dans des pupilles humides, des faux semblants, des promesses inutiles, de faux projets d'avenir et de l'indifférence une fois l'orgasme venu.

J'en suis venue à me demander un jour, si je cesserai d'être la maîtresse, la fuck-friend, la bouée de secours de ceux qui entrent dans ma vie. Est-ce qu'un jour, un homme me regardera en voulant faire de moi la mère de ses enfants. Me regardera-t-il en souhaitant que je devienne sienne, sa femme, son acolyte, son bâton de vieillesse. Est-ce que je vaux suffisamment pour avoir une place dans le coeur de quelqu'un qui m'est cher. Est-ce que je suis suffisamment bien pour que quelqu'un veuille de moi, pour de vrai, dans sa vie...


J'ai choisi chacune de mes aventure, parfois avec des critères élevés, parfois avec juste des pulsions trop intenses et j'en ai tiré des souvenirs parfois tendres, parfois sauvages, parfois amers. Mes décisions m'appartiennent et je suis consciente de tout ça. Loin de me victimiser par ces écrits, j'ai plutôt envie de remettre en perspectives ces relations qui se sont soldées plus souvent qu'autrement par un échec, un désintérêt ou en queue de poisson....

Jade n'a plus envie de n'être qu'un numéro.
Je n'ai plus envie de me faire valoriser que pour mes lèvres, ma lingerie et mon envie de baiser n'importe où, n'importe quand. J'ai envie qu'on me prenne dans ses bras, qu'on embrasse mon front, qu'on voit plus loin que la fin de la nuit. Je ne veux pas nécessairement d'une bague sertie de diamants ni de projets d'avenir. Mais j'ai envie de compter pour ceux qui entreront dans mon lit.
Ce qui ne m'était jamais trop arrivé avant.

Je pense que ça vient du fait que je commence à m'aimer et à me faire passer en premier.
Nouveauté. Jamais je ne m'étais mis première dans ma propre vie.

C'est peut-être aussi ça, évoluer.





Mamz'elle J xx