J'étais assise dans l'autobus, vendredi dernier, pour me retour à la maison à la sortie du boulot. Les écouteurs-boutons calés dans les oreilles, j'écoutais Morcheeba et j'étais sur le point de fermer les yeux quand je le vois entrer dans l'autobus. Coin Myrand et René-Lévesque. Bel homme. Très charismatique, attitude un peu poète urbain, les yeux bruns, mais perçants. Un sourire illuminé. Barbe de 3 jours.. peut-être davantage. Pantalon côtelé, chemise et foulard. Casquette bouffante. Un air hyper séduisant. Équipé de sa mallette, il a pris place dans le bus comme le ferait tout homme terminant sa semaine de travail, faisant fi de tout ce qui aurait nui à sa béatitude, à son bonheur de voir se pointer le retour du samedi.
À la main, un manuscrit d'une comédie bien connue de Machiavel. Il y plongeait le regard, semblait absorbé dans sa lecture, ne levant la tête sous aucun prétexte. Je le voyais tirer un sourire de temps en temps..
Ça me faisait du bien tout ça. Je me rappelle qu'à l'époque où je prenais place dans la classe de Monsieur le Professeur , il captivait mon attention au plus haut point. Moi qui n'ai jamais eu trop de difficulté à m'installer pour un cours de littérature, avec lui, je découvrais le confort et l'envie d'en vouloir plus. Toujours plus. Je me souviens d'un de ces après-midi de printemps où, avec la casquette bouffante mentionnée ci-haut, il nous avait accueillis dans le local plutôt gris avec sa guitare à la main, une fesse sur un bureau, l'autre bien à ma vue. Il nous avait chanté Prévert, accompagné de son instrument. Je fondais littéralement. Ce professeur m'avait non seulement bouleversée, mais aussi avait participé à mon épanouissement artistique je crois.
Ce professeur, je le trouvais absolument craquant. Il venait me chercher, dans le plus profond de moi-même, je me sentais atteinte par sa passion pour les mots, pour son métier, pour la vie et ses avantages. Ses épreuves.
À le regarder, je me replongeais dans mon quotidien de ce temps, où je passais mes journées à rêvasser... à cette époque, je ne voyais pas l'homme qui était tel qu'il était. Je le voyais comme un prof, qui donne ses cours jours après jours, sans plus. C'est drôle, mais quand je me tenais devant mes enseignants, je ne me demandais pas d'où ils venaient, à quoi ils passaient leurs weekends, s'ils avaient ou non une petite famille, etc.
Monsieur le Professeur ne restait pas tellement discret à l'égard de sa vie personnelle. C'est ce qui, je crois, le rendait plus humain aux yeux de tous.
À le regarder, je me demandais ce qu'il allait faire ce weekend-là, s'il allait passer ses journées libres à faire de la correction ou s'il allait plutôt se prélasser sur son sofa, s'il allait sortir prendre un verre ou deux... ou trop! Si dans sa vie, il avait une maîtresse, ou même un amant.. s'il avait déjà fantasmé sur une de ses étudiantes, quel genre de plaisirs pouvaient l'allumer au plus haut point. Quelles étaient ses zones sensibles.. Avait-il un penchant pour la domination, ou préférait-il le sexe-vanille? Avait-il déjà baisé dans des endroits insolites, ou même dans son bureau du Collège? Avait-il déjà caressé le désir de prendre bestialement une de ses étudiantes à quatre pattes sur sa table de travail, pendant qu'une de ses amies lui aurait léché le cul avidement? Ou ayant une attitude plutôt dominante en classe, préférerait-il plutôt jouer à la soubrette la fin de semaine avec sa conjointe? Aimerait-il glisser ses jambes dans des bas-résille et jouer à la petite pute? Gémit-il comme une fillette quand on lui enfonce un doigt en lui léchant les bourses? Aurait-il déjà enculé une collègue de travail un peu trop «pompette» à un party de fin de session, dans l'escalier de secours ou la toilette des handicapés?
J'étais dans l'univers du fantasme encore une fois. Et ça m'a fait passer le trajet plus vite. Quand j'ai sonné la clochette pour signaler ma descente et que je me suis levée de mon siège, il a finalement levé les yeux. Nos regards se sont croisé. Je lisais dans son regard qu'il savais qui j'étais... mais que mon nom lui échappait. Nous nous sommes sourit. Et alors que je débarquais de l'autobus, il me suivait encore du regard. Le reste de l'après-midi, toutes ces questions me trottaient encore dans la tête. En bonne étudiante que j'étais, jamais il n'aurait démasqué la diablesse qui sommeillait en moi. Jamais il ne se serait douté de sa présence sur ce blogue un jour.
Dans mon coeur, ce désir et cette envie de baiser un jour avec un prof sera assurément assouvie. Que ce soit mon prof ou non. Mais ça a ravivé une petite étincelle en moi...
J'ai le fantasme du professeur depuis que je suis ado et maintenant à l'université a chaque session je me choissis un prof (ou deux!) sur lequel je fantasme tout le long du cour. Récement, j'ai revu un de mes anciens professeurs dans un gros party à l'université, je lui ai fais part d ema tendance a fantasmer sur les prof au cours de la soiré et sa réponse ma surpris. Souvent, eux-aussi flash sur nous et nous aurions toute avantage a tenter notre chance (du moins pour au CEGEP et à l'université...).
RépondreSupprimerBref, tu aurait du tenter ta chance!
xxx...
P.S. J'adore ton blogue, surtout les allusions sur les repères de Québec, ville de mon CEGEP :)
J'ai fantasmé quelques fois sur mes professeurs.. disons que pour ces cours-là, je me forçais grandement à poser des questions et demander des explications dans le privé.
RépondreSupprimerDe quel CÉGEP es-tu issue dis-moi?