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2.12.2014

Défi de lecteur; La fois où j'ai pris mes jambes à mon cou

Déjà quelques semaines, voire quelques mois que cette curiosité était née en moi. Il m'avait fait sourire par l'entremise d'un réseau social, me disant à la hâte que j'étais son pendant féminin. Un peu le même humour, le même bagage de vie, les mêmes intérêts, nous nous étions trouvé des points communs, mais surtout des points d'encrages ayant donné lieu à des conversations tout sauf osées. Bien avant de parler de ces sujets que l'on aborde souvent lorsque l'état d'ébriété se fait sentir, nous avions connu le côté humain de chacun et nous étions apprécié. Nous cherchions à garder le mystère sur nos identités et à nous garder le plus de secrets possibles concernant notre quotidien afin de ne pas provoquer les choses. Et je dois avouer que c'était la première fois que quelqu'un ayant un fort intérêt pour Jade ne souhaitait pas au moins voir mon visage en photo.

Le temps avançait, et comme nous habitions la même ville, les occasions de se croiser restaient tout de même fréquentes. Longtemps je me suis demandée si je devais aller au bout de cette curiosité.
J'ai décidé de moi-même briser le charme. De lui donner rendez-vous. Provoquer la rencontre. Me mettre à risque et voir ce que ça allait donner.

Il était 21h. Je revenais du travail et avais envie de prendre un verre. Je lui ai envoyé un message, qu'il a lu instantanément, et auquel il a répondu par l'affirmative. Comme s'il n'attendait que ça. Il a pris le taxi, avait une course d'environ 20 minutes à faire. Si habituellement je me sens en confiance avec des inconnus, cette fois-ci, je n'avais aucun repère. Aucun. Jamais su son nom, jamais vu son visage, jamais eu son numéro de téléphone, encore moins son adresse.

Je ne savais même pas à qui j'allais avoir affaire.

Tout à coup, les papillons dans mon ventre se sont transformé en stress.
Je me souviens, à mes premiers rendez-vous avec Laigle, j'appelais ma mère pour l'avertir de mon horaire coquin parce que je voulais que quelqu'un sache où et avec qui je me trouvais en cas d'urgence.

Cette fois-ci, personne ne savait, pas même mon amant.

Je gardais mon calme.
Il est entré dans le pub.
Démarche assurée, look soigné, chemise rouge et petit veston sport. Il avait les cheveux en bataille et une barbe de deux ou trois jours qui lui donnait une gueule à faire fondre homme et femme sans plus dire. Un sourire à faire craquer.
On s'est reconnus tout de suite. Il est venu se présenter à moi, et j'ai senti son parfum, fraîchement atomisé sur sa peau basané. Il s'appelait Carl . Je ne lui ai pas donné mon vrai nom. Petite retenue s'imposant. Je n'avais pas encore tout à fait combattu la petite peur légitime qui s'était frayé un chemin à ma Raison.

Il s'est assis à côté de moi, a commandé deux Stingers - drinks lui rappelant ses premières soirées à l'insue des parents dans son sous-sol de St-Émile- et nous avons commencé à nous faire la conversation. Il disait qu'il venait de quitter son emploi stable pour un contrat de 3 mois en Nouvelle-Zélande pendant lequel toute sa famille et lui allaient être logés et nourris dans un hôtel de luxe où ils auraient accès au penthouse. Il disait qu'il était heureux que je l'invite ce soir-là puisqu'il partait le lendemain en fin d'après-midi. Il m'expliquait qu'il venait de finir ses valises, que sa femme devait les rejoindre demain à Montréal pour le départ et qu'en attendant ce sont ses parents qui gardaient les deux jeunes garçons alors il avait le champ totalement libre pour venir me rejoindre.

Le temps a passé. Les regards langoureux, les mains curieuses et légères allaient et venaient sur les cuisses de l'un et l'autre. Bientôt, les doigts de Carl ont trouvé le chemin jusqu'à ma nuque. Il approchait son nez de mon cou, laissant au passage quelques baisers en douceur. Je raclais sa mâchoire de mes ongles, mordillant ma lèvre en signe de désir, je massais sa cuisse et approchais ma main de son aine que pour le plaisir de le regarder rougir, perdre ses mots, bafouiller et rire..

C'est là qu'il est devenu dingue; tous les mots en lien avec le sexe auxquels je n'avais pas été confronté sont tombés en un quart d'heure. Il me lançait des phrases plutôt crues, salaces, à la limite de l'obscène. Si au début, tout son petit jeu m'échauffait, l'alcool faisant son effet sur mon corps fatigué de sa journée, je me suis mise à craindre un peu qu'il soit le pire pervers de l'histoire et que je me retrouve dans une situation délicate ou dangereuse.

Après tout ce que je lui avais mentionné sur moi, il avait pris de notes j'en suis sûre, il a trouvé le bon chemin pour me remettre en confiance et rendre le jeu à son apogée assez rapidement.

Nous étions assis au bout du bar, dans un coin sombre où personne ne regarde. Les serveurs étaient débordés et le petit trio de jazz qui jouait juste devant attirait l'attention des clients ailleurs que sur nous.

Alors que je ne contrôlais plus trop ce que je faisais, je me suis mise à lui mordiller le lobe de façon coquine, en le laissant glisser sa main sous ma jupe cintrée, ses doigts caressant doucement la longueur de ma cuisse, ma laissant languir sous l'attente de quelque chose de plus. D'une caresse appuyée, d'un geste plus franc, d'un doigt particulièrement aventureux, mais même en me tortillant, je ne pouvais pas satisfaire mon besoin. Ma pulsion.

Je massais à travers de son pantalon l'énorme bosse qui semblait prendre de plus en plus de volume, gonfler sous ma main assurée et mon regard de jeune perverse. Je me serais pliée à tous ces désirs, une véritable connection nous liant. Je sentais à son regard qu'il avait envie de moi. Qu'il avait le contrôle. Qu'il ferait tout pour me baiser.. Mais j'ai décidé de prendre un peu le contrôle.. et ça a changé le jeu un peu..

Je lui disais promptement; «Allez, caresse-moi la chatte, tu y es presque.. fais-moi jouir ici, tout de suite, au milieu de tous ces gens..»

Mais plus j'implorais ses caresses, plus il reculait. Plus il était lent. Plus il était désintéressé. J'en avais pourtant tellement envie et il le savait. Il le sentait. Il m'entendait l'implorer, le supplier d'atteindre mon sexe pour me lester de cette terrible envie de jouir..

Voyant après quelques minutes qu'il s'amusait trop et que son seul vrai plaisir était de me voir me tordre de délire sur mon banc.. sans avoir la véritable intention d'aller plus loin, j'ai discrètement enlevé ma culotte sous ma jupe, l'ai glissé à mes pieds, j'ai pris mon sac à main, me suis levée en et lui ai laissé un faux numéro sur le sous-verre de son drink et ma culotte dans la poche de son veston sans même qu'il ne s'en rende compte.

Y a pas que les demoiselles qui jouent à être agaçes, messieurs!..



Mamz'elle J xx







2 commentaires:

  1. Coucou! Quelle aventure! lol
    Il est bizarre ce mec sérieusement... ta eu raison de faire ce que tu as fait c'est bien fait pour lui il a loupé un truc qu'en aucun cas j'aurai loupé crois moi. J'espère que tu n'as plu de nouvel il en mérite pas.
    Le plus frustrant c'est que tu es rentré en restant sur ta faim si je peux dire.
    Je te fais un bisou en espérant que la prochaine fois se passe à merveille!!
    Nico.

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