Encore une fois, une rencontre préparée minutieusement quelques semaine avant le jour J entre moi et mon bel amant…Ses excuses pour découcher de la maison familiale sont un peu épuisées, donc, il fallait trouver absolument une bonne raison de partir pour une journée entière et une nuit, sans éveiller de soupçons… Heureusement, Laigle a un bon ami qui, travaillant pour Xerox lui avait réservé une chambre au réputé Concorde.. Du moins, c’est ce que pense madame!
Après avoir bordé la marmaille, monsieur mon amant s’est engagé sur la route afin de venir me retrouver au beau milieu de la nuit. Une très délicate attention que de venir dormir collé contre moi, passer enfin une nuit ensemble... Depuis la St-Valentin au MUST, ça n’était pas arrivé. Qui plus est, monsieur n’était pas seul à l’Hôtel cette fois-là... disons que la situation était cocasse!
Donc, me gardant à l’affût du trajet de deux heures séparant nos demeures, je demeurais rivée à mon téléphone, ayant les papillons au ventre depuis trois jours. À son arrivée, j’avais préparé, fidèle à mon habitude, une bouteille de blanc au froid, et j’avais aussi achetée une bouteille de rouge au cas où. Deux verres étaient disposés sur la table de la salle à manger, mon parfum embaumait la pièce. Vers minuit dix, j’entends enfin sonner, je descends l’escalier du bloc appartement à la hâte, tellement excitée de le savoir tout près de moi. On remonte doucement, monsieur regarde mes jambes pendant que je monte juste devant lui avec mes «shorts» de pyjama… Oui, je sais que vous allez me dire que ce n’est pas une tenue très soignée que d’accueillir un homme aussi important en pyjama, camisole, pantoufles et foulard au cou. Par contre, comme il faisait nuit et que j’avais passé tout de même quelques heures à roupiller avant l’arrivée de mon amant, j’avais préféré ne pas me changer de vêtements. De toutes façons, il s’en est foutu.. alors bon!
On n’était pas arrivés au troisième étage que déjà mon envie de lui sauter au cou se faisait sentir. J’avais tellement envie de l’embrasser, goûter ses lèvres et surtout, sentir son odeur… Elle me fait tant d’effet depuis la première rencontre! Je crois que je vais m’acheter la bouteille petit format de M7 seulement pour la vaporiser dans mes draps afin de le sentir toujours près de moi... Son sac déposé à l’entrée n’avait plus aucune importance, ses souliers avaient trouvé refuge dans un coin de la chambre et sa chemise à carreaux n’est pas restée très longtemps sur son magnifique corps. Laigle a ce talent de me faire oublier tout le reste quand il est avec moi. Exit la job, les cours, les projets. Exit la famille et les difficultés de la vie. Il n’y a que lui et moi. C’est tout. Je profite de chacun de ces moments avec tellement d’insistance.
Cela faisait déjà un petit bout de temps que nous n’avions eu l’occasion de se voir. Laigle était venu visiter mon appartement, m’apportant un cadeau de crémaillère très joli! Le genre d’ornement hyper zen, épuré mais qui fait un terrible coup d’œil.
Quelques chandelles étaient disposées sur ma table de nuit. À elles seules, elles pouvaient éclairer toute la pièce.. Je ne voyais qu’une partie de son visage, éclairée par la lueur des bougies, il était tellement sexy. Mes mains se sont perdues sous sa chemise à carreaux et j’ai éclaté dans un fou rire. C’est un réflexe que j’ai quand je suis nerveuse. Laigle appelle cela des «giggles».. Pour déboucher la bouteille de vin, quelle ne fut pas l’aventure du siècle.
J’avais décidé de le faire, mais au moment où je m’apprêtais à sortir le bouchon de la bouteille avec ce que j’appelle le tire-bouchon «bonhomme», la partie centrale s’est arrachée de l’instrument. Donc, par tous les moyens du monde, cherchons comment la retirer de là..Pousser? Trop compliqué et on ne veut pas de petits copeaux de liège dans le vin.. Tirer? Oui, mais comment? Pince à sourcil, couteau à pain, couteau de boucherie, tout y est passé.. finalement, une fourchette a pu faire la job!. Vingt minutes ouvrir une bouteille de vin. Aoutche!
Après avoir pris des nouvelles de chacun des enfants, de la femme de monsieur et de son doigt récemment blessé, j’ai entrepris de l’amener au lit, question de le détendre.. Étendu sur l’édredon, il avait l’air d’un Dieu Grec. Lentement, mes mains se sont mises à le caresser, ma bouche a trouvé la piste de sa peau nue, sur laquelle glissaient mes ongles doucement, laissant de petites traces à peine apparentes… Je me sentais féline. Monsieur Laigle tentait de m’étreindre, mais je me reculais.. je clouais ses mains au dessus de sa tête, je contrôlais ses envies… puis après l’avoir fait languir pendant plus d’une heure, j’ai pris sa belle queue saillante dans ma bouche, sur ma langue qui chavirait autour de son gland bien gonflé… je léchais ses couilles et y allait même de quelques excès d’audace, mon index allant se perdre sous ses fesses, à effectuer quelques caresses qui m’avaient l’air fort intéressantes. Une heure à jouer ainsi avec sa verge gonflée à bloc, quand monsieur a décider de déverser sa semence dans ma gorge, je me suis empressée de tout prendre sans broncher. J’aime tellement ce moment, l’apogée du plaisir, le paroxysme de l’excitation, quand un homme jouit, son membre en saccade qui tremble sur ma langue et son souffle se transformant en cri de satisfaction, souvent accompagné de mot très élogieux, je vous jure.. ;)
Quand nous nous sommes rendus compte de l’heure qu’il était, nous ne nous sommes pas fait prier pour prendre la direction des rêves.. Le lendemain matin nous attendait une compétition de vélo, sur la Grande-Allée à deux pas de mon loft, pour le plus grand plaisir des yeux de mon amant.. mais aussi pour cueillir des preuves de sa présence sur place. Quelques photos cellulaire, regards autour et nous avons décidé de nous trouver un resto pour casser la croûte ensemble. Nous nous sommes donc rendus au réputé restaurant Savini avec le sourire aux lèvres. Accueillis par James Monti, le propriétaire en personne, nous avons pu prendre place sans réservation dans le restaurant qui allait se bonder plus tard. Au deuxième plancher, la vue sur le bar était superbe, fenêtres ouvertes, ambiance festive et les serveurs aux petits soins, je me sentais tellement bien… Après avoir commandé notre breuvage, chacun un verre de blanc, les entrées de fromage bocconccini sur lit de tomates fraiches et de basilic étaient rafraichissantes et bien appréciées! Nous nous dévorions des yeux.. mon attention ne se portait plus que sur ses lèvres, nos mains cherchaient celles de l’autre, de sourire en regards, nous nous sommes engagés sur une conversation tournant autour des blogues que nous visitions, de nos projets à moyen et longs termes, du voyage relativement récent de monsieur et de mes envies de retourner sur les bancs d’école, entre autre.
Ses conseils sont toujours simples mais concrets. Il me guide sur la bonne route, me fait réfléchir, me nourrit. J’aime l’écouter pendant de nombreuses minutes, toujours attentive, à prendre des notes mentales et à le questionner. J’aime l’entendre me raconter ses expériences, ses projets, sa vie familiale, ses fantasmes et ses envies. J’aime être avec lui. J’aime tout de lui..
Le repas terminé, nous sommes retournés sur Grande-Allée.. j’avais envie de marcher un peu aux environs, prendre sa main en public dans cette ville si petite et où les chances de tomber sur une connaissance sont tellement élevées. Je me foutais de tout cela cette journée-là. À marcher sur la rue Cartier, je lui ai montré ma confiserie préférée, ma pâtisserie favorite, ma boutique de déco intérieure, mon resto de sushis chouchou, et la biscuiterie où je lui prends quelques surprises à l’occasion. Revenus à la maison, je savais que la fin approchait… et honnêtement, je déteste cet instant où ses yeux se figent, ils pendent leur chaleur et redeviennent ceux de l’homme marié qui doit retourner à sa marmaille. Alors, j’ai pris sa bouteille de parfum, en ai vaporisé sur mes draps, pour garder son odeur… L’heure filait et je devais moi aussi partir bientôt pour retrouver mon copain. Donc, les adieux se sont faits comme à l’habitude; sur le pas de la porte, moi les yeux pleins d’eau, lui à compatir.. dernier baiser, eh hop! Laigle s’est envolé.
Le temps de m’habiller un peu et de boire un grand verre d’eau, on sonne à la porte. J’ouvre. Il était là, revenu pour m’embrasser fougueusement, m’agripper une fesse et me tirer un grand sourire… et il est reparti pour une dernière fois, une programme de la course de vélo à la main..
Je n’ai jamais autant apprécié le temps passé avec lui que durant cette journée et demie.
Que de merveilleux souvenirs...
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