Tu prends place côté conducteur, moi côté passager.
On surmonte la gêne du premier moment.
Je fais le premier pas, en penchant ma tête vers ton épaule pendant que ma main a attrapé le cordon de ta tuque pour t'attirer vers moi.
On s'embrasse.
Encore.
Encore.
Comme si on ne pouvait pas s'en empêcher.
D'un autre côté, on ne peut pas faire autrement; dans toute la ville, c'est notre seul recueil secret.
Lentement, je te déshabille. Du moins, ce que je peux me permettre de t'enlever.
Nous sommes l'hiver, Colette a annoncé un petit 30 sous zéro à TVA hier soir.. L'auto s'est réchauffée mais pas encore assez pour que je passe tout de suite à l'étape du pantalon.
Ta tuque se glisse jusqu'entre les sièges, nos langues se touchent, se caressent, se dégustent. Nos souffles font un peu de boucane entre deux inspirations, mais nos corps sont si survoltés que nous ne sentons plus l'engourdissement du vent de l'extérieur.
La petite lumière dans l'habitacle vient de se fermer.
On passe en deuxième vitesse.
Nous ouvrons nos manteaux, j'enlève mon foulard et mes gants.
Tu finis par plonger ta main dans mon gros chandail de laine sous lequel je n'ai pas mis de soutien-gorge. Pour une fois, je pouvais me le permettre, tu vois..
Je trouve le moyen de t'arracher ton manteau de ski. Je ne sais pas par quel phénomène ça arrive, mais tu te retrouves torse nu dans ton auto, à peine 30 secondes plus tard, et je monte le chauffage à fond.
Tu baisses un peu ton siège, je détache ta ceinture.
On se regarde dans le yeux de la façon la plus intense qui soit.
Il fait encore un peu frais, j'ai encore un petit relent dans mes gestes. Je ne sais pas expliquer mes dents qui claquent et mes muscles qui se crispent; excitation et fébrilité ou alors je suis transie de froid. Alons-y pour un mélange des deux.
J'attrape ta queue qui bondit hors de la fente de ta fermeture-éclair.
Je crois qu'elle avait besoin d'attention.
Pour ne pas qu'elle attrape un courant d'air, je la pousse entre mes lèvres.
Maintenant à genoux sur le banc du passager, mes bottes qui doivent un peu salir la porte et dégoûter dans le petit espace où tu ranges ta carte de la Ville et 2 stylos bleus dont tu as déjà oublié l'existence.
Je fais coulisser ta verge dans ma bouche; de nous deux, tu as la meilleure chaleur. J'ai la bouche de ventilation directement dans les cheveux, ça me chatouille le bord de l'oreille dans un sentiment étrange et dérangeant.
Je vais me concentrer sur ton plaisir sinon je vais devenir folle.
Je m'applique à bien aspirer ton gland, à le chatouiller d'une langue fougueuse et déchaînée. Je laisse s'écouler entre mes commissures ma salive et je garde le rythme pendant un moment, pendant que je trouve appui avec ma main droite sur ta porte.
Tu tiens mes cheveux, je t'entends gémir.
J'aime bien.
J'ai la mâchoire en feu.
Je me relève. Je t'embrasse encore à pleine bouche.
Pour scruter les environs et regarder si on nous voit, je lève les yeux.
Toutes les fenêtres sont embuées, clairement, nous ne sommes pas vus en détails, mais on a clairement repéré notre activité.
Jade connait ses trucs, mais honnêtement, ces trucs qui fonctionnent à merveille l'été ne comportent pas le même suivi l'hiver. Je ne pouvais pas me permettre une jambe nue sous une jupe courte de cuir dans un froid sibérien comme celui d'aujourd'hui.
Heureusement, j'ai des collants un peu coquins avec tout l'entrejambe à découvert.
Merci, boutique en ligne d'accessoires de petites salopes telles que moi.
Je passe une jambe par dessus toi, mon genou est presqu'à l'aise entre ta hanche et le trou entre le siège et la porte. Je suis semi en équilibre. Mais comme je m'accroche à ton cou dans mon baiser passionnel, je tiens ma stabilité.
Langue, bouche. Yeux.
On finit par se faire signe, c'est le moment. Je tasse sur le côté ma culotte avec la grâce et l'élégance que permet une auto et les accessoires hivernaux. C'est-à-dire, pas très élégant.
Ta queue s'infiltre en moi, je sens toute la chaleur de ton pubis sur le mien, j'oublie que je devrai déneiger mon auto en sortant d'ici, que je vais blasphémer jusque chez-moi et que je rêverai d'une douche chaude aussitôt arrivée devant mon garage.
Je commence à coulisser, tes mains trouvent encore l'ouverture entre ma peau et mon chandail.
Tu pinces un peu les bouts de mes mamelons,, je m'appuies sur le siège, de chaque côtés de l'appui-tête et j'ai les cuisses en feu.
Les bouches d'aération se trouvent maintenant sur mes fesses.
Vraiment mieux que tout à l'heure, mais putain que c'est chaud..
Tu me tiens par les hanches, je soupire et je gémis comme si nous étions à l'hotel.
Tu mordilles mes lobes, tu passes ta main sur ma nuque, l’agrippe et griffe doucement mon dos. Douceur délicieuse. Tu as cette façon de me toucher, toujours dans la bonne cible.
Ça doit être ta grande Sagesse.
Ta grande sagesse, c'est aussi un peu de ta verge qui atteint le fond de ma chatte serrée qui implose de bonheur à chaque coup de rein que je donne, juste parce que le moment unique que nous vivons. C'est aussi le frisson qui part de mon coccyx et qui atteint mon front en coulissant le long de ma colonne, comme pour se retenir de me faire sentir vivante. Je me sens un peu rebelle, mais j'ai moins peur parce que je suis avec un complice pour couvrir ma grossière indécence.
Ta radio à CHOI ne me dérange même plus; Ian Halperin essaie en parlant un semi-français, de nous raconter les exploits d'overdose de Miley Cyrus, et honnêtement, I don't care.
Je sens que tu vas jouir, et je me demande de quelle façon il sera mieux pour toi de le faire.
Encore une fois dans ma plus grande flexibilité et ma légendaire contorsion, je passe la jambe par dessus toi, ma chatte qui passe dans le courant d'air de la ventilation et qui nous laisse sentir mon plaisir.
Pour ne pas laisser de traces, je choisis de retourner à mon siège attitré et j'avance encore une fois mes lèvres à ta queue.
Je me goûte. Je me sens. Partout sur toi.
Tu finis en te délestant de ton plaisir entre mes joues.
De longues lampées qui alimenteront d'autant plus mes pensées impures sous la douche tout à l'heure.
Je ne sais plus si j'ai froid ou chaud.
J'ai mal aux jambes.
Je baisse mon siège dans le même angle que le tien et je me vêts à nouveau. Mes seins pointent toujours sous ma laine.
Tu souris bêtement. ça me touche.
T'as les petits yeux du chaton qui sort de sa sieste au soleil.
Tu as l'air si zen que j'ai presque peur que tu t'endormes au volant durant ton 20 minutes de route jusqu'à ton foyer et ton reste de porc effiloché dans le frigo.
On finit notre coït en rigolant, on ne voit plus rien dehors et on a peur de retourner dans le climat houleux alors qu'ici on est si bien.
Une minute de baisers plus tard, je reprends mon auto et je repars.
J'écoute pas CHOI... j'suis rebelle.
C'est Radio Galilée qui m'accompagne jusqu'à ma rive-sud.
Juste pour me rappeler que le petit Jésus doit être tellement découragé de la voie que j'ai prise quand je l'ai abandonné..
Mamz'Elle J xx
C'est fou comme tu donnes envie... j'adore ta plume et ce que tu en fais!
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