La routine la moins routinière du monde; me glisser chez-lui par un passage secret.
Ouvrir, entrer, descendre les marches une à une en ne sachant pas dans quel état d'éveil ou de repos il sera. Savoir qu'il m'attend. Qu'il a envie de me voir. De me toucher. De me sentir. Qu'il me désire. Qu'il a envie de moi.
Savoir que j'ai droit à une permission spéciale. Que je suis sur un terrain miné. Et que je dois me comporter de façon discrète, exemplaire.
Approcher. Le trouver assoupi...
Me glisser contre lui.
Le réveiller de mes lèvres sur les siennes, de ma main déjà entreprenante sur sa cuisse.
Sentir son corps sortir de son engourdissement.
Voir s'ouvrir ses yeux.
Les voir se poser sur moi.
Les regarder s'illuminer.
Sourire.
Le regarder répondre de façon si spontanée.
L'entendre me dire «Je suis content que tu sois venue.»
L'embrasser.
Attiser sa bouche d'une morsure toute légère à sa lèvre inférieure.
Empoigner sa nuque pour le rapprocher.
En perdre le souffle.
Avoir envie de goûter.
Tout goûter.
Goûter de mes cinq sens.
En inventer un sixième pour mieux m'imprégner du moment.
Laisser couler le temps, me fondre à lui.
Le caresser. Par dessus son pyjama.
Croire que c'est une barrière excitante qui m'empêche de déjà avoir son sexe entre mes lèvres. Me garder de vouloir presser l'instant.
Me garder de vouloir la satisfaction sans l'intensité.
Et penser que je le trouve magnifique depuis le premier regard.
Souhaiter qu'il ait cerné ce dont j'ai envie. Savoir qu'il me sait.
Passer à l'étape suivante...
Le dénuder.
Découvrir son absence de pudeur et de sous-vêtement.
Découvrir son érection et me l'approprier.
Glisser le bout des doigts sur sa cuisse, jusqu'à son aine.
Le sentir vulnérable.
Me sentir toute-puissante.
Effeuiller de ma bouche son torse, ses hanches, revenir à ses lèvres et retourner à sa moitié inférieure. Saliver à la vue de son plaisir.
Tendre l'oreille après lui avoir demandé ce dont il avait envie.
Sembler entendre qu'il voulait ma bouche... Langoureusement m'en faire une joie et une mission.
Le faire flancher..
Le déguster. Comme un fruit mûri au soleil.
Le savoir juteux. Prêt à libérer sa saveur. Prêt à me couler des commissures.
Lentement aspirer l'extrémité de son membre, l'enrouler de ma langue.
Garder le contrôle. Toujours. Peu importe mon aptitude à le faire.
Contrôler la pression, prévoir les mouvements, les envolées.
Tenir sa tige entre mes doigts et la guider vers la chaleur de ma bouche.
L'y plonger. L'en retirer.
Reprendre.
Le regarder. Droit dans les yeux. Une fraction de seconde.
Le sentir lui-même se retirer.
Faire durer le jeu durant des minutes, des secondes. Deux ou trois éternités. Dans l'entrée. Sur le parquet. Sur le sofa. Sur la table.
Avoir tellement envie de prendre mon temps que je le laisse se retirer lui-même, à la limite du tolérable, du raisonnable.
Comprendre que je m'en tire pas si mal finalement.. même s'il ne l'a jamais dit.
Puis, quand il en a assez d'être le centre de mon attention, il sait comment trouver le bouton pour me faire décoller. Alors c'est à mon tour d'être embrassée, caressée, dénudée, dégustée, contrainte dans cet univers de pur envoûtement duquel je ne veux pas sortir.
Et il y ajoute du piquant juste ce qu'il faut pour relever d'un cran la saveur.
À sa façon, il fait monter la température. Il redonne un rythme différent.
Raviver le désir.
Rallumer le brasier.
Et jouer à qui de nous deux cédera le premier..
Pas d'attente.
Juste du plaisir.
On y arrive plutôt bien, je trouve.
Mamz'elle J xx
Vous avez envie de savoir ce qui se passe dans la tête d'une petite salope?.. Connaître les pensées, les fantasmes.. les faits et gestes dans la vie de celle que je suis.. ..attention, la lecture entraîne des effets immédiats;vous demeurerez accro!
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8.08.2015
8.07.2015
Soir d'orages
Soir d'été, à peine venteux, un peu humide.
Une belle soirée qui suit une journée super ensoleillée, avec que peu de nuages et un mercure assez distinctif pour cet été merdique que nous vivons.
Je suis invitée chez des amis, qui souhaitent me présenter à l'un de leurs collègues de travail, Alexis. Un passionné de musique et de photo, beau grand bonhomme aux yeux verts foncés et cheveux clairs, bossant en finances. Un peu comme moi, il donnait beaucoup à son travail et se gardant que peu de temps pour le reste. Un candidat qui avait du potentiel.
Ça avait bien commencé en fin d'après-midi, avec la préparation du souper. Comme nous avions la trop légère tâche de couper les légumes et préparer la salade, nous avons eu beaucoup de temps pour discuter de nos horaires chargés et de nos absences de vies sociales. Mais tous deux vivions assez bien avec le fait de donner de l'énergie à ce qui nous passionnait et sur bien des aspects et des conceptions, nous nous rejoignions. Une belle discussion de coin de table. Puis, est venu le temps de nous mettre à table et nous avons encore une fois eu beaucoup de plaisir.
Un feu de camp, quatre chaises.
Mon amie Nadine baille aux corneilles. Nous sommes tous assis à regarder le feu en écoutant Johnny en bruit de fond. Je somnole un peu dans ma grosse doudou à fixer les flammes et laisser se chauffer mes joues. Alexis et Olivier se racontent leurs souvenirs de l'université et ça nous tire un sourire de temps en temps. Le souper fondue assez arrosé avait un peu raison de nous quatre et pour terminer la journée de plus belle, l'ami Olivier avait ouvert une belle bouteille de rhum épicé que nous avions dégusté avec grand plaisir. Le truc un peu épique avec le rhum, c'est que personne ne se rend compte de son effet avant de se lever de sa chaise...
Alors que les deux hommes sont en pleine discussion, Nadine se lève un peu chancelante et nous souhaite bonne nuit. Je reste par plaisir, parce que rien ne me détend plus que de m'asseoir au bord d'un feu de camp, mais moi aussi je ressens l'appel de mon lit.
J'avais apporté ma tente et l'avais monté derrière la maison, puisque dans leur loft à aire ouverte, aucune chambre d'amis n'était disponible et que le sofa ne m'intéressait que peu. Mon lit était tout prêt à me recevoir, mon petit fanal était allumé et je savais que j'allais y dormir comme un bébé.
Je finis par tomber dans les bras de Morphée, le nez sous la couverture. Personne ne se rend compte de mon sommeil. Quelques minutes plus tard je suis réveillée par quelques gouttes d'eau.
Les précipitations deviennent un peu plus importantes et on prend chacun nos choses pour aller se coucher.
Les gars ramassent les chaises, jettent la chaudière d'eau sur le feu, on convient tous de prendre le déjeuner le lendemain à 9h et je prends la route de ma tente. Alexis lui, doit dormir dans son auto, presqu'aussi prévoyant que moi. Aucun de nous n'est en état de conduire alors, c'est bien que nous ayons ce qu'il faut sous la main!
En deux temps, trois mouvements, j'enlève mon chandail, détache mon jean et le retire. Un peu sous l'influence de l'alcool, je défais mes cheveux et je m'installe en sous-vêtements dans mon sac de couchage. C'est à ce moment que j'entends Alexis dire mon nom, de l'autre côté de la porte de ma tente, à travers le vacarme des précipitations sur la bâche qui recouvre mon abri.
«Jade, c'est moi!»
Il ouvre la fermeture éclair de ma tente et entre à genoux.
«Euh, tu ne dormais pas dans ton auto?»
- Dans les faits, ç'aurait été super.. mais mon toit ouvrant est resté ouvert et c'est complètement trempé sur tous mes sièges. je me demandais si..
Argumenter en soutien-gorge devant un si bel homme, avec un goût de Rhum Kraken récurrent dans la bouche n'était pas tellement dans mes plans alors bon, aussi bien le laisser coucher dans ma tente.
Pour ne pas inonder mes draps, je lui demande de retirer son chandail et ses pantalons complètement imbibés d'eau. Il se glisse donc dans mon sac de couchage, et une petite gêne s'installe d'avoir une si grande proximité le premier soir, dans une circonstance un peu inopportune mais totalement anecdotique. On est un peu timides, mais je finis par lui dire que je suis du genre à ne pas trop bouger une fois que je m'endors et qu'il peut être en paix, je ne suis pas une menace. Il peut dormir sans crainte.
Rien n'annonçait le déluge qui a suivi. Déja, l'intempérie était violente, mais le tonnerre et les éclairs qui suivent quelques minutes plus tard sont terribles. Je suis couchée, les deux yeux ouverts et je cherche maintenant le sommeil. Je déteste vraiment les orages et celui-ci est historique. Les coups de tonnerre qui se suivent augmentent en intensité et me font sursauter à chaque fois. Je commence à trembler comme une feuille et Alexis me demande si ça va.
En orgueilleuse que je suis, je lui dit que tout va bien, que j'ai juste un peu peur et que je commence à avoir froid. Honnêtement, je n'avais pas prévu de chauffage avec la journée presque caniculaire que nous venions de vivre, mais l'orage à refroidi l'air et l'humidité qui s'infiltre toujours un peu fait que je grelotte..
J'imagine que je touche une corde sensible ou son âme protectrice, il m'entoure de ses bras et nous finissons en cuillère. Ce n'est pas désagréable mais j'avoue que c'est tout de même un peu étrange.
Sa chaleur dans mon dos m'apaise un moment, j'arrive à oublier le temps qu'il fait dehors et je tente de fermer les yeux.
Un éclair.
Immense.
Il me serre encore plus fort.
Je sens dans mon ventre naître ce petit brasier, qui incite mon bassin à se pousser un peu plus, se loger au creux de ses hanches et y glisser ma chaleur.
Je sens son nez se glisser le long de ma nuque, remonter à mon oreille. L'entendre respirer au travers de ce vacarme m'allume maintenant. L'une de ses mains se fraie un chemin, tout en douceur vers mes seins, et y pince une pointe déja excitée. Je bouge les reins pour agacer son sexe qui se durcit dans le bas de mon dos. Je le sens pulser au travers du tissus léger de son caleçon et je prends un plaisir certain à laisser ma culotte se froisser sur l'avant de son sous-vêtement.
Le message est lancé maintenant, et ça déboule assez rapidement.
Le sac de couchage prend un peu le bord, nos corps se trouvent, s'entrechoquent dans la pénombre de cette nuit où, de temps en temps dans l'intempérie, un éclair nous sert de veilleuse une milliseconde.
C'est là que nos yeux se croisent, que nos mains se trouvent.
Nos bouches s'accordent, nos langues se dégustent. Il a des lèvres parfaites, charnues et douces.
Je l'attire à ma bouche avec une ferveur animale, alors que mon désir pour lui gagne du terrain dans ce corps que je ne cherche plus à contrôler.
Il détache mon soutien gorge et entreprend de lécher mes seins tout en les caressant. La tête vers l'arrière, je ne fais que les lui offrir en crispant le bout des doigts sur la base de ses cheveux en guise d'appréciation. L'orage est si fort que je le l'entends pas. Je suis dans un autre espace-temps. J'ai l'impression que le vacarme me fait oublier la réalité et que tout ce dont je prends conscience, c'est mon sexe qui appelle à l'aide.
Je le repousse sur le matelas, je m'installe au dessus de lui et lui arrache presque son caleçon alors que le tonnerre a encore frappé. Comme si ma peur avait maintenant disparu, maintenant la force de la tempête me donne une énergie catalysante que je ne me connaissais pas. Sans autre préliminaires que quelques va-et-vient de sa queue dans ma petite main, je l'insère entre mes cuisses avec une facilité désarmante, avec mes doigts qui voguent autour de mon clito, glissant sur la vague de ma cyprine abondante.
Je me retrouve à le chevaucher dans la pénombre, dans un bruit délirant de foudre et d'éclairs, de déluge sur une toile qui retiens à peine cette quantité d'eau absolument démente, alors qu'il me retient d'une main la hanche et de l'autre agrippe mon sein. Le décorum est parfait. Le rythme est constant. De temps à autres, nous nous apercevons dans un rayon de lumière électrique qui déchire le ciel.
Pour moi qui ai l'habitude d'être assez bruyante lors de mes ébats, c'est assez inhabituel d'être presque muette dans cette rafale.
Mais voilà que dans l'interminable orage et son enfer sonore, nous n'avions pas réalisé que nous étions, depuis déja quelques minutes, observés par un oeil bienveillant...
..à suivre
Mamz'elle J xx
Une belle soirée qui suit une journée super ensoleillée, avec que peu de nuages et un mercure assez distinctif pour cet été merdique que nous vivons.
Je suis invitée chez des amis, qui souhaitent me présenter à l'un de leurs collègues de travail, Alexis. Un passionné de musique et de photo, beau grand bonhomme aux yeux verts foncés et cheveux clairs, bossant en finances. Un peu comme moi, il donnait beaucoup à son travail et se gardant que peu de temps pour le reste. Un candidat qui avait du potentiel.
Ça avait bien commencé en fin d'après-midi, avec la préparation du souper. Comme nous avions la trop légère tâche de couper les légumes et préparer la salade, nous avons eu beaucoup de temps pour discuter de nos horaires chargés et de nos absences de vies sociales. Mais tous deux vivions assez bien avec le fait de donner de l'énergie à ce qui nous passionnait et sur bien des aspects et des conceptions, nous nous rejoignions. Une belle discussion de coin de table. Puis, est venu le temps de nous mettre à table et nous avons encore une fois eu beaucoup de plaisir.
Un feu de camp, quatre chaises.
Mon amie Nadine baille aux corneilles. Nous sommes tous assis à regarder le feu en écoutant Johnny en bruit de fond. Je somnole un peu dans ma grosse doudou à fixer les flammes et laisser se chauffer mes joues. Alexis et Olivier se racontent leurs souvenirs de l'université et ça nous tire un sourire de temps en temps. Le souper fondue assez arrosé avait un peu raison de nous quatre et pour terminer la journée de plus belle, l'ami Olivier avait ouvert une belle bouteille de rhum épicé que nous avions dégusté avec grand plaisir. Le truc un peu épique avec le rhum, c'est que personne ne se rend compte de son effet avant de se lever de sa chaise...
Alors que les deux hommes sont en pleine discussion, Nadine se lève un peu chancelante et nous souhaite bonne nuit. Je reste par plaisir, parce que rien ne me détend plus que de m'asseoir au bord d'un feu de camp, mais moi aussi je ressens l'appel de mon lit.
J'avais apporté ma tente et l'avais monté derrière la maison, puisque dans leur loft à aire ouverte, aucune chambre d'amis n'était disponible et que le sofa ne m'intéressait que peu. Mon lit était tout prêt à me recevoir, mon petit fanal était allumé et je savais que j'allais y dormir comme un bébé.
Je finis par tomber dans les bras de Morphée, le nez sous la couverture. Personne ne se rend compte de mon sommeil. Quelques minutes plus tard je suis réveillée par quelques gouttes d'eau.
Les précipitations deviennent un peu plus importantes et on prend chacun nos choses pour aller se coucher.
Les gars ramassent les chaises, jettent la chaudière d'eau sur le feu, on convient tous de prendre le déjeuner le lendemain à 9h et je prends la route de ma tente. Alexis lui, doit dormir dans son auto, presqu'aussi prévoyant que moi. Aucun de nous n'est en état de conduire alors, c'est bien que nous ayons ce qu'il faut sous la main!
En deux temps, trois mouvements, j'enlève mon chandail, détache mon jean et le retire. Un peu sous l'influence de l'alcool, je défais mes cheveux et je m'installe en sous-vêtements dans mon sac de couchage. C'est à ce moment que j'entends Alexis dire mon nom, de l'autre côté de la porte de ma tente, à travers le vacarme des précipitations sur la bâche qui recouvre mon abri.
«Jade, c'est moi!»
Il ouvre la fermeture éclair de ma tente et entre à genoux.
«Euh, tu ne dormais pas dans ton auto?»
- Dans les faits, ç'aurait été super.. mais mon toit ouvrant est resté ouvert et c'est complètement trempé sur tous mes sièges. je me demandais si..
Argumenter en soutien-gorge devant un si bel homme, avec un goût de Rhum Kraken récurrent dans la bouche n'était pas tellement dans mes plans alors bon, aussi bien le laisser coucher dans ma tente.
Pour ne pas inonder mes draps, je lui demande de retirer son chandail et ses pantalons complètement imbibés d'eau. Il se glisse donc dans mon sac de couchage, et une petite gêne s'installe d'avoir une si grande proximité le premier soir, dans une circonstance un peu inopportune mais totalement anecdotique. On est un peu timides, mais je finis par lui dire que je suis du genre à ne pas trop bouger une fois que je m'endors et qu'il peut être en paix, je ne suis pas une menace. Il peut dormir sans crainte.
Rien n'annonçait le déluge qui a suivi. Déja, l'intempérie était violente, mais le tonnerre et les éclairs qui suivent quelques minutes plus tard sont terribles. Je suis couchée, les deux yeux ouverts et je cherche maintenant le sommeil. Je déteste vraiment les orages et celui-ci est historique. Les coups de tonnerre qui se suivent augmentent en intensité et me font sursauter à chaque fois. Je commence à trembler comme une feuille et Alexis me demande si ça va.
En orgueilleuse que je suis, je lui dit que tout va bien, que j'ai juste un peu peur et que je commence à avoir froid. Honnêtement, je n'avais pas prévu de chauffage avec la journée presque caniculaire que nous venions de vivre, mais l'orage à refroidi l'air et l'humidité qui s'infiltre toujours un peu fait que je grelotte..
J'imagine que je touche une corde sensible ou son âme protectrice, il m'entoure de ses bras et nous finissons en cuillère. Ce n'est pas désagréable mais j'avoue que c'est tout de même un peu étrange.
Sa chaleur dans mon dos m'apaise un moment, j'arrive à oublier le temps qu'il fait dehors et je tente de fermer les yeux.
Un éclair.
Immense.
Il me serre encore plus fort.
Je sens dans mon ventre naître ce petit brasier, qui incite mon bassin à se pousser un peu plus, se loger au creux de ses hanches et y glisser ma chaleur.
Je sens son nez se glisser le long de ma nuque, remonter à mon oreille. L'entendre respirer au travers de ce vacarme m'allume maintenant. L'une de ses mains se fraie un chemin, tout en douceur vers mes seins, et y pince une pointe déja excitée. Je bouge les reins pour agacer son sexe qui se durcit dans le bas de mon dos. Je le sens pulser au travers du tissus léger de son caleçon et je prends un plaisir certain à laisser ma culotte se froisser sur l'avant de son sous-vêtement.
Le message est lancé maintenant, et ça déboule assez rapidement.
Le sac de couchage prend un peu le bord, nos corps se trouvent, s'entrechoquent dans la pénombre de cette nuit où, de temps en temps dans l'intempérie, un éclair nous sert de veilleuse une milliseconde.
C'est là que nos yeux se croisent, que nos mains se trouvent.
Nos bouches s'accordent, nos langues se dégustent. Il a des lèvres parfaites, charnues et douces.
Je l'attire à ma bouche avec une ferveur animale, alors que mon désir pour lui gagne du terrain dans ce corps que je ne cherche plus à contrôler.
Il détache mon soutien gorge et entreprend de lécher mes seins tout en les caressant. La tête vers l'arrière, je ne fais que les lui offrir en crispant le bout des doigts sur la base de ses cheveux en guise d'appréciation. L'orage est si fort que je le l'entends pas. Je suis dans un autre espace-temps. J'ai l'impression que le vacarme me fait oublier la réalité et que tout ce dont je prends conscience, c'est mon sexe qui appelle à l'aide.
Je le repousse sur le matelas, je m'installe au dessus de lui et lui arrache presque son caleçon alors que le tonnerre a encore frappé. Comme si ma peur avait maintenant disparu, maintenant la force de la tempête me donne une énergie catalysante que je ne me connaissais pas. Sans autre préliminaires que quelques va-et-vient de sa queue dans ma petite main, je l'insère entre mes cuisses avec une facilité désarmante, avec mes doigts qui voguent autour de mon clito, glissant sur la vague de ma cyprine abondante.
Je me retrouve à le chevaucher dans la pénombre, dans un bruit délirant de foudre et d'éclairs, de déluge sur une toile qui retiens à peine cette quantité d'eau absolument démente, alors qu'il me retient d'une main la hanche et de l'autre agrippe mon sein. Le décorum est parfait. Le rythme est constant. De temps à autres, nous nous apercevons dans un rayon de lumière électrique qui déchire le ciel.
Pour moi qui ai l'habitude d'être assez bruyante lors de mes ébats, c'est assez inhabituel d'être presque muette dans cette rafale.
Mais voilà que dans l'interminable orage et son enfer sonore, nous n'avions pas réalisé que nous étions, depuis déja quelques minutes, observés par un oeil bienveillant...
..à suivre
Mamz'elle J xx
7.09.2015
Rencontres
Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et créé un avant et un après. - E-E. Schmitt
Cette plate-forme d'écriture grand public a pour moi été, dans le passé et encore maintenant, une belle occasion d'exprimer mes opinions et émotions sans trop soulever de vagues dont je n'ai pas su me relever. Quelques milliers de nouveaux lecteurs par année, s'ajoutant à la masse quasi silencieuse de gens anonymes qui circulent sur la Toile à la recherche de confessions qui serait arrivée sur l'URL de mon blogue par hasard ou par miracle. Pour la plupart de ceux qui ont exprimé leurs impressions la plus grande part provenait des réseaux sociaux sur lesquels je prenais plaisir à publier des extraits inédits ou à faire de courts textes inspirés par le moment. Avouons-le, j'ai profité avec Twitter d'une bonne visibilité ces dernières années et c'est sans doute ce qui constitue un peu de la fierté de voir les chiffres et statistiques de circulation sur mes billets. Du moins, j'imagine que la couverture de mon compte avec mon cul en noir et blanc n'y est que pour un petite part de votre assiduité à suivre mes élans d'inspiration et mes aventures sexy.,.
Je n'ai jamais caché que j'aimais découvrir de mes lecteurs un peu de leur vie, du contexte de leur intérêt, ce qui les faisait vibrer, ce qui faisait en sorte qu'ils cliquaient «Suivre» sur le réseau du petit oiseau bleu. Parfois, je me suis permis de petits écarts. Comme de dévoiler mon identité. À l'époque où j'étais toujours en couple et où je me mettais sans doute en danger. Je l'ai fait par confiance la grande majorité du temps, mais j'ai eu aussi des ratées. Qui heureusement pour tout le monde, se sont soldées simplement et discrètement.
J'ai rencontré quelques personnes.
Pas des dizaines, mais celles que j'ai choisies.
Je me souviens de la première rencontre avec le tout premier qui a osé m'écrire ses commentaires sur mes écrits. Laigle. Si bel homme, frisé juste ce qu'il faut, avec qui ça a connecté tout de suite. Les jasettes, les courriels, les confidences. Puis, notre premier corps à corps. Et tout ce qui a suivi durant de belles années.
Cette belle aventure me donnait des ailes et me donnait également une envie de pousser un peu plus loin. J'ai ouvert mon Twitter quelques années plus tard, et j'ai connu des gens drôles, intéressants, coquins, intellectuels, artistes. D'autres, imbus d'eux-même, déconnectés, égocentriques et manipulateurs. Je me suis bien réfugiée derrière mon personnage pour apaiser ma crainte de ne pas être à la hauteur en tant que personne de cet intérêt qu'avaient ces inconnus de vouloir me parler de mes parties de jambes en l'air comme si on avait toujours été de grands amis. J'aimais, et j'aime encore, l'attention reçue de ces gens pour qui le divertissement de lire les frasques d'une vie peut-être vraie, peut-être inventée qu'est celle de Jade, capte un peu de leur imaginaire.
Par la bande, j'ai reçu des offres, des demandes coquines, des invitations auxquelles je n'ai pas toujours répondu. Quelques fois, je me suis fait prendre au jeu de la séduction sur le web et j'ai moi-même poussé un peu le destin pour que les rencontres que je désirais faire se produisent. Mais j'ai chaque fois attendu des semaines, des mois afin de valider si j'avais les nerfs assez solides pour me mettre sous la loupe de gens malveillants une fois de plus et risquer de perdre mon confort dans l'incognito.
J'ai souvent voulu que l'étincelle éclate parce que j'avais des attentes élevées.
Après des mois à entretenir la conversation, je me disais que ça allait naturellement se passer en vrai.
Mais ce n'est pas toujours ce qui s'est produit...
La peur m'a gagné, récemment.
Je n'étais pas dans une forme resplendissante et je souhaitais mettre de la vie dans ma vie. Je n'ai pas dosé mes standards et me suis assise devant quelqu'un de ce que je qualifie «quelques coches au dessus». J'aimerais que ça ne passe pas par un manque de confiance ou une timidité maladive, mais j'ai carrément figé. Je m'en suis voulu de m'être fait tellement une image idéale de cette première rencontre alors que quand je me mettais en scène dans mon imaginaire, j'étais tellement à l'aise que je me laissais porter par le moment. Mais une fois devant lui, quelque chose en moi s'est bloqué et j'ai combattu le démon de la honte de la première à la dernière seconde. Pourtant, durant des semaines, jours après jour, les envois de textos, les appels jusqu'à tard la nuit, les confidences et les échanges semblaient faciles et simples. J'avais hâte de le voir... et maintenant je regrette de m'être précipitée sans me demander si j'étais vraiment prête. Je ne lui ai pas offert une grande performance. J'ai manqué une belle occasion de me mettre en valeur. Enfin bref.
À quelques jours d'écart, je m'assoyais avec un tweep de longue date, avec qui j'ai eu quelques frictions (nous en rions aujourd'hui, mais ça m'avait beaucoup perturbé à l'époque) et ça s'est super bien déroulé, sans anicroche ni bavures. Pourtant, j'aurais pensé que vu notre passé un peu tumultueux, nous aurions encore des malaises ou des non-dits, mais absolument aucun. Une super soirée à se connaitre en quelques heures, avec un soleil couchant et une bière à la main. De bonnes circonstances pour réparer mon égo qui se cachait dans mon ombre pour ne plus faire face à la froideur du regard des gens. Ça m'a remise un peu des émotions des jours précédents.
Je me souviens d'une autre rencontre, il y a quelques années, où je m'étais égarée dans mes fantaisies de jeune femme. Où j'avais enfilé une robe courte et m'étais infiltré sur les lieux de travail d'un bel homme aux yeux bleus. Je ne sais pas pourquoi, il m'avait reconnu dès mon entrée. J'avais envie de savoir s'il allait me reconnaître, comment il allait réagir en ma présence. Cette journée-là, je jouais avec le feu. Parce que cette rencontre m'a marqué au point où je ne me suis pas remise de notre petite conversation sur le coin d'une allée de grande surface. Et depuis quatre ans, c'est toujours pareil quand je remets les pieds à cet endroit. Je me remémore. Des paroles, des regards. Les DMs qui ont suivi. Qui suivaient encore jusqu'à récemment. Cette rencontre, j'aurais grandement et sincèrement préféré qu'elle n'ait jamais lieu. Ç'aura été une des plus belles erreurs de ma vie.
J'ai de plus en plus cette impulsion de vouloir me retrouver dans ma bulle, de jouer un peu à l'anti-sociale pour éviter de combattre le démon qui se tue à me dire que je n'ai plus aucun intérêt pour personne, simplement parce que j'ai perdu tous ceux en qui je portais de forts sentiments.
Dans une période plutôt courte, dans des contextes différents, à d'autres bras. Pour des envies de changement. Pour des désirs d'aventures. Pour le voyage d'une vie.
Parce que ce que j'avais à offrir ne leur convenait plus, ou n'avait jamais vraiment convenu en fait...
Il y a des rencontres qui se font sans qu'on les pousse.
Sans qu'on les désire.
Sans qu'on les espère.
Il y a de ces rencontres qui ont lieu parce que la vie l'a décidé.
Parfois le timing est vraiment merdique. Parfois elles prennent des années avant de se faire.
Parfois, tout se passe bien et tout à coup, tout s'effondre.
Des rencontres qui nécessitent qu'on donne une chance au coureur ou un petit coup de pouce à la providence. Ou qu'on prenne un risque trop grand ou impliquant pour la survie de ce moment d'éternité.
Des rencontres où nous ne nous attendions à tout, où il ne se passe rien.
Où nous désirons si fort une embrassade passionnée au clair de lune et où ça se termine par deux becs sur les joues sous un lampadaire désuet.
D'autres où nous ne voulions que satisfaire le mystère derrière ce qui nous a mené l'un à l'autre et où les sentiments embarquent en crescendo jusqu'à faire penser que les chemins étaient tracés d'avance.
Des rencontres «vanille», avec la complicité naturelle sans arrière pensée. Desquelles on sort attendris et touchés, mais sans autre envie.
Des rencontres où à la seconde où les regards se croisent, où les peaux se touchent, il n'y a plus rien à faire sauf se rendre au bout de ça. Au bout de tout. Et ne jamais en revenir...
Mamz'elle J xx
7.03.2015
Psychanalyse en cours.
M'est passé par la tête une centaine de choses aujourd'hui.
Est-ce que j'ai payé Hydro?
Est-ce que j'ai pensé à mes vêtements de gym?
Je travaille où et à quelle heure ce weekend?
Suis-je due pour un changement d'huile sur mon auto?
Et j'ai la tête pleine de trucs un peu fous ces temps-ci. Parce que comme la plupart des gens, je concilie beaucoup d'heures de travail à peu d'heures de sommeil et quelques sorties sociales quand les opportunités ont du sens dans mon horaire. J'ai perdu un peu la trace de ceux avec qui j'avais l'habitude de sortir, d'avoir du fun, de festoyer à la seconde où j'ai décidé de devenir plus raisonnable (pas par choix, mais parce que je savais que dans les circonstances, si je me laissais aller, j'allais perdre le contrôle de ma vie) et ça n'a pas plu à la masse.
J'ai pensé à mes buts et mes désirs. Inconsciemment.
Parce que je le fais souvent... même, toujours. Je remets constamment à ma vue le fait que je ne suis pas où je voudrais être dans ma vie, à l'âge que j'ai. J'ai des aspirations un peu dingues et je ne sais simplement pas tellement comment les rendre tangibles et réalisables.
Enfin, c'Est le conflit intérieur de ma vie de choisir tous les matins entre tout foutre en l'air et partir... ou m'habiller et rentrer travailler.
Ça m'amène à ça; je suis allée faire un tour avec des collègues après le travail ce soir.
J'étais de la gang, la gentille fille avec quelques années au dessus de la moyenne. Réservée, un peu silencieuse, j'étais assise sur le siège arrière d'une voiture avec mes amis devant. Amis de 6 ans mes cadets, avec l'avenir devant eux. Et tout ce que je faisais, c'était pouffer de rire devant le futile de leur quotidien rempli d'anecdotes de danseurs et de consommation de drogue un peu excessive.
Le tout en respirant inévitablement l'effluve sympathique du cannabis qu'ils fumaient, stationnés dans une rue résidentielle avec du beat dans le tapis.
Il y a plusieurs détails de ma personne dont je ne suis pas tellement fière, ou qui à mes yeux, ne devraient pas être des paramètres de l'acceptation de soi. Certaines manies, certains réflexes, certains patturns dont je n'ai pas essayé de me débarrasser peut-être par lâcheté. Des traits de caractère qui m'ont servi plus d'une fois, mais qui dans certaines circonstances, m'ont nui. Des envie d'aventures. Des envies d'égoïsme. Des envies de tout en fait...
À l'opposé, il y a pourtant beaucoup de mes accomplissements dont je suis fière, que je me remémore en revivant le sentiment exact vécu à l'époque de la réalisation. Beaucoup de projets que j'ai mené à bien, De belles et bonnes choses dont j'ai fait preuve depuis des années. Des talents que j'ai développés, des buts que j'avais que j'ai atteints. Des relations humaines que j'ai travaillées et qui sont devenues solides et enrichissantes.
Puis, il y a eu tout le côté émotionnel que je n'ai jamais trop su gérer.
Ce qui m'a mené à des histoires abracadabrantes.
Qui ont soigné mon manque d'amour, qui ont flatté mon égo, qui m'ont fait connaitre de belles joies comme d'amères déceptions. Nul besoin de faire mes confessions ici, j'ai eu ma part de jouissances et mon lot de larmes depuis six ou sept ans. J'accepte, j'assume et je vis avec tout ce qui a été provoqué. Le bon comme le moins bon.
Plusieurs m'ont jugé sur mes actes, en total désaccord avec leur vision de la vie.
Plusieurs m'ont jugé sur une réputation et des rumeurs.
Plusieurs m'ont jugé sur des paroles que je n'ai jamais dites, mais que des gens ont souhaité répéter.
Plusieurs m'ont jugé pensant me connaître, à tort.
Plusieurs m'ont jugé s'attardant à mon personnage plutôt qu'à la femme derrière.
Plusieurs ont tiré des conclusions de leur propre analyse.
Que puis-je y faire? Rien.
Je peux seulement continuer de prendre les décisions qui m'importent, pour moi, laissant les autres prendre les leurs, pour eux.
Cette pensée fait son sens dans un univers qui ne saurait que m'atteindre, moi.
Par contre, je sais que des décisions prises de ma part ont affecté des vies autour de moi. Je ne peux rester insensible à ces faits. Et je ne prends pas le blâme total et complet de ce qui aurait pu arriver à ces gens. N'empêche, je me sens très mal.
Je pense que je ne suis pas la fille la plus heureuse au monde présentement.
Je n'ai pas trouvé mon bonheur encore.
Ni dans mes diplômes. Ni dans mon emploi du temps. Ni dans les bras ou les draps de quiconque.
Ni dans le calme du célibat. Ni dans la liberté que la vie me donne.
Mais je refuse que ceux que j'aime n'obtienne pas le leur, par ma faute.
Il est grand temps que je travaille à mieux me comprendre..
Psychanalyse en cours.
Mamz'elle J xx
Est-ce que j'ai payé Hydro?
Est-ce que j'ai pensé à mes vêtements de gym?
Je travaille où et à quelle heure ce weekend?
Suis-je due pour un changement d'huile sur mon auto?
Et j'ai la tête pleine de trucs un peu fous ces temps-ci. Parce que comme la plupart des gens, je concilie beaucoup d'heures de travail à peu d'heures de sommeil et quelques sorties sociales quand les opportunités ont du sens dans mon horaire. J'ai perdu un peu la trace de ceux avec qui j'avais l'habitude de sortir, d'avoir du fun, de festoyer à la seconde où j'ai décidé de devenir plus raisonnable (pas par choix, mais parce que je savais que dans les circonstances, si je me laissais aller, j'allais perdre le contrôle de ma vie) et ça n'a pas plu à la masse.
J'ai pensé à mes buts et mes désirs. Inconsciemment.
Parce que je le fais souvent... même, toujours. Je remets constamment à ma vue le fait que je ne suis pas où je voudrais être dans ma vie, à l'âge que j'ai. J'ai des aspirations un peu dingues et je ne sais simplement pas tellement comment les rendre tangibles et réalisables.
Enfin, c'Est le conflit intérieur de ma vie de choisir tous les matins entre tout foutre en l'air et partir... ou m'habiller et rentrer travailler.
Ça m'amène à ça; je suis allée faire un tour avec des collègues après le travail ce soir.
J'étais de la gang, la gentille fille avec quelques années au dessus de la moyenne. Réservée, un peu silencieuse, j'étais assise sur le siège arrière d'une voiture avec mes amis devant. Amis de 6 ans mes cadets, avec l'avenir devant eux. Et tout ce que je faisais, c'était pouffer de rire devant le futile de leur quotidien rempli d'anecdotes de danseurs et de consommation de drogue un peu excessive.
Le tout en respirant inévitablement l'effluve sympathique du cannabis qu'ils fumaient, stationnés dans une rue résidentielle avec du beat dans le tapis.
Il y a plusieurs détails de ma personne dont je ne suis pas tellement fière, ou qui à mes yeux, ne devraient pas être des paramètres de l'acceptation de soi. Certaines manies, certains réflexes, certains patturns dont je n'ai pas essayé de me débarrasser peut-être par lâcheté. Des traits de caractère qui m'ont servi plus d'une fois, mais qui dans certaines circonstances, m'ont nui. Des envie d'aventures. Des envies d'égoïsme. Des envies de tout en fait...
À l'opposé, il y a pourtant beaucoup de mes accomplissements dont je suis fière, que je me remémore en revivant le sentiment exact vécu à l'époque de la réalisation. Beaucoup de projets que j'ai mené à bien, De belles et bonnes choses dont j'ai fait preuve depuis des années. Des talents que j'ai développés, des buts que j'avais que j'ai atteints. Des relations humaines que j'ai travaillées et qui sont devenues solides et enrichissantes.
Puis, il y a eu tout le côté émotionnel que je n'ai jamais trop su gérer.
Ce qui m'a mené à des histoires abracadabrantes.
Qui ont soigné mon manque d'amour, qui ont flatté mon égo, qui m'ont fait connaitre de belles joies comme d'amères déceptions. Nul besoin de faire mes confessions ici, j'ai eu ma part de jouissances et mon lot de larmes depuis six ou sept ans. J'accepte, j'assume et je vis avec tout ce qui a été provoqué. Le bon comme le moins bon.
Plusieurs m'ont jugé sur mes actes, en total désaccord avec leur vision de la vie.
Plusieurs m'ont jugé sur une réputation et des rumeurs.
Plusieurs m'ont jugé sur des paroles que je n'ai jamais dites, mais que des gens ont souhaité répéter.
Plusieurs m'ont jugé pensant me connaître, à tort.
Plusieurs m'ont jugé s'attardant à mon personnage plutôt qu'à la femme derrière.
Plusieurs ont tiré des conclusions de leur propre analyse.
Que puis-je y faire? Rien.
Je peux seulement continuer de prendre les décisions qui m'importent, pour moi, laissant les autres prendre les leurs, pour eux.
Cette pensée fait son sens dans un univers qui ne saurait que m'atteindre, moi.
Par contre, je sais que des décisions prises de ma part ont affecté des vies autour de moi. Je ne peux rester insensible à ces faits. Et je ne prends pas le blâme total et complet de ce qui aurait pu arriver à ces gens. N'empêche, je me sens très mal.
Je pense que je ne suis pas la fille la plus heureuse au monde présentement.
Je n'ai pas trouvé mon bonheur encore.
Ni dans mes diplômes. Ni dans mon emploi du temps. Ni dans les bras ou les draps de quiconque.
Ni dans le calme du célibat. Ni dans la liberté que la vie me donne.
Mais je refuse que ceux que j'aime n'obtienne pas le leur, par ma faute.
Il est grand temps que je travaille à mieux me comprendre..
Psychanalyse en cours.
Mamz'elle J xx
6.30.2015
Jour de déménagement
Au cours des 7 dernières années, j'ai vécu 5 déménagements.
Je sais ce que c'est de faire, défaire, identifier, fermer et charger des boites de carton, lourdes et pas tellement fiables niveau solidité. De ceux-là, 4 déménagements sous la pluie et/ou la neige sont venus ajouter un niveau de difficulté à la tâche qui n'était déjà pas tellement motivante. M'enfin bref... Quelques uns de ces déménagements a aussi été une journée qui s'est terminé avec des ébats des plus jouissifs.
Comme cette fois, quand j'ai emménagé de mon penthouse dans St-Roch.
Je ne pensais pas que de demander un massage à mon amoureux allait m'obliger à subir un des meilleurs orgasmes de ma vie.
Je voulais vraiment juste le soulagement musculaire de deux mains puissantes et minutieuses sur mon dos, mes cuisses et mes épaules... Rapidement, ça a dégénéré. Je me suis retrouvée adossée au mur de la salle de bain avec une pile de serviettes dans les mains, les jeans aux chevilles et sa langue entre les lèvres de mon sexe. Ses mains, plutôt que d'être dans mon dos ou sur mes épaules, se sont approché de mes fesses pour attirer mon corps encore plus près de lui.
Je sens encore mon petit clitoris tout rose s'infiltrer entre les lèvres de sa bouche et être aspiré, titiller, léché et enduit de salive pour que le plaisir continue et recommence. Un moment délicieux où je sentais mes chairs se remplir de ma sève. Où je me suis liquéfiée sous toutes mes formes sur les doigts assidu et la langue rapide et douce de mon mec, agenouillé devant moi. Mes doigts s'entremêlaient dans ses cheveux, tentaient de lui faire voir que j'adorais ce qu'il me faisait. Je respirais très fort, mes seins se soulevaient et les pointes étaient sans doute dressées et sensibles, comme elles le sont toujours...
Mes genoux se sont pliés sous la violence de la jouissance qui a frappée.
Je ne parlais plus, je ne faisais que fixer le vide en m'essoufflant et en souriant comme une dingue.
Lorsqu'il s'est relevé pour m'embrasser, je me suis goûté sur sa langue et ses lèvres.
Un moment délicieux.
Entre les bières qu'on a bu ce soir-là et la pizza qu'on a ingéré en célébrant notre bonheur et notre cohabitation officielle, il y a eu ce court instant qui a opposé l'avant du après.
Mamz'elle J xx
Je sais ce que c'est de faire, défaire, identifier, fermer et charger des boites de carton, lourdes et pas tellement fiables niveau solidité. De ceux-là, 4 déménagements sous la pluie et/ou la neige sont venus ajouter un niveau de difficulté à la tâche qui n'était déjà pas tellement motivante. M'enfin bref... Quelques uns de ces déménagements a aussi été une journée qui s'est terminé avec des ébats des plus jouissifs.
Comme cette fois, quand j'ai emménagé de mon penthouse dans St-Roch.
Je ne pensais pas que de demander un massage à mon amoureux allait m'obliger à subir un des meilleurs orgasmes de ma vie.
Je voulais vraiment juste le soulagement musculaire de deux mains puissantes et minutieuses sur mon dos, mes cuisses et mes épaules... Rapidement, ça a dégénéré. Je me suis retrouvée adossée au mur de la salle de bain avec une pile de serviettes dans les mains, les jeans aux chevilles et sa langue entre les lèvres de mon sexe. Ses mains, plutôt que d'être dans mon dos ou sur mes épaules, se sont approché de mes fesses pour attirer mon corps encore plus près de lui.
Je sens encore mon petit clitoris tout rose s'infiltrer entre les lèvres de sa bouche et être aspiré, titiller, léché et enduit de salive pour que le plaisir continue et recommence. Un moment délicieux où je sentais mes chairs se remplir de ma sève. Où je me suis liquéfiée sous toutes mes formes sur les doigts assidu et la langue rapide et douce de mon mec, agenouillé devant moi. Mes doigts s'entremêlaient dans ses cheveux, tentaient de lui faire voir que j'adorais ce qu'il me faisait. Je respirais très fort, mes seins se soulevaient et les pointes étaient sans doute dressées et sensibles, comme elles le sont toujours...
Mes genoux se sont pliés sous la violence de la jouissance qui a frappée.
Je ne parlais plus, je ne faisais que fixer le vide en m'essoufflant et en souriant comme une dingue.
Lorsqu'il s'est relevé pour m'embrasser, je me suis goûté sur sa langue et ses lèvres.
Un moment délicieux.
Entre les bières qu'on a bu ce soir-là et la pizza qu'on a ingéré en célébrant notre bonheur et notre cohabitation officielle, il y a eu ce court instant qui a opposé l'avant du après.
Mamz'elle J xx
6.27.2015
J'imagine
Je nous imagine, avec une bouteille de rouge et beaucoup de temps, sur le bord d'une rivière éloignée.
Je nous imagine entrelacés et heureux de se retrouver enfin tous les deux, à l'abri des regards, à l'abri des contraintes, à l'abri du temps qui passe.
Je m'imagine prendre soin de toi, te cajoler, te caresser, te faire oublier tes derniers mois. Avoir l'ambition de laisser un souvenir indélébile qui te fera sourire pendant des jours, peut-être même des semaines, en te rappelant ce moment.
Je nous imagine réfugiés dans notre bulle commune, cette bulle qui ne se formera je crois pas si souvent pour les temps qui viennent. Je prends un peu le plaisir égoïste de me dire que ta tête et ton coeur seront avec moi pour au moins ces quelques heures. Pas d'inquiétude, le quotidien écarté, ma tête sur ta poitrine et ta main dans mes cheveux.
Ce serait faux de te dire que je n'ai pas au moins imaginé cent fois ce moment par pure envie de toi.
Parce que j'aimerais sincèrement me rapprocher suffisamment pour que tu lises sur mes lèvres ce que je me retiens de te dire depuis que je te connais. Et connaitre... c'est un trop gros mot pour le contexte.. Je mentirais si je disais que je n'ai pas espéré que cette pulsion qui me garde en constant état de questionnement ne m'épuise pas un peu aussi. Que chaque fois que je m'élance pour te faire une invitation, je suis prête à gager que ça fonctionnera pas. Que tu aurais envie de dire oui, mais que le timing n'est pas là. Que le petit diable et le petit ange sur chacune de tes épaules se font une guerre acharnée chaque fois et que pour le séparer, la plus sage décision sera de ne pas prendre de décision.
Un jour, je ne sais quand, cette brèche se sera refermée.
Ce n'est pas une menace, mais c'est la réalité. Après tout, deux personnes ne peuvent pas se désirer autant pendant des décennies sans jamais faire le pas en avant pour voir jusqu'où ça les mène.
Et je sais que c'est facile pour moi de voir la situation comme ça alors que tu as une multitude de choses à voir avant de te laisser aller à une aventure aussi grandiose et enivrante que celle que nous aurions, mais je continue d'imaginer. Et d'espérer qu'un jour tu franchisses le pas.
Pas d'attente. Pas de pression. Juste par envie de moi et par envie de t'abandonner.
Je n'aurais probablement pas le même discours dans ta situation.
Et je comprends le processus de pensées et assurément même de culpabilité qui t'habite, je dis ça en total objectivité. Ce que je tiens à te dire, c'est que je nous imagine à un stade bien plus ancré que seulement une baise de convenance à la sauvette parce que le couvre-feu approche. Bien plus intime que juste de te laisser me mettre tes doigts dans mon cul serré et me faire jouir en me regardant dans les yeux. Plus liés que de s'embrasser en me plaquant contre ta voiture un soir de juin, ta main découvrant mon absence de culotte et la mienne découvrant ton envie de me pilonner jusqu'à me faire hurler ton nom.
Mais je me trompe peut-être...
M'enfn, j'imagine.
Je nous imagine entrelacés et heureux de se retrouver enfin tous les deux, à l'abri des regards, à l'abri des contraintes, à l'abri du temps qui passe.
Je m'imagine prendre soin de toi, te cajoler, te caresser, te faire oublier tes derniers mois. Avoir l'ambition de laisser un souvenir indélébile qui te fera sourire pendant des jours, peut-être même des semaines, en te rappelant ce moment.
Je nous imagine réfugiés dans notre bulle commune, cette bulle qui ne se formera je crois pas si souvent pour les temps qui viennent. Je prends un peu le plaisir égoïste de me dire que ta tête et ton coeur seront avec moi pour au moins ces quelques heures. Pas d'inquiétude, le quotidien écarté, ma tête sur ta poitrine et ta main dans mes cheveux.
Ce serait faux de te dire que je n'ai pas au moins imaginé cent fois ce moment par pure envie de toi.
Parce que j'aimerais sincèrement me rapprocher suffisamment pour que tu lises sur mes lèvres ce que je me retiens de te dire depuis que je te connais. Et connaitre... c'est un trop gros mot pour le contexte.. Je mentirais si je disais que je n'ai pas espéré que cette pulsion qui me garde en constant état de questionnement ne m'épuise pas un peu aussi. Que chaque fois que je m'élance pour te faire une invitation, je suis prête à gager que ça fonctionnera pas. Que tu aurais envie de dire oui, mais que le timing n'est pas là. Que le petit diable et le petit ange sur chacune de tes épaules se font une guerre acharnée chaque fois et que pour le séparer, la plus sage décision sera de ne pas prendre de décision.
Un jour, je ne sais quand, cette brèche se sera refermée.
Ce n'est pas une menace, mais c'est la réalité. Après tout, deux personnes ne peuvent pas se désirer autant pendant des décennies sans jamais faire le pas en avant pour voir jusqu'où ça les mène.
Et je sais que c'est facile pour moi de voir la situation comme ça alors que tu as une multitude de choses à voir avant de te laisser aller à une aventure aussi grandiose et enivrante que celle que nous aurions, mais je continue d'imaginer. Et d'espérer qu'un jour tu franchisses le pas.
Pas d'attente. Pas de pression. Juste par envie de moi et par envie de t'abandonner.
Je n'aurais probablement pas le même discours dans ta situation.
Et je comprends le processus de pensées et assurément même de culpabilité qui t'habite, je dis ça en total objectivité. Ce que je tiens à te dire, c'est que je nous imagine à un stade bien plus ancré que seulement une baise de convenance à la sauvette parce que le couvre-feu approche. Bien plus intime que juste de te laisser me mettre tes doigts dans mon cul serré et me faire jouir en me regardant dans les yeux. Plus liés que de s'embrasser en me plaquant contre ta voiture un soir de juin, ta main découvrant mon absence de culotte et la mienne découvrant ton envie de me pilonner jusqu'à me faire hurler ton nom.
Mais je me trompe peut-être...
M'enfn, j'imagine.
6.21.2015
Top secret
Avoue, beau brun, que ça t'amuse de voir que je suis tes recommandations à la lettre.
Quand je me présente devant toi, les cheveux soigneusement plaqués, yeux maquillés et jambes nues simplement parce que tu m'as demandé de le faire. Quel sentiment crois-tu que ça m'apporte d’obtempérer au doigt et à l'oeil, quand tu me dis de tout lâcher et de te suivre? Lorsque je porte ma lingerie la plus osée dans un cadre totalement rigide qui ne laisse pas place à beaucoup de folie. Quand je prends les grands moyens pour passer te faire bander ne serait-ce que quelques minutes, pour mon propre plaisir. Ton oeil, je le prends au mot. Quand tu me lances une promesse en l'air, peut-être pour l'unique raison que tu crois que ça pourrait me faire plaisir. Ce n'est absolument pas le cas pourtant. Te sentir sincère et ne pas m'attendre à ce que tu fasses le move dont tu as envie depuis longtemps, ça ça me fait tourner la tête.
J'aime ta présence et ton énergie.
J'aime ta droiture, ton humour et tes malaises.
J'aime ta propension pour le bonheur et les choses simples.
J'aime ton rire, ta bouche qui sourit et tes yeux qui s'écarquillent en ma présence.
J'aime que tu ne te caches absolument pas pour me déshabiller du regard, me toucher et me faire jouir en pensées. Si tu savais toi aussi combien de temps tu as habité mes envies. Même si tu prends le tout à la légère, je te regarderais dans le yeux ce soir et te le répéterais jusqu'à en perdre le souffle.
J'aime le petit sourire niaiseux mais flatté que tu esquisses dès que je te fais un compliment, avec ta réponse toujours un peu ambivalente. Quand on place des mots-clé en public pour se communiquer nos codes.
T'es drôle.
J'pense que tu m'as friendzoné.
Mamz'elle J xx
Quand je me présente devant toi, les cheveux soigneusement plaqués, yeux maquillés et jambes nues simplement parce que tu m'as demandé de le faire. Quel sentiment crois-tu que ça m'apporte d’obtempérer au doigt et à l'oeil, quand tu me dis de tout lâcher et de te suivre? Lorsque je porte ma lingerie la plus osée dans un cadre totalement rigide qui ne laisse pas place à beaucoup de folie. Quand je prends les grands moyens pour passer te faire bander ne serait-ce que quelques minutes, pour mon propre plaisir. Ton oeil, je le prends au mot. Quand tu me lances une promesse en l'air, peut-être pour l'unique raison que tu crois que ça pourrait me faire plaisir. Ce n'est absolument pas le cas pourtant. Te sentir sincère et ne pas m'attendre à ce que tu fasses le move dont tu as envie depuis longtemps, ça ça me fait tourner la tête.
J'aime ta présence et ton énergie.
J'aime ta droiture, ton humour et tes malaises.
J'aime ta propension pour le bonheur et les choses simples.
J'aime ton rire, ta bouche qui sourit et tes yeux qui s'écarquillent en ma présence.
J'aime que tu ne te caches absolument pas pour me déshabiller du regard, me toucher et me faire jouir en pensées. Si tu savais toi aussi combien de temps tu as habité mes envies. Même si tu prends le tout à la légère, je te regarderais dans le yeux ce soir et te le répéterais jusqu'à en perdre le souffle.
J'aime le petit sourire niaiseux mais flatté que tu esquisses dès que je te fais un compliment, avec ta réponse toujours un peu ambivalente. Quand on place des mots-clé en public pour se communiquer nos codes.
T'es drôle.
J'pense que tu m'as friendzoné.
Mamz'elle J xx
6.08.2015
Je ne me montrerai plus jamais faible.
Un jour peut-être, quand la tempête se sera tue, j'aurai le courage de laisser mon coeur battre pour quelqu'un. Mais pas maintenant. Surtout pas maintenant...
Ma tempête a surgit sans que je m'y en attende. Je n'étais pas préparée, je n'avais pas mon kit de survie. Ma boussole, ma bouteille, mon trajet, ma pelle, ma lampe à l'huile. Je n'avais jamais eu de cours préparatoire au rejet et à l'éjection d'une vie. Je n'avais pas eu par le passé, à me débrouiller avec mon instinct aux travers de précipitations si opaques et si drues.
Cette tempête, c'est en fait une averse isolée juste au dessus de moi.
Tout autour il faisait soleil, pas de quoi s'inquiéter, just enjoy the ride. Un bon temps pour les vacances. Pour rentrer du port avec les bagages et se lancer dans une nouvelle vie.
Je me suis précipité à l'abri sous un toit qui n'était pas le mien, mais qu'on m'avait dit que je pouvais occuper pour la fin de mes jours si j'en avais envie. Puis un jour, on a fait mes valises sans m'en avertir, pendant que je tentais de reprendre des forces et de planifier une suite, et on m'a poussé dehors. J'ai essayé de résister, de négocier, de changer pour qu'on m'accepte. Je me suis débattue jusqu'à l'engelure, jusqu'à ne plus sentir mon coeur battre dans ma poitrine, jusqu'à en user mes bottes. Quand la lumière s'est fermé et que je n'ai plus eu de signe de l'intérieur, j'ai compris que je ne valais plus rien.
J'ai cherché une main. J'ai appelé au secours. J'ai failli y rester. Et plus je criais, plus je m'enfonçais mon propre couteau dans l'estomac. J'ai plié les genoux, mis mes mains sur mes yeux et j'ai laissé se former les glaçons sur mes paupières. Et à force de larmes et de de temps, j'ai formé des barreaux tout autour de moi.
Des semaines plus tard, quand les pleurs ont fait place à la résilience, j'ai mis sur mon dos les quelques avoirs qu'il me restait. La tempête avait fait place à de plus légères précipitations. Je voyais le pavé à demi, mais c'était suffisant pour que je me mette en marche.
Les premiers pas, je les ai fait doucement. Je ne savais pas tellement où j'allais alors je gardais la tête baissée et j'avançais en suivant les traces de chemin devant moi. Après des semaines, j'ai trouvé par un hasard improbable une cabane, petite mais suffisante pour le peu que j'avais encore.
Après tout, il me restait que des miettes de ce que j'étais; ça ne prend pas beaucoup de place des miettes.
Arrivée à bon port, je n'ai pas eu à convaincre personne de me laisser entrer.
Je me savais chez-moi. Mais pour combien de temps? Je m'en suis foutu.
Je me suis couchée grelottante contre le système de chauffage, avec les lambeaux de ce qui me restait de fierté et de confiance, et je me suis endormie.
À mon réveil, rien n'avait bougé.
Rien n'avait changé.
Ni en dehors, ni en dedans.
Je ne sentais plus mon coeur, ma voix n'avait plus d'écho, mais ça me rassurait.
Atteindre le fond, c'est voir s'arrêter la chute.
L'été est arrivé, avec son lot de grisaille, ses pluies diluviennes et ses forts vents.
Mais le toit est toujours là, solide. Et le système de chauffage fonctionne. Ai-je besoin de plus?..
En fait la question serait; vais-je un jour vouloir plus?
Je n'ai pas encore de réponse à cette question. Moi-même, je ne sais plus tellement ce que j'ai à apporter. Je ne ressens plus cette confiance ou cet intérêt pour ma personne qui ferait que quelqu'un aurait envie de frapper à ma porte et de venir s'y installer. Je n'ai plus la conviction sincère et assumée que je vaux l'amour de quelqu'un. Déjà le mien, je me l'accorde difficilement et ce n'est pas par manque de facilité.
Je ne sais pas de quoi est fait l'avenir.
Je ne sais pas si l'amour vient au mérite, ou à force de recherches ou de travail ou whatever else.Ce que je sais, et que je crains, c'est que toute ma vie, je garderai ces engelures et ces blessures traduisant cette période qu'a été ma vie durant l'hiver qui vient de s'achever.
J'aurai toujours le sentiment de devoir en faire un million de fois plus pour m'assurer d'une place sous mon propre toit, pour montrer ma valeur, montrer mes atouts et mes qualités, simplement par peur de rejet.
J'aurai envie toute mon existence qu'on dise de moi aussi que je suis une femme extraordinaire, une personne merveilleuse et désirée. J'aurai dans mon âme et dans la peau l'intime conviction que je ne vais jamais avoir droit à l'amour d'un homme sans limite et sans condition. Sans que j'aie à prouver quoi que ce soit. ou à changer quoi que ce soit. simplement pour qu'on m'accepte et qu'on veuille de moi. Et je me dirai que ma force de caractère, mon ambition, le feu dans les yeux que j'ai eu et que je me promettais de garder jusqu'à mon dernier souffle, je les aurai perdus à des mains qui m'auront façonné avant de me lancer contre le mur.
Je ne me montrerai plus jamais faible.
Plus jamais vulnérable,
Plus jamais en état de fièvre.
Je resterai là à me fermer à double tour, à ne laisser personne se faufiler sur le seuil de ma vie dans avoir tellement peur qu'il me blesse ou me laisse pour morte sur mon propre territoire? Je resterai méfiante de toutes les paroles, tous les gestes, toutes les intentions prêtées à ma personne simplement par protectionnisme?
Je ne suis plus qu'une parcelle de qui j'étais et je ne trouve même pas précieux cette chose qui me reste de la femme que je suis.
Ma tempête a surgit sans que je m'y en attende. Je n'étais pas préparée, je n'avais pas mon kit de survie. Ma boussole, ma bouteille, mon trajet, ma pelle, ma lampe à l'huile. Je n'avais jamais eu de cours préparatoire au rejet et à l'éjection d'une vie. Je n'avais pas eu par le passé, à me débrouiller avec mon instinct aux travers de précipitations si opaques et si drues.
Cette tempête, c'est en fait une averse isolée juste au dessus de moi.
Tout autour il faisait soleil, pas de quoi s'inquiéter, just enjoy the ride. Un bon temps pour les vacances. Pour rentrer du port avec les bagages et se lancer dans une nouvelle vie.
Je me suis précipité à l'abri sous un toit qui n'était pas le mien, mais qu'on m'avait dit que je pouvais occuper pour la fin de mes jours si j'en avais envie. Puis un jour, on a fait mes valises sans m'en avertir, pendant que je tentais de reprendre des forces et de planifier une suite, et on m'a poussé dehors. J'ai essayé de résister, de négocier, de changer pour qu'on m'accepte. Je me suis débattue jusqu'à l'engelure, jusqu'à ne plus sentir mon coeur battre dans ma poitrine, jusqu'à en user mes bottes. Quand la lumière s'est fermé et que je n'ai plus eu de signe de l'intérieur, j'ai compris que je ne valais plus rien.
J'ai cherché une main. J'ai appelé au secours. J'ai failli y rester. Et plus je criais, plus je m'enfonçais mon propre couteau dans l'estomac. J'ai plié les genoux, mis mes mains sur mes yeux et j'ai laissé se former les glaçons sur mes paupières. Et à force de larmes et de de temps, j'ai formé des barreaux tout autour de moi.
Des semaines plus tard, quand les pleurs ont fait place à la résilience, j'ai mis sur mon dos les quelques avoirs qu'il me restait. La tempête avait fait place à de plus légères précipitations. Je voyais le pavé à demi, mais c'était suffisant pour que je me mette en marche.
Les premiers pas, je les ai fait doucement. Je ne savais pas tellement où j'allais alors je gardais la tête baissée et j'avançais en suivant les traces de chemin devant moi. Après des semaines, j'ai trouvé par un hasard improbable une cabane, petite mais suffisante pour le peu que j'avais encore.
Après tout, il me restait que des miettes de ce que j'étais; ça ne prend pas beaucoup de place des miettes.
Arrivée à bon port, je n'ai pas eu à convaincre personne de me laisser entrer.
Je me savais chez-moi. Mais pour combien de temps? Je m'en suis foutu.
Je me suis couchée grelottante contre le système de chauffage, avec les lambeaux de ce qui me restait de fierté et de confiance, et je me suis endormie.
À mon réveil, rien n'avait bougé.
Rien n'avait changé.
Ni en dehors, ni en dedans.
Je ne sentais plus mon coeur, ma voix n'avait plus d'écho, mais ça me rassurait.
Atteindre le fond, c'est voir s'arrêter la chute.
L'été est arrivé, avec son lot de grisaille, ses pluies diluviennes et ses forts vents.
Mais le toit est toujours là, solide. Et le système de chauffage fonctionne. Ai-je besoin de plus?..
En fait la question serait; vais-je un jour vouloir plus?
Je n'ai pas encore de réponse à cette question. Moi-même, je ne sais plus tellement ce que j'ai à apporter. Je ne ressens plus cette confiance ou cet intérêt pour ma personne qui ferait que quelqu'un aurait envie de frapper à ma porte et de venir s'y installer. Je n'ai plus la conviction sincère et assumée que je vaux l'amour de quelqu'un. Déjà le mien, je me l'accorde difficilement et ce n'est pas par manque de facilité.
Je ne sais pas de quoi est fait l'avenir.
Je ne sais pas si l'amour vient au mérite, ou à force de recherches ou de travail ou whatever else.Ce que je sais, et que je crains, c'est que toute ma vie, je garderai ces engelures et ces blessures traduisant cette période qu'a été ma vie durant l'hiver qui vient de s'achever.
J'aurai toujours le sentiment de devoir en faire un million de fois plus pour m'assurer d'une place sous mon propre toit, pour montrer ma valeur, montrer mes atouts et mes qualités, simplement par peur de rejet.
J'aurai envie toute mon existence qu'on dise de moi aussi que je suis une femme extraordinaire, une personne merveilleuse et désirée. J'aurai dans mon âme et dans la peau l'intime conviction que je ne vais jamais avoir droit à l'amour d'un homme sans limite et sans condition. Sans que j'aie à prouver quoi que ce soit. ou à changer quoi que ce soit. simplement pour qu'on m'accepte et qu'on veuille de moi. Et je me dirai que ma force de caractère, mon ambition, le feu dans les yeux que j'ai eu et que je me promettais de garder jusqu'à mon dernier souffle, je les aurai perdus à des mains qui m'auront façonné avant de me lancer contre le mur.
Je ne me montrerai plus jamais faible.
Plus jamais vulnérable,
Plus jamais en état de fièvre.
Je resterai là à me fermer à double tour, à ne laisser personne se faufiler sur le seuil de ma vie dans avoir tellement peur qu'il me blesse ou me laisse pour morte sur mon propre territoire? Je resterai méfiante de toutes les paroles, tous les gestes, toutes les intentions prêtées à ma personne simplement par protectionnisme?
Je ne suis plus qu'une parcelle de qui j'étais et je ne trouve même pas précieux cette chose qui me reste de la femme que je suis.
6.03.2015
D'aventures en aventures.
J'ai été la blonde, la femme de rêve, la maitresse, le plan B, le trou.
J'ai été un but à atteindre, un mystère de réseaux sociaux, une occasion spéciale, une envie et une connerie.
J'ai été une naïve romantique, une femme trop indépendante, une jeune fille qui aurait voulu s'attacher, l'amante pissed off et celle qu'on appelle quand personne ne veut plus de notre présence.
J'ai eu droit à des excuses, des lettres d'amour, des courriels enflammés, des textos d'insultes et des décharges électriques de mots blessants.
J'ai vu des sentiments sincères dans des pupilles humides, des faux semblants, des promesses inutiles, de faux projets d'avenir et de l'indifférence une fois l'orgasme venu.
J'en suis venue à me demander un jour, si je cesserai d'être la maîtresse, la fuck-friend, la bouée de secours de ceux qui entrent dans ma vie. Est-ce qu'un jour, un homme me regardera en voulant faire de moi la mère de ses enfants. Me regardera-t-il en souhaitant que je devienne sienne, sa femme, son acolyte, son bâton de vieillesse. Est-ce que je vaux suffisamment pour avoir une place dans le coeur de quelqu'un qui m'est cher. Est-ce que je suis suffisamment bien pour que quelqu'un veuille de moi, pour de vrai, dans sa vie...
J'ai choisi chacune de mes aventure, parfois avec des critères élevés, parfois avec juste des pulsions trop intenses et j'en ai tiré des souvenirs parfois tendres, parfois sauvages, parfois amers. Mes décisions m'appartiennent et je suis consciente de tout ça. Loin de me victimiser par ces écrits, j'ai plutôt envie de remettre en perspectives ces relations qui se sont soldées plus souvent qu'autrement par un échec, un désintérêt ou en queue de poisson....
Jade n'a plus envie de n'être qu'un numéro.
Je n'ai plus envie de me faire valoriser que pour mes lèvres, ma lingerie et mon envie de baiser n'importe où, n'importe quand. J'ai envie qu'on me prenne dans ses bras, qu'on embrasse mon front, qu'on voit plus loin que la fin de la nuit. Je ne veux pas nécessairement d'une bague sertie de diamants ni de projets d'avenir. Mais j'ai envie de compter pour ceux qui entreront dans mon lit.
Ce qui ne m'était jamais trop arrivé avant.
Je pense que ça vient du fait que je commence à m'aimer et à me faire passer en premier.
Nouveauté. Jamais je ne m'étais mis première dans ma propre vie.
C'est peut-être aussi ça, évoluer.
Mamz'elle J xx
J'ai été un but à atteindre, un mystère de réseaux sociaux, une occasion spéciale, une envie et une connerie.
J'ai été une naïve romantique, une femme trop indépendante, une jeune fille qui aurait voulu s'attacher, l'amante pissed off et celle qu'on appelle quand personne ne veut plus de notre présence.
J'ai eu droit à des excuses, des lettres d'amour, des courriels enflammés, des textos d'insultes et des décharges électriques de mots blessants.
J'ai vu des sentiments sincères dans des pupilles humides, des faux semblants, des promesses inutiles, de faux projets d'avenir et de l'indifférence une fois l'orgasme venu.
J'en suis venue à me demander un jour, si je cesserai d'être la maîtresse, la fuck-friend, la bouée de secours de ceux qui entrent dans ma vie. Est-ce qu'un jour, un homme me regardera en voulant faire de moi la mère de ses enfants. Me regardera-t-il en souhaitant que je devienne sienne, sa femme, son acolyte, son bâton de vieillesse. Est-ce que je vaux suffisamment pour avoir une place dans le coeur de quelqu'un qui m'est cher. Est-ce que je suis suffisamment bien pour que quelqu'un veuille de moi, pour de vrai, dans sa vie...
J'ai choisi chacune de mes aventure, parfois avec des critères élevés, parfois avec juste des pulsions trop intenses et j'en ai tiré des souvenirs parfois tendres, parfois sauvages, parfois amers. Mes décisions m'appartiennent et je suis consciente de tout ça. Loin de me victimiser par ces écrits, j'ai plutôt envie de remettre en perspectives ces relations qui se sont soldées plus souvent qu'autrement par un échec, un désintérêt ou en queue de poisson....
Jade n'a plus envie de n'être qu'un numéro.
Je n'ai plus envie de me faire valoriser que pour mes lèvres, ma lingerie et mon envie de baiser n'importe où, n'importe quand. J'ai envie qu'on me prenne dans ses bras, qu'on embrasse mon front, qu'on voit plus loin que la fin de la nuit. Je ne veux pas nécessairement d'une bague sertie de diamants ni de projets d'avenir. Mais j'ai envie de compter pour ceux qui entreront dans mon lit.
Ce qui ne m'était jamais trop arrivé avant.
Je pense que ça vient du fait que je commence à m'aimer et à me faire passer en premier.
Nouveauté. Jamais je ne m'étais mis première dans ma propre vie.
C'est peut-être aussi ça, évoluer.
Mamz'elle J xx
5.25.2015
Constat du célibat
J'ai eu l'excitation de la liberté, d'enfin ne plus avoir de compte à rendre à personne, de pouvoir délier mes ailes et ouvrir mes jambes. Je n'avais jamais été confrontée au sentiment de solitude au moment de revenir à la maison, comme si j'avais perdu la fébrilité de n'avoir plus aucun jardin secret à entretenir ou de double vie à cacher. Et j'ai fini par me demander si je vivais ma vie de maîtresse selon mes envies profondes et coquines ou si je le faisais parce que je cherchais à pimenter mon quotidien sommes toutes assez morne et sans extravagances. J'ai compris une chose; rentrer chez-moi avec l'odeur d'un autre homme perd de sa magie quand je n'ai pas à le camoufler en ma mémoire et le dissiper sous l'eau de la douche.
Mamz'elle J
Mamz'elle J
4.26.2015
2 fous dans l'obscurité
On ne se connaissait pas depuis si longtemps.
À peine quelques semaines.
Une série de discussions en tous genre, du sérieux au coquin, que nous avons poursuivies tous les jours depuis le premier jour et je n'ai pas hésité à m'ouvrir et à rester vraie. Beaucoup par intérêt, alimenté par le mystère autour de sa bouille de bel homme et aussi à cause de son humour qui ne me laissait pas indifférente.
Ça connectait. C'était facile. Ça l'est resté.
Des jours, des semaines à se texter des jolis mots et des souhaits de bonne nuit, nous en sommes passé aux photos explicites et à un langage moins politically correct mais qui s'en serait plaint. Surtout pas moi!
Il chauffait mes hormones.
Vraiment.
Et soir après soir, quand il m'arrivait avec un message attendrissant du genre «..j'aimerais ça dormir collé» je me disais que c'était aussi ce que je voulais... mais jamais je n'aurais pu me laisser aller à penser que c'était une bonne idée.
Même dans les moments les plus intenses où j'étais prête à n'importe quelle bassesse pour toucher ses lèvres, c'était un peu de la folie de se lancer dans une aventure avec un inconnu qui, bien que sexy as hell, m'invitait dans sa demeure quelque part dans un coin lugubre où je n'avais même jamais mis les pieds.
Mais j'ai laissé l'idée se blottir dans le bas de mon ventre et ce sont mes pulsions qui m'ont gagné.
Un soir, alors qu'on discutait tranquillement et que j'avais très envie de lui, il m'a lancé une fois de plus l'invitation de le rejoindre dans son lit. Malgré toutes les meilleures raisons du monde de ne pas le faire, j'ai flanché.
Je lui ai demandé : «Donne-moi 3 bonnes raisons et je saute dans la douche pour venir te voir.»
Ses 3 raisons n'étaient quand même pas la plus élaborées, entendons-nous.
-Je suis au lit, il faudrait que tu viennes te faufiler... qu'est-ce que tu ferais pour me réveiller?
Un petit message un peu baveux en guise de réponse, sa réaction est exactement comme j'avais prévu.
Il poursuit avec un : La porte n'est pas barrée, fait pas trop de bruit... ma chambre est au fond à gauche.
Clairement une invitation au péché. Ouhlà!
Je saute sous la douche, enfile quelque chose de plutôt simple, petit corsage et culotte de dentelle noire.
45 minutes plus tard, me voilà devant sa porte.
Je suis vraiment, réellement chez-lui.
Monsieur n'ayant pas eu le choix de finalement venir me montrer le chemin pour entrer dans la maison parce qu'il n'avait pas précisé laquelle des portes je devais ouvrir..
Je me retrouve les deux pieds dans sa cuisine.
Il fait noir, un filet de lumière pour nous éclairer dans le corridor et sa chambre.
Il se glisse sous les couvertures pendant que je laisse tomber mon jean sur son plancher de bois.
La pénombre garde ce voile de mystère sur nos yeux mais je sens déjà l'excitation me gagner, les papillons de vertige et mon instinct de survie qui s'activait à faire se débattre mon coeur dans mon thorax.
Je le rejoins sous les draps, cherche du bout des doigts son torse et sa cuisse enserre mes jambes contre lui presque automatiquement à mon contact. Sa main se glisse à ma taille, la mienne à ses cheveux et on s'embrasse.
Il n'arrête pas de rire et de répéter «Oh my god».
Je crois qu'il ne s'attendait pas à ce que je mène mon projet à terme... et pourtant, je ne l'aurais pas fait s'il n'avait pas été un minimum invitant!
Bouches à bouches, corps à corps, nous ne voyons rien mais nous comprenons sans même parler.
Je sens ses doigts glisser sur ma peau douce et dans mes cheveux.
J'empoigne sa queue déja dressée, déjà prête pour la suite.. Je le branle un peu, descends jusqu'à l'atteindre de ma langue, l'enserre de mes lèvres et aspire toute sa longueur. Il me tient en place, râlant un peu, à mesure que j'y mets le coeur à l'ouvrage. Un râle excitant qui s'infiltre jusqu'à ma colonne...
Il ne me laisse pas faire tellement longtemps, avant de me tirer vers lui, m'embrasser à nouveau et laisser ses doigts atteindre ma chatte inondée. Sa réaction est sans contredit la plus délicieuse. Ses caresses appuyées et son énergie me font sourire. Je me plais à m'imaginer ses expressions faciales seulement qu'avec le ton de sa voix.
Bientôt il me retourne sur le dos, porte ses doigts à mon entrejambe et commence un va et vient constant en visant évidemment mon point de plaisir... quelques secondes plus tard, alors que je gémis les yeux fermés et le bassin surélevé, un orgasme me pulvérise. Je me relève, m'installe dos à lui et le message est compris bien assez vite; s'approchant de moi, il insère sa queue entre mes cuisses, agrippant mes seins et caressant mes fesses. L'entendre respirer et sentir son bassin m'asséner des coups francs et sentis me transporte vers la transe. Il ralentit le mouvement alors que je me couche sur le dos. Il se réinsère en moi... je me caresse le clitoris en observant sa silhouette.
Une baise très peu empreinte de romantisme.
À son état pur.
Question de s'exorciser du désir qui montait depuis des jours, des semaines..
Et je crois que nous avons tous deux apprécié.
À suivre, peut-être...
Mamz'elle J xx
À peine quelques semaines.
Une série de discussions en tous genre, du sérieux au coquin, que nous avons poursuivies tous les jours depuis le premier jour et je n'ai pas hésité à m'ouvrir et à rester vraie. Beaucoup par intérêt, alimenté par le mystère autour de sa bouille de bel homme et aussi à cause de son humour qui ne me laissait pas indifférente.
Ça connectait. C'était facile. Ça l'est resté.
Des jours, des semaines à se texter des jolis mots et des souhaits de bonne nuit, nous en sommes passé aux photos explicites et à un langage moins politically correct mais qui s'en serait plaint. Surtout pas moi!
Il chauffait mes hormones.
Vraiment.
Et soir après soir, quand il m'arrivait avec un message attendrissant du genre «..j'aimerais ça dormir collé» je me disais que c'était aussi ce que je voulais... mais jamais je n'aurais pu me laisser aller à penser que c'était une bonne idée.
Même dans les moments les plus intenses où j'étais prête à n'importe quelle bassesse pour toucher ses lèvres, c'était un peu de la folie de se lancer dans une aventure avec un inconnu qui, bien que sexy as hell, m'invitait dans sa demeure quelque part dans un coin lugubre où je n'avais même jamais mis les pieds.
Mais j'ai laissé l'idée se blottir dans le bas de mon ventre et ce sont mes pulsions qui m'ont gagné.
Un soir, alors qu'on discutait tranquillement et que j'avais très envie de lui, il m'a lancé une fois de plus l'invitation de le rejoindre dans son lit. Malgré toutes les meilleures raisons du monde de ne pas le faire, j'ai flanché.
Je lui ai demandé : «Donne-moi 3 bonnes raisons et je saute dans la douche pour venir te voir.»
Ses 3 raisons n'étaient quand même pas la plus élaborées, entendons-nous.
-Je suis au lit, il faudrait que tu viennes te faufiler... qu'est-ce que tu ferais pour me réveiller?
Un petit message un peu baveux en guise de réponse, sa réaction est exactement comme j'avais prévu.
Il poursuit avec un : La porte n'est pas barrée, fait pas trop de bruit... ma chambre est au fond à gauche.
Clairement une invitation au péché. Ouhlà!
Je saute sous la douche, enfile quelque chose de plutôt simple, petit corsage et culotte de dentelle noire.
45 minutes plus tard, me voilà devant sa porte.
Je suis vraiment, réellement chez-lui.
Monsieur n'ayant pas eu le choix de finalement venir me montrer le chemin pour entrer dans la maison parce qu'il n'avait pas précisé laquelle des portes je devais ouvrir..
Je me retrouve les deux pieds dans sa cuisine.
Il fait noir, un filet de lumière pour nous éclairer dans le corridor et sa chambre.
Il se glisse sous les couvertures pendant que je laisse tomber mon jean sur son plancher de bois.
La pénombre garde ce voile de mystère sur nos yeux mais je sens déjà l'excitation me gagner, les papillons de vertige et mon instinct de survie qui s'activait à faire se débattre mon coeur dans mon thorax.
Je le rejoins sous les draps, cherche du bout des doigts son torse et sa cuisse enserre mes jambes contre lui presque automatiquement à mon contact. Sa main se glisse à ma taille, la mienne à ses cheveux et on s'embrasse.
Il n'arrête pas de rire et de répéter «Oh my god».
Je crois qu'il ne s'attendait pas à ce que je mène mon projet à terme... et pourtant, je ne l'aurais pas fait s'il n'avait pas été un minimum invitant!
Bouches à bouches, corps à corps, nous ne voyons rien mais nous comprenons sans même parler.
Je sens ses doigts glisser sur ma peau douce et dans mes cheveux.
J'empoigne sa queue déja dressée, déjà prête pour la suite.. Je le branle un peu, descends jusqu'à l'atteindre de ma langue, l'enserre de mes lèvres et aspire toute sa longueur. Il me tient en place, râlant un peu, à mesure que j'y mets le coeur à l'ouvrage. Un râle excitant qui s'infiltre jusqu'à ma colonne...
Il ne me laisse pas faire tellement longtemps, avant de me tirer vers lui, m'embrasser à nouveau et laisser ses doigts atteindre ma chatte inondée. Sa réaction est sans contredit la plus délicieuse. Ses caresses appuyées et son énergie me font sourire. Je me plais à m'imaginer ses expressions faciales seulement qu'avec le ton de sa voix.
Bientôt il me retourne sur le dos, porte ses doigts à mon entrejambe et commence un va et vient constant en visant évidemment mon point de plaisir... quelques secondes plus tard, alors que je gémis les yeux fermés et le bassin surélevé, un orgasme me pulvérise. Je me relève, m'installe dos à lui et le message est compris bien assez vite; s'approchant de moi, il insère sa queue entre mes cuisses, agrippant mes seins et caressant mes fesses. L'entendre respirer et sentir son bassin m'asséner des coups francs et sentis me transporte vers la transe. Il ralentit le mouvement alors que je me couche sur le dos. Il se réinsère en moi... je me caresse le clitoris en observant sa silhouette.
Une baise très peu empreinte de romantisme.
À son état pur.
Question de s'exorciser du désir qui montait depuis des jours, des semaines..
Et je crois que nous avons tous deux apprécié.
À suivre, peut-être...
Mamz'elle J xx
4.24.2015
Entrevue radio avec Mamz'elle J
J'ai eu l'honneur d'accorder une entrevue radio au journaliste Jean-Simon Bui du FM 93 la semaine dernière, dans le cadre d'un reportage sur les blogues érotiques et leur popularité grandissante.
Vous pouvez entendre l'extrait en suivant le lien!
(L'entrevue commence un peu après 2 min... )
Bonne écoute!
Mamz'elle J xx
Vous pouvez entendre l'extrait en suivant le lien!
(L'entrevue commence un peu après 2 min... )
Bonne écoute!
Mamz'elle J xx
2.22.2015
La fessée; aphrodisiaque et fruit de ma perversité.
Ça doit être pour moi une façon de résoudre un Oedipe ou de me replonger dans un passé pourtant pas si lointain. Quand, manquant d'attention, je provoquais mon paternel, assis et concentré durant le TVA Nouvelles de 18h pour qu'il s'occupe un peu de moi.
La seule demi-heure de la journée où je savais pertinemment bien que je ne devais pas le déranger..
Mais depuis toujours, quand je veux qu'on me regarde, je réussis à faire ce qu'il faut.
C'est arrivé quelques fois, qu'il s'est levé en silence, m'a pris par la taille et m'a couché sur ses genoux, levé ma robe et m'a administré une fessée qui me faisait taire.
Je ne chignais pas, je ne parlais pas... Je me relevais, les yeux remplis d'eau et la lèvre tremblante, le regard fuyant. Je m'excusais en sanglotant et j'allais me cacher dans ma chambre au deuxième.
Je ne m'approchais plus de lui pendant des heures, parfois des jours.
Ça le perturbait, ça l'attristait. Je le savais déboussolé et affublé de regret.
Moi j'aimais ça.
Mon père avait enfin une émotion envers moi, le miracle!
J'ai gardé cette envie malsaine de provocation jusqu'à la limite du possible, pour avoir droit à un coup d'oeil de ceux dont j'ai envie. J'ai écarté toute pudeur, toute fierté, toute gêne d'un jour croiser la route de personnes malveillantes, malgré les expériences où je me suis blessée le coeur.
Plusieurs années plus tard, en mordant dans l'univers de la soumission, j'ai eu droit de renouer avec la fessée, l'un des aphrodisiaques les plus puissants que mon corps puisse recevoir.
M'est arrivée quelques fois de tellement ressentir l'excitation de la main rougissant ma peau que j'en frissonne encore à y penser.
Quand je me souviens clairement de toi qui me plaques par dessus le dos du sofa, me retenant le dos d'un bras fort et qui remonte ma robe pour m’asséner ta paume sur ma chair blanche. Avant même que tu n'entres chez-moi, j'avais déja la chatte dans un état sauvage, je rugissais de l'intérieur et je fantasmais de ta main sur ma nuque. Je me revois après quelques claques, tenter de me relever en me disant que le jeu était fini.. mais non. Le jeu ne finissait pas. Tu me repoussais pour que je reprenne ma position accroupie, avec les cuisses et les fesses offertes et malmenées.
Je me sentais fondre. Je me savais humide. Je fermais les yeux et mordais ma lèvre.
Tu m'avais bien dis que si je poussais un cri ou que je pleurnichais, tu reprenais la route. Je me soumettais à te ordre et à tes coups, en ravalant ma douleur et en n'affichant que ma fierté.
Quand tu as eu fini, j'ai eu peine à me relever.
Mon cul chauffait, j'était à bout de souffle et chancelante.
Tu as glissé ton doigt entre mes globes, ratissant le territoire mouillé entre les lèvres de mon sexe pour te rendre compte que j'étais trempée, accueillante.
J'ai compris, une fois de plus à ce moment, que j'étais la salope que tu aimais que je sois.
Et ce soir, j'ai enfilé mes bas-jarretelles, une jupe courte et un chemisier avec mes talons les plus hauts, seulement pour m'imaginer mieux le scénario de la prochaine fois où ta main trouvera halte sur mon cul pâle et pervers..
Mamz'elle J xxx
La seule demi-heure de la journée où je savais pertinemment bien que je ne devais pas le déranger..
Mais depuis toujours, quand je veux qu'on me regarde, je réussis à faire ce qu'il faut.
C'est arrivé quelques fois, qu'il s'est levé en silence, m'a pris par la taille et m'a couché sur ses genoux, levé ma robe et m'a administré une fessée qui me faisait taire.
Je ne chignais pas, je ne parlais pas... Je me relevais, les yeux remplis d'eau et la lèvre tremblante, le regard fuyant. Je m'excusais en sanglotant et j'allais me cacher dans ma chambre au deuxième.
Je ne m'approchais plus de lui pendant des heures, parfois des jours.
Ça le perturbait, ça l'attristait. Je le savais déboussolé et affublé de regret.
Moi j'aimais ça.
Mon père avait enfin une émotion envers moi, le miracle!
J'ai gardé cette envie malsaine de provocation jusqu'à la limite du possible, pour avoir droit à un coup d'oeil de ceux dont j'ai envie. J'ai écarté toute pudeur, toute fierté, toute gêne d'un jour croiser la route de personnes malveillantes, malgré les expériences où je me suis blessée le coeur.
Plusieurs années plus tard, en mordant dans l'univers de la soumission, j'ai eu droit de renouer avec la fessée, l'un des aphrodisiaques les plus puissants que mon corps puisse recevoir.
M'est arrivée quelques fois de tellement ressentir l'excitation de la main rougissant ma peau que j'en frissonne encore à y penser.
Quand je me souviens clairement de toi qui me plaques par dessus le dos du sofa, me retenant le dos d'un bras fort et qui remonte ma robe pour m’asséner ta paume sur ma chair blanche. Avant même que tu n'entres chez-moi, j'avais déja la chatte dans un état sauvage, je rugissais de l'intérieur et je fantasmais de ta main sur ma nuque. Je me revois après quelques claques, tenter de me relever en me disant que le jeu était fini.. mais non. Le jeu ne finissait pas. Tu me repoussais pour que je reprenne ma position accroupie, avec les cuisses et les fesses offertes et malmenées.
Je me sentais fondre. Je me savais humide. Je fermais les yeux et mordais ma lèvre.
Tu m'avais bien dis que si je poussais un cri ou que je pleurnichais, tu reprenais la route. Je me soumettais à te ordre et à tes coups, en ravalant ma douleur et en n'affichant que ma fierté.
Quand tu as eu fini, j'ai eu peine à me relever.
Mon cul chauffait, j'était à bout de souffle et chancelante.
Tu as glissé ton doigt entre mes globes, ratissant le territoire mouillé entre les lèvres de mon sexe pour te rendre compte que j'étais trempée, accueillante.
J'ai compris, une fois de plus à ce moment, que j'étais la salope que tu aimais que je sois.
Et ce soir, j'ai enfilé mes bas-jarretelles, une jupe courte et un chemisier avec mes talons les plus hauts, seulement pour m'imaginer mieux le scénario de la prochaine fois où ta main trouvera halte sur mon cul pâle et pervers..
Mamz'elle J xxx
2.17.2015
Montréal -40 (Partie 2)
On n'a pas besoin de se parler pour que nos yeux le fassent pour nous.
Nos mains savent se trouver où nos peaux s'attendent.
Y a une tempête dans ma tête. Je ne vois pas à un pied devant moi.
Frisson.
J'ai une vieille playlist «Gotam Project» sur ma tablette qui s'avère pourtant parfaite pour le moment où la lumière froide de la fin de l'après-midi entre dans la chambre. Je m'enflamme de désir.
Tu ne fais rien pour m'éteindre, bien au contraire.
T'ajoutes de l'huile sur le feu avec ton sourire tombeur et ton regard de braise.
Comme la chaleur sèche d'un feu de bois.
Je suis humide mais pas assez pour que l'air de la pièce ne me fasse pas un peu toussoter et gémir.
Tu me couches sur le lit. J'ai même pas fini d'enlever mes bas de laine que tu détaches déja mon soutien-gorge. Les jeans aux genoux, déjà tes phalanges qui ouvrent la cour, motivés à traverser le chemin jusqu'au boulevard.
J'ai le chandail accroché au cou.
Un bas sur deux.
Ça me fait un look hipster...
Volent les vêtements, les coupes de vin et les pensées superflues.
Le fracas se fait entre nos deux bouches.
Entre nos langues qui se farfouillent.
J'ai une crampe au bas du ventre. Une crampe qui fait du bien.
Qui me soulage de mon engelure des derniers mois.
Le soleil se couche sur la métropole quand nous avons fini notre première ronde.
Un orgasme grandiose et chauffant l'âme, venue le temps d'un éclairci dans mon hiver.
Nos mains savent se trouver où nos peaux s'attendent.
Y a une tempête dans ma tête. Je ne vois pas à un pied devant moi.
Frisson.
J'ai une vieille playlist «Gotam Project» sur ma tablette qui s'avère pourtant parfaite pour le moment où la lumière froide de la fin de l'après-midi entre dans la chambre. Je m'enflamme de désir.
Tu ne fais rien pour m'éteindre, bien au contraire.
T'ajoutes de l'huile sur le feu avec ton sourire tombeur et ton regard de braise.
Comme la chaleur sèche d'un feu de bois.
Je suis humide mais pas assez pour que l'air de la pièce ne me fasse pas un peu toussoter et gémir.
Tu me couches sur le lit. J'ai même pas fini d'enlever mes bas de laine que tu détaches déja mon soutien-gorge. Les jeans aux genoux, déjà tes phalanges qui ouvrent la cour, motivés à traverser le chemin jusqu'au boulevard.
J'ai le chandail accroché au cou.
Un bas sur deux.
Ça me fait un look hipster...
Volent les vêtements, les coupes de vin et les pensées superflues.
Le fracas se fait entre nos deux bouches.
Entre nos langues qui se farfouillent.
J'ai une crampe au bas du ventre. Une crampe qui fait du bien.
Qui me soulage de mon engelure des derniers mois.
Le soleil se couche sur la métropole quand nous avons fini notre première ronde.
Un orgasme grandiose et chauffant l'âme, venue le temps d'un éclairci dans mon hiver.
2.05.2015
Montréal, -40 (Partie 1)
J'ai la soirée devant moi pour préparer mon emploi du temps et mes activités.
Mais pour le moment, il fait un froid vraiment glacial et j'ai juste envie de me sentir bien. Je saute dans mes bottes à talons plats, mes skinny jeans et mon débardeur léger. J'accroche un foulard autour de mon cou et enfile mon gros manteau et vingt minutes plus tard, je mets les pieds au Pikolo avec ma tablette électronique, mon cahier de notes et mes écouteurs. Beaucoup de travail. J'ai du folk plein la tête et le soleil est radieux. Je me tague sur Facebook, fidèle à moi-même...
Il me texte:
- T'es à Montréal! :D
- Ouais! :)
- Pour longtemps?
- Jusqu'à dimanche, que je lui réponds.
- Des plans pour ce soir?
- Pas encore.
- Je m'en occupe. Texte-moi le nom de ton hotel et ton numéro de chambre... je passe à 20h.
Je souris, ne lui réponds pas tout de suite, et recommence à travailler. Bon. Déjà une soirée de comblée que je me dis..
Les tables se remplissent d'universitaires et de hipsters au milieu desquels je ne semble pas me fondre très bien.
Mais une heure plus tard, je le vois entrer dans le café.
Il s'assoit en face de moi, prend ma main et me regarde dans les yeux.
«Je ne pouvais pas attendre à 20h.»
Est-ce que vraiment, il y a un seul mot qui vaudrait le prix de ses yeux dans les miens?
Je ne répond rien, remballe mes affaires dans mon sac de travail et je mets mon manteau.
«Alors viens! Je ne serai pas obligée de te donner l'adresse!»
Su la courte marche nous séparant de mon hotel, il ne me dit pas un mot, mais tient fermement ma main. On se regarde, on se sourit.
Mais aucun mot pour remplir le vide audio. Et c'est très bien comme ça.
L'hiver nous laisse les joues rouges et le nez qui coule.
Nous entrons dans la chambre.
Je connecte ma tablette et mets de la musique pendant qu'il nous sert deux verres de blanc.
C'est là que la chaleur commence à nous ramener à la vie...
À suivre...
Mamz'elle J xx
Solitaire
Samedi matin.
Mon corps se déparalyse à l'aube.
Une envie me grogne dans le ventre.
J'avais la fente humide bien avant mon réveil.
Mes doigts avaient trouvé mon plaisir dans le creux d'un songe, je crois..
Je me caresse par dessus ma culotte. Je retire mon grand t-shirt de
Je me tourne vers lui.
J'effleure des ongles, son torse.
Lui mords un lobe d'oreille.
Lui murmure son nom.
Rien à faire.
Il ronfle. Il est à un milliard d'années lumières, dans un sommeil profond et je ne le dérangerai pas..
Je me recouche délicatement, la tête sur mon oreiller gonflé.
Je caresse mes seins, en pince les pointes et je porte à ma bouche ces phalanges porteuses de bonheur.
Je tourne autour de ma bille du bout du doigt, y étend ma mouille en puisant de temps en temps entre mes lèvres intimes.
Les premiers rayons de soleil assistent à mon envolée solitaire...
Je me concentre pour ne pas faire de bruit. Même quand ça devient difficile. Quand je m'insère 3 doigts entre les cuisses pour me pénétrer.
Je mords ma lèvres et ravale mes gémissements.
Je lui lance des regards de temps à autre.. tout semble aller.. je poursuis ma caresse..
Quand après mon premier orgasme silencieux, je réalise qu'il est bandé comme un cheval, je me dis qu'il ne fait peut-être que semblant de somnoler.
Vicieux...
Je le chevauche.
S'il dort vraiment, au moins le weekend commencera avec une image excitante..!
Mamz'elle J xxx
2.04.2015
Chair de poule, champagne et glaçons
Silence.
Sur le lit, couchée à plat ventre, les mains attachées dans le dos, je garde le silence.
Tu ne m'as laissé que mes bas sur mes jarretelles et ma petite croix au cou. Du moins, c'est ce que tu croyais, au moment où j'étais encore debout, me laisser...
Ma jupe traîne sur le tapis de l'entrée. Ma chemise blanche sur le fauteuil du coin de la chambre. Mes escarpins... j'en sais trop rien. Mon veston est sous le lit. Ça s'éparpille si vite des choses inutiles.
Cheveux tirés vers l'arrière par un chignon plutôt chic, mais à demi défait.
Lorsque tu m'as conduite au lit, la main à la base de ma tête, tes doigts ont légèrement glissé dans ma crinière et ont même arraché une pince qui retenait en place cette épaisse chevelure foncée.
J'ai les yeux ouverts, les mains attachés, le cerveau en ébullition.
J'ai la chair de poule.
Je me sens excitée.
Oh, ça oui... et j'ai des frissons qui me parcourent le dos, les jambes et la nuque.
J'ai froid. J'ai chaud.
Pourquoi me laisses-tu attendre depuis cette éternité avant de faire quelque chose?
Je n'ai pas de réponse.
Comment pourrais-je.. je n'ai posé aucune question audiblement..
Tu restes debout, adossé à la vitrine.
À siroter le champagne que j'avais à la main quand j'ai cogné à la porte.
Que tu m'as arraché des mains avant de le planter dans le seau d'eau glacé sur le bureau près de l'entrée.
Silence.
Je cherche à t'entendre respirer.
Rien.
Tu ne bouges pas.
Je le sais par l'ombre de ton corps, sur le plancher que mes yeux fixent.
Tes yeux aussi me fixent.
Me scrutent.
M'observent... ton attention à mon corps pourrait me transpercer.
Il y a quelque chose de terrifiant à ne pas avoir de repères.
Mais encore plus grandiose, c'est de savoir que je ne sortirai pas d'ici sans ton parfum imprégné à ma peau.
Les minutes passent.
Je ferme les yeux.
Je t'entends t'agiter.
Tu te déplaces lentement.
Je ne sais pas ce que tu fais.
Tu te verses à boire.
Le volume de la radio s'élève un peu.
Et, soudainement, je semble reconnaître des sons.
Des sons.. que j'ai moi-même émis..
Je m'entends gémir, en tons et en nuances, sur des rythmes de respirations tantôt constants, tantôt saccadés. Ça me paralyse. Tu me renvoies la monnaie de ma pièce, comme un supplice.
De toutes les fois où je te savais occupé, en weekend familial, en pleine réunion au travail, sur un trajet avec un passager.. je te lâchais un coup de fil et sur ta boite vocale, mon seul message était mon orgasme.
Pas un mot. Pas un geste.
Pas une salutation ni une préparation mentale.
Juste des sons. Sortis de ma bouche, Entre mes dents serrées. Glissés de mes lèvres.
Des voyelles accouplées à des consonnes, sur une portée. Une envolée en montagnes russes d'orgasmes puissants.
Musique.
Je m'entends à répétition pousser des cris aigus, remplis d'intensité. Je me revois presque me tordre de plaisir au moment de les enregistrer, ces messages téléphoniques hors-standard. Lorsque je m'amenais jusqu'à l'agonie jouissive dans ma chambre, dans mon auto, dans les salles d'études du collège, dans les salles de bain de mon travail... chaque fois, une poussée d'adrénaline, une envie de t'avoir juste là.
Et à défaut de ça, je composais ton numéro..
Nous en sommes là aujourd'hui.
Là c'est moi qui subit délicieusement cette condamnation. Tu as monté un fichier d'une trentaine de minutes avec tous ces jolis cadeaux audios... Ça a sur moi l'effet d'une bombe.
Tu savais tellement ce que tu faisais au montage de cette longue mélodie jouissive..
Je suis sur le lit depuis plus d'une heure. Toujours aucune caresse.
Je suis sur le bord de m'endormir. Mais je sais que j'ai la chatte coulante et gonflée.
J'ose à peine bouger les hanches pour soulager un peu de ce picotement de désir.
J'implorerais de mon cul offert les fibres de ton corps de t'approcher pour au moins m'effleurer.. mais je ne le fais pas. Juste par la pensée, je pourrais t'amener jusqu'à moi.
Mais je ne pense à rien.
À rien d'autre qu'à mon bas ventre qui pulse et aux gouttelettes de cyprine qui s'écoulent de chaque côté de mes petites lèvres, béates et sensibles.
En fait, je crois que tu restes où tu es pour le simple plaisir de voir reluire ma mouille et mon bijou.
Tout ce qui luit dans la chambre.
Tout va vite dans ma tête.
Tu t'approches du lit.
Verre à la main.
Aaaaaaaaaaaah.
Tu viens de déposer un glaçon au haut de mon dos, et il glisse sur ma colonne avant de s'arrêter dans le creux de mes hanches.
Le contact du glaçon sur ma peau me rend folle. J'oscille entre l'extase et la rage.
La froid chaleureux ou la chaleur frigorifiante. Je saurais pas dire.
Je ne réfléchis pas.
Arrrrrrrrrrrrg.
Un autre glaçon.
Je n'ai le temps de dire, sur un ton intolérant, que «Qu'est-ce que tu fais?»
CLAP.
Ma fesse, la chanceuse, a enfin un contact avec ta main.
Mais c'est un contact de courte durée.
CLAP.
L'autre fesse maintenant.
CLAP. CLAP.
L'une suivi de l'autre.
Tu recueilles ma mouille du bout de l'index... ton doigt glisse doucement du bas de mon sexe en chatouillant la pointe de mon clitoris baignant dans le jus de mon excitation, pour remonter pendant un geste qui semble s'éterniser jusqu'à la naissance de mes fesses. Le son.. ce son spécifiquement.
Le son de ma mouille.
De cette offrande dont je te ferais cadeau tous les jours de ma vie.
Tu apportes cet index à ma bouche.
Je le déguste avec envie, mais dans le silence. Dans l'intensité. Dans la retenue.
Mon goût amer. Salé. Sucré.
Les arômes de mon miel. Les effluves de mon sexe. J'aspire ce doigt, porté à ma langue comme un trésor, en te fixant dans les yeux.
Tu rougis.
Silence.
«Touche-moi.»
CLAP.
Hummm..
Silence.
Tu te lèves. Défais ta ceinture. Déboutonnes ton chemisier.
Tes pantalons tombent sur le plancher.
Tes souliers valsent.
Nu comme un ver, tu t'amènes devant mes yeux.
Tu restes là, toujours immobile.
Tu me testes.. clairement. Pendant que s'écoule les restes de glaçons, de chaque côté de mon bassin.
Ce que j'ai comme vue, le bas de ton corps.
Je vois ce sexe magnifique entre tes cuisses, ce sexe qui prend vie.
Je vois ton ventre, je dessine les contours de tes mains, de chaque côtés de tes hanches.
Tes jambes, solides et clouées au plancher.
Ton corps qui me ferait faire mille bassesses à cet instant.
Je ferme encore les yeux. Je prie pour que tu t'approches.
Je le veux si fort..
Et tu es là.
Ta queue juste devant mes yeux.
Je la hume.
Je la caresse du regard.
Moment charnel, mais doux.. tout doux...
J'attends un signe.
Dis-moi d'ouvrir la bouche.
Dis-moi de la lécher.
Dis-moi de te faire jouir.
Je suis condamnée à attendre.
J'attends longtemps. Et puis, tu t'éclipses.
Tu passes derrière moi, un genou puis l'autre sur le lit.
Tes mains enserrent mes fesses.
Tu les écartes.
Tes pouces inoccupés s'infiltrent jusqu'à l'entrée de ma grotte.
Je retiens juste à temps, un gémissement puissant.
Je peux te sentir sourire de fièreté, de me voir autant en contrôle, mais de me connaître assez pour savoir qu'en dedans, c'est le total combat.
Silence.
Et enfin, après près de deux heures de mutisme, tu me chevauches enfin.
Je te sens t'enfoncer en moi, presqu'à chaque millimètres.
Je sens le poids de mon jouet sur le mouvement lent et cadencé de ton pieu.
Tu y vas de longs mouvements lascifs, de longs soupirs communicatifs, de gémissements extatiques.
Tu détaches mes mains.
Prends mes poignets entre tes mains, les amènes au dessus de ma tête.
Passionnément, tu me fais l'amour.
Je pousse les hanches vers le haut pour mieux te recevoir.
Je suis au balancement près le métronome de ton corps. J'expire en même temps que toi.
La connexion est là.
Plus que jamais entre nous.
Tes mains dans les miennes...
Le premier orgasme me dévaste.
En suit un second, qui me pulvérise.

Je me crispe. Mes jambes s'emmêlent dans les tiennes.
Je ne sais plus où s'arrête mon corps et où commence le tien.
Tu te relèves un peu, te couches sur le dos.
Je passe un genou par dessus ta tête, te présente mon bijou.
De mon côté, je lèche ton sexe et le prend en entier dans ma bouche. Je le dévore. En empoigne avec tendresse la tige. En caresse avec désir le gland des lèvres, de la langue..
La tienne tournoie autour de mon abricot en tu bois mon jus jusqu'à plus soif. Tes doigts appuient, tirent, jouent à faire tourner mon bijou, toujours bien installé dans mon petit trou serré. Le mélange de toutes ces attentions est sur le point de me faire perdre la tête. J'en viens à oublier le temps qui passe.
Il faut que je change la donne. Ralentir le rythme..
Je me redresse. J'embrasse chaque centimètres de ta peau entre ton sexe et ta bouche...
Je me goûte sur tes lèvres.
Je te regarde avec envie.
Et pour finir en beauté cette montée à l'extase, je te chevauche, m'appuie sur ton torse.
Les quelques vas et viens qui concluent cette communion parfaite te propulsent vers un ciel inconnu, dans lequel je te conduis de mes baisers fougueux, la langue chatouillant la tienne, tes doigts creusant mes hanches à m'en laisser des traces.
Finissons le champagne. Il nous reste encore toute la nuit...
Mamz'elle J xx
2.02.2015
J'ai vu mon ombre..
On connait la tradition de la marmotte.
Rongeur à qui on a dit un jour -en langage de marmotte j'imagine- qu'elle avait une destinée particulière; celle de prédire l'arrivée du printemps.
Du retour de la lumière entre les bourgeons des arbres, de la chaleur et des terrasses.
Du retour à la vie de ses cuisses et ces seins emmitouflés depuis des mois sous des lainages et des tissus épais.
Comme chaque année, nous faisons un point d'honneur de respecter cette tradition. Nous finissons par y croire, à demi naïfs, sachant bien que l'animal de changera pas le froid québécois habituel.
Et pour autant que je sache, l'hiver s'éternise toujours tellement...
Pour contrebalancer l'effet «Marmotte» le 2 février, je choisis de sortir de ma tanière, habillée de mes bottes doublées et de mon manteau à large col décoré de fourrure. Mon attention, en hommage à Phil..
Je marche dans les rues de la ville, écouteurs aux oreilles, mitaines aux mains.
Ce n'est pas une journée tellement ensoleillée et il neige un peu. Disons que Québec fracasse aujourd'hui un record de froid. Je ne ressens pas l'engelure qui commence petit à petit sur mes joues.
À mes yeux se forment des petites gouttelettes d'eau et certaines restent suspendues à mes cils, gelées.
Je me rends compte que je suis seule dans les rues.
Je suis la seule personne réellement zen, qui ne cherche pas à courir vers le bureau pour éviter la température saisissante, la seule qui n'attend pas l'autobus les épaules relevées et les lobes rougis.
Je suis la seule qui ne cherche pas à éviter les dents qui claquent, les vents contraints entre les buildings.
Je marche, dans ma bulle, nostalgique. Et je ne calcule pas mon trajet. J'ai tout le temps qu'il faut.
J'entends les cloches de l'église St-Roch.
Ces cloches qui me réveillaient, qui accueillaient mon sommeil le soir venu, qui ponctuaient mon quotidien. L'église, dressée fièrement au centre du quartier, à deux pas de ma vie..
Je me rends devant la fenêtre de mon dernier appartement.
Mon penthouse qui aura tout vu de mes parties de jambes en l'air et de gorge profonde.
Qui aura reçu mes plaintes indiscrètes, à demi étouffées entre un édredon humide et le torse de l'homme que j'aime. Où l'odeur de son parfum musqué, mélangé à Lanvin et à celui des fluides de nos corps en transe s'emmêle, se transporte, se fusionne, s'amenuise et s'imprime sur les murs de mes souvenirs. Je reste là sous la neige, à fixer la fenêtre où je passais des heures assise sur le large rebord, à lui écrire, à lui parler, à souhaiter sa venue et à l'observer lorsqu'il stationnait juste en bas.
Je vois les lieux de nos ébats.
Ma chambre, dans laquelle une porte donnait sur la cour intérieure où trônait un grand hêtre et des balcons fleuris. Petite chambre, avec ma commode et mon lit simple. Mon bonheur trouvé dans les petites choses. Avec mon coffre à surprise sur la table de chevet, cachant la vingtaine de jouets charnels que je ne laissais pas à la vue des invités.
Mon salon, pas réellement défini dans l'aire ouverte de mon logis. Où la majeure partie de l'espace était occupé par un immense sofa, confortable, accueillant. Sofa où j'adorais m'étendre le soir, au son de ta voix, avec les cuisses entrouvertes et un string rouge dont il m'avait fait cadeau. Ce que j'ai eu de violents spasmes sous l'effet de la caresse même virtuelle de son corps sur le mien.
Et quand les astres étaient alignés, même pour quelques heures, le virtuel faisait place au bien réel et là, c'était le climax... La déco, un peu basée sur un cadeau de crémaillère, ponctuée de rouge et de noir. Petit look glam et passionel.
J'avais même acheté un poisson rouge et mis un très haut vase de verre avec des diamants au fond en plein milieu de la cuisine, pour lui servir de bocal.
Je me souviens dans un flash-back, du poids de son corps sur le mien, de notre symbiose, de notre chimie durant un après-midi où tout s'est arrêté autour de nous. Je lui avais ouvert mon corps, mon coeur, ma porte. Quelques semaines après que j'aie emménagé dans les murs blancs de ce petit cocon.
Je lui avais laissé le digne rôle de baptiser mon appartement... et étant le premier à me faire jouir sur les lieux de mon habitat. J'avais fait un billet sur cette journée, tellement elle m'avait prise aux tripes.
Pas surprenant que je me remémore encore ces instants.
De retour à février 2015.
Je poursuis ma route.
D'abord, une boisson chaude. Je m'arrête à la Brûlerie, demande un Chaï. J'en hume le caractère, les subtilités, la chaleur rassurante qu'il procure sur mes sens. Les épices, qui donnent un saveur si unique et particulière à ce que nous sommes.
Sur le trottoir où j'attends le passage piétonnier, je me retrouve au centre d'une bulle nostalgique. Mes yeux s'élèvent, les vitrines noires et brillantes renvoient l'image des nuages de flocons qui remplissent le ciel. Mais il agit sur moi comme un signe dans ma noirceur.
Je marche vers un hotel phare.
Je m'arrête sur un banc devant l'église.
Magnifique vue.
Juste un peu moins belle que celle que j'avais lorsque couchée nue sur le lit dont la vitrine donnait sur le clocher, j'avais pris cette photo de toi à contre jour. Ta silhouette. La lumière. La moment. Parfaits.
Ton chandail ligné et tes cheveux hirsutes. Ton dos.. tes fesses.. Le retard pris sur notre plan de la journée parce qu'on ne pouvait se tirer du lit. En même temps.. quelle autre activité nous aurait rendus aussi heureux..
Je m'apprête à monter les marches vers le parvis de l'église.
Le soleil sort enfin. Les cheveux dans la brise, je sens un pincement. Je respire un peu moins bien.
Je regarde le sol.
Je vois mon corps déformé, zigzaguant sur l'escalier de béton, projeté par un rayon qui ne durera que quelques secondes. Puis, retour à l'obscurité.
J'ai vu mon ombre aujourd'hui. Et que je veuille le croire ou non, mon hiver intérieur durera encore quelques semaines..
Jade xx
Rongeur à qui on a dit un jour -en langage de marmotte j'imagine- qu'elle avait une destinée particulière; celle de prédire l'arrivée du printemps.
Du retour de la lumière entre les bourgeons des arbres, de la chaleur et des terrasses.
Du retour à la vie de ses cuisses et ces seins emmitouflés depuis des mois sous des lainages et des tissus épais.
Comme chaque année, nous faisons un point d'honneur de respecter cette tradition. Nous finissons par y croire, à demi naïfs, sachant bien que l'animal de changera pas le froid québécois habituel.
Et pour autant que je sache, l'hiver s'éternise toujours tellement...
Pour contrebalancer l'effet «Marmotte» le 2 février, je choisis de sortir de ma tanière, habillée de mes bottes doublées et de mon manteau à large col décoré de fourrure. Mon attention, en hommage à Phil..
Je marche dans les rues de la ville, écouteurs aux oreilles, mitaines aux mains.
Ce n'est pas une journée tellement ensoleillée et il neige un peu. Disons que Québec fracasse aujourd'hui un record de froid. Je ne ressens pas l'engelure qui commence petit à petit sur mes joues.
À mes yeux se forment des petites gouttelettes d'eau et certaines restent suspendues à mes cils, gelées.
Je me rends compte que je suis seule dans les rues.
Je suis la seule personne réellement zen, qui ne cherche pas à courir vers le bureau pour éviter la température saisissante, la seule qui n'attend pas l'autobus les épaules relevées et les lobes rougis.
Je suis la seule qui ne cherche pas à éviter les dents qui claquent, les vents contraints entre les buildings.
Je marche, dans ma bulle, nostalgique. Et je ne calcule pas mon trajet. J'ai tout le temps qu'il faut.
J'entends les cloches de l'église St-Roch.
Ces cloches qui me réveillaient, qui accueillaient mon sommeil le soir venu, qui ponctuaient mon quotidien. L'église, dressée fièrement au centre du quartier, à deux pas de ma vie..
Je me rends devant la fenêtre de mon dernier appartement.
Mon penthouse qui aura tout vu de mes parties de jambes en l'air et de gorge profonde.
Qui aura reçu mes plaintes indiscrètes, à demi étouffées entre un édredon humide et le torse de l'homme que j'aime. Où l'odeur de son parfum musqué, mélangé à Lanvin et à celui des fluides de nos corps en transe s'emmêle, se transporte, se fusionne, s'amenuise et s'imprime sur les murs de mes souvenirs. Je reste là sous la neige, à fixer la fenêtre où je passais des heures assise sur le large rebord, à lui écrire, à lui parler, à souhaiter sa venue et à l'observer lorsqu'il stationnait juste en bas.
Je vois les lieux de nos ébats.
Ma chambre, dans laquelle une porte donnait sur la cour intérieure où trônait un grand hêtre et des balcons fleuris. Petite chambre, avec ma commode et mon lit simple. Mon bonheur trouvé dans les petites choses. Avec mon coffre à surprise sur la table de chevet, cachant la vingtaine de jouets charnels que je ne laissais pas à la vue des invités.
Mon salon, pas réellement défini dans l'aire ouverte de mon logis. Où la majeure partie de l'espace était occupé par un immense sofa, confortable, accueillant. Sofa où j'adorais m'étendre le soir, au son de ta voix, avec les cuisses entrouvertes et un string rouge dont il m'avait fait cadeau. Ce que j'ai eu de violents spasmes sous l'effet de la caresse même virtuelle de son corps sur le mien.
Et quand les astres étaient alignés, même pour quelques heures, le virtuel faisait place au bien réel et là, c'était le climax... La déco, un peu basée sur un cadeau de crémaillère, ponctuée de rouge et de noir. Petit look glam et passionel.
J'avais même acheté un poisson rouge et mis un très haut vase de verre avec des diamants au fond en plein milieu de la cuisine, pour lui servir de bocal.
Pas surprenant que je me remémore encore ces instants.
Je poursuis ma route.
D'abord, une boisson chaude. Je m'arrête à la Brûlerie, demande un Chaï. J'en hume le caractère, les subtilités, la chaleur rassurante qu'il procure sur mes sens. Les épices, qui donnent un saveur si unique et particulière à ce que nous sommes.
Sur le trottoir où j'attends le passage piétonnier, je me retrouve au centre d'une bulle nostalgique. Mes yeux s'élèvent, les vitrines noires et brillantes renvoient l'image des nuages de flocons qui remplissent le ciel. Mais il agit sur moi comme un signe dans ma noirceur.
Je marche vers un hotel phare.
![]() |
Crédit: Cynthia Coulombe Bégin - LE PHARE, Galerie d'art FACTORY (Québec) |
Je m'arrête sur un banc devant l'église.
Magnifique vue.
Juste un peu moins belle que celle que j'avais lorsque couchée nue sur le lit dont la vitrine donnait sur le clocher, j'avais pris cette photo de toi à contre jour. Ta silhouette. La lumière. La moment. Parfaits.
Ton chandail ligné et tes cheveux hirsutes. Ton dos.. tes fesses.. Le retard pris sur notre plan de la journée parce qu'on ne pouvait se tirer du lit. En même temps.. quelle autre activité nous aurait rendus aussi heureux..
Je m'apprête à monter les marches vers le parvis de l'église.
Le soleil sort enfin. Les cheveux dans la brise, je sens un pincement. Je respire un peu moins bien.
Je regarde le sol.
Je vois mon corps déformé, zigzaguant sur l'escalier de béton, projeté par un rayon qui ne durera que quelques secondes. Puis, retour à l'obscurité.
J'ai vu mon ombre aujourd'hui. Et que je veuille le croire ou non, mon hiver intérieur durera encore quelques semaines..
Jade xx
Mes Confessions
Je suis une salope nostalgique,
Je suis une salope qui pense à son amant
Touchdown, Super Bowl et orgasmes
Fondamentalement, je ne connais rien au football.
Je te l’avoue. Je ne comprends ni le sport, ni les règles, ni l’intérêt de se frapper pour un simple ballon d’un couleur pas très attrayante, habillés comme des gorilles prêts à tout pour plaquer quelqu’un au sol. Des blessures, du danger, de la tricherie..
Mais dans ce sport, on parle de verges et de touchdown.
Ça, ça me rejoint un peu plus.
Tu vois, à ce point-ci, j’accepterais volontiers de laisser mon esprit ouvert afin de t’accueillir chez-moi pour une leçon privée sur le football. Et pour se faire, j’enfilerai le chandail de ton équipe préférée et je promets de n’enfiler aucun sous-vêtement. Cheveux frisottés et libres, yeux charbonneux, je t’ouvrirais la porte, jambes à la vue et te laisserais t’installer confortablement sur le sofa de mon salon à l’ambiance tamisée, avec des bières rousses toutes fraîches posées sur la table de la cuisine avec quelques bouchées de gars, signature Super Bowl, préparées et présentées soigneusement pour toi, mon bel amant. Tu as bien fait de mettre tes lentilles, tes lunettes auraient été de trop..
Naturellement, question de fasciner ton œil, j’irai au frigo chercher un pichet d’eau glacée qui visiblement ne servira à rien, et je me pencherai lascivement pour te faire imaginer le dessin tout naturel de ma croupe sous la bordure du bas du chandail.
J’ai sorti sur la table basse du salon un tableau et des feutres de couleur.
Si jamais je ne comprends vraiment rien, tu me feras des dessins..
Je sais pertinemment bien que tu as deviné que j’avais une envie d’en apprendre plus sur ton sport.., mais depuis que tu es chez-moi, je ne te cacherai pas non plus mon envie de passer les questions quiz et d’acheter les réponses du bout des doigts. Je me mords la lèvre inférieure pendant que tu me montres des images sur ma tablette électronique, de ce que c’est un touchdown…
Après 5 minutes à croiser, décroiser mes jambes. Lécher le goulot de ma bouteille du bout de la langue, distraitement… Caresser ma nuque, effleurer ta cuisse, remonter discrètement mon chandail au haut de mes cuisses… disons que je n’ai plus la tête pour les leçons de sport. Retour à la réalité, tu finis par me regarder dans les yeux. Ah.. ces yeux qui parlent toujours trop. Ou du moins, plus que ce qu’ils devraient révéler.. Mais bon, puis-je vraiment leur en vouloir? Nah…
Les tiens sont occupés à observer mon corps sous le chandail difforme, pour en distinguer les courbes j’imagine. Ta main s’approche, le revers de tes doigts caresse un peu ma jambe.
Par simple réflexe et avec assez peu d’effort, j’ouvre les jambes un tout petit peu.. Je ne contrôle plus mes hormones, j’ai terriblement envie que tu fasses comme les gros gaillards du jeu et que tu me plaques au sol.
Je me lève, me penche pour poser ma bière sur la table basse tout en faisant exprès de te laisser voir mon absence de censure et je sens ta main monter le long de ma jambe, de mon genou à l’intérieur de ma cuisse. Le bout de ton index atteint le bord de ma chatte qui bave déjà d’envie et tu le vois comme un kickoff parfait. Quand ton pouce se place sur ma chatte et en écartes les lèvres trempées de mon sexe, je laisse un soupir passer entre celles de ma bouche.
Tu te lèves et me retourne. Tu me caresse à travers le chandail. Je déforme le numéro du joueur au devant, de la courbe de mes seins et de mes pointes bien dressées sous le tissu. Je rends hommage à ton équipe, avoue! Je gémis. Tu es encore en zone neutre.
Je vois dans ton œil, la petite larme d’excitation que je vois chaque fois que tu es sur le point de flancher pour moi.
Ta pupille s’élargit et me laisse connaitre ton désir.
Pas besoin de me faire un dessin. Le tableau, comme le pichet d’eau, est inutile..
La première demie est lancée de ce coup de sifflet imaginaire. Dans ma tête, ça siffle… doucement..
Je retire mon chandail en te regardant dans les yeux.
Mes cheveux remis en place d’un coup de poignet, je te fixe. Une demi-seconde.

Tu me plaques au sol comme je le souhaitais en me retenant les mains dans le dos. On appelle pas ça le fameux Cross Body Bock, dans le langage? Ça ressemblait à ça tout à l’heure en tout cas.. Ton autorité naturelle m’excite. Un frisson supplémentaire qui donne un peu de piquant au jeu.
Relevant mon bassin et écartant mes genoux, tu enfouis ta langue entre mes cuisses.
T’abreuvant de mon fiel, je sens la chaleur de ton souffle chatouiller mon intimité et tes doigts se joindre à la partie.
Tu prends plaisir à laisser glisser sur ma cyprine, toutes les extrémités de ta main, pour me faire languir. Un jeu lent.
Bientôt c’est sur mon cul que tu t’attardes un peu. Pour détourner mon attention... En y dessinant de ta langue bien mouillée et aventureuse des demi-cercles de chaque côtés. Prenant le temps de me faire frissonner. De te faire désirer. De me laisser espérer la prochaine lampée. De me découvrir. Je geins de plus en plus fort. Je voudrais prendre ta tête et la coller contre mon intimité, mais tu interceptes mon mouvement pour me ramener sous ton joug si délicieux.
Tu me rends folle. Comme ça, derrière moi sans que je ne puisse t’observer. Tu es dans mon blind side. Bel amant… Je suis à toi après quelques minutes, aucune force pour me déchaîner. Je te laisse le terrain libre, fais ce que tu en veux.
Chatouillant mon petit trou du bout de la langue, tu viens d’abaisser ma garde. J’ai les yeux fermés et je suis en transe. Ma chatte pulse et aimerait tant de l’attention.. Un doigt dans ma zone, tu commences un va et vient, regardant ta phalange creuser son chemin entourée de ta salive et de ma cyprine en un mélange homogène et bien glissant. Je me plains bruyamment, mais rien à voir avec de la douleur. C’est une douceur et un plaisir empreint de perversité qui me tient entre la réalité et le fantasme. Deux phalanges dans mon cul, et tu me laisses enfin une main libre et je n’ai pas à me faire dire quoi que ce soit que je porte deux doigts à mon clitoris gonflé et inondé. Je me branle délicatement, à la vitesse de ton action dans mon derrière. Tu fouilles de tes doigts mon champ-arrière et je finis après deux ou trois minutes par succomber à un premier orgasme puissant, qui vient d’avoir le dessus sur mon jeu offensif prévu.
J’en appelle au Fair Catch, levant la main pour une trêve dont j’ai vraiment, vraiment besoin pour reprendre mes esprits. Je me retourne sur le dos, et tu replonge entre mes cuisses. Je n’ai pas le temps de te dire un mot que déjà, trois doigts dans ma chatte, tu chatouilles mon point sensible. Tu connais le chemin et tu me sais facilement excitable… Je sens la vague envahir mes cuisses. Tu me fais exploser sur le tapis du salon, et tu adores voir mon corps se liquéfier ainsi. Et liquéfier, c’est le mot..
Le son de ma jouissance nous donne tous les deux un boost et voilà que je prends le contrôle.
À genoux et nue, je défais ta ceinture, descends ton jean à tes chevilles, te pousse un peu sur le sofa et m’affaire à contempler ta verge dressée avant de l’enfouir dans ma bouche. À la vue de ton sexe, je salive autant que je mouille. Je lèche avidement ta queue, aspire bien ton gland, tournoie autour et te regarde dans les yeux tout en agaçant l’objet de mon désir. Mes mains jointes font des va et vient sur cet organe dressé et fier, gonflé de plaisir et d’envie. Tu amènes parfois un doigt à ma bouche pour que je puisse me goûter un peu au travers du délice de ton sexe entre mes lèvres.
Je glisse une main à ma chatte et y recueille un peu de mon miel tout chaud pour l’étendre sur ta queue. Je te masturbe ainsi sous ton regard amusé et un peu surpris…
J’appuie ton gland sur la pointe de ma langue… glisse ta verge sur toute sa longueur dans ma bouche, fermant un peu les lèvres et je la rends dans ma gorge, serrée et tiède, comme tu l’adores… Quelques allers-retours comme ça et tu me demandes de me relever.
Un genou sur le bord du sofa, tu m’installes avec les cuisses bien collées ensemble, penchée sur l’accoudoir. Je sens ton gland s’introduire entre mes petites lèvres et par petites poussées tu entres en moi. D’abord doucement puis, lorsque tu me sens prête, tu agrippes mes cheveux et ma hanche et te voilà décollé pour un deuxième jeu. Tu attaques. Tu donnes tout.
Tes ongles sur ma peau. Tes muscles qui se serrent sur ma chair. Tes mouvements calculés, balancés, incarnés, me font frissonner. Hurler. Je suis la victime complice de tes hanches m'assaillant mais je suis volontaire et j'en redemande.
Mes fesses accusent réception de ton contact délicieusement plaqué. Je prends parfois mes seins entre mes mains, mais plus souvent j’attrape ta nuque pour te rapprocher de mon corps.
À un certain instant, lorsque tu accélères par je-ne-sais-quel-phénomène, je sais que nous avons passé l'étape de la période d'échauffement. Ça fait bien mon bonheur.
Je te sens sur le point de jouir, je m’accroche au sofa puisque c’est tout ce que tu me laisses faire et tu te cramponnes à ma peau. Ta voix, tes sons de plaisir bestiaux, ton énergie; tout me fait fondre et c’est à quelques secondes de différences que nous jouissons dans des cris intenses, ensemble.
Ma chatte en spasmes sur ton sexe, pulse et délivre mon plaisir et tu tombes sur moi essoufflé et en sueur. Je te sens sourire juste par le son de l’air que tu expires.
Un bon time out avant de partir ensemble vers la salle de bain… où nous reprenons la partie de plus belle, sur le mur de la douche et le bord de l’évier. Je n'ai pas fait de cas de mes cheveux mouillés, tu as vu? .. et on finit la partie de jambe en l’air sous les draps, au chaud, parce que m'assoupir sur ton torse avec tes bras qui m'entourent, ça finit à merveille une séance privée d'apprentissage…
Finalement. J’aime bien ça le football. Je veux dire... j'ai quand même retenu quelques termes..
Mais ton cours privé aura servi à presque rien. Je ne te le dirai pas... faut que tu reviennes justement m'expliquer le baseball la semaine prochaine..
Mamz'Elle J xx
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