Rechercher dans ce blog..

2.28.2012

Falling In Love Is Hard on Knees - Une histoire d'Aerosmith

Il s'en est fallu d'une rencontre. Un petit bar à chansonnier, là où tout le monde est déjà allé faire un petit tour ici à Québec. Mes amis m'y avaient traîné pour me changer les idées et là-bas, un autre groupe de connaissances nous avait joint. Ce soir-là, la musique était particulièrement bonne. Moi qui adore les groupes des années '80, j'étais servie! J'avais passé les 3 mois d'avant à nager dans les pensées un peu morbides de la fille qui venait de se faire jeter et j'en avais assez de me remémorer tout ça. Ce soir-là, armée de mon khôl sur les yeux et d'un décolleté, de mon nouveau corps présenté sur des talons hauts, j'avais fait fureur auprès de mes «chums». Pour la première fois depuis si longtemps, j'avais abandonné mes «joggings» et ma veste, ma casquette habituelle et mes bas de laine. Véritablement, je ne suis tellement pas féminine au quotidien. Mais durant cette période de déprime, j'avais carrément laissé tomber tout sens esthétique.

Mais ce soir-là, ça me tentait de sortir. J'avais passé la journée à prendre un soin attentif de mes cheveux, choisir mes vêtements et tant qu'à faire, pourquoi ne pas aussi oser les sous-vêtements sexy... il y a si longtemps que je m'étais sentie désirable, observée, voulue. Ma mémoire n'avait gardé enregistré en moi, que les mots qu'avait prononcé mon ancien copain, des termes peu élogieux et extrêmement destructeurs.. J'en suis arrivée à croire que je n'étais en fait que le reflet qu'il m'envoyait de moi-même.

J'avais envie de changer d'air, d'aller voir ailleurs si j'y étais.
Je m'étais bien entourée. Quelques bonnes amies toujours prêtes pour le fun, un charmant bonhomme du nom de Jonathan pour me tenir compagnie et pour «noter» les fesses des mâles qui se jetteraient à nos pieds, et un solide gaillard au cas où on recroiserait le Trou Duc..


J'avais visiblement réussi à cacher mes cernes sous les yeux, ma peau usée par les larmes et la sécheresse de mon appartement dans lequel je gardais le chauffage à 27° pour me réchauffer mieux que ses bras ne l'avaient fait. J'avais réussi à appliquer, de ma main encore un peu tremblotante, du vernis à ongle violet. Mes yeux s'étaient ornés de milles étincelles et de 4 couches de mascara épaississant tandis que j'avais appliqué un peu de «blush» sur mes joues. Mes cheveux bruns méchés de blond devenus longs sous l'emprise de mon élastique, avaient été détachés, frisottés et venaient tomber sur mes épaules, décorés par une pince scintillante. J'avais mis les boucles d'oreilles reçues par mon père à mon dernier anniversaire avec lui. Je me vêtissais donc de sa protection du même coup. Lorsque le temps est venu d'enfiler mes vêtements, je me suis juré de laisser à la maison les pensées négatives et d'aller de l'avant. J'avais acheté de la lingerie en matinée, simplement pour reprendre goût à la séduction. Mon soutien-gorge était accroché à mon crochet de salle de bain, encore sur le cintre. Je le regardais et le trouvais vraiment magnifique. D'un vert émeraude garni de dentelle noire, avec une petite décoration de cristal entre les seins. Sur la culotte, un ruban noir de satin garnissait la taille et se joignait aux extrémités par le même cristal qu'au bustier. Une amie à moi qui travaillait dans le rayon de la lingerie chez La Baie me l'avait offert à moitié prix. J'avais choisi un joli chemisier de style oriental, tout en satin et un peu transparent de marque Alfani, avec manche évasée et grande ouverture sur le col, pour laisser entrevoir mon nouveau bijou de lingerie.


J'avais enfilé un pantalon-cigarette et des talons de couleur chair, comme la tendance le voulait. Pour la première fois depuis longtemps, je me regardais et j'avais un look d'enfer. Mes 3 derniers mois à ne pas manger m'avaient donné une silhouette pas si mal! Mais, pas question de continuer ce martyr. J'avais le ventre qui criait ma faim et ma bouche qui refusait d'ouvrir.

Je suis sortie de l'appartement avec un «trench coat» et ma bourse. Dehors, le printemps avait installé sa chaleur pour de bon et c'était exaltant d'avoir en moi cette belle sensation de respirer de l'air frais, enfin!
Mon taxi m'attendait au coin du stationnement. Montée à bord, j'ai appelé mes amies pour leur faire part de mon arrivée dans 10 minutes environ et la tête dans les nuages, je me suis engagée envers moi-même à me faire plus souvent ce genre de journée.



Au bar, on affichait presque complet. Heureusement que le rassemblement pour ma «sortie de ma tanière» nous donnait quelques places juste devant la scène, sinon la soirée serait tombée à l'eau. Là-bas, quelques 20 personnes m'attendaient pour fêter mon retour à la vie! Je suis entrée comme une star! J'étais accueillie par cette horde de fêtards déjà sur la sangria! J'ai reçu des caresses de bienvenue de tout le monde. Ça m'a tellement fait chaud au coeur.

La soirée avançait bien. La première partie du spectacle principal avait été bonne, des hits de Metallica et des Cowboys Fringants avaient mis le feu dans la place! J'en étais à mon 2e verre de sangria et j'en avais déjà les pommettes rouges! Le deuxième groupe s'est installé tranquillement. Derrière la fumée de la machine à glace sèche qui s'était brisée durant la première partie, 5 gars branchaient des guitares, cherchaient des pics de guitares et des pédales à distorsions perdues dans je ne sais lequel de leurs coffres. Dans un élan de spontanéité, un de mes amis est parti au pas de course demander au chanteur de bien vouloir souligner ma présence à la foule et de nous jouer une chanson de mes préférées..


Puis, quand à 22h30, le premier accord a retenti, les présentations furent faites. J'ai à ce moment entendu le fabuleux accord de «RÉ» du début de Sweet Child ô Mine, ma tête s'est retourné vers le guitariste et nos yeux se sont croisé. Je le regardais, il me fixait. Deux imbéciles qui souriaient à tout rompre, ne regardant que l'autre, oubliant tout.. Et moi donc!



Il se donnait à fond sur sa guitare, faisant un solo du tonnerre et saluant la foule de sa fougue, le pied sur le moniteur et la passion au fond des tripes. La première heure fut résolument «rock» comme je les aime!


À la pause, il est venu me parler. M'apportant une pinte de rousse et gardant sa bouteille d'eau minérale, il est venu me souhaiter «bon retour à la vie» personnellement, s’asseyant près de moi et me fixant le fond du regard à chaque mot. Je buvais ma sangria en tentant de le faire se détendre un peu, j'en profitais pour laisser planer le doute sur ma situation maritale, sur mes envies charnelles et même sur mon identité. Après un bon 40 minutes à rire et à se raconter nos histoires de bar, il a dû retourner sur scène. Quand il est parti, m'invitant à chanter avec eux durant la deuxième partie, je ne savais ce que ça allait entraîner. Je ne sais par quel phénomène il savait que je chantais. L'invitation lancée, la chanson choisie et la tonalité donnée, le décompte avant  le début du fun se faisait sentir.

Vers minuit, quand il m'a invité à monter sur scène, je sentais le sang bouillir dans mes veines. La scène était, il y a si peu longtemps, l'endroit où je me sentais le mieux au monde. Mon «comeback» à la réalité m’entraînait sur de dangereux excès de plaisir ce soir-là! Le micro en main, l'envie de faire lever les foules, notre version plutôt «rock» de Crazy D'Aerosmith a eu l'effet escompté. Ma chanson terminée, je voyais les étoiles dans ses yeux, ébloui, terrassé, bouche-bée. D'un clin d'oeil, je suis repartie vers ma gang sous les applaudissements de l'assistance..

Il s'est passé quelques heures entre le moment où je suis descendue de scène et le moment où je me souviens avoir dans ma bouche la queue du guitariste dont j'égare encore le nom, Martin je crois. Un accès privilégié aux loges VIP. Et là, j'ai compris que ça voulait dire «Very Impressive Penis».

Tout dur sous ma langue, la bête de Martin devait atteindre ma gorge avant même que je ne ferme les lèvres sur sa tige. Ma petite main faisait à peine le tour de sa verge tandis qu'il passait ses longs doigts dans ma crinière toute frisée pour me baiser la bouche avec encore plus de vigueur. Mes yeux tout brillants lui faisaient voir à quel point j'étais excitée. J'avais tellement envie qu'il m'arrache mes vêtements sur un des coffres remplis de fils et de matériel électronique, qu'il me fasse sentir que son seul désir est de me baiser bestialement, nos vêtements étendus à la grandeur de la loge, et que mes cris résonnent sur les murs de pierre décoratifs.  J'avais tellement envie de baiser. De façon animale. De façon physique. Pas besoin de savoir le nom, le numéro ni le nom de la mère de mon adonis. J'avais juste besoin d'un bonne grosse queue en moi, me défonçant la chatte comme nul autre, laissant ses doigts s'insérer dans la bouche, dans mon cul, récupérer le jus de ma chatte et l'essuyer aux commissures de mes lèvres pour que je me goûte encore et encore.. J'avais juste envie de me sentir baisable. Pas belle, ni désirable, ni même magnifique. Non. Baisable. J'ai fait s'asseoir Martin sur le fauteuil de cuir et je l'ai enjambé pour avoir main mise sur sa belle érection. Me laissant aller, la tête derrière et la bouche entrouverte, je me déchaînais sous le plaisir des caresses reçues par Martin.  J'ai joui dans un spasme déchirant. Je sentais la queue de Martin recevoir les contraction des muscles de ma chatte, pendant que je m’agrippais à ses épaules et à ses hanches, le souffle court et les yeux fermés.

Je me suis rhabillée en vitesse. Lui pareil.
On s'est laissé en deux becs sur les joues. Il m'avait donné son numéro, sur l'enveloppe du condom extra-large utilisé. Ouache. Un vrai musicien...

Sa tournée s'arrêtait à Québec que 2 mois plus tard... aussi belle fut sa queue, je n'avais aucune intention de le revoir. Apparemment, monsieur avait eu un véritable coup de coeur pour moi, qu'il voulait remettre ça! Moi, j'avais pris mon pied avec beaucoup de plaisir, mais je ne voulais pas d'homme dans ma vie, aucun. Pas même l'ombre d'un parfum de mâle dans mes draps ou les traces de ses boxers dans mon lavage.

Mais quel plaisir! ;)


Et vous, quel fut votre plus beau one night?




Mamz'elle J

3 commentaires:

  1. Wow! Enfin heureux de revoir une Mamz'elle J comblée :) Juste à te lire, tu semblais d'une charme surréaliste.

    J'aurais surement pas le cadeau que monsieur a reçu, mais "bon retour à la vie" ;)

    RépondreSupprimer
  2. Merci beaucoup M-A! C'est toujours un réel plaisir de voir de petits clins-d'oeil de toi suite à tes lectures. Cette histoire s'est passée il y a déjà près de 4 ans. Tu veux bien me raconter un des tiens? :)

    RépondreSupprimer
  3. Je t'ai répondu par courriel (que j'ai trouvé sur un de tes anciens billets). Si ton adresse à changer ou que tu n'as pas reçu mon courriel, fait-moi signe. Sinon, prend tout ton temps pour me répondre ;)
    M-A -xox-

    RépondreSupprimer

Laissez-moi vos commentaires, j'apprécie vos réactions!