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8.24.2012

Nostalgie de ma Soumission : Jamais avant, on ne m'avait appelé «ma salope»

J'ai toujours cru au hasard.

Vous savez, deux personnes qui se retrouvent exactement au même endroit, au même moment, peu importe les circonstances qui font que ces deux personnes en question sont là. L'instant où les regards se croisent,  où le temps s'arrête une seconde mais qui paraît en être une ou deux éternités. La conversation s'engage, le courant passe, les joues se touchent et s'alignent les gestes de plus en plus intimes jusqu'à ce que les draps déferlent sous les intenses coïts de deux amants qui se trouvent.

La chimie entre deux amoureux d'une nuit est si intense qu'avant même d'avoir posé les lèvres sur celles de l'autre, vous vous sentez vivre. Vous avez le coeur qui s'emballe à la vue de son sourire, vous détaillez son corps, sentez son odeur et avez envie d'enfouir le nez dans ses cheveux.. Je me souviens de mon premier coup de foudre. Il était beau. Le charisme d'un acteur de cinéma. Toutes les filles, même les femmes de mon coin l'avaient dans la mire. Pour une raison que j'ignore, une complicité s'est créée entre lui et moi, si bien que j'avais, sans le vouloir, rendu les filles de mon âge envieuses. Je le revois souvent. Il habite toujours dans la ville qui m'a vue naître. J'ai revécu quelques fois le «feeling» intense d'une rencontre qui allait me marquer.

Je vous raconte une histoire vécue.

Je n'avais aucune intention de trouver un homme pour me faire tourner la tête sous la force d'un orgasme. De toutes façons, c'est rarement quand on cherche véritablement, que l'on trouve ce qu'on attend.

 Si nous nous sommes rencontrés lui et moi, c'est par l'entremise d'une personne que je n'ai même jamais vue en personne. Pour une raison que j'ignore, nous avons échangé pendant quelque temps. Ses intentions ont été claires depuis le premier jour. De mon côté, j'avais divulgué mon âge au premier mail.

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Lors de notre première rencontre, il avait décidé de tout. Mon habillement, ma position, la direction de mon regard. C'était la première fois que je rencontrais un homme que je n'avais jamais, jamais vu avant. Si au début, il était clairement établi que je n'avais pas le droit de le regarder dans les yeux durant toute notre rencontre. J'étais non seulement débutante dans le sexe, dans les sentiments réciproques mais aussi dans l'univers de la soumission. Jamais auparavant on ne m'avait appelé «ma salope». Jamais auparavant on ne m'avait pris les cheveux pour mieux me retenir sur le lit. Jamais on ne m'avait fait laver une queue du gland aux couilles, jamais on ne m'avait fait dévorer un cul d'homme, les genoux relevés au menton. Jamais on ne m'avait fait pousser un pieu dans ma gorge jusqu'à ce que j'en pleure de suffocation. Jamais on ne m'avait mordu les mamelons jusqu'à la cloque d'eau 3 jours plus tard. On ne m'avait jamais fait mettre les mains derrière mon dos pendant que je tirais la langue pour me faire serrer les seins par deux mains puissantes et avides de chair.

J'avais lu des tonnes de récits érotiques sur la soumission. J'avais depuis longtemps ce sentiment qui m'habitait au delà de mon imagination, de mes fantasme d'être à la merci d'un homme autoritaire. J'avais  repensé des centaines de fois à ma première pénétration adultère en tant que soumise. Je savais que j'allais devoir apprendre, cheminer et devenir celle qu'il allait vouloir revoir. Je ne voulais pas que cette soirée reste dans ma tête comme un flop, comme une perte de temps de la part des deux amants.


Le premier soir, j'étais sous le choc. Je ne voulais plus jamais le revoir. Mais il a réussit à faire grandir en moi la volonté de recommencer, sans me pousser, sans chercher à me convaincre de devenir son sac à foutre par excellence.

J'ai toujours cru que ça prenait une soumise pour comprendre une soumise. Pour comprendre comment une insulte terrible pour l'une peut devenir une grande grâce pour une autre.. difficile à comprendre et à respecter.

J'ai connu l'homme derrière le Maître au fil de nos rencontres, durant nos confessions sur l'oreiller. Quand nous avions terminé nos petits jeux, quand j'avais finalement eu la permission d'avaler sa semence ainsi que la salive que j'étirais du bout de sa queue à ma bouche, quand il m'abreuvais à même mon verre, quand il prenait soin de moi, qu'il essuyait mes yeux pleins de larmes, nos regards se soutenant, nous nous étendions nus sur mon lit et passions un bon moment à discuter de sa petite famille, de son travail et de ses projets d'avenir. On a parlé de ma vie, mes études qui se poursuivaient et de mon entourage. Toujours un verre de vin à la main.

J'ai eu l'extrême chance de tomber sur un homme merveilleux. J'aurais pu tomber sur le pire sans-coeur au monde, qui m'aurait mise à terre, se serait vidé sur moi et m'aurais laissé me détruire en prenant personnel et au pied de la lettre toutes ces insultes lancées à mon endroit pendant qu'il m'aurait défoncé à m'en faire perdre conscience, sous douleur et souffrance. Mais il a pris le temps de m'expliquer, de m'écouter et de m'enseigner. Je ne crois pas que j'en suis arrivée à mes limites. Ça fait terriblement longtemps que je n'ai pas eu droit à son traitement. Je ne vous cacherai pas que bien honnêtement, ça me manque beaucoup.

Je crois que c'est ce qui a sauvé mon fantasme; connaître l'Homme avant le Maître. Ça doit être ce qui le fait vivre encore. Et encore....et encore.




1 commentaire:

  1. Je crois aussi qu'il n'y a qu'une soumise pour comprendre une autre soumise.

    DOM

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