Ça doit être pour moi une façon de résoudre un Oedipe ou de me replonger dans un passé pourtant pas si lointain. Quand, manquant d'attention, je provoquais mon paternel, assis et concentré durant le TVA Nouvelles de 18h pour qu'il s'occupe un peu de moi.
La seule demi-heure de la journée où je savais pertinemment bien que je ne devais pas le déranger..
Mais depuis toujours, quand je veux qu'on me regarde, je réussis à faire ce qu'il faut.
C'est arrivé quelques fois, qu'il s'est levé en silence, m'a pris par la taille et m'a couché sur ses genoux, levé ma robe et m'a administré une fessée qui me faisait taire.
Je ne chignais pas, je ne parlais pas... Je me relevais, les yeux remplis d'eau et la lèvre tremblante, le regard fuyant. Je m'excusais en sanglotant et j'allais me cacher dans ma chambre au deuxième.
Je ne m'approchais plus de lui pendant des heures, parfois des jours.
Ça le perturbait, ça l'attristait. Je le savais déboussolé et affublé de regret.
Moi j'aimais ça.
Mon père avait enfin une émotion envers moi, le miracle!
J'ai gardé cette envie malsaine de provocation jusqu'à la limite du possible, pour avoir droit à un coup d'oeil de ceux dont j'ai envie. J'ai écarté toute pudeur, toute fierté, toute gêne d'un jour croiser la route de personnes malveillantes, malgré les expériences où je me suis blessée le coeur.
Plusieurs années plus tard, en mordant dans l'univers de la soumission, j'ai eu droit de renouer avec la fessée, l'un des aphrodisiaques les plus puissants que mon corps puisse recevoir.
M'est arrivée quelques fois de tellement ressentir l'excitation de la main rougissant ma peau que j'en frissonne encore à y penser.
Quand je me souviens clairement de toi qui me plaques par dessus le dos du sofa, me retenant le dos d'un bras fort et qui remonte ma robe pour m’asséner ta paume sur ma chair blanche. Avant même que tu n'entres chez-moi, j'avais déja la chatte dans un état sauvage, je rugissais de l'intérieur et je fantasmais de ta main sur ma nuque. Je me revois après quelques claques, tenter de me relever en me disant que le jeu était fini.. mais non. Le jeu ne finissait pas. Tu me repoussais pour que je reprenne ma position accroupie, avec les cuisses et les fesses offertes et malmenées.
Je me sentais fondre. Je me savais humide. Je fermais les yeux et mordais ma lèvre.
Tu m'avais bien dis que si je poussais un cri ou que je pleurnichais, tu reprenais la route. Je me soumettais à te ordre et à tes coups, en ravalant ma douleur et en n'affichant que ma fierté.
Quand tu as eu fini, j'ai eu peine à me relever.
Mon cul chauffait, j'était à bout de souffle et chancelante.
Tu as glissé ton doigt entre mes globes, ratissant le territoire mouillé entre les lèvres de mon sexe pour te rendre compte que j'étais trempée, accueillante.
J'ai compris, une fois de plus à ce moment, que j'étais la salope que tu aimais que je sois.
Et ce soir, j'ai enfilé mes bas-jarretelles, une jupe courte et un chemisier avec mes talons les plus hauts, seulement pour m'imaginer mieux le scénario de la prochaine fois où ta main trouvera halte sur mon cul pâle et pervers..
Mamz'elle J xxx
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