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6.30.2015

Jour de déménagement

Au cours des 7 dernières années, j'ai vécu 5 déménagements.
Je sais ce que c'est de faire, défaire, identifier, fermer et charger des boites de carton, lourdes et pas tellement fiables niveau solidité. De ceux-là, 4 déménagements sous la pluie et/ou la neige sont venus ajouter un niveau de difficulté à la tâche qui n'était déjà pas tellement motivante. M'enfin bref... Quelques uns de ces déménagements a aussi été une journée qui s'est terminé avec des ébats des plus jouissifs.

Comme cette fois, quand j'ai emménagé de mon penthouse dans St-Roch.
Je ne pensais pas que de demander un massage à mon amoureux allait m'obliger à subir un des meilleurs orgasmes de ma vie.

Je voulais vraiment juste le soulagement musculaire de deux mains puissantes et minutieuses sur mon dos, mes cuisses et mes épaules... Rapidement, ça a dégénéré. Je me suis retrouvée adossée au mur de la salle de bain avec une pile de serviettes dans les mains, les jeans aux chevilles et sa langue entre les lèvres de mon sexe. Ses mains, plutôt que d'être dans mon dos ou sur mes épaules, se sont approché de mes fesses pour attirer mon corps encore plus près de lui.

Je sens encore mon petit clitoris tout rose s'infiltrer entre les lèvres de sa bouche et être aspiré, titiller, léché et enduit de salive pour que le plaisir continue et recommence. Un moment délicieux où je sentais mes chairs se remplir de ma sève. Où je me suis liquéfiée sous toutes mes formes sur les doigts assidu et la langue rapide et douce de mon mec, agenouillé devant moi. Mes doigts s'entremêlaient dans ses cheveux, tentaient de lui faire voir que j'adorais ce qu'il me faisait. Je respirais très fort, mes seins se soulevaient et les pointes étaient sans doute dressées et sensibles, comme elles le sont toujours...

Mes genoux se sont pliés sous la violence de la jouissance qui a frappée.
Je ne parlais plus, je ne faisais que fixer le vide en m'essoufflant et en souriant comme une dingue.

Lorsqu'il s'est relevé pour m'embrasser, je me suis goûté sur sa langue et ses lèvres.
Un moment délicieux.


Entre les bières qu'on a bu ce soir-là et la pizza qu'on a ingéré en célébrant notre bonheur et notre cohabitation officielle, il y a eu ce court instant qui a opposé l'avant du après.


Mamz'elle J xx


6.27.2015

J'imagine

Je nous imagine, avec une bouteille de rouge et beaucoup de temps, sur le bord d'une rivière éloignée.
Je nous imagine entrelacés et heureux de se retrouver enfin tous les deux, à l'abri des regards, à l'abri des contraintes, à l'abri du temps qui passe.

Je m'imagine prendre soin de toi, te cajoler, te caresser, te faire oublier tes derniers mois. Avoir l'ambition de laisser un souvenir indélébile qui te fera sourire pendant des jours, peut-être même des semaines, en te rappelant ce moment.

Je nous imagine réfugiés dans notre bulle commune, cette bulle qui ne se formera je crois pas si souvent pour les temps qui viennent. Je prends un peu le plaisir égoïste de me dire que ta tête et ton coeur seront avec moi pour au moins ces quelques heures. Pas d'inquiétude, le quotidien écarté, ma tête sur ta poitrine et ta main dans mes cheveux.

Ce serait faux de te dire que je n'ai pas au moins imaginé cent fois ce moment par pure envie de toi.
Parce que j'aimerais sincèrement me rapprocher suffisamment pour que tu lises sur mes lèvres ce que je me retiens de te dire depuis que je te connais. Et connaitre... c'est un trop gros mot pour le contexte.. Je mentirais si je disais que je n'ai pas espéré que cette pulsion qui me garde en constant état de questionnement ne m'épuise pas un peu aussi. Que chaque fois que je m'élance pour te faire une invitation, je suis prête à gager que ça fonctionnera pas. Que tu aurais envie de dire oui, mais que le timing n'est pas là. Que le petit diable et le petit ange sur chacune de tes épaules se font une guerre acharnée chaque fois et que pour le séparer, la plus sage décision sera de ne pas prendre de décision.

Un jour, je ne sais quand, cette brèche se sera refermée.
Ce n'est pas une menace, mais c'est la réalité. Après tout, deux personnes ne peuvent pas se désirer autant pendant des décennies sans jamais faire le pas en avant pour voir jusqu'où ça les mène.
Et je sais que c'est facile pour moi de voir la situation comme ça alors que tu as une multitude de choses à voir avant de te laisser aller à une aventure aussi grandiose et enivrante que celle que nous aurions, mais je continue d'imaginer. Et d'espérer qu'un jour tu franchisses le pas.
Pas d'attente. Pas de pression. Juste par envie de moi et par envie de t'abandonner.

Je n'aurais probablement pas le même discours dans ta situation.
Et je comprends le processus de pensées et assurément même de culpabilité qui t'habite, je dis ça en total objectivité. Ce que je tiens à te dire, c'est que je nous imagine à un stade bien plus ancré que seulement une baise de convenance à la sauvette parce que le couvre-feu approche. Bien plus intime que juste de te laisser me mettre tes doigts dans mon cul serré et me faire jouir en me regardant dans les yeux. Plus liés que de s'embrasser en me plaquant contre ta voiture un soir de juin, ta main découvrant mon absence de culotte et la mienne découvrant ton envie de me pilonner jusqu'à me faire hurler ton nom.

Mais je me trompe peut-être...


M'enfn, j'imagine.



6.21.2015

Top secret

Avoue, beau brun, que ça t'amuse de voir que je suis tes recommandations à la lettre.

Quand je me présente devant toi, les cheveux soigneusement plaqués, yeux maquillés et jambes nues simplement parce que tu m'as demandé de le faire. Quel sentiment crois-tu que ça m'apporte d’obtempérer au doigt et à l'oeil, quand tu me dis de tout lâcher et de te suivre? Lorsque je porte ma lingerie la plus osée dans un cadre totalement rigide qui ne laisse pas place à beaucoup de folie. Quand je prends les grands moyens pour passer te faire bander ne serait-ce que quelques minutes, pour mon propre plaisir. Ton oeil, je le prends au mot. Quand tu me lances une promesse en l'air, peut-être pour l'unique raison que tu crois que ça pourrait me faire plaisir. Ce n'est absolument pas le cas pourtant. Te sentir sincère et ne pas m'attendre à ce que tu fasses le move dont tu as envie depuis longtemps, ça ça me fait tourner la tête.

J'aime ta présence et ton énergie.
J'aime ta droiture, ton humour et tes malaises.
J'aime ta propension pour le bonheur et les choses simples.
J'aime ton rire, ta bouche qui sourit et tes yeux qui s'écarquillent en ma présence.

J'aime que tu ne te caches absolument pas pour me déshabiller du regard, me toucher et me faire jouir en pensées. Si tu savais toi aussi combien de temps tu as habité mes envies. Même si tu prends le tout à la légère, je te regarderais dans le yeux ce soir et te le répéterais jusqu'à en perdre le souffle.

J'aime le petit sourire niaiseux mais flatté que tu esquisses dès que je te fais un compliment, avec ta réponse toujours un peu ambivalente. Quand on place des mots-clé en public pour se communiquer nos codes.


T'es drôle.
J'pense que tu m'as friendzoné.


Mamz'elle J xx


6.08.2015

Je ne me montrerai plus jamais faible.

Un jour peut-être, quand la tempête se sera tue, j'aurai le courage de laisser mon coeur battre pour quelqu'un. Mais pas maintenant. Surtout pas maintenant... 

Ma tempête a surgit sans que je m'y en attende. Je n'étais pas préparée, je n'avais pas mon kit de survie. Ma boussole, ma bouteille, mon trajet, ma pelle, ma lampe à l'huile. Je n'avais jamais eu de cours préparatoire au rejet et à l'éjection d'une vie. Je n'avais pas eu par le passé, à me débrouiller avec mon instinct aux travers de précipitations si opaques et si drues.

Cette tempête, c'est en fait une averse isolée juste au dessus de moi.
Tout autour il faisait soleil, pas de quoi s'inquiéter, just enjoy the ride. Un bon temps pour les vacances. Pour rentrer du port avec les bagages et se lancer dans une nouvelle vie.
Je me suis précipité à l'abri sous un toit qui n'était pas le mien, mais qu'on m'avait dit que je pouvais occuper pour la fin de mes jours si j'en avais envie. Puis un jour, on a fait mes valises sans m'en avertir, pendant que je tentais de reprendre des forces et de planifier une suite, et on m'a poussé dehors. J'ai essayé de résister, de négocier, de changer pour qu'on m'accepte. Je me suis débattue jusqu'à l'engelure, jusqu'à ne plus sentir mon coeur battre dans ma poitrine, jusqu'à en user mes bottes. Quand la lumière s'est fermé et que je n'ai plus eu de signe de l'intérieur, j'ai compris que je ne valais plus rien.

J'ai cherché une main. J'ai appelé au secours. J'ai failli y rester. Et plus je criais, plus je m'enfonçais mon propre couteau dans l'estomac. J'ai plié les genoux, mis mes mains sur mes yeux et j'ai laissé se former les glaçons sur mes paupières. Et à force de larmes et de de temps, j'ai formé des barreaux tout autour de moi.

Des semaines plus tard, quand les pleurs ont fait place à la résilience, j'ai mis sur mon dos les quelques avoirs qu'il me restait. La tempête avait fait place à de plus légères précipitations. Je voyais le pavé à demi, mais c'était suffisant pour que je me mette en marche.

Les premiers pas, je les ai fait doucement. Je ne savais pas tellement où j'allais alors je gardais la tête baissée et j'avançais en suivant les traces de chemin devant moi. Après des semaines, j'ai trouvé par un hasard improbable une cabane, petite mais suffisante pour le peu que j'avais encore.
Après tout, il me restait que des miettes de ce que j'étais; ça ne prend pas beaucoup de place des miettes.

Arrivée à bon port, je n'ai pas eu à convaincre personne de me laisser entrer.
Je me savais chez-moi. Mais pour combien de temps? Je m'en suis foutu.

Je me suis couchée grelottante contre le système de chauffage, avec les lambeaux de ce qui me restait de fierté et de confiance, et je me suis endormie.

À mon réveil, rien n'avait bougé.
Rien n'avait changé.
Ni en dehors, ni en dedans.


Je ne sentais plus mon coeur, ma voix n'avait plus d'écho, mais ça me rassurait.
Atteindre le fond, c'est voir s'arrêter la chute.


L'été est arrivé, avec son lot de grisaille, ses pluies diluviennes et ses forts vents.
Mais le toit est toujours là, solide. Et le système de chauffage fonctionne. Ai-je besoin de plus?..

En fait la question serait; vais-je un jour vouloir plus?

Je n'ai pas encore de réponse à cette question. Moi-même, je ne sais plus tellement ce que j'ai à apporter. Je ne ressens plus cette confiance ou cet intérêt pour ma personne qui ferait que quelqu'un aurait envie de frapper à ma porte et de venir s'y installer. Je n'ai plus la conviction sincère et assumée que je vaux l'amour de quelqu'un. Déjà le mien, je me l'accorde difficilement et ce n'est pas par manque de facilité.

Je ne sais pas de quoi est fait l'avenir.
Je ne sais pas si l'amour vient au mérite, ou à force de recherches ou de travail ou whatever else.Ce que je sais, et que je crains, c'est que toute ma vie, je garderai ces engelures et ces blessures traduisant cette période qu'a été ma vie durant l'hiver qui vient de s'achever.
J'aurai toujours le sentiment de devoir en faire un million de fois plus pour m'assurer d'une place sous mon propre toit, pour montrer ma valeur, montrer mes atouts et mes qualités, simplement par peur de rejet.

J'aurai envie toute mon existence qu'on dise de moi aussi que je suis une femme extraordinaire, une personne merveilleuse et désirée. J'aurai dans mon âme et dans la peau l'intime conviction que je ne vais jamais avoir droit à l'amour d'un homme sans limite et sans condition. Sans que j'aie à prouver quoi que ce soit. ou à changer quoi que ce soit. simplement pour qu'on m'accepte et qu'on veuille de moi. Et je me dirai que ma force de caractère, mon ambition, le feu dans les yeux que j'ai eu et que je me promettais de garder jusqu'à mon dernier souffle, je les aurai perdus à des mains qui m'auront façonné avant de me lancer contre le mur.


Je ne me montrerai plus jamais faible.
Plus jamais vulnérable,
Plus jamais en état de fièvre.

Je resterai là à me fermer à double tour, à ne laisser personne se faufiler sur le seuil de ma vie dans avoir tellement peur qu'il me blesse ou me laisse pour morte sur mon propre territoire? Je resterai méfiante de toutes les paroles, tous les gestes, toutes les intentions prêtées à ma personne simplement par protectionnisme?

Je ne suis plus qu'une parcelle de qui j'étais et je ne trouve même pas précieux cette chose qui me reste de la femme que je suis.

6.03.2015

D'aventures en aventures.

J'ai été la blonde, la femme de rêve, la maitresse, le plan B, le trou.

J'ai été un but à atteindre, un mystère de réseaux sociaux, une occasion spéciale, une envie et une connerie.

J'ai été une naïve romantique, une femme trop indépendante, une jeune fille qui aurait voulu s'attacher, l'amante pissed off et celle qu'on appelle quand personne ne veut plus de notre présence.

J'ai eu droit à des excuses, des lettres d'amour, des courriels enflammés, des textos d'insultes et des décharges électriques de mots blessants.

J'ai vu des sentiments sincères dans des pupilles humides, des faux semblants, des promesses inutiles, de faux projets d'avenir et de l'indifférence une fois l'orgasme venu.

J'en suis venue à me demander un jour, si je cesserai d'être la maîtresse, la fuck-friend, la bouée de secours de ceux qui entrent dans ma vie. Est-ce qu'un jour, un homme me regardera en voulant faire de moi la mère de ses enfants. Me regardera-t-il en souhaitant que je devienne sienne, sa femme, son acolyte, son bâton de vieillesse. Est-ce que je vaux suffisamment pour avoir une place dans le coeur de quelqu'un qui m'est cher. Est-ce que je suis suffisamment bien pour que quelqu'un veuille de moi, pour de vrai, dans sa vie...


J'ai choisi chacune de mes aventure, parfois avec des critères élevés, parfois avec juste des pulsions trop intenses et j'en ai tiré des souvenirs parfois tendres, parfois sauvages, parfois amers. Mes décisions m'appartiennent et je suis consciente de tout ça. Loin de me victimiser par ces écrits, j'ai plutôt envie de remettre en perspectives ces relations qui se sont soldées plus souvent qu'autrement par un échec, un désintérêt ou en queue de poisson....

Jade n'a plus envie de n'être qu'un numéro.
Je n'ai plus envie de me faire valoriser que pour mes lèvres, ma lingerie et mon envie de baiser n'importe où, n'importe quand. J'ai envie qu'on me prenne dans ses bras, qu'on embrasse mon front, qu'on voit plus loin que la fin de la nuit. Je ne veux pas nécessairement d'une bague sertie de diamants ni de projets d'avenir. Mais j'ai envie de compter pour ceux qui entreront dans mon lit.
Ce qui ne m'était jamais trop arrivé avant.

Je pense que ça vient du fait que je commence à m'aimer et à me faire passer en premier.
Nouveauté. Jamais je ne m'étais mis première dans ma propre vie.

C'est peut-être aussi ça, évoluer.





Mamz'elle J xx

5.25.2015

Constat du célibat

J'ai eu l'excitation de la liberté, d'enfin ne plus avoir de compte à rendre à personne, de pouvoir délier mes ailes et ouvrir mes jambes. Je n'avais jamais été confrontée au sentiment de solitude au moment de revenir à la maison, comme si j'avais perdu la fébrilité de n'avoir plus aucun jardin secret à entretenir ou de double vie à cacher. Et j'ai fini par me demander si je vivais ma vie de maîtresse selon mes envies profondes et coquines ou si je le faisais parce que je cherchais à pimenter mon quotidien sommes toutes assez morne et sans extravagances. J'ai compris une chose; rentrer chez-moi avec l'odeur d'un autre homme perd de sa magie quand je n'ai pas à le camoufler en ma mémoire et le dissiper sous l'eau de la douche.


Mamz'elle J

4.26.2015

2 fous dans l'obscurité

On ne se connaissait pas depuis si longtemps.
À peine quelques semaines.

Une série de discussions en tous genre, du sérieux au coquin, que nous avons poursuivies tous les jours depuis le premier jour et je n'ai pas hésité à m'ouvrir et à rester vraie. Beaucoup par intérêt, alimenté par le mystère autour de sa bouille de bel homme et aussi à cause de son humour qui ne me laissait pas indifférente.
Ça connectait. C'était facile. Ça l'est resté.

Des jours, des semaines à se texter des jolis mots et des souhaits de bonne nuit, nous en sommes passé aux photos explicites et à un langage moins politically correct mais qui s'en serait plaint. Surtout pas moi!

Il chauffait mes hormones.
Vraiment.
Et soir après soir, quand il m'arrivait avec un message attendrissant du genre «..j'aimerais ça dormir collé» je me disais que c'était aussi ce que je voulais... mais jamais je n'aurais pu me laisser aller à penser que c'était une bonne idée.

Même dans les moments les plus intenses où j'étais prête à n'importe quelle bassesse pour toucher ses lèvres, c'était un peu de la folie de se lancer dans une aventure avec un inconnu qui, bien que sexy as hell, m'invitait dans sa demeure quelque part dans un coin lugubre où je n'avais même jamais mis les pieds.

Mais j'ai laissé l'idée se blottir dans le bas de mon ventre et ce sont mes pulsions qui m'ont gagné.
Un soir, alors qu'on discutait tranquillement et que j'avais très envie de lui, il m'a lancé une fois de plus l'invitation de le rejoindre dans son lit. Malgré toutes les meilleures raisons du monde de ne pas le faire, j'ai flanché.

Je lui ai demandé : «Donne-moi 3 bonnes raisons et je saute dans la douche pour venir te voir.»

Ses 3 raisons n'étaient quand même pas la plus élaborées, entendons-nous.
-Je suis au lit, il faudrait que tu viennes te faufiler... qu'est-ce que tu ferais pour me réveiller?
Un petit message un peu baveux en guise de réponse, sa réaction est exactement comme j'avais prévu.

Il poursuit avec un : La porte n'est pas barrée, fait pas trop de bruit... ma chambre est au fond à gauche.
Clairement une invitation au péché. Ouhlà!
Je saute sous la douche, enfile quelque chose de plutôt simple, petit corsage et culotte de dentelle noire.

45 minutes plus tard, me voilà devant sa porte.
Je suis vraiment, réellement chez-lui.

Monsieur n'ayant pas eu le choix de finalement venir me montrer le chemin pour entrer dans la maison parce qu'il n'avait pas précisé laquelle des portes je devais ouvrir..
Je me retrouve les deux pieds dans sa cuisine.

Il fait noir, un filet de lumière pour nous éclairer dans le corridor et sa chambre.
Il se glisse sous les couvertures pendant que je laisse tomber mon jean sur son plancher de bois.
La pénombre garde ce voile de mystère sur nos yeux mais je sens déjà l'excitation me gagner, les papillons de vertige et mon instinct de survie qui s'activait à faire se débattre mon coeur dans mon thorax.

Je le rejoins sous les draps, cherche du bout des doigts son torse et sa cuisse enserre mes jambes  contre lui presque automatiquement à mon contact. Sa main se glisse à ma taille, la mienne à ses cheveux et on s'embrasse.

Il n'arrête pas de rire et de répéter «Oh my god».
Je crois qu'il ne s'attendait pas à ce que je mène mon projet à terme... et pourtant, je ne l'aurais pas fait s'il n'avait pas été un minimum invitant!

Bouches à bouches, corps à corps, nous ne voyons rien mais nous comprenons sans même parler.
Je sens ses doigts glisser sur ma peau douce et dans mes cheveux.
J'empoigne sa queue déja dressée, déjà prête pour la suite.. Je le branle un peu, descends jusqu'à l'atteindre de ma langue, l'enserre de mes lèvres et aspire toute sa longueur. Il me tient en place, râlant un peu, à mesure que j'y mets le coeur à l'ouvrage. Un râle excitant qui s'infiltre jusqu'à ma colonne...

Il ne me laisse pas faire tellement longtemps, avant de me tirer vers lui, m'embrasser à nouveau et laisser ses doigts atteindre ma chatte inondée. Sa réaction est sans contredit la plus délicieuse. Ses caresses appuyées et son énergie me font sourire. Je me plais à m'imaginer ses expressions faciales seulement qu'avec le ton de sa voix.

Bientôt il me retourne sur le dos, porte ses doigts à mon entrejambe et commence un va et vient constant en visant évidemment mon point de plaisir... quelques secondes plus tard, alors que je gémis les yeux fermés et le bassin surélevé, un orgasme me pulvérise. Je me relève, m'installe dos à lui et le message est compris bien assez vite; s'approchant de moi, il insère sa queue entre mes cuisses, agrippant mes seins et caressant mes fesses. L'entendre respirer et sentir son bassin m'asséner des coups francs et sentis me transporte vers la transe. Il ralentit le mouvement alors que je me couche sur le dos. Il se réinsère en moi... je me caresse le clitoris en observant sa silhouette.

Une baise très peu empreinte de romantisme.
À son état pur.
Question de s'exorciser du désir qui montait depuis des jours, des semaines..


Et je crois que nous avons tous deux apprécié.

À suivre, peut-être...


Mamz'elle J xx

















4.24.2015

Entrevue radio avec Mamz'elle J

J'ai eu l'honneur d'accorder une entrevue radio au journaliste Jean-Simon Bui du FM 93 la semaine dernière, dans le cadre d'un reportage sur les blogues érotiques et leur popularité grandissante.

Vous pouvez entendre l'extrait en suivant le lien!
(L'entrevue commence un peu après 2 min... )

Bonne écoute!

Mamz'elle J xx


2.22.2015

La fessée; aphrodisiaque et fruit de ma perversité.

Ça doit être pour moi une façon de résoudre un Oedipe ou de me replonger dans un passé pourtant pas si lointain. Quand, manquant d'attention, je provoquais mon paternel, assis et concentré durant le TVA Nouvelles de 18h pour qu'il s'occupe un peu de moi.

La seule demi-heure de la journée où je savais pertinemment bien que je ne devais pas le déranger..

Mais depuis toujours, quand je veux qu'on me regarde, je réussis à faire ce qu'il faut.

C'est arrivé quelques fois, qu'il s'est levé en silence, m'a pris par la taille et m'a couché sur ses genoux, levé ma robe et m'a administré une fessée qui me faisait taire.
Je ne chignais pas, je ne parlais pas... Je me relevais, les yeux remplis d'eau et la lèvre tremblante, le regard fuyant. Je m'excusais en sanglotant et j'allais me cacher dans ma chambre au deuxième.

Je ne m'approchais plus de lui pendant des heures, parfois des jours.
Ça le perturbait, ça l'attristait. Je le savais déboussolé et affublé de regret.
 
Moi j'aimais ça.

Mon père avait enfin une émotion envers moi, le miracle!

J'ai gardé cette envie malsaine de provocation jusqu'à la limite du possible, pour avoir droit à un coup d'oeil de ceux dont j'ai envie. J'ai écarté toute pudeur, toute fierté, toute gêne d'un jour croiser la route de personnes malveillantes, malgré les expériences où je me suis blessée le coeur.




Plusieurs années plus tard, en mordant dans l'univers de la soumission, j'ai eu droit de renouer avec la fessée, l'un des aphrodisiaques les plus puissants que mon corps puisse recevoir.

M'est arrivée quelques fois de tellement ressentir l'excitation de la main rougissant ma peau que j'en frissonne encore à y penser.

Quand je me souviens clairement de toi qui me plaques par dessus le dos du sofa, me retenant le dos d'un bras fort et qui remonte ma robe pour m’asséner ta paume sur ma chair blanche. Avant même que tu n'entres chez-moi, j'avais déja la chatte dans un état sauvage, je rugissais de l'intérieur et je fantasmais de ta main sur ma nuque. Je me revois après quelques claques, tenter de me relever en me disant que le jeu était fini.. mais non. Le jeu ne finissait pas. Tu me repoussais pour que je reprenne ma position accroupie, avec les cuisses et les fesses offertes et malmenées.

Je me sentais fondre. Je me savais humide. Je fermais les yeux et mordais ma lèvre.
Tu m'avais bien dis que si je poussais un cri ou que je pleurnichais, tu reprenais la route. Je me soumettais à te ordre et à tes coups, en ravalant ma douleur et en n'affichant que ma fierté.  

Quand tu as eu fini, j'ai eu peine à me relever.
Mon cul chauffait, j'était à bout de souffle et chancelante.

Tu as glissé ton doigt entre mes globes, ratissant le territoire mouillé entre les lèvres de mon sexe pour te rendre compte que j'étais trempée, accueillante.

J'ai compris, une fois de plus à ce moment, que j'étais la salope que tu aimais que je sois.


Et ce soir, j'ai enfilé mes bas-jarretelles, une jupe courte et un chemisier avec mes talons les plus hauts, seulement pour m'imaginer mieux le scénario de la prochaine fois où ta main trouvera halte sur mon cul pâle et pervers..



Mamz'elle J xxx





2.17.2015

Montréal -40 (Partie 2)

On n'a pas besoin de se parler pour que nos yeux le fassent pour nous.
Nos mains savent se trouver où nos peaux s'attendent.
Y a une tempête dans ma tête. Je ne vois pas à un pied devant moi.
Frisson.


J'ai une vieille playlist «Gotam Project» sur ma tablette qui s'avère pourtant parfaite pour le moment où la lumière froide de la fin de l'après-midi entre dans la chambre. Je m'enflamme de désir.
Tu ne fais rien pour m'éteindre, bien au contraire.
T'ajoutes de l'huile sur le feu avec ton sourire tombeur et ton regard de braise.
Comme la chaleur sèche d'un feu de bois.
Je suis humide mais pas assez pour que l'air de la pièce ne me fasse pas un peu toussoter et gémir.


Tu me couches sur le lit. J'ai même pas fini d'enlever mes bas de laine que tu détaches déja mon soutien-gorge. Les jeans aux genoux, déjà tes phalanges qui ouvrent la cour, motivés à traverser le chemin jusqu'au boulevard.


J'ai le chandail accroché au cou.
Un bas sur deux.
Ça me fait un look hipster...


Volent les vêtements, les coupes de vin et les pensées superflues.
Le fracas se fait entre nos deux bouches.
Entre nos langues qui se farfouillent.
J'ai une crampe au bas du ventre. Une crampe qui fait du bien.
Qui me soulage de mon engelure des derniers mois.


Le soleil se couche sur la métropole quand nous avons fini notre première ronde.
Un orgasme grandiose et chauffant l'âme, venue le temps d'un éclairci dans mon hiver.





2.05.2015

Montréal, -40 (Partie 1)

Mercredi de février en milieu d'après-midi, je débarque à Montréal pour une formation de 3 jours débutant demain dans les locaux de l'ITHQ. Je suis descendue à l'Hotel de l'Institut, avec ma petite valise, mon sac de travail et une envie de dépaysement. Comme la formation se termine samedi en fin d'après-midi, j'ai pris une nuit supplémentaire à mes frais pour profiter de la ville et de ses avantages un peu avant de regagner mon quotidien juste à temps pour le retour au travail.


J'ai la soirée devant moi pour préparer mon emploi du temps et mes activités.


Mais pour le moment, il fait un froid vraiment glacial et j'ai juste envie de me sentir bien. Je saute dans mes bottes à talons plats, mes skinny jeans et mon débardeur léger. J'accroche un foulard autour de mon cou et enfile mon gros manteau et vingt minutes plus tard, je mets les pieds au Pikolo avec ma tablette électronique, mon cahier de notes et mes écouteurs. Beaucoup de travail. J'ai du folk plein la tête et le soleil est radieux. Je me tague sur Facebook, fidèle à moi-même...

Il me texte:
- T'es à Montréal! :D
- Ouais! :)
- Pour longtemps?
- Jusqu'à dimanche, que je lui réponds.
- Des plans pour ce soir?
- Pas encore.
- Je m'en occupe. Texte-moi le nom de ton hotel et ton numéro de chambre... je passe à 20h.

Je souris, ne lui réponds pas tout de suite, et recommence à travailler. Bon. Déjà une soirée de comblée que je me dis..

Les tables se remplissent d'universitaires et de hipsters au milieu desquels je ne semble pas me fondre très bien.

Mais une heure plus tard, je le vois entrer dans le café.
Il s'assoit en face de moi, prend ma main et me regarde dans les yeux.

«Je ne pouvais pas attendre à 20h.»
Est-ce que vraiment, il y a un seul mot qui vaudrait le prix de ses yeux dans les miens?

Je ne répond rien, remballe mes affaires dans mon sac de travail et je mets mon manteau.
«Alors viens! Je ne serai pas obligée de te donner l'adresse!»

Su la courte marche nous séparant de mon hotel, il ne me dit pas un mot, mais tient fermement ma main. On se regarde, on se sourit.
Mais aucun mot pour remplir le vide audio. Et c'est très bien comme ça.
L'hiver nous laisse les joues rouges et le nez qui coule.


Nous entrons dans la chambre.
Je connecte ma tablette et mets de la musique pendant qu'il nous sert deux verres de blanc.
C'est là que la chaleur commence à nous ramener à la vie...



À suivre...



Mamz'elle J xx







Solitaire















Samedi matin.
Mon corps se déparalyse à l'aube.


Une envie me grogne dans le ventre.
J'avais la fente humide bien avant mon réveil.  

Mes doigts avaient trouvé mon plaisir dans le creux d'un songe, je crois..

Je me caresse par dessus ma culotte. Je retire mon grand t-shirt de 



Je me tourne vers lui.
J'effleure des ongles, son torse.
Lui mords un lobe d'oreille.
Lui murmure son nom.
Rien à faire.

Il ronfle. Il est à un milliard d'années lumières, dans un sommeil profond et je ne le dérangerai pas..

Je me recouche délicatement, la tête sur mon oreiller gonflé. 


Je caresse mes seins, en pince les pointes et je porte à ma bouche ces phalanges porteuses de bonheur.

Je tourne autour de ma bille du bout du doigt, y étend ma mouille en puisant de temps en temps entre mes lèvres intimes.

Les premiers rayons de soleil assistent à mon envolée solitaire...

Je me concentre pour ne pas faire de bruit. Même quand ça devient difficile. Quand je m'insère 3 doigts entre les cuisses pour me pénétrer.

Je mords ma lèvres et ravale mes gémissements.

Je lui lance des regards de temps à autre.. tout semble aller.. je poursuis ma caresse..

Quand après mon premier orgasme silencieux, je réalise qu'il est bandé comme un cheval, je me dis qu'il ne fait peut-être que semblant de somnoler.

Vicieux...

Je le chevauche.
S'il dort vraiment, au moins le weekend commencera avec une image excitante..!





Mamz'elle J xxx

2.04.2015

Chair de poule, champagne et glaçons




Silence.


Sur le lit, couchée à plat ventre, les mains attachées dans le dos, je garde le silence.

Tu ne m'as laissé que mes bas sur mes jarretelles et ma petite croix au cou. Du moins, c'est ce que tu croyais, au moment où j'étais encore debout, me laisser...

Ma jupe traîne sur le tapis de l'entrée. Ma chemise blanche sur le fauteuil du coin de la chambre. Mes escarpins... j'en sais trop rien. Mon veston est sous le lit. Ça s'éparpille si vite des choses inutiles.

Cheveux tirés vers l'arrière par un chignon plutôt chic, mais à demi défait.
Lorsque tu m'as conduite au lit, la main à la base de ma tête, tes doigts ont légèrement glissé dans ma crinière et ont même arraché une pince qui retenait en place cette épaisse chevelure foncée.


J'ai les yeux ouverts, les mains attachés, le cerveau en ébullition.

J'ai la chair de poule.
Je me sens excitée.
Oh, ça oui... et j'ai des frissons qui me parcourent le dos, les jambes et la nuque.
J'ai froid. J'ai chaud.

Pourquoi me laisses-tu attendre depuis cette éternité avant de faire quelque chose?

Je n'ai pas de réponse.
Comment pourrais-je.. je n'ai posé aucune question audiblement..

Tu restes debout, adossé à la vitrine.
À siroter le champagne que j'avais à la main quand j'ai cogné à la porte.
Que tu m'as arraché des mains avant de le planter dans le seau d'eau glacé sur le bureau près de l'entrée.


Silence.


Je cherche à t'entendre respirer.
Rien.

Tu ne bouges pas.
Je le sais par l'ombre de ton corps, sur le plancher que mes yeux fixent.
Tes yeux aussi me fixent.
Me scrutent.
M'observent... ton attention à mon corps pourrait me transpercer.
Il y a quelque chose de terrifiant à ne pas avoir de repères.
Mais encore plus grandiose, c'est de savoir que je ne sortirai pas d'ici sans ton parfum imprégné à ma peau.


Les minutes passent.
Je ferme les yeux.


Je t'entends t'agiter.
Tu te déplaces lentement.
Je ne sais pas ce que tu fais.
Tu te verses à boire.


Le volume de la radio s'élève un peu.
Et, soudainement, je semble reconnaître des sons.
Des sons.. que j'ai moi-même émis..

Je m'entends gémir, en tons et en nuances, sur des rythmes de respirations tantôt constants, tantôt saccadés. Ça me paralyse. Tu me renvoies la monnaie de ma pièce, comme un supplice.

De toutes les fois où je te savais occupé, en weekend familial, en pleine réunion au travail, sur un trajet avec un passager.. je te lâchais un coup de fil et sur ta boite vocale, mon seul message était mon orgasme.

Pas un mot. Pas un geste.
Pas une salutation ni une préparation mentale.

Juste des sons. Sortis de ma bouche, Entre mes dents serrées. Glissés de mes lèvres.
Des voyelles accouplées à des consonnes, sur une portée. Une envolée en montagnes russes d'orgasmes puissants.


Musique.


Je m'entends à répétition pousser des cris aigus, remplis d'intensité. Je me revois presque me tordre de plaisir au moment de les enregistrer, ces messages téléphoniques hors-standard. Lorsque je m'amenais jusqu'à l'agonie jouissive dans ma chambre, dans mon auto, dans les salles d'études du collège, dans les salles de bain de mon travail... chaque fois, une poussée d'adrénaline, une envie de t'avoir juste là.
Et à défaut de ça, je composais ton numéro..


Nous en sommes là aujourd'hui.
Là c'est moi qui subit délicieusement cette condamnation. Tu as monté un fichier d'une trentaine de minutes avec tous ces jolis cadeaux audios... Ça a sur moi l'effet d'une bombe.
Tu savais tellement ce que tu faisais au montage de cette longue mélodie jouissive.. 




Je suis sur le lit depuis plus d'une heure. Toujours aucune caresse.
Je suis sur le bord de m'endormir. Mais je sais que j'ai la chatte coulante et gonflée.
J'ose à peine bouger les hanches pour soulager un peu de ce picotement de désir.
J'implorerais de mon cul offert les fibres de ton corps de t'approcher pour au moins m'effleurer.. mais je ne le fais pas. Juste par la pensée, je pourrais t'amener jusqu'à moi.

Mais je ne pense à rien.
À rien d'autre qu'à mon bas ventre qui pulse et aux gouttelettes de cyprine qui s'écoulent de chaque côté de mes petites lèvres, béates et sensibles.

En fait, je crois que tu restes où tu es pour le simple plaisir de voir reluire ma mouille et mon bijou.
Tout ce qui luit dans la chambre.

Tout va vite dans ma tête.
Tu t'approches du lit.
Verre à la main.

Aaaaaaaaaaaah.

Tu viens de déposer un glaçon au haut de mon dos, et il glisse sur ma colonne avant de s'arrêter dans le creux de mes hanches.

Le contact du glaçon sur ma peau me rend folle. J'oscille entre l'extase et la rage.
La froid chaleureux ou la chaleur frigorifiante. Je saurais pas dire.
Je ne réfléchis pas.

Arrrrrrrrrrrrg.
Un autre glaçon.

Je n'ai le temps de dire, sur un ton intolérant, que «Qu'est-ce que tu fais?»

CLAP.

Ma fesse, la chanceuse, a enfin un contact avec ta main.
Mais c'est un contact de courte durée.

CLAP.
L'autre fesse maintenant.

CLAP. CLAP.
L'une suivi de l'autre.

Tu recueilles ma mouille du bout de l'index... ton doigt glisse doucement du bas de mon sexe en chatouillant la pointe de mon clitoris baignant dans le jus de mon excitation, pour remonter pendant un geste qui semble s'éterniser jusqu'à la naissance de mes fesses. Le son.. ce son spécifiquement.
Le son de ma mouille.
De cette offrande dont je te ferais cadeau tous les jours de ma vie.

Tu apportes cet index à ma bouche.
Je le déguste avec envie, mais dans le silence. Dans l'intensité. Dans la retenue.

Mon goût amer. Salé. Sucré.
Les arômes de mon miel.  Les effluves de mon sexe. J'aspire ce doigt, porté à ma langue comme un trésor, en te fixant dans les yeux.

Tu rougis.

Silence.

«Touche-moi.»

CLAP.

Hummm.. 


Silence.

Tu te lèves. Défais ta ceinture. Déboutonnes ton chemisier.
Tes pantalons tombent sur le plancher.
Tes souliers valsent.


Nu comme un ver, tu t'amènes devant mes yeux.
Tu restes là, toujours immobile.

Tu me testes.. clairement. Pendant que s'écoule les restes de glaçons, de chaque côté de mon bassin.


Ce que j'ai comme vue, le bas de ton corps.
Je vois ce sexe magnifique entre tes cuisses, ce sexe qui prend vie.

Je vois ton ventre, je dessine les contours de tes mains, de chaque côtés de tes hanches.

Tes jambes, solides et clouées au plancher.
Ton corps qui me ferait faire mille bassesses à cet instant.

Je ferme encore les yeux. Je prie pour que tu t'approches.
Je le veux si fort..

Et tu es là.
Ta queue juste devant mes yeux.
Je la hume.
Je la caresse du regard.
Moment charnel, mais doux.. tout doux...


J'attends un signe.
Dis-moi d'ouvrir la bouche.
Dis-moi de la lécher.
Dis-moi de te faire jouir.

Je suis condamnée à attendre.
J'attends longtemps. Et puis, tu t'éclipses.
Tu passes derrière moi, un genou puis l'autre sur le lit.

Tes mains enserrent mes fesses.
Tu les écartes.
Tes pouces inoccupés s'infiltrent jusqu'à l'entrée de ma grotte.


Je retiens juste à temps, un gémissement puissant.
Je peux te sentir sourire de fièreté, de me voir autant en contrôle, mais de me connaître assez pour savoir qu'en dedans, c'est le total combat.


Silence.

Et enfin, après près de deux heures de mutisme, tu me chevauches enfin.

Je te sens t'enfoncer en moi, presqu'à chaque millimètres.
Je sens le poids de mon jouet sur le mouvement lent et cadencé de ton pieu.
Tu y vas de longs mouvements lascifs, de longs soupirs communicatifs, de gémissements extatiques.

Tu détaches mes mains.
Prends mes poignets entre tes mains, les amènes au dessus de ma tête.
Passionnément, tu me fais l'amour.

Je pousse les hanches vers le haut pour mieux te recevoir.
Je suis au balancement près le métronome de ton corps. J'expire en même temps que toi.

La connexion est là.
Plus que jamais entre nous.
Tes mains dans les miennes...

Le premier orgasme me dévaste.
En suit un second, qui me pulvérise.



Je me crispe. Mes jambes s'emmêlent dans les tiennes.
Je ne sais plus où s'arrête mon corps et où commence le tien.


Tu te relèves un peu, te couches sur le dos.
Je passe un genou par dessus ta tête, te présente mon bijou.

De mon côté, je lèche ton sexe et le prend en entier dans ma bouche. Je le dévore. En empoigne avec tendresse la tige. En caresse avec désir le gland des lèvres, de la langue..

La tienne tournoie autour de mon abricot en tu bois mon jus jusqu'à plus soif. Tes doigts appuient, tirent, jouent à faire tourner mon bijou, toujours bien installé dans mon petit trou serré. Le mélange de toutes ces attentions est sur le point de me faire perdre la tête. J'en viens à oublier le temps qui passe.

Il faut que je change la donne. Ralentir le rythme..
Je me redresse. J'embrasse chaque centimètres de ta peau entre ton sexe et ta bouche...
Je me goûte sur tes lèvres.
Je te regarde avec envie.


Et pour finir en beauté cette montée à l'extase, je te chevauche, m'appuie sur ton torse.

Les quelques vas et viens qui concluent cette communion parfaite te propulsent vers un ciel inconnu, dans lequel je te conduis de mes baisers fougueux, la langue chatouillant la tienne, tes doigts creusant mes hanches à m'en laisser des traces.

Finissons le champagne. Il nous reste encore toute la nuit...







Mamz'elle J xx


2.02.2015

J'ai vu mon ombre..

On connait la tradition de la marmotte.

Rongeur à qui on a dit un jour -en langage de marmotte j'imagine- qu'elle avait une destinée particulière; celle de prédire l'arrivée du printemps.

Du retour de la lumière entre les bourgeons des arbres, de la chaleur et des terrasses.
Du retour à la vie de ses cuisses et ces seins emmitouflés depuis des mois sous des lainages et des tissus épais.

Comme chaque année, nous faisons un point d'honneur de respecter cette tradition. Nous finissons par y croire, à demi naïfs, sachant bien que l'animal de changera pas le froid québécois habituel.
Et pour autant que je sache, l'hiver s'éternise toujours tellement...

Pour contrebalancer l'effet «Marmotte» le 2 février, je choisis de sortir de ma tanière, habillée de mes bottes doublées et de mon manteau à large col décoré de fourrure. Mon attention, en hommage à Phil..

Je marche dans les rues de la ville, écouteurs aux oreilles, mitaines aux mains.
Ce n'est pas une journée tellement ensoleillée et il neige un peu. Disons que Québec fracasse aujourd'hui un record de froid. Je ne ressens pas l'engelure qui commence petit à petit sur mes joues.
À mes yeux se forment des petites gouttelettes d'eau et certaines restent suspendues à mes cils, gelées.

Je me rends compte que je suis seule dans les rues.
Je suis la seule personne réellement zen, qui ne cherche pas à courir vers le bureau pour éviter la température saisissante, la seule qui n'attend pas l'autobus les épaules relevées et les lobes rougis.
Je suis la seule qui ne cherche pas à éviter les dents qui claquent, les vents contraints entre les buildings.
Je marche, dans ma bulle, nostalgique. Et je ne calcule pas mon trajet. J'ai tout le temps qu'il faut.

J'entends les cloches de l'église St-Roch.
Ces cloches qui me réveillaient, qui accueillaient mon sommeil le soir venu, qui ponctuaient mon quotidien. L'église, dressée fièrement au centre du quartier, à deux pas de ma vie..

Je me rends devant la fenêtre de mon dernier appartement.
Mon penthouse qui aura tout vu de mes parties de jambes en l'air et de gorge profonde.
Qui aura reçu mes plaintes indiscrètes, à demi étouffées entre un édredon humide et le torse de l'homme que j'aime. Où l'odeur de son parfum musqué, mélangé à Lanvin et à celui des fluides de nos corps en transe s'emmêle, se transporte, se fusionne, s'amenuise et s'imprime sur les murs de mes souvenirs. Je reste là sous la neige, à fixer la fenêtre où je passais des heures assise sur le large rebord, à lui écrire, à lui parler, à souhaiter sa venue et à l'observer lorsqu'il stationnait juste en bas.

Je vois les lieux de nos ébats.
Ma chambre, dans laquelle une porte donnait sur la cour intérieure où trônait un grand hêtre et des balcons fleuris. Petite chambre, avec ma commode et mon lit simple. Mon bonheur trouvé dans les petites choses. Avec mon coffre à surprise sur la table de chevet, cachant la vingtaine de jouets charnels que je ne laissais pas à la vue des invités.

Mon salon, pas réellement défini dans l'aire ouverte de mon logis. Où la majeure partie de l'espace était occupé par un immense sofa, confortable, accueillant. Sofa où j'adorais m'étendre le soir, au son de ta voix, avec les cuisses entrouvertes et un string rouge dont il m'avait fait cadeau. Ce que j'ai eu de violents spasmes sous l'effet de la caresse même virtuelle de son corps sur le mien.

Et quand les astres étaient alignés, même pour quelques heures, le virtuel faisait place au bien réel et là, c'était le climax... La déco, un peu basée sur un cadeau de crémaillère, ponctuée de rouge et de noir. Petit look glam et passionel.
J'avais même acheté un poisson rouge et mis un très haut vase de verre avec des diamants au fond en plein milieu de la cuisine, pour lui servir de bocal.

Je me souviens dans un flash-back, du poids de son corps sur le mien, de notre symbiose, de notre chimie durant un après-midi où tout s'est arrêté autour de nous. Je lui avais ouvert mon corps, mon coeur, ma porte. Quelques semaines après que j'aie emménagé dans les murs blancs de ce petit cocon.

Je lui avais laissé le digne rôle de baptiser mon appartement... et étant le premier à me faire jouir sur les lieux de mon habitat. J'avais fait un billet sur cette journée, tellement elle m'avait prise aux tripes.
Pas surprenant que je me remémore encore ces instants.

De retour à février 2015.
Je poursuis ma route.

D'abord, une boisson chaude. Je m'arrête à la Brûlerie, demande un Chaï. J'en hume le caractère, les subtilités, la chaleur rassurante qu'il procure sur mes sens. Les épices, qui donnent un saveur si unique et particulière à ce que nous sommes.


Sur le trottoir où j'attends le passage piétonnier, je me retrouve au centre d'une bulle nostalgique. Mes yeux s'élèvent, les vitrines noires et brillantes renvoient l'image des nuages de flocons qui remplissent le ciel. Mais il agit sur moi comme un signe dans ma noirceur.

Je marche vers un hotel phare.


Crédit: Cynthia Coulombe Bégin - LE PHARE, Galerie d'art FACTORY (Québec)















Je m'arrête sur un banc devant l'église.
Magnifique vue.
Juste un peu moins belle que celle que j'avais lorsque couchée nue sur le lit dont la vitrine donnait sur le clocher, j'avais pris cette photo de toi à contre jour. Ta silhouette. La lumière. La moment. Parfaits.
Ton chandail ligné et tes cheveux hirsutes. Ton dos.. tes fesses.. Le retard pris sur notre plan de la journée parce qu'on ne pouvait se tirer du lit. En même temps.. quelle autre activité nous aurait rendus aussi heureux..


Je m'apprête à monter les marches vers le parvis de l'église.
Le soleil sort enfin. Les cheveux dans la brise, je sens un pincement. Je respire un peu moins bien.
Je regarde le sol.
Je vois mon corps déformé, zigzaguant sur l'escalier de béton, projeté par un rayon qui ne durera que quelques secondes. Puis, retour à l'obscurité.

J'ai vu mon ombre aujourd'hui. Et que je veuille le croire ou non, mon hiver intérieur durera encore quelques semaines..



Jade xx


Touchdown, Super Bowl et orgasmes


Fondamentalement, je ne connais rien au football.

Je te l’avoue. Je ne comprends ni le sport, ni les règles, ni l’intérêt de se frapper pour un simple ballon d’un couleur pas très attrayante, habillés comme des gorilles prêts à tout pour plaquer quelqu’un au sol. Des blessures, du danger, de la tricherie..

Mais dans ce sport, on parle de verges et de touchdown.
Ça, ça me rejoint un peu plus.

Tu vois, à ce point-ci, j’accepterais volontiers de laisser mon esprit ouvert afin de t’accueillir chez-moi pour une leçon privée sur le football. Et pour se faire, j’enfilerai le chandail de ton équipe préférée et je promets de n’enfiler aucun sous-vêtement. Cheveux frisottés et libres, yeux charbonneux, je t’ouvrirais la porte, jambes à la vue et te laisserais t’installer confortablement sur le sofa de mon salon à l’ambiance tamisée, avec des bières rousses toutes fraîches posées sur la table de la cuisine avec quelques bouchées de gars, signature Super Bowl, préparées et présentées soigneusement pour toi, mon bel amant. Tu as bien fait de mettre tes lentilles, tes lunettes auraient été de trop..

Naturellement, question de fasciner ton œil, j’irai au frigo chercher un pichet d’eau glacée qui visiblement ne servira à rien, et je me pencherai lascivement pour te faire imaginer le dessin tout naturel de ma croupe sous la bordure du bas du chandail.

J’ai sorti sur la table basse du salon un tableau et des feutres de couleur. 

Si jamais je ne comprends vraiment rien, tu me feras des dessins.. 

Je sais pertinemment bien que tu as deviné que j’avais une envie d’en apprendre plus sur ton sport.., mais depuis que tu es chez-moi, je ne te cacherai pas non plus mon envie de passer les questions quiz et d’acheter les réponses du bout des doigts. Je me mords la lèvre inférieure pendant que tu me montres des images sur ma tablette électronique, de ce que c’est un touchdown… 

Après 5 minutes à croiser, décroiser mes jambes. Lécher le goulot de ma bouteille du bout de la langue, distraitement… Caresser ma nuque, effleurer ta cuisse, remonter discrètement mon chandail au haut de mes cuisses… disons que je n’ai plus la tête pour les leçons de sport. Retour à la réalité, tu finis par me regarder dans les yeux.  Ah.. ces yeux qui parlent toujours trop. Ou du moins, plus que ce qu’ils devraient révéler.. Mais bon, puis-je vraiment leur en vouloir? Nah…

Les tiens sont occupés à observer mon corps sous le chandail difforme, pour en distinguer les courbes j’imagine. Ta main s’approche, le revers de tes doigts caresse un peu ma jambe.
Par simple réflexe et avec assez peu d’effort, j’ouvre les jambes un tout petit peu.. Je ne contrôle plus mes hormones, j’ai terriblement envie que tu fasses comme les gros gaillards du jeu et que tu me plaques au sol. 


Je me lève, me penche pour poser ma bière sur la table basse tout en faisant exprès de te laisser voir mon absence de censure et je sens ta main monter le long de ma jambe, de mon genou à l’intérieur de ma cuisse. Le bout de ton index atteint le bord de ma chatte qui bave déjà d’envie et tu le vois comme un kickoff parfait. Quand ton pouce se place sur ma chatte et en écartes les lèvres trempées de mon sexe, je laisse un soupir passer entre celles de ma bouche.

Tu te lèves et me retourne. Tu me caresse à travers le chandail. Je déforme le numéro du joueur au devant, de la courbe de mes seins et de mes pointes bien dressées sous le tissu. Je rends  hommage à ton équipe, avoue! Je gémis. Tu es encore en zone neutre.

Je vois dans ton œil, la petite larme d’excitation que je vois chaque fois que tu es sur le point de flancher pour moi.
Ta pupille s’élargit et me laisse connaitre ton désir.
Pas besoin de me faire un dessin. Le tableau, comme le pichet d’eau, est inutile..

La première demie est lancée de ce coup de sifflet imaginaire. Dans ma tête, ça siffle… doucement..

Je retire mon chandail en te regardant dans les yeux.
Mes cheveux remis en place d’un coup de poignet, je te fixe. Une demi-seconde.




Tu me plaques au sol comme je le souhaitais en me retenant les mains dans le dos. On appelle pas ça le fameux Cross Body Bock, dans le langage? Ça ressemblait à ça tout à l’heure en tout cas.. Ton autorité naturelle m’excite. Un frisson supplémentaire qui donne un peu de piquant au jeu.

Relevant mon bassin et écartant mes genoux, tu enfouis ta langue entre mes cuisses. 


T’abreuvant de mon fiel, je sens la chaleur de ton souffle chatouiller mon intimité et tes doigts se joindre à la partie. 
Tu prends plaisir à laisser glisser sur ma cyprine, toutes les extrémités de ta main, pour me faire languir. Un jeu lent.


Bientôt c’est sur mon cul que tu t’attardes un peu. Pour détourner mon attention... En y dessinant de ta langue bien mouillée et aventureuse des demi-cercles de chaque côtés. Prenant le temps de me faire frissonner.  De te faire désirer. De me laisser espérer la prochaine lampée. De me découvrir. Je geins de plus en plus fort. Je voudrais prendre ta tête et la coller contre mon intimité, mais tu interceptes mon mouvement pour me ramener sous ton joug si délicieux.
 Tu me rends folle. Comme ça, derrière moi sans que je ne puisse t’observer. Tu es dans mon blind side. Bel amant… Je suis à toi après quelques minutes, aucune force pour me déchaîner. Je te laisse le terrain libre, fais ce que tu en veux.

Chatouillant mon petit trou du bout de la langue, tu viens d’abaisser ma garde. J’ai les yeux fermés et je suis en transe. Ma chatte pulse et aimerait tant de l’attention.. Un doigt dans ma zone, tu commences un va et vient, regardant ta phalange creuser son chemin entourée de ta salive et de ma cyprine en un mélange homogène et bien glissant. Je me plains bruyamment, mais rien à voir avec de la douleur. C’est une douceur et un plaisir empreint de perversité qui me tient entre la réalité et le fantasme. Deux phalanges dans mon cul, et tu me laisses enfin une main libre et je n’ai pas à me faire dire quoi que ce soit que je porte deux doigts à mon clitoris gonflé et inondé. Je me branle délicatement, à la vitesse de ton action dans mon derrière. Tu fouilles de tes doigts mon champ-arrière et je finis après deux ou trois minutes par succomber à un premier orgasme puissant, qui vient d’avoir le dessus sur mon jeu offensif prévu.

J’en appelle au Fair Catch, levant la main pour une trêve dont j’ai vraiment, vraiment besoin pour reprendre mes esprits.  Je me retourne sur le dos, et tu replonge entre mes cuisses. Je n’ai pas le temps de te dire un mot que déjà, trois doigts dans ma chatte, tu chatouilles mon point sensible. Tu connais le chemin et tu me sais facilement excitable… Je sens la vague envahir mes cuisses. Tu me fais exploser sur le tapis du salon, et tu adores voir mon corps se liquéfier ainsi.  Et liquéfier, c’est le mot..

Le son de ma jouissance nous donne tous les deux un boost et voilà que je prends le contrôle.

À genoux et nue, je défais ta ceinture, descends ton jean à tes chevilles, te pousse un peu sur le sofa et m’affaire à contempler ta verge dressée avant de l’enfouir dans ma bouche. À la vue de ton sexe, je salive autant que je mouille. Je lèche avidement ta queue,  aspire bien ton gland, tournoie autour et te regarde dans les yeux tout en agaçant l’objet de mon désir. Mes mains jointes font des va et vient sur cet organe dressé et fier, gonflé de plaisir et d’envie. Tu amènes parfois un doigt à ma bouche pour que je puisse me goûter un peu au travers du délice de ton sexe entre mes lèvres.

Je glisse une main à ma chatte et y recueille un peu de mon miel tout chaud pour l’étendre sur ta queue. Je te masturbe ainsi sous ton regard amusé et un peu surpris…

J’appuie ton gland sur la pointe de ma langue… glisse ta verge sur toute sa longueur dans ma bouche, fermant un peu les lèvres et je la rends dans ma gorge, serrée et tiède, comme tu l’adores… Quelques allers-retours comme ça et tu me demandes de me relever.

Un genou sur le bord du sofa, tu m’installes avec les cuisses bien collées ensemble, penchée sur l’accoudoir. Je sens ton gland s’introduire entre mes petites lèvres et par petites poussées tu entres en moi. D’abord doucement puis,  lorsque tu me sens prête, tu agrippes mes cheveux et ma hanche et te voilà décollé pour un deuxième jeu. Tu attaques. Tu donnes tout.

Tes ongles sur ma peau. Tes muscles qui se serrent sur ma chair. Tes mouvements calculés, balancés, incarnés, me font frissonner. Hurler. Je suis la victime complice de tes hanches m'assaillant mais je suis volontaire et j'en redemande. 

Mes fesses accusent réception de ton contact délicieusement plaqué. Je prends parfois mes seins entre mes mains, mais plus souvent j’attrape ta nuque pour te rapprocher de mon corps.
À un certain instant, lorsque tu accélères par je-ne-sais-quel-phénomène, je sais que nous avons passé l'étape de la période d'échauffement. Ça fait bien mon bonheur.

Je te sens sur le point de jouir, je m’accroche au sofa puisque c’est tout ce que tu me laisses faire et tu te cramponnes à ma peau. Ta voix, tes sons de plaisir bestiaux, ton énergie; tout me fait fondre et c’est à quelques secondes de différences que nous jouissons dans des cris intenses, ensemble.

Ma chatte en spasmes sur ton sexe, pulse et délivre mon plaisir et tu tombes sur moi essoufflé et en sueur. Je te sens sourire juste par le son de l’air que tu expires.  

Un bon time out avant de partir ensemble vers la salle de bain… où nous reprenons la partie de plus belle, sur le mur de la douche et le bord de l’évier. Je n'ai pas fait de cas de mes cheveux mouillés, tu as vu? .. et on finit la partie de jambe en l’air sous les draps, au chaud, parce que m'assoupir sur ton torse avec tes bras qui m'entourent, ça finit à merveille une séance privée d'apprentissage…



Finalement. J’aime bien ça le football. Je veux dire... j'ai quand même retenu quelques termes..
Mais ton cours privé aura servi à presque rien. Je ne te le dirai pas... faut que tu reviennes justement m'expliquer le baseball la semaine prochaine..




Mamz'Elle J xx

1.14.2015

Ginger Lover

Toutes les fibres de mon corps m'ont crié de ne pas appuyer sur «Envoyer» hier matin.

Ce qu'il me restait d'humanité, j'ai eu l'impression d'en faire une bombe et de l'envoyer dans ton camp avec le plus d'élan possible. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas attendu, comme je pensais le faire.
Je ne sais pas pourquoi je me suis précipitée pour te donner un signe, parce que de toutes façons, c'était clair pour moi... Et signe ou pas, je crois bien que tu t'y attendais aussi.

J'ai eu envie ce matin, en finissant mon deuxième café, de mettre mon coeur sous la guillotine.
J'ai pris la chance de te composer un message simple et de laisser la vie faire le reste pour moi.
J'ai pris le risque de fermer les yeux et de peut-être tomber sur «Enregistrer le brouillon» ou alors, de l'envoyer..
Je suis tombée sur le 50% que je souhaitais le moins, mais qui devenait un incontournable.

C'est pas tombé sur le brouillon.
Des brouillons de lettres d'amour, j'en ai des dizaines dans ma boite courriel.
Elles te sont toutes adressées.
D'ailleurs, le premier brouillon remonte à octobre 2010.

J'ai passé le weekend à les relire.
C'est trop fou à quel point on a vécu une belle et grande histoire. Probablement que ni toi, ni moi ne revivrons ça de toute notre vie en fait..
Et moi, je ne le souhaite pas non plus. Je veux que t'appartienne pour le reste de mes jours les souvenirs de ces 5 dernières années.

Ça me frappe de voir que s'écroulent près de 5 ans de travail comme ça, en une demi-seconde. Si ce n'était que du travail... Nous deux seuls savons ce que ça représente à mes yeux. Aux tiens. Tout ce que nous avons mis dans cette relation. Ce que nous y avons perdu aussi..

C'est davantage ça qui me revient en tête.
Qui me déchire.
Qui me tue à ce moment-ci.

Parce que j'ai tellement voulu être à toi.
J'ai tellement voulu vivre ce moment où enfin tes bras allaient être grands ouverts, que pour moi.
Où nos coeurs allaient s'accorder au même diapason, enfin.
J'y ai cru. Très fort.
Trop.
Fort.
Et longtemps.
Et j'y ai cru jusqu'au dernier soupir.
Au dernier appel.
Que quelque chose allait se passer.
Que j'allais avoir droit à un aveu d'amour à m'en faire perdre la tête.

Que nos corps auraient tout leur temps pour se souder comme ils aimaient si bien le faire.
Tes doigts dans mon dos durant toute une étreinte, tellement intense et sincère que l'air n'aurait pas même une place à se tracer entre nous deux.

J'ai tellement voulu être la Première dame de ton coeur.
Arrêter de faire semblant que ça m'amusait nos jeux de complicité et de partage de corps,
Arrêter de t'étreindre en te souhaitant de rencontrer la femme qu'il te fallait pendant que tout bas, je rêvais si fort et depuis si longtemps que ce soit moi que tu choisisses.

Choisir.
Tellement le mot qu'il faut.
Le terme le plus approprié dans les circonstances.
Le mot qui me ramène toujours au paquebot de mes regrets.

Je vais dire comme tu dis: On a peut-être pas la place que l'on souhaiterait.
On n'a jamais eu cette place. On n'a pas choisi la forme d'amour la plus saine.
On n'a pas choisi la voie facile. On n'a pas choisi nos besoins, nos désirs, ni nos âges.
On n'a pas choisi nos villes, nos travails, nos familles.
On n'a pas choisi un plan sur mesure, disons...

On n'a pas choisi de s'aimer.
On n'a rien choisi, sauf une chose; c'était de se laisser une chance.

C'est ce qu'on a fait, sans se poser de questions. Pendant près de 5 ans.
On s'est fait des promesses par millions, on a vécu du Bon. De l'Inoubliable.
Du Charnel. Du Téméraire. Du Classique. Du Sensuel. Du Disjoncté. Du Tabou..
De l'Intense. Du Secret. Du Gingembre. Ah, ce gingembre..

On a oscillé entre la confidence volontaire qui fait mal et garder secrètes des histoires ordinaires.
On a joué à qui tiendrait le coup le plus longtemps au jeu du libertinage.
À ce jeu qui me détruisait tellement chaque fois que tu me ramenais une histoire...
Et j'ai fait semblant. Semblant pour te plaire. Pour que tu me trouves un intérêt particulier à ton retour. Pour faire comme une vraie femme. Une vraie femme pleine de confiance qui laisse, par je ne sais quel phénomène, son coeur s'arrêter de battre le temps que l'autre aille voir ailleurs. Mais c'était un vrai poignard. Affûté. Tranchant. Qui m'arrachait le coeur de plus en plus chaque fois. Mais j'ai encaissé sans broncher à chacun des coups, de moins en moins bien je sais, jusqu'à ce que je me regarde en face; je suis pas celle qu'il croit que je suis.
Mon constat à moi; je ne le rendrai jamais heureux.
Est-ce qu'on avait vraiment besoin de se tester? On avait pourtant ce beau pouvoir, nous deux. On se serait suffit. J'en suis certaine.

Mais j'ai menti. J'ai souffert le martyr et pour me prouver que j'étais capable moi aussi de jouer le jeu comme les grands amants de la Terre sans attache ni jalousie, je courtisais de mon côté. Et je ne vais pas te mentir, j'y ai pris plaisir. Mais j'aurais pu ne pas le faire.
J'aurais pu. Je le peux.
Et je pensais que j'allais finir par oublier que l'homme que j'aimais se détachait de moi. Qu'en jouant à cette femme qui gelait ses sentiments le temps que son grand amour se tapait les cuisses d'une autre, j'allais prendre du mérite dans ton coeur.
Je t'ai perdu quand même. Même en mentant.

Toi;toi, tu me disais que j'étais la seule.
La seule à qui tu disais «Je t'aime».
J'étais la seule au monde pour l'homme de qui j'étais amoureuse.
De toutes celles qu'il convoitait, de toutes ces femmes charnelles et assumées, de toutes ces beautés aux grands cils et à la jambe parfaite, j'étais celle qu'il aimait. J'étais si fière de compter pour toi.
Et j'attendais encore le signe, le jour où tu allais m'annoncer que c'est moi qui détrônais toutes les autres haut la main et qu'on commençait notre vraie histoire. Une histoire à deux. Nous deux.
Juste. Toi. Et. Moi.

Le signe ni le jour ne sont venus.

Et à un certain instant, l'un de nous a croisé la route d'un train appelé «complicité» dans lequel il a jeté bagage et est parti en abandonnant l'autre sur le pied de la gare, la valise à la main, après 5 ans d'attente pour le voyage de sa vie.
... J'ai ris sur tes mots.
J'ai ragé sur tes mots.
J'ai pleuré sur tes mots.
J'ai bavé sur tes mots.
J'ai jouis sur tes mots.
J'ai tout fait. Tout vécu. Tout laissé me traverser comme une flèche en plein coeur.
J'ai laissé tout mon être ouvert à tes secrets, à tes envies, à tes demandes.

Tu as connu l'enfant en moi et apprivoisé mon corps de femme.
Mes blessures irréparables,
Tu as touché mes cicatrices et en a même épongé le sang qui en coule encore.

J'ai pris dans mes bras l'être fragile derrière la façade de rock, ai caressé tes cheveux pendant que tu pleurais sur mon coeur. J'ai vu en toi ce que personne ne voyait, même sous ta chair de chevalier.

Tu me connais.
Tu me connais même plus que je ne me connais vraiment.
Tu sais à la lecture de cette lettre tout, absolument tout ce qui se passe en moi.
Et je mentirais si je disais qu'à cet instant où j'écris tout ça, je ne souhaite pas un peu revenir en arrière pour avoir encore le droit de te revoir, ne serait-ce que pour des adieux à la hauteur de ce que nous avons partagé ensemble.


Je n'ai jamais été plus vraie que ce soir. Je te révèle des choses que je m'étais jurée de ne jamais te dire. Je te les dis parce que je sais que je n'ai plus rien à perdre.

Puisque ce que j'avais de plus précieux, c'était toi.


Ta Renarde.
Ta Jade.
Ta Mamzelle.
Celle que tu aimes peut-être encore un peu, juste assez..



J.



1.07.2015

Langueur

Il me prend la taille.
M'attire contre lui.

Il hume mes cheveux.
Penche sa tête et attrape mes lèvres des siennes.

Il m'embrasse doucement.
Avec lenteur et délicatesse.

Ses doigts remontent à mon cou, me caressent du bout de l'épiderme.
Les cheveux du bas de ma nuque s'emmêlent entre ses phalanges.


Il me murmure que je sens bon.
Qu'il a envie de moi.

Attentivement, il glisse une bretelle de ma robe.
D'un souffle m'apaise.

Nos corps cherchent la présence de l'autre.
N'existe à peine qu'une mince couche de vent entre nous.

Il m'entraîne dans sa valse lente, pleine de promesses.
Me laisse fermer les yeux et lécher mes lèvres.

Il m'invite à défaire sa cravate pendant qu'il glisse ma deuxième bretelle.
Je me déleste de mes escarpins.

Il s'enivre de mon parfum.
Je m'enivre de sa tendresse.

Bientôt entre ses bras, le lit nous attrape.
L'édredon se plie sous le poids de nos envies.

Puis suivent les pas de danse, les saltos,
Ensuite les mouvements lents des tissus qui se défilent.

Première pirouette et me voilà au dessus.
Mon chignon se défait, cheveux à cheveux.

Ses pupilles qui s'écarquillent.
Sa bouche qui m'appelle.

Sa langue trouve mon sein, ses doigts mes reins.
Je me retiens à son cou, m'abreuve à ses regards.

File hors de ma tête un soupir, rempli de mes désirs.
Et il l'attrape au vol, l'enfouissant dans son sourire.

Il m'a compri, m'en donne la preuve d'un coup de bassin.
Tout en bas, le vide fait place au plaisir.

Nos chairs d'allument, les lumières se ferment.
Tout autour disparaît. Tout autour tourne.

Gémissements, activité. Les peaux se rougissent.
Les corps s'enflamment. Les coeurs basculent.

Puis, mes lobes accueillent ses plaintes, mielleuses.
Son fiel se déverse en moi et je l'accueille comme une offrande.

Nos chairs se tempèrent, les lumières se tamisent.
Tout autour brille. Il reste là.




Tu m'apprends la douceur.
La lenteur.
Le temps qui passe, qui se figent à demi sur nos vies en partage.

J'apprends la tendresse et le don de toi.
L'estime.
Les baisers sentis, qui se teignent sur ma bouche dans des tons de pastel.

Sans attache, faisons la cour comme on fait les vendanges.
Misons sur le cheminement plutôt que la finalité.
Gardons nos meilleurs fruits et ajoutons-y notre bulle.

Mamz'Elle J xx






1.04.2015

Message codé au Masculin

Je t'écris ce soir, avec en tête nos nuits torrides à la lueur des lumière de la ville.
Et de la musique de Sia et de Gotam Project en sourdine dans mes pensées.

Tu m'inspires encore un sentiment fort et bien vivant, mon bel amant.
Après ces longues années à nous fréquenter sur une base régulière ou pas..
Il y a eu des moments plus olé, d'autre couronnés de larmes et de nostalgie
Mais je retiens bien plus ceux où j'ai ri à belles dents dans notre complicité légendaire
Et nos regards remplis d'amour et de projets exquis. Oui, comme celui là..

Forcément, nous avons eu nos tempêtes, comme les couples normaux.
Oui je sais. Nous ne sommes ni un couple, ni normaux, hihi..
Rappelons-nous de ces aventures, expériences, secrets et orgasmes en solitaire, ou à 2..ou à 3...
Trop de bons moments à créer et à venir pour laisser la vie et sa lourdeur nous tomber dessus.

L'année qui vient nous met-elle en danger?
À y penser, je ne crois pas que nous tomberons sous le joug de la distance ni du quotidien.
Il y aura bien des mesures à prendre parce que, je sais qu'en 4 ans, nous avons dû passer par là;
Grands changements d'horaires, déménagements, travail, enfants, coeurs à la dérive, rencontres..
La vie n'a jamais été des plus accommodante pour nous mais nous nous en sommes sortis, non?
Et ce sera pareil cette année...

Je nous souhaite du bonheur.
Avec et sans l'autre. Mais surtout avec.

Je ne serai heureuse que si tu l'es.


Mamz'elle J xx







Buée dans les fenêtres et coup de rein indécent

Tu prends place côté conducteur, moi côté passager.
On surmonte la gêne du premier moment.
Je fais le premier pas, en penchant ma tête vers ton épaule pendant que ma main a attrapé le cordon de ta tuque pour t'attirer vers moi.

On s'embrasse.
Encore.
Encore.

Comme si on ne pouvait pas s'en empêcher.

D'un autre côté, on ne peut pas faire autrement; dans toute la ville, c'est notre seul recueil secret.

Lentement, je te déshabille. Du moins, ce que je peux me permettre de t'enlever.

Nous sommes l'hiver, Colette a annoncé un petit 30 sous zéro à TVA hier soir.. L'auto s'est réchauffée mais pas encore assez pour que je passe tout de suite à l'étape du pantalon.

Ta tuque se glisse jusqu'entre les sièges, nos langues se touchent, se caressent, se dégustent. Nos souffles font un peu de boucane entre deux inspirations, mais nos corps sont si survoltés que nous ne sentons plus l'engourdissement du vent de l'extérieur.

La petite lumière dans l'habitacle vient de se fermer.

On passe en deuxième vitesse.
Nous ouvrons nos manteaux, j'enlève mon foulard et mes gants.

Tu finis par plonger ta main dans mon gros chandail de laine sous lequel je n'ai pas mis de soutien-gorge. Pour une fois, je pouvais me le permettre, tu vois..

Je trouve le moyen de t'arracher ton manteau de ski. Je ne sais pas par quel phénomène ça arrive, mais tu te retrouves torse nu dans ton auto, à peine 30 secondes plus tard, et je monte le chauffage à fond.

Tu baisses un peu ton siège, je détache ta ceinture.
On se regarde dans le yeux de la façon la plus intense qui soit.

Il fait encore un peu frais, j'ai encore un petit relent dans mes gestes. Je ne sais pas expliquer mes dents qui claquent et mes muscles qui se crispent; excitation et fébrilité ou alors je suis transie de froid. Alons-y pour un mélange des deux.

J'attrape ta queue qui bondit hors de la fente de ta fermeture-éclair.
Je crois qu'elle avait besoin d'attention.

Pour ne pas qu'elle attrape un courant d'air, je la pousse entre mes lèvres.

Maintenant à genoux sur le banc du passager, mes bottes qui doivent un peu salir la porte et dégoûter dans le petit espace où tu ranges ta carte de la Ville et 2 stylos bleus dont tu as déjà oublié l'existence.

Je fais coulisser ta verge dans ma bouche; de nous deux, tu as la meilleure chaleur. J'ai la bouche de ventilation directement dans les cheveux, ça me chatouille le bord de l'oreille dans un sentiment étrange et dérangeant.

Je vais me concentrer sur ton plaisir sinon je vais devenir folle.

Je m'applique à bien aspirer ton gland, à le chatouiller d'une langue fougueuse et déchaînée. Je laisse s'écouler entre mes commissures ma salive et je garde le rythme pendant un moment, pendant que je trouve appui avec ma main droite sur ta porte.

Tu tiens mes cheveux, je t'entends gémir.
J'aime bien.

J'ai la mâchoire en feu.
Je me relève. Je t'embrasse encore à pleine bouche.

Pour scruter les environs et regarder si on nous voit, je lève les yeux.

Toutes les fenêtres sont embuées, clairement, nous ne sommes pas vus en détails, mais on a clairement repéré notre activité.

Jade connait ses trucs, mais honnêtement, ces trucs qui fonctionnent à merveille l'été ne comportent pas le même suivi l'hiver. Je ne pouvais pas me permettre une jambe nue sous une jupe courte de cuir dans un froid sibérien comme celui d'aujourd'hui.

Heureusement, j'ai des collants un peu coquins avec tout l'entrejambe à découvert.

Merci, boutique en ligne d'accessoires de petites salopes telles que moi.

Je passe une jambe par dessus toi, mon genou est presqu'à l'aise entre ta hanche et le trou entre le siège et la porte. Je suis semi en équilibre. Mais comme je m'accroche à ton cou dans mon baiser passionnel, je tiens ma stabilité.

Langue, bouche. Yeux.
On finit par se faire signe, c'est le moment. Je tasse sur le côté ma culotte avec la grâce et l'élégance que permet une auto et les accessoires hivernaux. C'est-à-dire, pas très élégant.

Ta queue s'infiltre en moi, je sens toute la chaleur de ton pubis sur le mien, j'oublie que je devrai déneiger mon auto en sortant d'ici, que je vais blasphémer jusque chez-moi et que je rêverai d'une douche chaude aussitôt arrivée devant mon garage.

Je commence à coulisser, tes mains trouvent encore l'ouverture entre ma peau et mon chandail.
Tu pinces un peu les bouts de mes mamelons,, je m'appuies sur le siège, de chaque côtés de l'appui-tête et j'ai les cuisses en feu.

Les bouches d'aération se trouvent maintenant sur mes fesses.
Vraiment mieux que tout à l'heure, mais putain que c'est chaud..

Tu me tiens par les hanches, je soupire et je gémis comme si nous étions à l'hotel.
Tu mordilles mes lobes, tu passes ta main sur ma nuque, l’agrippe et griffe doucement mon dos. Douceur délicieuse. Tu as cette façon de me toucher, toujours dans la bonne cible.
Ça doit être ta grande Sagesse.

Ta grande sagesse, c'est aussi un peu de ta verge qui atteint le fond de ma chatte serrée qui implose de bonheur à chaque coup de rein que je donne, juste parce que le moment unique que nous vivons. C'est aussi le frisson qui part de mon coccyx et qui atteint mon front en coulissant le long de ma colonne, comme pour se retenir de me faire sentir vivante. Je me sens un peu rebelle, mais j'ai moins peur parce que je suis avec un complice pour couvrir ma grossière indécence.

Ta radio à CHOI ne me dérange même plus; Ian Halperin essaie en parlant un semi-français, de nous raconter les exploits d'overdose de Miley Cyrus, et honnêtement, I don't care.

Je sens que tu vas jouir, et je me demande de quelle façon il sera mieux pour toi de le faire.
Encore une fois dans ma plus grande flexibilité et ma légendaire contorsion, je passe la jambe par dessus toi, ma chatte qui passe dans le courant d'air de la ventilation et qui nous laisse sentir mon plaisir.

Pour ne pas laisser de traces, je choisis de retourner à mon siège attitré et j'avance encore une fois mes lèvres à ta queue.

Je me goûte. Je me sens. Partout sur toi.

Tu finis en te délestant de ton plaisir entre mes joues.
De longues lampées qui alimenteront d'autant plus mes pensées impures sous la douche tout à l'heure.

Je ne sais plus si j'ai froid ou chaud.
J'ai mal aux jambes.

Je baisse mon siège dans le même angle que le tien et je me vêts à nouveau. Mes seins pointent toujours sous ma laine.

Tu souris bêtement. ça me touche.
T'as les petits yeux du chaton qui sort de sa sieste au soleil.
Tu as l'air si zen que j'ai presque peur que tu t'endormes au volant durant ton 20 minutes de route jusqu'à ton foyer et ton reste de porc effiloché dans le frigo.

On finit notre coït en rigolant, on ne voit plus rien dehors et on a peur de retourner dans le climat houleux alors qu'ici on est si bien.

Une minute de baisers plus tard, je reprends mon auto et je repars.
J'écoute pas CHOI... j'suis rebelle.

C'est Radio Galilée qui m'accompagne jusqu'à ma rive-sud.
Juste pour me rappeler que le petit Jésus doit être tellement découragé de la voie que j'ai prise quand je l'ai abandonné..






Mamz'Elle J xx

12.30.2014

Bon anniversaire..

D’ici, j’ai une vue imprenable sur ce qui se passe en bas.

Je vois les gens aller et venir, avec à la main leurs emplettes et les babioles qu’ils lanceront aux oubliettes l’automne venu.  Tellement de belles choses pour se faire croire qu’ils sont heureux…
Ici, mon café fumant et mon ordinateur me tiennent compagnie. Je lance des regards en l’air de façon sporadique, question d’analyser le secteur. Je tente de me faire discrète et gentille avec les vieilles dames qui veulent emprunter le journal que j’ai laissé au coin de la table.

Il règne un drôle d’atmosphère, un mélange entre une frénésie qui s’effrite et un refroidissement qui se prépare. Les gens ont apaisé leur stress, ont diminué leur crédit et se sont fardé pour bien paraître aux yeux des purs inconnus qu’ils croisent.

Noël s’est tassé pour laisser place aux résolutions, et moi, je prépare les miennes en t’observant de ma tour d’Ivoire. Parce que pour une fois, je me suis faite légère et imperceptible. Tu ne sais pas que je suis là, ni que tu es la proie de mes yeux à qui on ne dit jamais non. Ça ajoute au piquant…

Je me suis assise dans un coin, entre une plante et une vitrine faisant office de garde-corps. J’ai laissé tomber mon manteau sur la chaise à ma droite, avec ma valise de travail toujours trop remplie et j’ai gardé mon foulard.

Il était de mise de le garder de toutes façons; j’ai enfilé ce matin un chemisier blanc, avec comme lingerie un soutien gorge rose-bébé qui galbe parfaitement mon sein. Le foulard sert à cacher au reste du monde mon côté dépravé, lorsque je te montrerai ce qui se trouve là-dessous.

Je travaille paisiblement avec mes écouteurs-boutons, écoutant du Loreena McKennitt en souriant bêtement sous l’assaut des images qui remplissent ma tête. Je me sens sur la même longueur d’ondes que toi; je sais que tu l’adores aussi.

J’ai enfilé une jupe noire à taille haute, fendue sur le côté pour dévoiler la jambe. Je porte mes escarpins vernis noirs et un large ceinturon à motif léopard, attaché à la façon japonaise.

J’ai depuis longtemps compris qu’avec toi, je pouvais m’exposer. En quelques sortes, ta position me rassure. Puisque pour le moment, j’ai tout le pouvoir de t’émoustiller sans que tu ne puisses m’en empêcher et ce, même si je sais pertinemment bien que tu ne m’arrêteras jamais dans mes folies coquines. D’un autre côté, tu m’inspires une sécurité particulière, une sorte de regard exempt de jugement et de raison. Mais surtout, tu es probablement le seul qui puisse m’arrêter au bon moment, avant que je n’exagère hors-mesures.

J’observe, comme une louve qui a cerné son prochain péché gourmand. Tu es vulnérable là où tu es; contraint à garder toute réaction, bonne ou mauvaise, peu importe ce que je mettrai de l’avant comme plan. Mais pour le moment, je reste incognito, à te regarder dans tes nombreux allers-retours  avec une mèche de cheveux cachant mon visage.

Tu es si beau. Tout de toi émane une confiance et une sagesse exemplaire.  Tout le monde se rallie à toi. À ton énergie. Ta jovialité.

Mais s’ils savaient une once de ce que je sais… de ce jeu, comme tu te plais si bien à le nommer, qui nous lie comme deux complices dans le crime. S’ils connaissaient ton secret, l’homme que tu es, cette facette que tu caches, seraient-ils surpris, subjugués, perdraient-il cette image de toi qu’ils se seraient construit depuis des mois ou même des années?

En attendant, moi, ça m’amuse. Parce que je ne te connais pas depuis très longtemps et déjà, c’est cette partie plus sombre et mystérieuse que j’ai découvert bien avant ta personnalité plus effacée et qui se confond bien à la masse.

Et je souris bêtement, les yeux plongés dans ta bulle à observer ton quotidien.

Je sais que tu me cherches. Tu me cherches constamment.
Même quand tu parles avec tes employés ou d’autres gens, tu détournes les yeux vers moi.
Comme un aimant. Et lorsque je te vois faire ça, mon regard vert capture le tien et on oublie tout.

Depuis 10 jours, c’est toujours pareil.
On se cache dans des ascenseurs, on se fait des messes basses, on s’envoie des courriels ou on se chuchote des trucs osés, parfois en privé, parfois en public, essayant au mieux de ne pas éveiller de soupçons.

Mais aujourd’hui, tu vas trouver ça plus difficile.

Surtout parce que je ne te donnerai pas cette permission de venir me rejoindre pour assouvir ton envie de m’approcher. Tu ne goûteras pas à mes lèvres, tu ne toucheras pas mon bras, ni ma jambe, ni même ma nuque ou mes cheveux.  Tu ne sentiras pas mon parfum ni mon pouls sur mes tempes. Tu n’auras pas le droit de regarder mes joues rougir ni de lécher mon sein à l’abri des regards.

Aujourd’hui, tu seras contraint de rester au centre de ton univers, à te délecter de ce que j’aurai à t’offrir, peut-être en t’imaginant ton miel s’imprégnant de mon intimité peut-être en te contentant du spectacle.

Je bouge un peu les hanches pour faire remonter ma jupe, je replace mes cheveux sur mon épaule et  je m’étire.
Tu élèves les yeux.
Tu m’as repéré. Ça y est.

Le scénario peut commencer.

*****

Je suis tranquille à ma table, pas question que je ne dérange la concentration de quiconque autour.  Et pour le moment, je ne te regarde plus. Je continue de taper ce billet, à mesure que je tente de te captiver.

J’étire ma jambe droite, pointe le pied. Puis je la ramène à moi, émoustillant le nylon de ma jambe gauche, tout en douceur et en retenue. Parfois, j’ouvre un peu les cuisses pour te laisser voir la bande de mes bas, discrète mais bien présente. Je me penche fréquemment pour prendre des dossiers inutiles pour mon travail mais pertinent à ma séduction active, et je te laisse profiter de la vue que te donnent mes seins dans mon chemisier.
Là où tu es, je sais que tu ne bouges pas.

Captif, tu fais fi de tout autour. Tes collègues bougent, parlent entre eux, vaquent à leurs occupations mais toi, ta seule préoccupation, c’est moi.

Je joue dans mes cheveux, je galbe le dos pour ressortir ma poitrine, je joue avec les boutons de mon chemisier et tout à coup… j’en détache un… J’ai atteint une cible.

Je relève les yeux, et tu es là, la bouche entre-ouverte et  l’eau qui perle sur ton front.
J’ai provoqué en toi un frisson jusqu’ici imbattable. Je m’en réjouis.

J’écarte encore un peu les cuisses, te fixe droit dans les yeux et je mords ma lèvre inférieure, puis… je feins un gémissement qui te fais perdre de plus en plus la tête. J’adore vraiment.

C’est la première fois, je pense, que j’ai un réel pouvoir sur toi et sur ce qui vient.

Je bats des cils comme une sirène chanterait pour t’endormir.

Tu as les yeux brillants, je sais que perle ton plaisir sur ta verge que tu caches si bien dans ton pantalon noir.  Si tu étais ici, Dieu que je te prendrais par la cravate pour t’attirer vers moi.
Mais la proximité mettrait trop rapidement un terme à mon jeu je crois bien… 

Tu meures d’envie de te lever et de venir m’arrêter. Pas tellement parce que tu n’aimes pas ce que je fais, mais plutôt parce que tu aurais bien envie que je te le fasse seul à seul… Le moment viendra, ne t’inquiète pas.

Je me redresse un peu sur ma chaise. Je glisse la main dans mon chemisier. Je caresse ma peau, ma clavicule, mon épaule du bout des doigts. Je glisse une ou deux phalanges dans mon soutien-gorge.

Et bientôt, je pousse l’audace jusqu’à pincer le bout d’un de mes seins.
je déclenche une marée en moi. Mes yeux se ferment. Tu reste attentif à mes moindres gestes, mes moindres réactions. Et de temps à autres, je t’observe.
Aucune autre intention ne se dessine en moi.
J’adore te captiver. J’aime profondément ce sentiment. Je ne baisserai pas les yeux cette fois.

Cette même main qui tantôt, s’amusait à éveiller ma poitrine, se glisse hors de mon chemisier et glisse jusqu’à ma jambe. De ma cheville à mon genou, j’effleure mon bas, penchant le haut de mon corps pour te donner accès à tous les détails de mon corsage. J’ai encore le bouton ouvert..

Tu baves.
C’est parfait.

Je remonte à ma cuisse.
Je caresse la fibre du tissus chatoyant et si mince…

L’extérieur de mes jambes ont reçu beaucoup d’attention, glissons maintenant entre les cuisses.
Ma main s’élance sous ma jupe, que je remonte un peu du même coup. La vue doit être imprenable. Si je me fies à ton sourire coquin du moins..

Tu replaces tes lunettes.
Je reprends un air détendu. J’avance mes fesses plus au bord de la chaise et maintenant, en plus de voir la bande de mon bas.. tu vois aussi ma culotte.

J’ai pas tellement l’habitude d’en porter. Mais pour toi je fais une exception.
C’est une façon nouvelle d’explorer mon plaisir; ne pas trop en montrer, trop rapidement.

Je te rendrai fou.

J’ouvre un peu les jambes, j’observe autour de toi.
Honnêtement, je ne sais pas si tous les astres sont alignés ou si ce n’est qu’un coup de chance, mais nous ne sommes que deux dans cet univers de perversité.

Je crois que tu as abandonné toute retenue lorsque j’ai faufilé un doigt sous le tissu humide de ma culotte. Cette dentelle, empreinte de mon plaisir et de mon fiel, que tu aimerais bien goûter… Ça tombe bien, tu le feras. Plus tard.

À force de me replacer et de me déplacer sur ma chaise, bien entendu de façon volontaire et avec un soin attentif porté à la chose, j’ai fait glisser mon sous-vêtement de mes hanches à mes cuisses… le doigt qui s’est glissé dessous ne servait en fait qu’à tirer dessus.

Je me sens mouillée à l’os et je me retiens gravement pour ne pas me toucher ici.
Parce que je sais que ce serait une question de secondes avant que je ne m’abandonne à un orgasme longuement préparé.

Je tire sur ma culotte comme si j’appuyais sur la détente d’un fusil; avec précision et assurance.
Tu vois tout.

Je crois que tu n’es reviens pas.

Tu regardes partout autour.

Moi, je ne regarde personne d’autre que toi.

Puis, je laisse tomber la culotte à mon pied, que je lève et je la récupère pour la glisser dans la poche de mon manteau.

Je refais mon sac, y place mon ordinateur et mes documents, je ne te regarde plus.

Et je pars…

Quel plaisir de te voir arriver en même temps que moi à l’ascenceur.

Ce qui suit ne se décrit même pas!..



Mamz’elle J xxx