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2.19.2012

Le premier homme de ma vie à m'avoir fait connaître l'orgasme, la main à la gorge..

Ce soir là, j'ai du dire «adieu» à l'un, et «je t'aime» à l'autre. Je m'étais retrouvée dans la pénombre de mon appartement, dans une solitude frappante, avec quelques bières blondes et un surplus d'émotions.
Ce soir-là, j'ai entouré la date sur mon calendrier, ce fut la dernière fois que je lui ai écrit.
J'ai omis certains détails. J'ai omis les plus importants. Les plus frappants. Les plus empreints de cette foule de sentiments à son égard, puisque pour lui, j'étais devenue de l'histoire ancienne, une baise, une ancienne amante un trou.. ou deux. Ce soir-là, assise sur le pied de mon lit, j'étais à mi-chemin entre l'engourdissement de mon taux d'alcool en montée grandissante et mon insuffisance respiratoire causé par les pleurs qui ne voulaient plus s'arrêter..

Ce soir-là, j'ai réalisé que je n'avais plus aucun autre argument à donner, aucune autre excuse à fournir, que je n'avais plus à me demander ce à quoi tenait ce lien entre moi et lui. J'avais reçu un courriel assez clair, direct, qui allait droit au coeur. Il me disait qu'il en avait assez de moi, de mes invitations, de son impression de toujours se sentir le bouche-trou quand je l'appelais pour le voir pensant que ce n'était que parce que les autres ne pouvait pas se libérer pour moi. Pauvre lui... s'il savait. S'il savait à quel point ce n'était pas du tout ça, à quel point les imprévus de la vie sont faits ainsi et que je respectais maintenant mes envies. Et puis, j'ai ouvert une autre bière.

Ce soir-là, je me suis dit que j'étais juste trop conne, que je ne méritais pas de me faire du mal pour une relation qui ne m'apporterait jamais de bonheur, une relation à laquelle j'avais mis plus d'espoir que l'autre parti l'avait fait..  je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais je ne devais pas m'en vouloir non plus.

Pourquoi je pleurais? Je suis une grande sentimentale, je sais. En dépit du fait que j'avais eu maintes et maintes fois le coeur en miettes à cause d'incidents tellement pas graves de ce genre auparavant, rendez-vous remis, actes manqués, gardienne indisponible, visite de la famille - ses imprévus à lui, quoi! - je me suis juste remis les yeux dans les orbites; ça allait finir par se terminer ainsi de toutes façons. L'un ou l'autre en aurait marre des rencontres prévues que pour baiser ou encore des attentes inégales de l'un face à l'autre. Un parti en couple et qui ne cherche pas de relation rigide en à-côté, un parti célibataire qui ne veut absolument aucun engagement, peu importe la nature de la relation.

Ce soir-là, après mes 4 bières et mon estomac qui me criait à l'aide,  j'ai compris que c'était sans issue. Je devais accepter sa déception et si j'avais été impulsive et émotionnelle, je lui aurait certainement écrit un long courriel, lui racontant le pourquoi du comment, les mille raisons qui faisaient en sorte que je préférais attendre, remettre, replanifier... mais je ne crois pas qu'il l'aurait lu. Je ne crois pas qu'il aurait apprécié. Je crois juste que pendant ces deux belles années où j'ai fais des pas de géant au niveau personnel et émotionnel, il est passé dans ma vie comme chaque personnes que j'ai laissé entrer dans mon petit «club sélecte» mais qui n'y sont pas restés par manque d'intérêt ou par cheminement de vie différent. Il a laissé une trace bien sur indélébile, il m'a appris énormément sur les relations humaines, sur la façon d'aborder les défis de la vie et du quotidien. Il m'a appris à ne pas craindre mes limites et à équilibrer mes capacités à mes envies.

Il m'a tout appris, a été le premier homme de ma vie à me faire connaître l'orgasme, la main à la gorge. Il m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas chercher à enterrer ces envies, ces pulsions, ces désirs un peu tabous de la société. Il m'a appris à me laisser aller, à avoir confiance quand je m'abandonne à quelqu'un. Il m'a laissé cette envie de poursuivre dans l'univers du SM, ayant été le premier Maître que j'ai connu. Indéniable que je me souviendrai toujours de qui je fus la petite salope pour la première fois. Je me souviendrai à jamais du premier à m'avoir baiser la gorge, à avoir élargi mon cul, à avoir laissé des marques de dents sur la peau de mes seins.

Je ne suis pas amère. J'ai mes raisons, qu'il ne voudrait pas entendre. Il les a déjà entendues. Il ne les aime pas.. je sais pas. Il n'y en a plus d'argument de toutes façons. Le manque de temps ou d'énergie, le travail, la famille, la mortalité, la maladie, les périodes d'indispositions féminines.. Chaque imprévu ayant fait parti des raisons a suscité une réaction différente; indifférence, déception, colère, compréhension et accommodement.

Je repense à ces soirées où l'on avait tellement de plaisir. Les sourires auxquels j'ai eu droit, les discussions, les conseils, les anecdotes et les récits qu'il m'a racontés resteront dans ma mémoire. Je cherchais une aventure et un peu d'attention; j'ai reçu une liaison de deux ans et beaucoup de bonheur.

Je sais que tu lis ceci présentement. Je sais que tu te reconnais. Ce n'est pas que je range les armes, mais je crois que tu as raison. C'est la fin..


Merci pour tout, mon jambon préféré. Je ne t'oublierai jamais.



J

2 commentaires:

  1. Toutes bonnes choses à une fin! Il faut savoir en tirer profit! Voir tout ce que l'on a appris, et tout ce qu'on va apprendre jusqu'à la prochaine fois. Tout cela, histoire de ne pas refaire les même erreurs et de refaire les mêmes bons coup.

    La vie continue, et je suis sur que tu trouvera chaussure à ton pied! Tu semble une femme extra, et j'espères, qu'un homme extra te comblera! -xox-

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  2. On voit bien le "adieu" de l'un mais on cherche le "je t'aime" de l'autre...

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