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12.23.2015

Accord tacite et pudeur post-coïtale

Je lui avais dit de m'attendre dans son salon, que j'allais me pointer chez-lui avec que ma lingerie préférée sou mon long manteau, avec mes stilettos. Cheveux sagement lissés. Maquillée discrètement, mais les yeux en valeur.En échange, je ne voulais pas l'entendre. Pas de présentations malaisantes. Pas d'invitation à m'asseoir pour qu'on apprenne à se connaitre. Pas de bouteille de blanc au frais et de fraises chocolatées. Le plan de match était simple; les préliminaires commençaient dans son entrée et si j'aimais suffisamment sa queue, on se dirigeait vers sa chambre. Le mot «maman» devait être utilisé si jamais l'un de nous n'avait pas envie d'aller plus loin à un moment où l'autre de la soirée. Pas de sommeil enlacés. Pas de musique douce en fond. Pas de lumière tamisée.

Fin octobre, les soirées encore suffisamment confortable pour que je ne me permette pas de nylons. Je débarque armée jusqu'aux pointes, les seins retenus par un corsage rouge de dentelle et de diamants, une culotte de dentelle rouge également sertie de petites pierres brillantes, un joli collier délicat mais magnifique et des boucles d'oreilles en argent s'agençant bien avec le look. Mes escarpins noirs me font une jambe galbée et m'apportent une confiance que je n'aurais surement pas autrement.

Je voulais du franc. Du brut. Du sexe à sa forme naturelle.
Il y a des jours comme ça où tout ce qui m'intéresse c'est pas d'attache, pas de vanille, pas de séduction. On y va pour les choses simples mais efficaces. Et quand la montée de libido est passée, on se rhabille et on repart.

Le contrat était établi.

Je suis arrivée chez-lui, il m'attendait comme prévu dan son entrée. Tout vêtu comme un homme d'affaires qui rentre à peine à la maison de sa journée, nous nous sommes salués du regard. Je l'ai senti s'exciter de voir qu'enfin, le scénario se réalisait. Je lui donnais le plein contrôle de mon corps s'il restait dans les balises de mes règles. Nous avions tous deux envie de charnel, d'intense et de fusionnel, nous allions l'avoir.

Je commence par le prendre par la nuque. Tout de suite, son parfum me saute au nez. Spice Bomb. Viktor&Rolf. Wow, et il le porte si bien! Excellent choix..

J'ai envie d'honorer son choix audacieux et peu commun en l'embrassant à pleine bouche, ce que je fais sans attendre. Nos langues se joignent et se dévorent. Il prend à son tour ma nuque entre ses mains, pour que nos bouches qui ne forment qu'une s'imbriquent et se fouillent. C'est si bon.

Après ça va très vite.
J'imagine que nous avons passé un accord tacite parce que non seulement mes vêtements ont suivi la trace de notre trajet de l'entrée à son lit, mais les siens se sont enlevés en un éclair et je me retrouve à quatre pattes sur le pied de son lit avec sa main gauche qui retient mes cheveux alors que sa bouche se délecte déjà de mon sexe brûlant. Quand sa langue prend ses aises et tourne tout autour de mon bouton de plaisir, je n'ai qu'envie de gémir comme je ne me le permets pas si souvent. Deux de ses doigts se sont mis de la partie et là, sans me faire attendre, premier frisson qui se libère du bas de ma colonne pour me faire mordre le drap. Mes jambes tremblaient, je me tordais sur le lit jusqu'à ce qu'il m'immobilise de sa jambe sur mon dos. J'ai gardé mes souliers. Moi qui trouvais depuis toujours que ça faisait «fake» dans les films pornos, j'en tire une petite excitation quand même. Comme si je conservais un peu de ma classe en lui pointant mon cul devant le nez et en y éprouvant un plaisir dément sans m'éveiller aucun tabou.

Quelque minutes plus tard alors que je demandais un temps d'arrêt pour pouvoir m'occuper de lui, je n'avais plus aucune autorité sur le jeu. Il déroulait un préservatif sur son membre qu'il pointait avec envie sur ma chatte qui lui criait de s'y blottir. J'aurais voulu pouvoir le sentir s'insérer entre les lèvres de ma bouche et en conserver dans ma banque de souvenir le goût et la chaleur, mais à ce stade, je ne faisais plus tellement d'argumentaire entre ce que je voulais vivre et ce que je voulais garder en souvenirs de toutes façons.

Ce fut, avouons-le, jouissif bien que très rapide. Je le sentais s'agripper à ma taille pour mieux s'enfoncer au moment où il a joui avec un râle à la limite du cri primal.

Quand il s'est effondré sur le lit, il a ouvert la bouche pour dire; «Mon brouillon était pas si mal, mais là j'veux faire le propre. On repart dans 4 minutes.»

J'ai ri. Et je suis restée pour refaire avec lui la seconde version qui fut, un peu trop vanillée pour que je le rappelle..

Néanmoins, je ne m'étais jamais pointée chez quelqu'un si peu habillée sous mon manteau et laissez-moi vous dire que le stress de ne pas avoir apporté de vêtements à enfiler en cas d'urgence m'a créé un retour à la maison un peu moins jouissif que l'expérience en elle-même...


Mamz'elle J xx



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