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10.22.2013

La boniche contre le vampire, partie 2

Il m’attire contre lui un tout petit peu et me dit :

«Très bon ton punch! Faudrait que tu me montres comment on fait. »
-Oui, bien sur que je vais faire ça, Maitre!  que je lui lance à la blague avant de repartir
Mais je sens qu’il a effleuré exprès le tissu de ma robe au niveau de la taille, laissant sa main glisser le long de ma chute de rein lorsque je me suis éloignée.  Je sens bien la chimie qui opère. La même qui opère entre nous depuis des mois. Lors de nos échange au sujet du travail, de nos projets du weekend, lorsqu’on se fait des blague un peu salaces en ponctuant nos journées de clins d’œil. Il sait que je le trouve séduisant et que je fonds lorsqu’il me regarde droit dans les yeux. Et je sais qu’avec moi il n’a aucune pression à être ce qu’il a envie d’être. Entre nous, tout fonctionne naturellement. Il est le premier à qui je parle de mes interrogations, je suis la première à qui il offre des participations aux projets sociaux de l’entreprise. Ce soir est une occasion particulière. Parce que jamais nous n’avons encore eu à réagir à notre chimie avec quelques verres dans le nez et ça pourrait bien être dangereux.

De loin, je sais que mes amies me regardent, me guettent, sont attentives. J’ai peur que notre jeu de séduction ne paraisse aux yeux de tous et que notre secret inavoué nous devienne un obstacle…

Je dois tout faire pour l’éviter. Il le faut. Même si mon envie la plus profonde présentement serait de l’embrasser à lui faire plier les genoux. Je n’ai pas besoin de plus. Ça me prend aux tripes. Cet homme-là a un effet sur moi. Et il le sait. Mais comme je ne l’autorise pas à jouer «all in» il se résorbe et nous en sommes là.

Alors, je refais mon maquillage. Teint clair, yeux de poupée avec grand trait d’eye-liner liquide et des lèvres un peu rosées. Je remets un peu de fixatif à mon chignon encore parfaitement coiffé et replace mes bas un peu juste avant de repartir. L’un de mes bas est sur le point de se détacher alors, par réflexe, je remonte un côté de ma robe au haut de ma cuisse pour avoir accès à l’attache qui glisse au contact de mes doigts. Ces jarretelles-là ne sont définitivement pas conçues pour que je joue aux quilles avec. Je laisse ma main glisser sur le tissu diaphane et tellement doux de mon bas, mes doigts caressent la fibre du genou à ma cuisse pendant quelques secondes à peine. Je replace délicatement le ruban de dentelle du haut de mon bas dans l’attache et remets ma robe en place. C’est en me regardant dans le miroir que je vois mon patron adossé au cadrage de la porte, les bras croisés, me regardant :
«Tu as sorti ta plus belle lingerie? Ah non.. c’est vrai. Ta plus belle c’était définitivement celle de lundi dernier, lors de la réunion de gestion. J’ai un faible pour la dentelle blanche. Définitivement, ça détonne de ta personnalité rebelle cette couleur si pure.. »

Dans ma tête, je me disais «Eh merde! Jade, tu aurais dû être plus discrète.»
« Ça fait longtemps que tu es là?»
-Depuis que tu es arrivée je dirais. Je pensais venir apprendre la recette du punch, mais ce que j’ai vu m’a donné plus faim que soif..
-Je suis désolée. Je ne savais pas que tu étais là.
-Je me doutais que tu savais pas. Mais moi je ne me sentais pas particulièrement mal d’être là. Jade.. fais-tu exprès de me dévoiler tout ça ce soir?
-De te dévoiler quoi?
-Ton côté aguichant, tes bas, tes cheveux tout bien attachés, ton regard de braise. Tout!
-Non, du tout monsieur..
-Je t’ai dit, pas de monsieur. Ici je m’appelle Mathieu.
Tu peux, si tu veux, m’appeler Maitre comme tout à l’heure.. ça te fait sourire et moi ça me fait ..

À cet instant, il s’approche de moi, empoigne ma nuque et y passe les doigts, en restant pourtant trop éloigné pour que je puisse approcher de sa bouche. Il plonge ses yeux dans les miens.. plonge les ongles dans mes cheveux comme pour en sentir la douceur, la texture..
Mon point faible. Mes cheveux. Ma nuque. Je ne peux pas reculer en fait, je suis en transe. Je ne peux rien faire du tout sauf entendre la musique de l’autre côté. Sentir son après-rasage. Fermer les yeux et oublier la situation délicate. Me laisser emporter.

Mes jambes sont molles. Mes yeux se ferment, mon cœur accélère.
Je sens mes cuisses vouloir s’ouvrir, ma main remonte à son torse, où j’y appose le bout des doigts dans l’espoir de le repousser un peu mais au fond de moi, je n’en ai pas envie. Ses mains capables de force et de travail manuel sont si précises et attentionnées. Mes lèvres s’entrouvrent et j’y laisse échapper un tout petit gémissement. Il me contrôle tout à fait par la seule force de sa pensée..

Il resserre un  peu son emprise sur mon cou, tout en restant caressant et doux. Et moi je reste docile, silencieuse et réceptive. Je sais que je ne devrais pas le laisser faire. Il y a ce risque que tous les autres nous surprennent. Il y a le risque que tout change. Mais à ce moment précis, il y a surtout le risque que je ne puisse pas me refuser à lui et je sais bien que les choses s’enveniment. Je le sens, ce courant entre nous deux. Cette envie réciproque que l’on a peine à contenir. Je sens déjà ma chatte ruisseler dans ma culotte et la chaleur émaner de mon entre-jambe. Mais je reste saisie et silencieuse. Comme si ce moment avait duré une éternité alors qu’il n’avait duré que 5 ou 10 secondes..

Tout s’est passé tellement vite avant qu’il relâche mon cou. Avant que je réalise que je venais de me mettre à nue devant lui. Non en dénudant mon corps de ce costume devenu accessoire, mais en m’étant laissée emporter dans un flot d’excitation où mon imaginaire m’avait gagnée, en ayant laissé ce gémissement sortir de ma bouche, en ayant laissé paraître mon état de soumission à sa main si habile et volontaire.

Je m’étais trahie moi-même. Et il savait maintenant qui j’étais. Ce que j’aimais. Il connaissait mon point faible.. et il allait avoir du plaisir à me faire regretter d’en avoir tant montré..




À suivre



Mamz'elle J xx

1 commentaire:

  1. j'ai vécu une histoire très similaire avec l'une de mes employées. Rien ne s'est passé sur le coup mais c'est à la rencontre suivante au resto puis dans le stationnement quelques jours plus tard que tout à débuté. plus d'une année de passion intense à laquelle j'ai du mettre fin un moment donnée.

    J'hésite entre te dire de t'éloigner ou d'en profiter. Ça été assez intense mais j'ai fini par me bruler...

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