M'est passé par la tête une centaine de choses aujourd'hui.
Est-ce que j'ai payé Hydro?
Est-ce que j'ai pensé à mes vêtements de gym?
Je travaille où et à quelle heure ce weekend?
Suis-je due pour un changement d'huile sur mon auto?
Et j'ai la tête pleine de trucs un peu fous ces temps-ci. Parce que comme la plupart des gens, je concilie beaucoup d'heures de travail à peu d'heures de sommeil et quelques sorties sociales quand les opportunités ont du sens dans mon horaire. J'ai perdu un peu la trace de ceux avec qui j'avais l'habitude de sortir, d'avoir du fun, de festoyer à la seconde où j'ai décidé de devenir plus raisonnable (pas par choix, mais parce que je savais que dans les circonstances, si je me laissais aller, j'allais perdre le contrôle de ma vie) et ça n'a pas plu à la masse.
J'ai pensé à mes buts et mes désirs. Inconsciemment.
Parce que je le fais souvent... même, toujours. Je remets constamment à ma vue le fait que je ne suis pas où je voudrais être dans ma vie, à l'âge que j'ai. J'ai des aspirations un peu dingues et je ne sais simplement pas tellement comment les rendre tangibles et réalisables.
Enfin, c'Est le conflit intérieur de ma vie de choisir tous les matins entre tout foutre en l'air et partir... ou m'habiller et rentrer travailler.
Ça m'amène à ça; je suis allée faire un tour avec des collègues après le travail ce soir.
J'étais de la gang, la gentille fille avec quelques années au dessus de la moyenne. Réservée, un peu silencieuse, j'étais assise sur le siège arrière d'une voiture avec mes amis devant. Amis de 6 ans mes cadets, avec l'avenir devant eux. Et tout ce que je faisais, c'était pouffer de rire devant le futile de leur quotidien rempli d'anecdotes de danseurs et de consommation de drogue un peu excessive.
Le tout en respirant inévitablement l'effluve sympathique du cannabis qu'ils fumaient, stationnés dans une rue résidentielle avec du beat dans le tapis.
Il y a plusieurs détails de ma personne dont je ne suis pas tellement fière, ou qui à mes yeux, ne devraient pas être des paramètres de l'acceptation de soi. Certaines manies, certains réflexes, certains patturns dont je n'ai pas essayé de me débarrasser peut-être par lâcheté. Des traits de caractère qui m'ont servi plus d'une fois, mais qui dans certaines circonstances, m'ont nui. Des envie d'aventures. Des envies d'égoïsme. Des envies de tout en fait...
À l'opposé, il y a pourtant beaucoup de mes accomplissements dont je suis fière, que je me remémore en revivant le sentiment exact vécu à l'époque de la réalisation. Beaucoup de projets que j'ai mené à bien, De belles et bonnes choses dont j'ai fait preuve depuis des années. Des talents que j'ai développés, des buts que j'avais que j'ai atteints. Des relations humaines que j'ai travaillées et qui sont devenues solides et enrichissantes.
Puis, il y a eu tout le côté émotionnel que je n'ai jamais trop su gérer.
Ce qui m'a mené à des histoires abracadabrantes.
Qui ont soigné mon manque d'amour, qui ont flatté mon égo, qui m'ont fait connaitre de belles joies comme d'amères déceptions. Nul besoin de faire mes confessions ici, j'ai eu ma part de jouissances et mon lot de larmes depuis six ou sept ans. J'accepte, j'assume et je vis avec tout ce qui a été provoqué. Le bon comme le moins bon.
Plusieurs m'ont jugé sur mes actes, en total désaccord avec leur vision de la vie.
Plusieurs m'ont jugé sur une réputation et des rumeurs.
Plusieurs m'ont jugé sur des paroles que je n'ai jamais dites, mais que des gens ont souhaité répéter.
Plusieurs m'ont jugé pensant me connaître, à tort.
Plusieurs m'ont jugé s'attardant à mon personnage plutôt qu'à la femme derrière.
Plusieurs ont tiré des conclusions de leur propre analyse.
Que puis-je y faire? Rien.
Je peux seulement continuer de prendre les décisions qui m'importent, pour moi, laissant les autres prendre les leurs, pour eux.
Cette pensée fait son sens dans un univers qui ne saurait que m'atteindre, moi.
Par contre, je sais que des décisions prises de ma part ont affecté des vies autour de moi. Je ne peux rester insensible à ces faits. Et je ne prends pas le blâme total et complet de ce qui aurait pu arriver à ces gens. N'empêche, je me sens très mal.
Je pense que je ne suis pas la fille la plus heureuse au monde présentement.
Je n'ai pas trouvé mon bonheur encore.
Ni dans mes diplômes. Ni dans mon emploi du temps. Ni dans les bras ou les draps de quiconque.
Ni dans le calme du célibat. Ni dans la liberté que la vie me donne.
Mais je refuse que ceux que j'aime n'obtienne pas le leur, par ma faute.
Il est grand temps que je travaille à mieux me comprendre..
Psychanalyse en cours.
Mamz'elle J xx
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