Pas besoin de connaître quelqu’un depuis très longtemps pour
se laisser affecter par une histoire qui commence ou une relation qui s’éveille
au lit de la vie. En fait, ce n’est pas le degré d’intimité qui définit la
nature d’une rencontre ni même qui en planifie la durabilité. Je présume, aussi
que peu importe l’avenir qu’on aurait prévu pour une relation, c’est le degré d’implication
personnelle, de ce qu’on y investis et ce qu’on choisit de protéger, qui donne
le ton et la couleur à l’éventualité d’une évolution.
Je passe par toutes les gammes d’émotions.
De gens qui arrivent, qui partent, qui reviennent, qui restent sans vouloir rester, qui partent sans vouloir partir, qui attendent, qui restent au pas de la porte, à ne vouloir pas prendre de décision. Je vis en quelques sortes une période où j’ai plusieurs personnes autour de moi, mais où je n’ai jamais été si seule. Où je ne me suis jamais sentie aussi repoussée et mise en étau.
J’ai pris la résolution pour les 3 prochains mois de ne pas être en relation avec quiconque.
Pas de fréquentation purement sexuelle, pas plus qu’une possibilité d’histoire d’amour. Pas de rencontre Tinder. Pas de numéro de téléphone échangé. Pas d'embrassade de bar avec les facultés affaiblies avec l'ami de mon frère qui me fait trop d'effet et qui m'amènerait loin de la ville passer des jours en cuillère à discuter de ce que seraient nos vies si on y allait à fond le train... Je n’ai plus l’énergie d’y croire. De tomber de haut chaque fois. De me dire que je ne me fais pas d’attente mais de me faire enrober d’un délicieux mélange de projets, de compliments et de douceur. De vouloir y croire avec les mauvaises personnes, de ne pas vouloir aller plus loin avec ceux qui me demandent de leur sacrifier mon temps libre pour des baises qui finissent avec un mouchoir à la main et un bec dans le cou pour la route.
J’avais toujours pensé avant qu’une relation sans intimité sexuelle n’en était pas une. Alors la première chose que je donnais c’était mon corps. Si la chimie y était, le reste allait suivre. Ou pas. Mais au moins, le plaisir instantané était là et ce besoin était comblé. C’est moins d’entretien une relation qui demande exclusivement d’avoir les jambes épilées et deux esprits échauffés, qu’un corps vêtu et une âme à nu. Ça fait moins mal aussi quand ça se termine. Enfin, pour quelqu'un de normal, j'imagine.
J’en ai eu plus que ma dose des envolées en douceur où le rythme est soutenu mais constant et puis, paf. Le mur. Un long message texte ou sur Facebook pour dire que c’est super, tout est bon, mais que ça doit se finir. Pour des raisons bidon. Pour une ex qui revient de loin. Pour un horaire qui change. Pour des problèmes financiers. «Mais Jade, tu restes une personne exceptionnelle, intelligente, divertissante, surprenante, et j’adore nos moments. Et j'ai passé des instants formidables et on s'entend super bien, on a plein de points communs, mais ça ne fonctionnera pas.» Ouais... bon alors bonne vie, on coupe les ponts.
Ça finit par user de se faire jeter sans justifications valables. Parce que je ne considère pas qu'un long paragraphe rempli de super arguments en ma faveur suffit à me rassurer. Ca finit par affecter l’estime, même si les paroles tenteraient de se faire protectrices. Même si la veille encore, tout était parfait. Que mes regards le feraient fondre durant la plus froide journée d’hiver. Je ne sais plus faire semblant d’être forte. D’encaisser les coups à l’égo sans broncher. De maudire le ciel de m’envoyer des grands indécis alors que je cherche du solide et du véritable.
Je passe par toutes les gammes d’émotions.
De gens qui arrivent, qui partent, qui reviennent, qui restent sans vouloir rester, qui partent sans vouloir partir, qui attendent, qui restent au pas de la porte, à ne vouloir pas prendre de décision. Je vis en quelques sortes une période où j’ai plusieurs personnes autour de moi, mais où je n’ai jamais été si seule. Où je ne me suis jamais sentie aussi repoussée et mise en étau.
J’ai pris la résolution pour les 3 prochains mois de ne pas être en relation avec quiconque.
Pas de fréquentation purement sexuelle, pas plus qu’une possibilité d’histoire d’amour. Pas de rencontre Tinder. Pas de numéro de téléphone échangé. Pas d'embrassade de bar avec les facultés affaiblies avec l'ami de mon frère qui me fait trop d'effet et qui m'amènerait loin de la ville passer des jours en cuillère à discuter de ce que seraient nos vies si on y allait à fond le train... Je n’ai plus l’énergie d’y croire. De tomber de haut chaque fois. De me dire que je ne me fais pas d’attente mais de me faire enrober d’un délicieux mélange de projets, de compliments et de douceur. De vouloir y croire avec les mauvaises personnes, de ne pas vouloir aller plus loin avec ceux qui me demandent de leur sacrifier mon temps libre pour des baises qui finissent avec un mouchoir à la main et un bec dans le cou pour la route.
J’avais toujours pensé avant qu’une relation sans intimité sexuelle n’en était pas une. Alors la première chose que je donnais c’était mon corps. Si la chimie y était, le reste allait suivre. Ou pas. Mais au moins, le plaisir instantané était là et ce besoin était comblé. C’est moins d’entretien une relation qui demande exclusivement d’avoir les jambes épilées et deux esprits échauffés, qu’un corps vêtu et une âme à nu. Ça fait moins mal aussi quand ça se termine. Enfin, pour quelqu'un de normal, j'imagine.
J’en ai eu plus que ma dose des envolées en douceur où le rythme est soutenu mais constant et puis, paf. Le mur. Un long message texte ou sur Facebook pour dire que c’est super, tout est bon, mais que ça doit se finir. Pour des raisons bidon. Pour une ex qui revient de loin. Pour un horaire qui change. Pour des problèmes financiers. «Mais Jade, tu restes une personne exceptionnelle, intelligente, divertissante, surprenante, et j’adore nos moments. Et j'ai passé des instants formidables et on s'entend super bien, on a plein de points communs, mais ça ne fonctionnera pas.» Ouais... bon alors bonne vie, on coupe les ponts.
Ça finit par user de se faire jeter sans justifications valables. Parce que je ne considère pas qu'un long paragraphe rempli de super arguments en ma faveur suffit à me rassurer. Ca finit par affecter l’estime, même si les paroles tenteraient de se faire protectrices. Même si la veille encore, tout était parfait. Que mes regards le feraient fondre durant la plus froide journée d’hiver. Je ne sais plus faire semblant d’être forte. D’encaisser les coups à l’égo sans broncher. De maudire le ciel de m’envoyer des grands indécis alors que je cherche du solide et du véritable.
Ça finit par sucer l’énergie vitale de se croire invincible et de toujours foncer tête baissée, pour ne pas laisser une possible histoire souffrir des aventures passées. Pour permettre une chance entière à ce qui s’agira peut-être d’une nouvelle vie. Je me sens faible en même temps de mettre cartes sur table depuis le début en disant que je ne veux pas avoir mal. C’est contraignant d’être perçue dès le départ comme une personne qui se sent trop fragile pour faire face à une histoire qui n’est même pas commencée. Et ne pas vouloir s’attacher.. c’est quoi ça? Personne ne choisit de s’attacher ou pas. Et la peur de l’attachement entraîne inévitablement un focus sur autre chose que le moment présent.
Je ne multipliais pourtant pas les rencontres pour le seul plaisir de remplir mon agenda. Je n’avais même, depuis des mois, rencontré personne en attendant que l’homme pour qui j’avais envie d’attendre se branche enfin. J’étais libre de faire ce que bon me semblait, mais j’avais besoin de savoir. De comprendre. Expérimenter ce que c’était de mériter quelqu’un pour qui on fait des efforts et des sacrifices. Parce que c’est si facile de baisser les bras quand ça ne fait plus l’affaire et de larguer les amarres. J’ai été naïve, peut-être. J’ai voulu savoir si les bons mots qu’il avait pour moi se matérialiseraient en gestes. J’ai voulu lui donner une chance de me prouver que malgré ses peurs, il appréciait ma présence dans sa vie et qu’il avait envie d’être dans la mienne aussi. Après 3 tentatives de reconstruction de notre lien de confiance et des explications qui ne finissaient pas, j’ai terminé le tout en lui donnant mon point de vue de la situation pour qu’enfin il se décide de mettre des mots sur des sentiments. Le plan de match de l’histoire simple, sans casse-tête, sans date butoir, sans embrouille n’a pas été suivi. Je lui ai dit que j’en avais assez et l’ai fait pleurer. Je ne sens jamais bien dans ce genre de situation, mais j’avais atteint mon seuil de tolérance. Encore maintenant, il tâte le terrain, veut revenir, me demande du temps. Ce n’est pas suffisant du temps. Ce n’est pas une vie, d’attendre. Ce n’est pas une vie de se questionner. Ce n’est pas une vie de comprendre que sa propre personne ne vaut même pas qu’on la libère d’un fardeau blessant pour lui permettre un meilleur avenir. D'essayer de me résigner à me dire que je ne mériterai probablement plus personne avec qui partager mes jours. De changer de mentalité en me promettant que je vais trouver. Que je suis encore jeune. D'ouvrir les yeux sur d'autres possibilités. Et de compléter mes réflexions en me disant que ça doit pas être si mal de finir vieille fille avec 20 chats à la maison..
Et il y a lui. L’autre. Qui multiplie les conseils et qui sait trop de quoi est faite ma vie. Qui constitue un inatteignable désir. Un mirage. Qui se pointe quand on ne l’attend pas, et qui se pousse quand on aurait tant besoin de lui. Qui est conscient de tout ce que je broie au fond de mon âme et qui en ajoute. Inconsciemment ou volontairement, je n’en sais rien. De semaines en semaines. Les mots dans mon agenda m’invitant aux jeux les plus fous, jusqu’aux alarmes d’arrêt. Il me tord le coeur à m'en tirer des larmes avant de le laisser reposer dans un écrin de soie dont la douceur m'apaise. Qui me regarde quand j’ai les yeux ailleurs et qui m’évite quand je me rapproche. Conscient que je suis fatiguée de jouer et qui en ajoute en additionnant les mots les plus tendres et les déclarations qui tranche mes veines tout en endormant mon mal. Qui n'est pas libre et qui ne le sera jamais. Et pour qui je ne me battrai pas. Plus maintenant, après des années à voguer sur la vague d'une amitié améliorée et d'une complicité réelle qui se consume si vite qu'il m'est impossible d'en apprécier les subtilités.
Je mentirais si je disais que je ne suis pas affectée tous les jours de ma vie par ces rencontres où ça connecte, ça se met en marche avec une vitesse de fou et ça s’arrête brusquement. Prises séparément, ces histoires de la dernière année et demi n’ont probablement rien à faire pleurer ou se morfondre, bien qu’elles aient été intenses et vraies. Mais le point en commun qu’elles ont toutes, c’est le coup de couteau dans la blessure de rejet qui s’infecte et ne se guérit pas. Et d'une fois à l'autre, je perds des plumes par poignées, et ça reste ma seule protection.
Je n'en ai plus pour longtemps encore avant d'exposer ma chair.
Mais je ne me rendrai pas là.
Jade xx
Je vous ai trouvé via Twitter, continué vos confessions ;-)
RépondreSupprimerVous écrivez très bien, j'aimerais avoir ce talent, mais ce n'est pas le cas.
J'ai aussi voulu y croire, croire en une relation qui dépasserait le seuil du virtuel, qui m'amènerait ailleur. En fait j'y ai cru pendant quelques semaines avant de douter. Et une fois le doute installer, pour moi, c'est la fin.
Elle avait 10 ans de moins que moi, était (en photo) fabuleusement belle. Sa voix (au téléphone), un peu rauque mais combien envoutante, était comme une drogue pour moi. Elle était intelligente, libre, voyageait beaucoup, conduisait une Porsche. Elle était la quintessence de mes fantasmes.
Moi, malheureux dans une relation qui ne va nulle part, au mi-temps de ma vie, charmeur notoire et infidèle occasionnel. Certains diront que c'était le démon de midi, d'autres que je suis dépendant affectif ou un vil lâche courailleur, j'hésite encore à qui donner raison.
À force de rendez-vous manqués, d'excuses extravagantes et d'histoires rocambolesques, j'ai cessé de croire. Et pourtant, je voulais tellement que tout cela soient vrai. Tellement sortir de ma routine, ma relation, mon quotidien. Mais je n'ai pas pu, pas su ou pas voulu. Encore aujourd'hui, pas une journée ne passe sans que je pense à elle, sans que je n'envisage de l'appeler.
Merci de votre beau commentaire.
RépondreSupprimerLes relations virtuelles font couler beaucoup d'encre et s'enfoncer bien des touches de clavier à l'ère des différents réseaux sociaux. C'est dommage de constater que les contacts n'en sont que purement virtuels même malgré un intérêt probant..
Je vous souhaite de trouver un certain bonheur et une paix par rapport à elle.
Continuez de m'écrire!
Bonjour Jade,
RépondreSupprimerMerci pour les bons mots, je dirais que je ne suis pas totalement guéris, mais que de m'en ouvrir à quelqu'un a aidé
à suivre
;)
Je suis tellement touché par ce parcours que je ne sais rien dire d'autre que de faire l'éloge du ton et des mots justes que vous avez trouvé ...
RépondreSupprimerEd